(Neuf heures quarante-trois minutes)
Mme Anglade : Bien,
bonjour. Bonjour à tous. Alors, je vais commencer par dire qu'en fin de semaine
il y avait 10 000 personnes au Centre Bell. Ce matin, on apprend que
le masque va être levé, probablement autour du 7 mars, le passeport
vaccinal le 14 mars. Il n'y a aucune raison pour laquelle, aujourd'hui, on
est encore en urgence sanitaire. J'ai réitéré la semaine dernière que je vais
talonner François Legault pour lever l'urgence sanitaire. C'est un premier
ministre qui aime gouverner seul, qui n'aime pas avoir à faire de reddition de
comptes. Et, encore une fois, cette urgence sanitaire n'a plus sa raison d'être
aujourd'hui au Québec.
Dans un autre cadre, il y a une crise qui
sévit aujourd'hui au Québec, c'est celle du coût de la vie. Hier, j'étais dans
mon comté, j'ai rencontré une dame qui me disait à quel point son épicerie
avait augmenté. Hier soir, j'étais avec des familles qui me parlaient du coût
de l'essence, à quel point ça commence à être difficile pour tout le monde. Et
je pense que c'est extrêmement important, d'un point de vue économique, d'amener
des solutions qui vont permettre aux Québécois de joindre les deux bouts.
Un gouvernement libéral, en 2022,
proposerait des mesures très concrètes pour les familles. D'abord, 2 000 $
par aîné au-dessus de 70 ans, non imposable, pour faire en sorte qu'ils
puissent faire face à ce coût de la vie. Ensuite, des services de garde pour
toutes les familles à 8,70 $ sur tout le territoire québécois. Évidemment,
la question des gels de tarifs, parce qu'on est tous touchés par les tarifs d'hydroélectricité,
des gels de tarifs et des mesures, également, spécifiques pour aider au
logement. Il faut prendre toute l'ampleur de la crise, d'un point de vue
économique, de ce qu'on est en train de vivre. Et c'est des mesures comme
celles-là qui vont aider les Québécois à joindre les deux bouts.
Merci. Je vais prendre vos questions.
M. Laforest (Alain) : Mme Anglade,
le masque, pour vous, qu'est ce que ça représente comme signal que ça envoie?
Mme Anglade : Ça
représente, d'abord et avant tout, le fait qu'on apprend à vivre avec le virus
et qu'on passe à une autre étape. Mais surtout, ce que ça me dit, c'est qu'il n'y
a encore une fois aucune raison pour laquelle on devrait se retrouver, aujourd'hui,
en urgence sanitaire. Je vous le dis, là, ce matin, là, quand j'ai lu cette
nouvelle-là, j'ai dit : Mais qu'est-ce qui peut encore justifier le fait
qu'on soit en urgence sanitaire, sinon ce besoin absolu d'avoir le contrôle et
le pouvoir et de décider des contrats qu'on va devoir octroyer sans même à
faire des appels d'offres? Il n'y a rien qui justifie cette situation-là
aujourd'hui.
Mme Prince (Véronique) : Est-ce
que ça n'alimente pas un petit peu le cynisme des gens que tous les partis font
campagne dans Marie-Victorin, ce n'est pas comptabilisé au Directeur général
des élections, puis on n'a toujours pas de partielle?
Mme Anglade : C'est la
raison pour laquelle il faudrait que cette partielle-là soit déclenchée le plus
rapidement possible. Moi, je vous dirais qu'on a été les premiers à présenter
notre candidate. Moi, je demande à François Legault de déclencher la partielle
le plus rapidement possible.
M. Bellerose (Patrick) : Sur
la fin du masque… que gouvernement va rapidement pour des raisons politiques?
Il y a trois semaines, environ, on ne parlait pas du tout de levée aussi
rapide, puis là, tout d'un coup, tout s'enclenche, passeport vaccinal, fin du
masque.
Mme Anglade : J'ose
espérer que la Santé publique est parfaitement à l'aise avec les décisions qui
soutiennent le fait qu'on arrête de porter le masque. Mais, encore une fois, je
réitère, moi, ce qui me choque profondément, dans toute cette histoire, c'est
qu'on soit encore en urgence sanitaire au Québec, ça fait deux ans, et que le
premier ministre s'obstine de ne pas lever cette urgence sanitaire.
M. Laforest (Alain) : Qu'est-ce
que vous pensez du fait qu'il n'y a plus de conférences de presse, là? Aujourd'hui,
là — ça va être annoncé par voie de communiqué — on nous
dit que, demain, il va y avoir une conférence de presse du Dr Boileau pour
expliquer cette décision-là. Mais le premier ministre n'est plus là, le
ministre de la Santé non plus, il ne fait plus de conférences de presse. Même
le ministre de l'Éducation n'a pas prévu de conférence de presse là-dessus,
alors que ça touche les écoles. Qu'est-ce que vous pensez de cette absence
médiatique du gouvernement?
Mme Anglade : Je pense
que le gouvernement doit être présent pour répondre aux questions, pour
expliquer les décisions qui sont prises puis pour aussi continuer à rassurer la
population. Je pense que cette présence-là, elle est importante.
M. Laforest (Alain) : Mais
pourquoi ils ne sont plus là, à votre avis? Pourquoi ils font…
Mme Anglade : Peut-être
qu'il y a un certain nombre de questions auxquelles ils souhaitent moins
répondre. Ça peut être une des explications. La réalité, c'est qu'honnêtement,
si, aujourd'hui, vous aviez le premier ministre François Legault devant vous,
est-ce qu'il serait capable de justifier le maintien de l'urgence sanitaire? La
réponse, c'est non.
M. Robillard (Alexandre) :
Est-ce que vous pensez que, justement, puisque...
Mme Anglade : Puisqu'on... Je
n'ai pas entendu.
M. Robillard (Alexandre) :
Non, non, mais pour faire suite à ce que Louis disait, là, c'est que si vous
constatez que le gouvernement est moins présent... Voyons, excusez-moi, là, ça
ne sort pas très bien.
Mme Anglade : Avancez plus,
je vais vous entendre bien si vous avancez un peu plus. Je ne sais pas ce que
vous allez dire.
M. Robillard (Alexandre) : …m'excuser,
là, de ma confusion ce matin.
Mme Anglade : Il n'y a pas de
problème. M. Laforest est là pour s'occuper de vous.
M. Laforest (Alain) : Est-ce
que le gouvernement veut prendre ses distances de la COVID?
Mme Anglade : Bien, je pense
que le gouvernement constate... Merci, M. Laforest, de l'aider, bon… Tout le
monde rit ce matin… Je pense que le gouvernement veut se distancier de la
gestion catastrophique que l'on a vue de la cinquième vague, des décisions qui
ont été... On se rappellera le couvre-feu, on se rappellera la fermeture des
restaurants sans avis de la santé publique, on se rappellera la taxe pour les
non-vaccinés puis le recul par rapport à ça. Donc, c'est une gestion
catastrophique qui a été faite de cette cinquième vague et un certain nombre de
questions pour lesquelles on n'a toujours pas de réponse. Alors, oui, je pense
que le gouvernement veut se dissocier rapidement de cet état de fait.
M. Robillard (Alexandre) :
Est-ce qu'il y a un intérêt électoral, justement, à prendre cette distance-là
de la gestion de la crise, pour, justement, là, peut être, là, se réincarner
dans une version qui serait peut-être plus acceptable?
Mme Anglade : Je crois
définitivement qu'il y a un intérêt électoral dans cette approche-là de vouloir
se dissocier de quelque chose qui n'a pas été positif pour le gouvernement. Il
reste néanmoins que ce gouvernement doit répondre de ses actes. François
Legault doit répondre d'un certain nombre de décisions qui ont été prises et
qui n'ont pas été justifiées.
Et, je réitère, nous sommes encore en
urgence sanitaire. J'aimerais savoir si la Colombie-Britannique se retrouve
dans la même situation que nous. La réponse, c'est non. On est géré par un
gouvernement qui veut gouverner seul, qui veut ne pas avoir à répondre aux
questions.
M. Robillard (Alexandre) : Qu'est-ce
que vous donneriez, comme probabilité, selon vous, d'un déclenchement hâtif de
campagne électorale, sur une échelle de 1 à 10?
Mme Anglade : Alors, d'abord,
vous dire que nous, on veut être prêts à n'importe quelle éventualité. François
Legault nous a habitués à dire une chose un jour, le contraire le lendemain. On
souhaite qu'il y ait des élections qui aboutissent le 3 octobre, c'est ce que l'on
souhaite, mais il n'y a pas de garantie de ça, et, encore une fois, la réponse
du gouvernement n'a pas été claire. Ça n'a pas été clair, la réponse du
gouvernement, donc nous, on est obligés de se préparer en conséquence.
M. Bellerose (Patrick) :
...sévèrement le bilan du gouvernement dans sa gestion de la COVID-19, pourquoi
est-ce que vous ne verriez pas d'un bon oeil des élections hâtives? Parce que j'imagine
que vous voulez remplacer François Legault le plus rapidement possible à la tête
de l'État?
Mme Anglade : Je pense qu'on
s'est doté, comme démocratie, d'une loi permettant d'avoir des élections à date
fixe, justement, dans le respect de nos institutions, pour que tout le monde
planifie les choses en même temps. Et c'est la raison pour laquelle je pense qu'on
devrait respecter cette loi qui a été passée. Le respect des lois, c'est
important.
M. Bellerose (Patrick) : Vous
avez sûrement lu, ce matin, l'histoire d'un barrage acheté en Inde pour
compenser les GES de l'échangeur Turcot. On voit qu'il y a plusieurs problèmes.
Mais, sur le principe, est-ce que c'est un bon principe d'acheter des crédits
carbone comme ça pour compenser des produits... des constructions, plutôt,
quand on voit que, bien, parfois, dans le fond, c'est un peu n'importe quoi?
Mme Anglade : La bourse de
carbone est une bonne chose, justement, pour compenser, mais ça ne peut pas
être la seule chose que l'on mette de l'avant.
M. Bellerose (Patrick) :
...des crédits carbone achetés, là, pour un projet spécifique.
Mme Anglade : Ah bien! Ça
permet de compenser pour les constructions qui sont faites, mais ça ne peut pas
venir enlever le travail qui doit être fait, quels genres de matériaux on va
utiliser, quels genres de produits qui vont être utilisés pour justement
limiter l'émission de gaz à effet de serre. La question de la lutte aux
changements climatiques, là, ce n'est pas quelque chose que l'on vit… qu'on
fait sur un coin de table, il faut que l'ensemble des ministères réfléchissent
à cette lutte aux changements climatiques, même dans le domaine des transports.
Donc, il faut aller plus loin que ça.
M. Bellerose (Patrick) :
Est-ce que ça vous inquiète… Par rapport au troisième lien, on dit que ça va
être carboneutre, qu'on va pouvoir compenser. Est-ce que, quand vous voyez ça,
ça vous inquiète?
Mme Anglade : Je ne sais pas
s'il y a une personne, au Québec, qui pense que le projet de François Legault
de creuser un trou dans le tunnel est carboneutre, là. Je ne sais pas s'il y a
une personne qui pense ça, à part peut-être le ministre des Transports. Donc,
oui, c'est préoccupant, comme situation. Mais, au-delà de ça, ça soulève
beaucoup, beaucoup d'autres problèmes. Et la priorité des Québécois ne devrait
pas être d'investir 10 milliards dans un trou entre Québec et Lévis, mais
bien de répondre aux besoins urgents de la population.
M. Lacroix (Louis) : Est-ce
que vous craignez l'impact d'une guerre en Ukraine? Parce que, là, on sent qu'il
y a une logique de guerre, là, qui est en train de s'installer, le ton a été
durci par Vladimir Poutine, les troupes sont massées aux frontières. Est-ce que
vous craignez… parce que ça va avoir un impact global, là, je comprends que c'est
loin de chez nous, là, mais est-ce que vous craignez une guerre?
Mme Anglade : J'ai une
véritable inquiétude profonde avec ce que je vois. Peut-être vous dire, d'entrée
de jeu, que moi, je suis, d'abord, en pensée, avec les Ukrainiens puis aussi
avec la communauté québécoise d'origine ukrainienne, qui vivent des moments
difficiles, présentement. On doit poser tous les gestes possibles pour éviter
une escalade qui nous mènerait à une guerre. Et, oui, n'importe quelle guerre
peut avoir des répercussions, évidemment, sur le Québec, sur le Canada, et c'est
pour ça qu'il faut éviter à tout prix l'escalade de ce conflit et une guerre
éventuelle.
M. Bellerose (Patrick) :
Sur le rapport de la Commissaire à l'éthique concernant Éric Lefebvre... En
fait, on dit concernant Éric Lefebvre mais, en fait, c'est tout le parti, c'est
la D.G. du parti qui a convoqué tous les employés de bureau de circonscription.
Qu'est-ce que vous en avez pensé? Est-ce qu'il y a un mépris des règles
éthiques?
Mme Anglade : La
première chose que j'ai pensée, c'était la réaction du gouvernement lorsqu'ils
avaient été mis au fait. Et ça a été une réaction de dire : Non, non, ce n'est
pas... on a respecté toutes les règles. La banalisation de ce gouvernement, par
rapport à l'enjeu d'éthique, moi, c'est ça qui m'a marquée. Et lorsque c'est
sorti, on ne parle pas d'une heure ou deux qui ont été consacrées à cet
enjeu-là, on parle de dizaines, de centaines d'heures qui ont été consacrées à
ça, et pas de véritable prise de conscience.
L'enjeu de l'éthique, on l'a vu à la CAQ,
ce n'est pas la première fois, on l'a vu, quatre fois plutôt qu'une, avec le
ministre de l'Économie. Maintenant, on voit qu'il nomme même ses amis directement,
de son cabinet, directement chez Investissement Québec. Il y a plein d'enjeux
que cela soulève. Moi, je suis très préoccupée par la banalisation de l'éthique
par le gouvernement.
M. Laforest (Alain) :
...dans votre parti, que vos employés de circonscription... travailler pour
préparer l'élection?
Mme Anglade : Moi, ce
que je peux vous garantir, c'est : Ce qui s'est fait à la CAQ ne se fait
pas dans ma formation politique.
M. Robillard (Alexandre) :
Est-ce que vous êtes déçue que la commissaire n'ait pas recommandé de
réprimande? Puis est-ce qu'il y aurait malgré tout, là, une sanction qui
devrait s'imposer d'une façon ou d'une autre?
Mme Anglade : Je
respecte le jugement de la commissaire. Encore une fois, ce qui m'inquiète
davantage, c'est la banalisation de la part du gouvernement de la CAQ par
rapport à ces enjeux.
M. Robillard (Alexandre) :
Il y a eu une utilisation de fonds publics. Ça, est-ce que vous pensez que la
CAQ est redevable, vis-à-vis des constats que la commissaire fait sur l'utilisation
de fonds publics à des fins partisanes? Est-ce que la CAQ devrait faire quelque
chose avec cet argent-là?
Mme Anglade : Ils sont
absolument redevables. C'est l'argent des contribuables qui sert à des fins
partisanes. Et ça a été étayé par la Commissaire à l'éthique, des fins partisanes.
C'est notre argent collectif, là, qui sert l'intérêt de la CAQ. Ça, ce n'est
pas acceptable. Ils devraient avoir une sérieuse prise de conscience, à la CAQ,
par rapport à ça. Ça me rappelle aussi les enjeux des sondages qui sont
commandés, qui ont vraiment l'air de sondages, qui sont faits à des fins
partisanes au lieu d'être dans l'intérêt public.
M. Robillard (Alexandre) :
Mais s'il y a détournement de fonds, est-ce qu'ils devraient rembourser cet
argent-là?
Mme Anglade : Ah bien! Ça,
c'est évident. Dans cette situation-là, ça devrait être fait.
M. Bossé (Olivier) : L'urgence
sanitaire pour les primes aux infirmières, donc, vous n'y croyez pas du tout, c'est
de la bouillie pour les chats, pour vous?
Mme Anglade : Bouillie
pour les chats, c'est le terme. Non, ce n'est pas une raison qui explique... ce
n'est pas une justification qui explique la raison pour laquelle on est en
urgence sanitaire. La seule raison qui explique qu'on est en urgence sanitaire,
c'est parce que c'est plus facile pour François Legault de gouverner. C'est
plus facile de ne pas avoir à rendre de comptes.
Le Modérateur : On va passer
en anglais.
Mme Senay
(Cathy) : Good morning.
Mme Anglade : Good morning.
Mme Senay (Cathy) : Mrs. Anglade, the fact that the Government wants to go ahead and
remove masks in classrooms and that this is not announced in the context of a
press conference, what does that tell you? Like, the Government really wants to
turn the page and move forward to the election campaign?
Mme Anglade : Clearly, the CAQ Government and François Legault, they don't want
to answer some tough questions about the way they've been managing the pandemic,
overall, specifically the fifth wave. And I think that speaks to the fact that
they don't want to have to answer.
The other element that I
find mind-boggling is the fact that we're still in a state of emergency, in
Québec, and there is absolutely no reason for that. This is another element
proving that we should not be in this situation. François Legault likes to
govern alone, he doesn't like to answer questions, and that's really
problematic for our democracy.
Mme Senay (Cathy) : So, for you, Mr. Legault can't justify the public health emergency
as of now or at the moment that you are at the stage of removing masks, the
last measure in place?
Mme Anglade : There were 10,000 people at the Bell Centre over the weekend. We're
talking about removing the mask, removing the passport.
There is no reason why we should be in an emergency state right now with this Government. And he doesn't want to answer
the question. It's easier not to answer the question when you don't hold press
conferences.
Mme Senay (Cathy) : I saw your photo shoot with Alain yesterday.
Mme Anglade : Did you like it?
Mme Senay (Cathy) : Well, it seems to me that it's quick and it seems to me that Quebeckers are not necessarily keen of
having provincial elections, so… But what about you? How do you feel,
personally, that it may come sooner?
Mme Anglade : First of all, I would like to say that we would like to have the
respect of the bill, the bill saying that it should be in October, and we
should hold elections in October. The DGEQ came out, said it would be much
better for everybody to have this when it was supposed to happen. So, there's
no question that we want to have an election in October. However, the Government can't answer the question. So, we
have to get ready, and we will be ready if there is an election that comes
sooner.
Mme Senay (Cathy) : You talked about the rate of inflation. That becomes the new
preoccupation of Quebeckers,
now, after COVID. Like, they don't know how much they can… I mean, like, they
go to the grocery stores, and they get nothing or less than they used to with
the same amount.
Mme Anglade : The economy is going to be critical in the next election, because
people have… they see the impact on their lives, on their day-to-day lives. So,
that's why we came up with a number of proposals regarding older people. When
we say $ 2,000 per person over 70 years old directly to support that
and when we say that every single child should be able to attend daycare at a
rate of $ 8,70 per day, these are measures that we're putting forward in
order to support the lives of Quebeckers. So, I believe that this is going to be a critical discussion, a
critical element of the next campaign.
Journaliste
: There's an open letter, today… Jean Charest… What are your thoughts
on that? Would it be good for Québec if he ran for conservative leadership?
Mme Anglade : So, again, as I said, we… I'm not going to interfere with an
election at a federal party in the next election. So, I'm going to let the
members of the party decide what they want to do. So, I'm not going to
interfere in that.
Mme Fletcher (Raquel) : I wanted to ask you about Bill 96, because there's a lot of
stuff going on, kind of under the radar, because we are talking so much about
the state of emergency and other things here with COVID. But, last week, the minister
said that, you know, we've been sitting for sixtysome hours in commission,
already, it's time that the opposition parties moved a little bit faster. We've
heard that before. He said earlier, you know, that there would be no «bâillon»,
but now he seems to be putting the pressure on the opposition parties to ask
your questions, to, you know, zip through this, because it's really important
that we pass this as fast as possible. How do you interpret that statement? Is
he putting the pressure on you?
Mme Anglade : Typical tactics from Simon Jolin-Barrette,
on this. The reality is there are a number of amendments that we're bringing forward
that are shut down, actually, that are not considered. The work has to happen
in order to improve that bill, but the reality… there are many elements that
are still problematic with the bill.
Mme Fletcher (Raquel) : For instance, immigration was a big issue, last week, and there was
some suggestions… was problematic. Can you speak to that? Are you concerned
about how, once again, immigrants are being painted, according to your party,
in negative light as we discuss elements of this bill?
Mme Anglade :
Again, François Legault has demonstrated a politics of division. Around this
hole issue, to me, what matters is that we unite all Quebeckers. That's not
what François Legault has been doing. It's not what he's been doing when he
came in the National Assembly, and talking about the Liberal Party,
specifically. It's not what he's been doing when he's talked about Dawson. It's
not what he's been doing when he talks about immigration. That's the reality.
And this politics of division is the last thing that we need, as people here,
in Québec.
M. Authier (Philip)
:
On masks, we're hearing that it will be announced tomorrow. Do you think it's
too soon to be removing masks for kids in elementary school?
Mme Anglade :
Like any other measure, we will follow the recommendation of Public Health.
However, it speaks to me. The situation with the state of emergency that we're in, in Quebec, that is totally not justified. I cannot understand a
single reason why we're still in the state of emergency, except that François
Legault likes to govern alone, except that he wants not to have to answer to a
number of questions. And another good example of that is that he doesn't want
to hold press conferences to answer those questions. I think it's very
problematic.
M. Authier (Philip) : And do you think all this chatter, yesterday, over the fact that the
CAQ was reserving their election buses... Does that put you guys on edge? Are
you sort of ready for anything, as we say, although we have a fixed date
election law?
Mme Anglade :
I would hope that the Government would
respect a fixed date. They haven't confirmed that. They've been... around, but
they haven't answered clearly the question, and we have the responsibility to
be ready, and we will.
Le
Modérateur : Merci beaucoup.
Mme Anglade : Merci beaucoup,
tout le monde.
(Fin à 10 h 3)