(Dix heures cinquante-neuf minutes)
Le Modérateur : Bonjour. Bonjour
et bienvenue au point de presse de la chef de l'opposition officielle, Mme Dominique
Anglade, qui, aujourd'hui, est accompagnée par le leader de notre formation
politique, M. André Fortin. Alors, Mme Anglade, à vous la parole.
Mme Anglade : Alors,
bonjour. Bonjour, tout le monde. Aujourd'hui, je suis accompagnée d'André Fortin.
Merci d'être avec moi, André.
D'entrée de jeu, je vais commencer par
vous dire qu'hier, j'étais à la maison quand ma fille, ma petite dernière, est
rentrée de l'école, puis elle m'a dit : Maman, c'est la Semaine des
enseignants et je souhaite vraiment que... je pourrais peut-être donner une
carte à ma professeure Catherine, mon enseignante Catherine. Puis elle disait
ça de manière très, très chaleureuse, puis enjouée, puis ça montre tout l'attachement
que nos enfants ont envers nos enseignantes, nos enseignants. Et, pour cette
semaine, je pense que c'est important de leur témoigner toute la reconnaissance
que l'on a pour ce qu'ils font au quotidien avec nos enfants. Alors, vous allez
me permettre, d'abord, de saluer les enseignants de mes enfants, saluer tous
les enseignants également dans le comté de Saint-Henri—Sainte-Anne et, bien
sûr, les enseignants à travers le Québec pour tout le travail qu'ils font au
quotidien.
J'en profite également, ce serait peut-être
un geste à poser, à inviter François Legault à, lui aussi, non seulement salué
le travail des enseignants, mais à poser un geste concret. Et ça peut se faire
en permettant aux enseignants de porter le masque N95. Le port du masque N95,
maintenant, peut se faire pour la SAAQ. Alors, si c'est bon pour le ministère
des Transports, ça devrait être également bon pour le ministère de l'Éducation.
Par ailleurs, cet après-midi, il va y
avoir un point de presse sur les mesures et sur une éventuelle poursuite de déconfinement.
Nous, ce que l'on souhaite, c'est que, dans ce point de presse là, ce ne soient
pas des mesurettes improvisées qui soient présentées par François Legault. Ça
fait maintenant plusieurs semaines qu'on demande à avoir une escouade de déconfinement
qu'on a appelée COVIE, une escouade qui nous permettrait d'avoir des plans de
déconfinement sectoriels avec des dates, des plans d'approvisionnement
sectoriels, parce que, pour chacun des secteurs, les réalités sont différentes,
alors on veut s'assurer que, pour chacun des secteurs, ils aient l'approvisionnement
nécessaire pour assurer le déconfinement, et également la mise sur pied d'un
comité indépendant scientifique qui permette de regarder ce qui se passe au
niveau international, les grandes tendances, pour pouvoir les ramener ici, tous
les apprentissages qu'ils font, et influencer le cours des choses.
La dernière chose que l'on veut, c'est de
déconfiner pour que François Legault fasse ce qu'il a déjà fait par le passé à
plusieurs reprises, c'est-à-dire reconfiner. Pour ça, ça prend véritablement un
plan de match, et c'est ce que nous avons proposé avec la COVIE.
M. Lacroix (Louis) :
Mais comment on peut faire ça, un plan avec des dates? Savez-vous quand est-ce
qu'elle finit, la pandémie, vous? Avez-vous parlé au virus récemment? On ne
sait pas quand est-ce que la pandémie finit.
Mme Anglade : Lorsque l'on
parle de plan de déconfinement, puis d'ailleurs j'ai entendu, cette fin de
semaine, justement, des gens du tourisme plaider pour qu'on arrête de faire de
la planification à la petite semaine, ça veut dire quoi? Ça veut dire donner un
horizon : dans les prochaines semaines, voici les critères que nous allons
utiliser pour décider si, oui ou non, on est capables de réouvrir. Il y a des
critères qui peuvent être utilisés, il y a d'autres juridictions qui le font.
Quels sont les critères qui vont être utilisés? Si ces critères-là sont
rencontrés, voici de quoi aura l'air le confinement. Aujourd'hui, là, l'étoile
du Québec pâlit à l'international, parce que, justement, on n'est pas capables
d'avoir la prévisibilité que d'autres juridictions ont.
Mme Côté (Claudie) : Est-ce
qu'il faut, dans le plan de déconfinement, une date de fin au passeport sanitaire,
passeport vaccinal?
Mme Anglade : Le
passeport vaccinal est un des outils qu'il y a pour assurer un déconfinement,
mais ça fait partie de toutes les mesures qui doivent être regardées par le
gouvernement.
M. Carabin (François) : ...devrait
ajouter une troisième dose au passeport vaccinal ou ça pourrait être une
occasion pour le gouvernement de le retirer?
Mme Anglade : Encore une
fois, c'est des décisions qui doivent relever de la Santé publique. Ce qu'on
aimerait savoir, c'est quel est le plan de match à plus qu'une semaine à la
fois. On a l'impression que le gouvernement arrive : parce que c'est le
Super Bowl, maintenant, il faut réagir. J'espère que ce n'est pas ça qui
oriente les décisions du gouvernement. On a besoin d'avoir, encore une fois, la
visibilité, la prévisibilité, des dates, et c'est ce que demandent les
secteurs. Et c'est la raison pour laquelle on a proposé une escouade de
déconfinement qui, elle, viendrait répondre aux besoins des différents
secteurs. Pas plus tard que ce matin, le maire de Québec disait justement, par
rapport à notre proposition, que c'est ce dont il a besoin également ici, à
Québec.
M. Bergeron (Patrice) :
Vous n'avez pas eu les excuses que vous réclamiez, M. Fortin,
Mme Anglade, concernant, donc, la boutade qu'a lancée M. Legault la semaine
dernière. Est-ce que vous allez revenir à la charge, aujourd'hui, en Chambre?
Mme Anglade : Ce que
François Legault a fait la semaine dernière, ce n'est pas une boutade, c'est
sérieux. Moi, comme, ça fait depuis 2015 que je suis députée. S'il y a une
chose que j'ai apprise comme députée, c'est que, peu importe les gens qui m'appellent
à mon bureau, qui me demandent de l'aide, ils vont toujours avoir la porte
ouverte, peu importe pour qui ils votent, peu importe pour qui ils ont l'intention
de voter. C'est la base même de l'engagement politique. Je ne conçois pas qu'un
premier ministre puisse dire qu'il ne représente pas l'ensemble des Québécois.
Pour moi, c'est un geste qui est indigne de la fonction de premier ministre, et
j'espère qu'il va s'excuser. Nous avons une motion que l'on présente en ce
sens.
M. Lacroix (Louis) :
Est-ce que vous pensez que le gouvernement Legault réagit aux manifestations?
Parce que les manifs se terminent dimanche, à 18 heures, autour, là, et
puis, hier, il y a une rencontre avec la Santé publique et, aujourd'hui, on va
annoncer un allègement des mesures. Est-ce que vous faites un lien de cause à
effet?
Mme Anglade : C'est un
gouvernement qui nous a montré qu'il était très réactif et pas proactif, ça, c'est
clair. Donc, est-ce qu'il pourrait y avoir un lien? Absolument, qu'il peut y
avoir un lien, mais ce qui me préoccupe davantage, c'est de savoir, aujourd'hui,
quand il va présenter son plan, comment est-ce qu'il va s'assurer de ne plus
avoir à retourner en confinement, quels sont les mécanismes qu'il met en place.
Plan d'approvisionnement, encore une fois, on ne l'a pas vu, son plan d'approvisionnement.
On n'a pas vu un plan de déconfinement par secteur. C'est ça qu'il a besoin de
présenter à la population pour arrêter la division que l'on voit présentement
et s'assurer que tout le monde aille dans la même direction.
M. Lacroix (Louis) :
Donc, vous dites qu'il y a un lien. Ça veut dire que les manifestants ont gagné?
Mme Anglade : Ce que je
dis, c'est que ça peut très bien avoir un lien. C'est une question qu'il peut
poser au premier ministre. Mais vous me demandez : Est-ce qu'il réagit? C'est
un gouvernement qui est constamment en réaction.
M. Pilon-Larose (Hugo) :
Concluez-vous, comme l'ARTM, que d'autres options que le REM de l'Est doivent
maintenant être envisagées?
Mme Anglade : Je conclus
surtout, par rapport à ce projet de REM, que c'est vraiment l'improvisation qui
a régné de bout en bout avec le résultat qu'on connaît. Et ça adonne que le
responsable des transports est avec moi. André, je suis sûre que tu auras...
M. Fortin :
Bien, de un, je trouve que l'ARTM remplit bien son mandat, aujourd'hui, en
mettant sur la place publique les raisons pour lesquelles ce projet-là doit
être mieux arrimé avec l'ensemble des services qui sont disponibles aux gens de
l'est de Montréal. Je pense que c'est indéniable pour tout le monde qu'il y a
des enjeux de transport dans plusieurs secteurs de l'est de Montréal auxquels
le gouvernement doit répondre. Mais ce qu'on est en train de voir, c'est une
approche un peu faite sur un coin de table en ne prenant pas nécessairement en
considération ce que la STM, à travers le métro, peut apporter, ce que le train
de banlieue, dans l'Est, peut apporter également. C'est un projet qui est fait
en parallèle de tous ces projets-là. Alors, est-ce qu'il y a moyen, comme le
demandait la mairesse de Montréal, plutôt de revoir, avec les bonnes études, ce
projet-là? On pense que oui.
Ce qui est déplorable, c'est l'attitude de
la ministre Chantal Rouleau. La Caisse de dépôt et de placement du Québec nous
dit : Nous, pour que ce projet-là aille de l'avant, bien, ça prend l'aval
de l'ARTM, ça prend l'aval de ceux qui font la planification régionale, et on
va leur donner des arguments pour le projet qu'on met de l'avant. La ministre
dit : Pas besoin de mettre des arguments, on va de l'avant, «that's it,
that's all». Quand la Caisse de dépôt et de placement est plus transparente que
le gouvernement, il y a un problème.
M. Pilon-Larose (Hugo) :
...essentiellement que le gouvernement mette ça sur la glace pour l'instant et
qu'on révise l'ensemble du projet?
M. Fortin :On veut que le gouvernement revoie ce projet-là en nous
présentant les arguments, les études sur lesquels il s'appuie. La Caisse de
dépôt semble vouloir le faire. Le gouvernement ne semble pas vouloir le faire.
Pour nous, il y a un enjeu de crédibilité de la part de la ministre et de son
gouvernement là-dessus.
M. Carabin (François) : Ça ne
risque pas de faire en sorte de priver les résidents de l'est de l'île de
Montréal d'autant plus de... encore plus longtemps d'un service de transport en
commun qui a de l'allure?
M. Fortin :
C'est un projet de plusieurs milliards de dollars. C'est un
projet qu'on se doit de faire correctement pour s'assurer de ne pas doubler
certains services. Entre autres, on pense à l'installation d'une ligne
parallèle à celle de la ligne verte qui est présentement en place. Si on
dépense plusieurs milliards de dollars, de s'assurer de répondre aux besoins de
la clientèle, de répondre aux besoins de la meilleure façon, de ces gens-là, et
de s'assurer que le transport en commun deviendra plus populaire, il me semble
que c'est la moindre des choses.
Mme Prince (Véronique) : Mme
Anglade, sur la RAMQ... Merci. Je voudrais juste savoir ce que vous pensez du
fait qu'actuellement, en pleine pandémie, alors qu'il y a des gens qui ont
besoin, justement, d'avoir leur numéro d'assurance maladie pour prendre leur
rendez-vous pour la vaccination, un appel sur deux n'est pas répondu à la RAMQ,
on n'est pas capables de joindre personne?
Mme Anglade : Bien, c'est
inacceptable que les gens ne puissent pas avoir accès à ce service-là. Et ce
qui se passe, présentement, avec la pandémie, c'est qu'on a l'impression qu'il
y a beaucoup de choses en parallèle qui sont laissées tomber. Puis ces gens-là
sont laissés tomber, ces gens-là sont laissés tomber par le gouvernement et ce
n'est pas acceptable. Il faut absolument remédier à cette situation.
Mme Côté (Claudie) : Mme
Anglade, votre député, M. Barrette, semble avoir beaucoup apprécié le discours
de Joël Lightbound. Il a dit que c'était la première position lucide et assumée
qu'il a entendue depuis 2014 concernant les transferts en santé notamment.
Vous, est-ce que vous considérez que c'est une position lucide et assumée?
Mme Anglade : Je ne peux pas
être en désaccord avec ça. La question des transferts de santé, elle est
essentielle, et on a dit à plusieurs reprises — ça, c'était sous l'ancien
gouvernement, sous l'actuelle législature — à quel point c'est
important qu'il y ait des transferts plus importants en matière de santé vers
le Québec. Donc, oui, on pense que le gouvernement fédéral doit en faire
beaucoup plus en matière de...
Mme Côté (Claudie) : Et sur
la division? Joël Lightbound a aussi qualifié le ton du gouvernement fédéral,
en ce moment, de divisif envers les Canadiens. Vous, vous le qualifiez comment?
Mme Anglade : Moi, la
division que je vois, c'est surtout celle à l'Assemblée nationale avec François
Legault, comme on a pu le voir la semaine dernière. Cette division-là ne sert
pas, nous dessert collectivement, comme Québécois, et moi, je m'attends à, l'ensemble
des leaders, qu'ils fassent preuve de jugement puis qu'ils se disent : On
doit se rassembler et pas se diviser.
M. Lachance (Nicolas) : M.
Lightbound ajoute toutefois que... il critique la gestion de crise de la
pandémie de son gouvernement. Il critique le fait d'avoir obligé les
fonctionnaires fédéraux à la vaccination obligatoire. Vous l'avez proposée,
vous, pour le Québec. Est-ce que vous maintenez cette ligne-là?
Mme Anglade : Oui. On l'a
proposée puis on la maintient, effectivement.
M. Lachance (Nicolas) : ...c'est
une bonne idée? Il critique aussi le fait que ce n'est pas tout le monde qui
peut travailler avec son MacBook au chalet, par exemple. Est-ce que vous êtes d'accord
avec lui?
Mme Anglade : Bien, que ça ne
soit pas tout le monde qui puisse travailler, d'une certaine manière, à son
chalet... ce n'est pas tout le monde, déjà, qui a un chalet, on va commencer
par ça, alors évidemment que ce n'est pas tout le monde qui peut faire ça.
Donc, c'est sûr que ça a amené des fractures. Et, encore une fois, notre rôle,
aujourd'hui, comme leaders, comme leaders politiques, c'est de rassembler la
population et ce n'est certainement pas de la diviser.
M. Robitaille (Antoine) : Et
pour les transferts fédéraux, quelle serait votre demande plus précisément? Un
gouvernement Anglade, là, demanderait combien, rehausser, là, le pourcentage de
transferts fédéraux à combien?
Mme Anglade : Bien, au
besoin, aux besoins que nous avons ici, au Québec, en matière de transferts en
matière de santé, au besoin de la population. Puis je vous dirais que tous ces
besoins-là doivent d'ailleurs être réévalués en fonction de ce qu'on a vu avec
la pandémie présentement.
M. Robitaille (Antoine) : Mais
c'est quel pourcentage, ça, au besoin?
Mme Anglade : C'est un
pourcentage qui va devoir être réévalué, de toute façon, dans les prochaines
semaines puis dans les prochains mois, puisque c'est une discussion que l'on a
actuellement avec le porte-parole en matière de santé chez nous.
M. Robitaille (Antoine) : Est-ce
qu'on devrait revenir à 50-50?
Mme Anglade : On devrait
revenir à un montant qui reflète les besoins, aujourd'hui, en matière de santé.
On a un enjeu important. Il y a toute une réforme qui va devoir être opérée en
matière de santé. On a des médecins de famille... on a plus d'un million de
personnes qui n'ont pas accès à des médecins de famille, on a des problèmes
avec nos CHSLD, on a des enjeux significatifs en matière de santé mentale.
Alors, les besoins en matière de santé sont extrêmement importants et devront
être évalués en fonction... les demandes vont devoir être évaluées en fonction
de ces besoins-là qu'on est en train d'évaluer justement.
M. Bergeron (Patrice) : Si
vous êtes en train de réévaluer, alors que, pourtant, vous faisiez partie d'un
gouvernement, sous M. Couillard, qui avait une demande qui était ferme, que
M. Barrette a défendue, d'ailleurs, dans un front commun, est-ce que, vous
estimez, c'est parce que le chiffre, qui était 30 quelque pour cent, est trop
bas ou est-ce qu'il devrait être revu à la hausse?
Mme Anglade : Il est
évident que les chiffres, tous les chiffres qu'il y avait par le passé, sont
des chiffres qui sont minimums par rapport à la situation que l'on connaît en
matière de pandémie. Puis c'est pour ça que je dis qu'aujourd'hui on doit
revoir en fonction des besoins qui se sont présentés après deux ans de pandémie.
Puis je pense que c'est la bonne chose à faire que de revoir ces chiffres-là.
M. Robitaille (Antoine) : M.
Barrette, sur Twitter, vient d'écrire qu'il aurait préféré négocier avec un
Ligthbound qu'avec ceux qui étaient là auparavant. Est-ce que c'est votre
sentiment aussi?
Mme Anglade : Moi, je
pense qu'on veut négocier avec des gens qui comprennent les besoins criants que
nous avons, au Québec, en matière de santé et de la nécessité qu'il y ait des
transferts fédéraux plus importants que ce que l'on a aujourd'hui.
M. Lachance (Nicolas) : Et,
un Joël Ligthbound, est-ce qu'il serait dans une équipe libérale aux prochaines
élections? Est-ce que vous aimeriez l'accueillir?
Mme Anglade : Jen'ai
eu aucune conversation avec Joël Ligthbound en ce sens. Mais, vous savez, nous
voulons...
M. Lachance (Nicolas) : ...l'accueillir
dans votre équipe?
Mme Anglade : On veut
rassembler l'ensemble des progressistes au Québec. Alors, on vient de lancer
plusieurs investitures et nous sommes un parti ouvert.
M. Robitaille (Antoine) : Un
Balarama Holness, est-ce qu'il aurait sa place au Parti libéral?
Mme Anglade : Nous
voulons rassembler l'ensemble des progressistes. Les gens sont ouverts.
Évidemment, il faut épouser les causes que nous présentons.
M. Robitaille (Antoine) : Donc,
M. Holness serait...
Mme Anglade : Bien, il
faut représenter...
M. Robitaille (Antoine) : Parce
qu'il y a toute une cabale dans une radio montréalaise là-dessus, là. Oui,
radio anglophone.
Mme Anglade : Il y a
toute une cabale? Vous voulez dire...
M. Robitaille (Antoine) : Pour
que M. Holness soit candidat du Parti libéral du Québec.
Mme Anglade : Ah! écoutez,
il faut... comme je le dis, on veut rassembler toutes les forces, toutes les
forces progressistes. Et, maintenant, il faut que nos positions, évidemment,
soient reflétées dans les candidats que nous allons avoir.
M. Robitaille (Antoine) : Donc,
lui, est-ce que ça correspond?
Mme Anglade : Si, la
question, c'est la question du... si votre question porte sur la question du
bilinguisme, par exemple, je pense que j'ai été très claire sur la nécessité d'avoir
un visage très fort, francophone, pour la métropole. C'est fondamental, c'est
essentiel, ça fait partie de notre histoire. Puis je pense que le message ne
peut être plus clair que ça.
M. Robitaille (Antoine) : Vous
seriez contre un référendum, donc, sur le bilinguisme à Montréal?
Mme Anglade : M. Robitaille,
qu'en pensez-vous? Certainement.
M. Lachance (Nicolas) : Est-ce
que vous allez voter pour la motion du PQ concernant le nickel, au Québec, afin
de tenir la ligne de la norme... voyons, l'article de précaution dans ce
dossier-là?
Mme Anglade : Bien, l'article
de précaution, il est essentiel. On parle d'enjeux... au XXIe siècle, toute
la question de la lutte aux changements climatiques, toute la question
environnementale, ce sont des enjeux qui sont essentiels. Et, pour moi, d'augmenter
des normes, ça va quand même, quelque part, à l'encontre juste du sens commun, puis,
intuitivement, ça va à l'encontre de ce qu'on devrait faire. Donc, je n'ai pas
lu le libellé, mais je vais le lire attentivement.
Mme Senay
(Cathy) : Mrs. Anglade, Mr. Legault is set to
announce a very detailed reopening plan this afternoon. So, this is what you
were asking for, no? So, it's a good idea. Is it enough or credible for people
to really start thinking how they can live with the virus?
Mme Anglade : I haven't seen the plan from François
Legault. What I want to see is a plan that is detailed by sector, with dates,
with a supply plan as well, following that, with the creation of an independent
scientific committee as well, looking at what's going on internationally in
order to apply this to Québec. These are the elements. This is COVIE-19, that
we launched a few weeks ago, that we want to see applied. So, I'll wait and see
what Mr. Legault is going to propose. I certainly hope those are not going to
be improvised proposals.
Mme Senay
(Cathy) : The countries in Europe, you can see
with Ireland, since the end of January, they are scrapping the restrictions.
They want people to free themselves from the pandemic. Other Canadian provinces
do have reopening plans. Québec doesn't have a choice but to go ahead. Even though
we don't have this hospital capacity, we have to go
ahead.
Mme Anglade :
I think, first and foremost, regardless of what's happening right now in terms
of the medical situation, you have to be able to do… to lift the restrictions. But
at the same time, because of what we're going through in the hospitals: What
are your plans in terms of supply? what are your plans
in terms of coverage? I mean, you have to do both at the same time. That's his
responsibility. How many months have we discussed rapid testing, this situation
around vaccination, the third dose? Those are the things that he didn't work on
and now that are really biting us.
M. Authier
(Philip) : You have... Good morning.
Mme Anglade : Good morning. Are you talking to Louis Lacroix?
M. Authier
(Philip) : No, no. Last time, they said they
couldn't hear my booming voice.
Mme Anglade : Oh! OK. Yes, I can hear you.
M. Authier
(Philip) : People can't hear me. I don't know.
Last week, you called on Mr. Legault to apologize for the remarks about who's a
Quebecker, and a «caquiste» is a «Québécois», all that. I asked him that on
Friday at a news conference. You may have heard his remark, he said: I'm not
going to apologize for defending French. That was his answer. You still do not
have an apology. What I see, the motion you have here this morning, it does not
ask for an apology. What's your point of view on that?
Mme Anglade : I certainly hope that François Legault is going to vote in favour
of the motion. If you read the motion, you'll see that there's nothing
controversial. It's just reaffirming the fact that a Premier has the
responsibility to represent all Quebeckers, period. And that should be his
responsibility. And I cannot fathom why the Premier would not support such a
motion.
M. Authier
(Philip) : Do you think... He doesn't seem do
be taking this situation seriously.
Mme Anglade : Dividing Quebeckers is a serious business. But that's the way he
operates, François Legault operates by dividing people. He's been doing this
for years. He keeps doing it. And I think people are realizing that this is not
helping, especially given the two years that we've gone through, where we need
to unite people not to divide them.
M. Authier
(Philip) : But it's unlikely the motion will
be accepted, as you know.
Mme Anglade : It is… it would be mindboggling for me… Premier to reject such a
motion. And I would like the reporters to tell me which segment he should not approve.
I mean, to me, this is a pretty clear motion that talks about the
responsibility of a Premier.
Mme Senay
(Cathy) : Mr. Lightbound, just to go back to
what he said about health transfers, do you think Mr. Lightbound can help
Québec and other provinces to have good discussions, real ones, and increase...
make the federal Government increase
the amount of transfers for health to provinces? Can he become a game-changer
in all this?
Mme Anglade : I believe any voice can help. I believe his voice can help in
making the federal Government realize the needs of Québec regarding the
transfers. Not only do we have historical demands, but we also have additional
demands that are going to come out of the... the analysis postpandemic. So, we
will need to have additional voices, and that's one of them.
Mme Senay (Cathy) : Merci.
Mme Anglade : Merci.
(Fin à 11 h 20)