(Huit heures cinquante-neuf minutes)
Mme Anglade : Alors, bonjour.
Bonjour à tous. Ce matin, je suis accompagnée de mon collègue Marc Tanguay.
Alors, aujourd'hui, je pense d'abord aux résidents de la ville de Québec, aux
restaurateurs, aux commerçants, au Carnaval de Québec. Et on sait déjà qu'il y
a des convois qui sont en route vers Québec. Et j'aimerais citer un des
organisateurs de ce convoi : «Québec, ce ne sera pas long. Deux ou trois
jours, et ça va être jammé net.» La question que j'ai aujourd'hui pour le
premier ministre, c'est : Que va-t-il faire pour faire en sorte que Québec
ne soit pas jammé net? Merci. Je suis prête à répondre aux questions.
Le Modérateur : Questions?
Mme Prince (Véronique) : Vous,
Mme Anglade, est-ce qu'on risque de voir des députés libéraux aller à la
rencontre des manifestants? C'est quoi, la directive dans votre parti par
rapport à ça?
Mme Anglade : Dès le départ,
on a dit que toute manifestation... je comprends le mécontentement de la
population, et que toute manifestation pacifique, on allait... Bien sûr, tu
sais, on comprend la nécessité pour les gens de venir manifester leur
mécontentement. Cela dit, on ne veut pas voir de débordement, de vandalisme, de
propos haineux qui soient tenus, des gens qui viennent délibérément bloquer et
prendre en otage la ville de Québec. C'est ça qu'on ne veut pas voir.
Mme Prince (Véronique) : Mais,
vous ne répondez pas à ma question…
Une voix : …
Mme Prince (Véronique) : Je m'excuse.
Vous ne répondez pas à ma question. Est-ce qu'on risque de voir des députés
libéraux présents, à la manifestation, soit pour manifester ou soit pour aller
à la rencontre des manifestants?
Mme Anglade : Vous ne risquez
pas de voir de députés libéraux présents à la manifestation.
Mme Côté (Claudie) : Vous
demandez au premier ministre d'agir, mais qu'est-ce qu'il peut faire, François
Legault?
Mme Anglade : Je pense que le
message que le premier ministre peut envoyer, d'abord, il peut être clair :
alors, une manifestation pacifique, oui; jammer Québec pendant des semaines,
non. Je pense que le message doit être clair.
M. Bergeron (Patrice) : Est-ce
que le premier ministre devrait donner des directives claires au chef de police
pour une répression plus forte?
Mme Anglade : Je n'ai pas
entendu le premier ministre nous dire quel était le plan d'action. Ce que j'ai
entendu dire, c'est : On va attendre et voir comment on va réagir. Moi, j'aimerais
voir un gouvernement qui est proactif, qui s'assoit et qui nous dit :
Bien, il va y avoir des périmètres de sécurité, il va y avoir une manière de
fonctionner pour éviter les débordements.
M. Lachance (Nicolas) : Est-ce
que vous les laisseriez rentrer à Québec? Est-ce que vous les bloqueriez avant
le pont, par exemple?
Mme Anglade : Ce que je dis,
c'est qu'il devrait y avoir au moins un plan de match de la part du
gouvernement pour essayer de contrôler des gens qui ne veulent qu'une seule
chose, c'est paralyser la ville de Québec pendant des semaines.
M. Lachance (Nicolas) : Quels
moyens utiliser? Si vous étiez à sa place, quels moyens vous...
Mme Anglade : Je pense que je
laisserais ça à la police de Québec, mais d'étalonner des périmètres de
sécurité, ça fait partie, évidemment, de moyens qu'ils ont en leurs mains.
M. Lacroix (Louis) : C'est l'événement,
ça, qui se passe à Québec, en ce moment, là, le plus important, là. C'est dans
le comté de Taschereau. Il y a des événements importants dans le comté de
Taschereau, le Carnaval, qui est important, etc. C'est le centre touristique de
la ville. La députée de Taschereau va être en train de manifester, mais
ailleurs. Elle va être sur le pont Dorchester en train de manifester contre le
nickel. Elle ne sera pas ici, là, où ça se passe, dans son comté, où il va y
avoir une masse de gens, où il y a un problème. Est-ce que, pour vous, il y a
une incohérence, là-dedans, que la députée d'un comté où il se passe vraiment
quelque chose d'important ne soit pas là à cet événement-là?
Mme Anglade : Je vais laisser
la députée répondre à cette question-là.
M. Lacroix (Louis) : Et vous,
s'il y avait quelque chose qui se passait dans votre comté, iriez-vous?
Mme Anglade : S'il y avait
quelque chose qui se passait dans mon comté, je serais présente.
M. Lacroix (Louis) : ...est-ce
que vous iriez à la rencontre des manifestants?
Mme Anglade : Bien, encore
une fois, je vous l'ai dit, une manifestation pacifique, moi, je soutiens ça. Je
comprends, encore une fois, le mécontentement des gens. Mais là il ne faut pas
se mettre la tête dans le sable. On a vu ce qui s'est passé à Ottawa, alors, je
veux dire, on peut déjà présumer de ce qui va se passer aussi à Québec. C'est
pour ça que le message du gouvernement doit être extrêmement clair sur ce qui
va être toléré : tolérance zéro pour les questions de vandalisme, de
propos haineux, de gens qui se baladent avec des drapeaux nazis. On ne veut pas
voir ça dans la ville de Québec. Je pense que le message doit être clair.
M. Lacroix (Louis) : ...auprès
de vos députés de ne pas se rendre à cette manifestation-là? Est-ce que vous
avez donné une directive ou est-ce que vous êtes entendu avec votre caucus pour
dire : Il n'y aura personne du Parti libéral associé à ça?
Mme Anglade : Écoutez, je
pense que le message a été clair qu'on ne voulait pas alimenter ce type de
manifestation là. L'ensemble de mon caucus a bien vu ce qui s'est passé à
Ottawa. Il n'a certainement pas envie de jouer dans le même film.
M. Robillard (Alexandre) : En
vertu de quel pouvoir, le gouvernement du Québec peut, comment dire, donc,
gérer une manifestation dans la ville de Québec?
Mme Anglade : Moi, je pense
surtout que c'est en faisant un plan de match en amont de ce qui se passe.
Comme je disais tout à l'heure, ça pourrait être établir des périmètres de
sécurité, voir comment ils vont contrôler le...
M. Robillard (Alexandre) :
...c'est la police de Québec, ça?
Mme Anglade : Bien, police
de Québec avec la Sûreté du Québec également. Je veux dire, au moment où on se
parle, là, je pense que tout le monde devrait mettre la main à la pâte, là,
pour essayer de trouver des moyens de prévenir la situation.
M. Robillard (Alexandre) :
Pourquoi vous ne voulez pas que vos députés aillent à la manifestation?
Mme Anglade : Encore une
fois, il ne faut pas être naïfs. On a vu ce qui se passait à Ottawa. Je n'ai
pas envie non plus qu'on se retrouve dans une situation où... Regardez les
propos qui ont été tenus, regardez le vandalisme qui s'est déployé à Ottawa. Je
pense qu'il faut être prudent par rapport à ça.
M. Pilon-Larose (Hugo) : J'aimerais
vous entendre sur le revers qu'a subi le ministre de la Justice concernant le
bilinguisme des juges. Est-ce que, pour vous, au Québec, dans certains
districts, des juges devraient être bilingues?
Mme Anglade :
Premièrement, je vais vous dire la chose suivante : Simon Jolin-Barrette,
en la matière, là, c'est un récidiviste, hein? Ça fait la troisième fois qu'il
a un enjeu, justement, avec les tribunaux. Ça, c'est la première des choses.
Deuxième des choses que je vous dirais...
En fait, j'ai une question pour vous, j'ai plus une question pour vous :
Comment appelle-t-on un anglophone de Saint-Jérôme qui veut se défendre dans sa
langue? On appelle ça un Québécois.
M. Robillard (Alexandre) :
Puis est-ce que vous êtes d'accord, donc, avec la décision de la Cour
supérieure, finalement, avec le contenu de la décision? Est-ce que vous êtes d'accord
avec cette décision-là sur les pouvoirs du ministre de la Justice dans la
sélection des magistrats?
Mme Anglade : Je pense
que la politique de division de François Legault est encore une fois en train
de s'exprimer à travers son ministre de la Justice. Les gens ont le droit d'être
défendus dans leur langue, c'est un droit. Puis un Québécois, c'est un
Québécois, c'est un Québécois
M. Laforest (Alain) :
...Québec solidaire est un parti d'extrême gauche?
Mme Anglade : Je vais les
laisser se définir. Dans les politiques qu'ils défendent, souvent, oui. Mais c'est
à eux de se définir.
M. Lachance (Nicolas) : Mme
Anglade, la candidate de la CAQ dans Marie-Victorin, Shirley Dorismond, a
déclaré que Montréal-Nord avait subi du racisme systémique durant la pandémie.
Elle a déclaré ça à l'UQAM, là, durant une conférence. Elle refuse maintenant
de parler de racisme systémique. Est-ce que c'est conséquent avec le choix de
la CAQ, qu'elle soit candidate pour un parti qui refuse d'admettre le racisme
systémique?
Mme Anglade : Bien,
François Legault nous a dit que c'était une experte du terrain qui comprenait
très bien les enjeux du terrain, qu'elle était très au fait de ce qui se
passait. Et comme François Legault nous dit qu'il écoute ses experts, bien, j'espère
qu'il verra la lumière au bout du tunnel.
M. Pilon-Larose (Hugo) : ...Mme Anglade,
le ministre de l'Environnement fédéral dit à Québec, en gros : Si vous ne
faites rien, nous, on va agir pour protéger l'espèce sur le territoire du
Québec. Est-ce que ça vous gêne qu'Ottawa doive venir intervenir ici, au
Québec, protéger le caribou?
Mme Anglade : Oui. C'est
toujours l'histoire des compétences du Québec en la matière, et moi, je préférerais
voir le gouvernement du Québec agir sur cet enjeu-là.
M. Robillard (Alexandre) :
...vous avez réclamé plus d'indépendance pour la Santé publique, là. Vous avez
dénoncé les apparences d'ingérence du politique dans la gestion de la pandémie,
là. Cette semaine, on a été témoin d'une intervention du cabinet de
M. Dubé lors d'un point de presse, là, de M. Boileau. Alors, je voulais
savoir : Pour vous, ça, est-ce que c'est un exemple du manque d'indépendance
ou, en tout cas, est-ce que ça ne constitue pas une atteinte à l'apparence d'indépendance
de la fonction de directeur national de la Santé publique, que de tenter d'interrompre,
quand on est un représentant du cabinet de M. Dubé, un point de presse
avec les médias?
Mme Anglade : Oui.
M. Robillard (Alexandre) :
Pourquoi?
Mme Anglade : Oui, parce
qu'il y a toujours apparence de conflit d'intérêts dans ce cas-ci. Alors, oui.
M. Robillard (Alexandre) :
Apparence de conflit d'intérêts ou apparence de... Je ne suis pas sûr de bien
comprendre, là, vous dites… Pourquoi il y a apparence de conflit d'intérêts?
Mme Anglade : Bien,
écoutez, quand vous avez des personnes de la même famille qui sont... alors qu'il
devrait y avoir une indépendance claire dans les rôles, je pense que oui, je
pense que ça envoie un mauvais message pour l'indépendance de la Santé
publique.
M. Robillard (Alexandre) :
Puis justement, on nous avait dit qu'il y avait des précautions qui avaient été
mises en place pour éviter ce genre de situation là. Donc, qu'est-ce que vous
pensez, après coup, de constater que cette situation-là se produit malgré tout?
Mme Anglade : Bien, je
pense qu'on devrait... Pour clarifier les choses puis pour que ce soit clair
pour tout le monde, un avis écrit, clair, de la manière dont ça devrait être
géré, ça clarifierait bien des choses puis on éviterait ce genre de situation
pour le bien des Québécois, là, pour s'assurer qu'il y ait vraiment un message
clair qui soit envoyé.
M. Lacroix (Louis) :
Mais compte tenu du fait que l'attaché de presse de M. Dubé est la fille de M.
Boileau, c'est difficile d'avoir une indépendance totale, là. Est-ce qu'on ne
devrait pas muter l'attachée de presse ailleurs, dans un autre ministère où son
père n'est pas du tout impliqué? Est-ce que ça ne serait pas la façon, comment
dire, ouverte ou claire d'agir pour assurer une indépendance?
Mme Anglade : Encore une
fois, je pense qu'il y a une demande qui a été faite au Commissaire
à l'éthique. Moi, ce que j'aimerais voir, c'est un avis écrit de la Commissaire à l'éthique qui nous explique comment ce type de
comportement est cohérent avec la notion d'indépendance entre la Santé publique
et le rôle du gouvernement. Je n'ai pas vu d'avis écrit. Je pense que ce serait
la meilleure façon de procéder.
Le Modérateur : Merci. On va
passer en anglais.
Mme Senay
(Cathy) : Good morning. Mrs. Anglade, you
don't want Liberal MNAs to meet protesters this weekend and you don't want this
protest in Québec City to become what we see in Ottawa. But what is the
solution? Nobody has the control on this. So, what shall we do?
Mme Anglade : Well, first of all, I haven't heard the Government of François Legault
stating clearly what is acceptable and what is not acceptable. A pacific…
peaceful, sorry, peaceful demonstration is acceptable. Having people jamming
the city of Québec for weeks is
not acceptable.
Mme Senay (Cathy) : …last few days. But once you said something like this, what do you
do to not put oil on the fire and send your message across?
Mme Anglade : You have proactive plans in terms of defining the limits in terms
of city where people can circulate. I mean, those are the elements that you
should put in place. What I heard from the Government,
what I heard from the Government is that we're going to wait and see how we're going to react. I
don't want the Government to be
in reaction, I want the Government to be proactive. It's not like we don't have an example of what
could happen. We are looking at Ottawa today and we see what's going on. So, I
think, in terms of action from the Government, I would
like to see more proactiveness.
Mme Senay (Cathy) : So, if we take the example of Ottawa, what should Québec do to,
basically, avoid what's happening… Because the chief of police is completely
lost.
Mme Anglade :
A better control of the convoys, better security
perimeters, describing how they're going to manage the demonstration. So, this
is what I would like to see. Again, I feel that the Government is again, yet again, in reaction and not being proactive on this
topic.
Mme Senay (Cathy) : What did you say to your MNAs yourself?
Mme Anglade : My MNAs know, like, they've seen the demonstrations in Ottawa, and
people were really upset with the kind of behaviors that they saw, with the
flags carrying messages that you don't want to see in Québec City, that we don't want to see in Ottawa either, and I think they
were really shocked by a number of those behaviors. At the same time, we
understand that people have the right to demonstrate. And people are really fed
up. So, it's finding the right balance.
Mme Senay (Cathy) : My last question is regarding the Superior Court judge who said
that Mr. Jolin-Barrette should have not interfered with
the nomination of judges and Mrs. Rondeau's choice for
bilingual judges in certain regions in Québec, in certain areas. What do you think about that decision saying
that the Justice Minister went too far?
Mme Anglade : It is the third time that this is happening with Minister Jolin-Barrette. Again, it's a politics of division from François
Legault, again, and again, we see it this time around. And the message that I
have for Quebeckers is that an English-speaking person in Saint-Jérôme, who
wants to defend his rights in his own language, is a Quebecker. And a Quebecker
is a Quebecker, is a Quebecker.
Mme Senay (Cathy) : Thank you.
M. Brennan (Andrew) : Just looking at outside, they've already… I mean, Grande Allée was
already partially shut down for Carnaval. But with Carnaval in mind, police
said…
Mme Anglade :
Higher, your voice, so I can hear well. Sorry, I have…
M. Brennan (Andrew) : Me? I'm pretty loud.
Mme Anglade :
No, not loud enough today.
M. Brennan (Andrew) : We've already shut down some parts around the National Assembly.
Grande Allée has already been shut down partially for Carnaval. But we have to
have a lot of people potentially sharing this space. Police said yesterday that
they were in wait-and-see mode, and you say the Government is in the same
place. Is this not the way that you want things to be going now? How do you
want to be more proactive?
Mme Anglade :
I would like to hear the message louder and clearer
form the Government of what is
going to be acceptable and what isn't. As I said, if you're here to demonstrate
peacefully, yes; if you're here to jam the city of Québec for weeks, it's not acceptable. And I would like to see… You said they're
in wait-and-see mode. I would rather see them in proactive mode. I would rather
hear them say : The perimeters are going to be larger, this is how we're
going to control traffic. I mean, these are the elements that I would like to
see. Remember that Québec city
is not Ottawa in terms of geography, so there needs to be a lot of
proactiveness, in my opinion, in the city of Québec.
M. Brennan (Andrew) : You started off today by quoting one of the organizers in one of
his Facebook live videos. In some of those other videos, there's been a lot of
talk about, you know… a lot of disorganisation appears in this movement. But at
the same time these organizers have told the police of Québec that they're being very cooperative, and the police aren't
expecting them here after Saturday. What are your expectations?
Mme Anglade : The police are not expecting to…
M. Brennan (Andrew) : They said that they are not expecting much after Saturday. Is that
your expectation?
Mme Anglade : I mean, I'm looking at what's going on in Ottawa, and I can't say
that I'm reassured, right? So, we have to see. But I think we got to be
prepared for people that are willing to jam Québec city for a longer period of time.
M. Brennan (Andrew) : What do you think when you're watching these videos and you're
seeing, you know, either it's Kevin «Big» or you see Rambo in their videos and
how they're talking? What are your impressions of them?
Mme Anglade : What are my thoughts about that? I think it's concerning. And
again, I said yesterday, like: If these people are coming here to jam the city
of Québec, to have a negative,
negative impact on restaurants, on people that own businesses, on the residents
of Québec, they can stay home.
I mean, I was very clear on that.
M. Brennan (Andrew) : …to ask you, which a lot of other leaders here could not talk to, most
of the organizers here are saying they're in constant talking... conversation
with Pat King. A lot of Pat King's videos talk about things like a problem with
immigration trying to creep into Canada, and he talks about things having to do
with how we're encroaching on white people. He will use different words, but
he's using triggered language. Now, as someone who is a person of color, and
this is where the movement is coming from, do you have any concerns about the
ulterior motives of a movement like this?
Mme Anglade : Absolutely, many concerns. This is Black History Month, in
February, and I think this a good example of what you don't want to see here,
in Canada, that you don't want to see here in Québec.
It is extremely… it's a big preoccupation, it's something that's on my mind.
And I think we should be really clear as to telling people that this is not
acceptable. This is not what we want to see in Québec.
M. Authier (Philip) : I just want to get… Your mask…
Mme Anglade : Ah! mon masque
est tombé. Merci. Yes, Phil.
M. Authier (Philip)
: I think I have the giggles.
Mme Anglade : You have the what?
M. Authier (Philip)
: The giggles. Can we just get your reaction to this ruling on
judges, bilingual judges, by Mr. Jolin-Barrette?
Mme Anglade : Certainly. So, first of all, this is the third time that
Jolin-Barrette is experiencing this with... the courts. I'll say that in that
way...
Une voix : …
Mme Anglade : …yes, with the courts, it's going to be simpler. So, it's the third
time that he's experiencing this. And I think the message, the politics of
division, is really something that is been repeated, repeated by the government of François Legault. And again,
this is yet another example. But, as I gave the example earlier, an Anglophone,
English-speaking person in Saint-Jérôme that wants to defend his rights, he has
to be able to do this in his own language. And this person is a Quebecker. And a Quebecker is a Quebecker, is
a Quebecker.
M.
Authier (Philip) : OK. Thank you.
Le Modérateur : Merci
beaucoup.
(Fin à 9 h 18)