(Onze heures une minute)
La Modératrice
:
Bonjour. Bienvenue à ce point de presse du Parti québécois. Ce matin, Mme
Méganne Perry Mélançon, notre porte-parole en matière de développement
régional. Elle sera suivie du chef du Parti québécois, M. Paul St-Pierre
Plamondon. La parole est à vous.
Mme Perry Mélançon : Merci.
Bonjour à tous et à toutes. Comme Laura l'a dit, je porte un de mes plus beaux
chapeaux, ce matin, pour vous parler, c'est-à-dire celui de porte-parole en
matière de développement régional. Alors, vous savez qu'on est en caucus depuis
hier, il y a des excellentes discussions qui ont bon train, là, actuellement,
avec les collègues du Parti québécois. Et, bien, ce matin, moi, je suis, en
fait, devant vous pour vous faire part de nos constats en matière de développement
régional. Vous savez, il y a eu une dévalorisation du rôle des régions depuis,
bon, plusieurs décennies, mais qui s'est accentuée avec la période… bien, en
fait, les 15 années libérales. Et moi, j'étais attachée politique, là, en 2016,
2018, où est-ce qu'on avait des coupures dans plusieurs domaines, et c'est moi
qui faisais les rencontres d'urgence, justement, avec l'élu en place à Gaspé,
avec le cégep de région. Des coupures pour les organismes communautaires,
l'abolition des CRE, des CLD. Bref, il y a eu énormément de pouvoir qui s'est
perdu, de concertation, également, dans le milieu régional.
Et on se serait attendu à beaucoup
d'efforts. Il aurait fallu avoir vraiment une attention toute particulière à la
décentralisation des pouvoirs, une fois qu'on change de gouvernement, et, malheureusement,
ce qu'on voit, c'est un gouvernement de la CAQ qui n'a pas agi de front sur les
enjeux de développement régional. On a un gouvernement qui n'a pas atteint ses
cibles en régionalisation de l'immigration, qui a échoué sur le plan des CPE,
qui nie encore l'existence d'une crise du logement partout dans les régions du
Québec, qui n'a pas encore présenté de plan en transport aérien régional et
dans d'autres sortes de transport.
Alors, moi, ce que je constate, c'est qu'il
va falloir vraiment qu'on mette… qu'on se mette à une vitesse supérieure, en
fait, en développement régional, et c'est pour ça que vous allez m'entendre
parler beaucoup de ce dossier-là, qu'on a ciblé comme étant une priorité pour
la session parlementaire. Et aujourd'hui on vous présente déjà une de ces
propositions phares, de ce qui sera un plan de développement régional éventuellement,
et c'est, en fait, d'avoir une planification décentralisée des infrastructures,
donc ce qu'on appelle le PQI. Et, bien, il y aura une décentralisation des
sommes, ce sera aussi une question d'équité, donc les sommes seront équitables
dans cette planification décentralisée là, et ce sera décidé par les régions
elles-mêmes. Donc, c'est ce qu'on veut entendre le plus possible. On veut que
le gouvernement fasse confiance aux gens sur le terrain, faire confiance à
l'intelligence des gens, et qu'on mette fin à la tutelle régionale.
Alors, les discussions vont poursuivre
aussi. On est à réfléchir à comment mettre sur pied un fonds dédié aux régions,
100 % décidé par les régions, pour éventuellement tous les projets
économiques de grande ampleur pour les régions du Québec, que ce soient les
régions elles-mêmes qui aient le dernier mot, parce que, présentement, c'est
les fonctionnaires du Québec qui autorisent les projets sans connaître les
réalités territoriales, et ça, bien, ça nous fait mal depuis trop longtemps.
Alors, il y aura une priorité régions,
cette session parlementaire, et j'ai bien hâte de vous présenter toutes les
prochaines propositions du Parti québécois en cette matière. Merci.
La Modératrice
: …chef
du Parti québécois?
Mme Perry Mélançon : Pardon,
Paul. J'ai perdu l'habitude.
M. St-Pierre Plamondon (Paul) :
Pas de problème. C'est le début de l'année.
Mme Perry Mélançon : Oui,
c'est ça.
M. St-Pierre Plamondon (Paul) :
Bien, j'en profite pour renchérir sur le point suivant. Le caucus
présessionnel, c'est une occasion pour les partis politiques de dire ou
d'amener des thèmes qui vont être importants pour eux, qui vont faire partie de
leur action politique.
Durant la dernière session, on s'est fait
connaître pour, évidemment, la langue française et l'indépendance. On a eu un
automne climatique dans le cadre duquel on s'est démarqués. Mais là, on
choisit, au Parti québécois, d'ajouter deux sujets sur lesquels on est
distinctifs, on est uniques, et des sujets qui comptent pour la population.
On l'a fait hier en santé, en rappelant
que le Parti québécois a des solutions, elles sont faisables, elles sont
pragmatiques et surtout utiles. Ça nous distingue par rapport aux autres partis
en termes de qualité des propositions. Et un autre sujet sur lequel,
malheureusement, la CAQ a complètement abandonné tout l'espace, par manque
d'intérêt, c'est la défense des régions. Et, durant ce caucus présessionnel,
Méganne et moi, avec les autres députés, on s'est dit les régions, la défense
des régions, vouloir mettre fin à l'injustice envers les régions, ça va être un
de nos thèmes principaux.
Parce que la CAQ, son bilan, c'est le
désintérêt. Nommez-moi un député de la CAQ qui a crié haut et fort pour la
défense des régions devant une iniquité au niveau des fonds octroyés à
certaines régions, mais au fait aussi qu'il n'y a personne qui leur donne le
pouvoir de décider pour eux-mêmes.
Donc, on a identifié cette thématique-là
comme une thématique importante. Puis, pour moi, c'était important de le
confier à Méganne parce que Méganne incarne la vitalité qu'on retrouve dans
plusieurs régions du Québec, des régions qui se renouvellent. Avant, le
discours sur les régions, c'était : Ah! elles font pitié, il faut les
aider. Aujourd'hui, plusieurs régions du Québec sont, en fait, des pôles
d'attraction, parce que la vie y est bonne. Et c'est injuste dans… c'était
injuste avant. Mais je trouve que Méganne incarne bien une nouvelle génération
de Québécoises et de Québécois qui choisit la vie en région et qui disent :
On est tannés que ce soit injuste puis on va s'en occuper. Et ça, il y a un
seul Parti québécois que ça… qui a l'expertise et l'intérêt, sur ce sujet-là,
c'est le parti des régions, le Parti québécois.
Donc, c'est très important pour nous de
marquer ces deux thématiques-là. Et sinon, bien, sur le contenu, Méganne a fait
le tour. Donc, je vais prendre vos questions.
La Modératrice
: Une
question et une sous-question.
M. Carabin (François) : M.
St-Pierre Plamondon, la contribution santé, est-ce que c'est un sujet
économique? Et est-ce que ça justifie que le directeur national de la Santé
publique ne s'exprime pas là-dessus?
M. St-Pierre Plamondon (Paul) :
Bien, c'est une réponse de la Santé publique. Si la Santé publique pensait
qu'il y a une utilité quelconque à une taxe pour les non-vax sur le plan de la
vaccination ou sur le plan des hospitalisations, elle nous le dirait, or elle
prend beaucoup de distance. J'ai tweeté hier en disant : Elle ne touche
pas à ça avec une pole de 10 pieds, parce qu'elle est très consciente, à
mon avis, qu'il s'agit d'une mesure politique qui a été décidée par les
conseillers politiques du premier ministre, à l'aide de sondages internes sur
ce qui est populaire, ce qui ne l'est pas. Parce que, si c'était efficace d'une
quelconque manière, la Santé publique nous le dirait.
Mme Gamache (Valérie) :
Mais vous aviez hier des experts à votre caucus. Vous avez dit : On va les
consulter pour savoir qu'est-ce qu'ils en pensent pour définir notre position.
Qu'est-ce que vous retenez des discussions que vous avez eues… là-dessus?
M. St-Pierre Plamondon (Paul) :
Dre Kim Lavoie a été très claire, elle nous a dit : Ce n'est pas
efficace, si vous comptez augmenter le taux de vaccination avec une punition
dans un an. Elle a été limpide.
Donc, nous, on attend toujours le projet
de loi, là, mais là, nos couleurs commencent à être de plus en plus claires. On
a des experts indépendants qui nous disent que ça n'a aucune utilité en termes
de gestion de la pandémie puis on a la Santé publique, qui relève du ministère
et du gouvernement, qui n'ose même pas émettre une opinion sur cette mesure-là.
Là, ça commence à s'éclaircir. Par souci de rigueur, on va attendre que le projet
de loi soit déposé, s'il est déposé et si le gouvernement a véritablement
l'intention de l'adopter. Mais vraisemblablement il y a quelque chose... il y a
un chaînon manquant dans cette histoire-là...
M. Gagnon (Marc-André) :
...vous avez un préjugé défavorable.
M. St-Pierre Plamondon (Paul) :
Plus on avance, plus on en apprend, plus on se rend compte que les fondements d'une
telle mesure sont douteux. Si le gouvernement a une quelconque... des
fondements quelconques à cette mesure-là, bien, qu'il nous fournisse les avis
ou les experts qui ont été consultés. Mais, à date, là, c'est l'inverse, là.
Toutes les opinions qu'on obtient vont dans le sens inverse.
M. Lacroix (Louis) :
M. Nadeau-Dubois a dit hier, lui, qu'il craint qu'une mesure comme
celle-là, ça attise, si on veut, les... ça polarise et que ça radicalise une
certaine partie de la population. Est-ce que vous êtes d'accord avec cette
affirmation-là? Est-ce que c'est une crainte que vous avez, ça?
M. St-Pierre Plamondon (Paul) :
Oui, en fait... C'est intéressant. Parce qu'on a posé cette question-là
également hier. Et ce qu'on s'est fait répondre, c'est : Premièrement, le
taux de vaccination, même quand elle est obligatoire, il dépasse difficilement
le 95 %, puis on est déjà à peu près à 93 % chez les 12, plus, là.
Donc, on parle bel et bien de 2 %. Ça soulève des questions à savoir quel
sera l'impact de ce 2 % là sur notre gestion de la pandémie. Mais en
effet, si on cible par la peur ou la punition plutôt que d'être dans le
constructif, les mesures incitatives, est-ce qu'on n'arrive pas à l'effet
inverse? Et ça, en médecine comportementale, il y a des données, en effet, qui
démontrent que les punitions et la peur ont parfois l'effet inverse, ne
rencontrent pas l'objectif visé.
M. Bergeron (Patrice) :
Mais est-ce que le directeur de la santé publique ne pourrait pas, justement,
simplement s'exprimer de façon générale sur l'effet de mesures contraignantes
pour obtenir un taux de vaccination plus élevé? Tu sais, comme ça, bien là, il
ne toucherait pas à la mesure politique, mais il s'exprimerait quand même
sur...
M. St-Pierre Plamondon (Paul) :
Vous vous souviendrez que, pour la vaccination obligatoire, on a eu des
consultations, puis en commission la... c'était l'INSPQ qui est venu nous dire :
Faites attention parce que les mesures contraignantes ne donnent pas
nécessairement de meilleurs résultats que les encouragements. Ça a déjà été dit
par des experts. On se l'est fait dire, nous, par des experts hier. Est-ce que
la Santé publique peut venir nous confirmer cela? Idéalement, oui. Mais je vous
dirais que c'est un fait, là, qui semble scientifiquement partagé par tout le
monde, là. Il y a peu d'ambiguïté sur ça lorsqu'on entend, lorsqu'on écoute.
Une voix : ...
Mme Plante (Caroline) :
...précision. Vous avez dit... Vous avez nommé Kim Lavoie, qui disait que ce n'était
pas efficace, comme mesure. Est-ce que la Dre Liu partageait cet avis-là?
M. St-Pierre Plamondon (Paul) :
En fait, on a entendu seulement Kim Lavoie hier. Sa présentation a duré
1 h 30 min. Donc, c'est pour ça qu'on ne prend pas de position
finale non plus, on n'a pas le projet de loi, puis on va continuer les
auditions d'autres experts.
Mme Plante (Caroline) :
Vous n'avez pas entendu la Dre Liu encore?
M. St-Pierre Plamondon (Paul) :
Non, non. Donc, on va continuer notre travail. Aujourd'hui, on est sur les
régions. Donc, on va continuer au cours des prochaines semaines, on va
consulter d'autres experts. Puis évidemment, c'est sous toute réserve. Tant
qu'on n'a pas de projet de loi sur la question de la taxe aux non-vaccinés, on
ne se prononcera pas, parce qu'on n'a rien sur la table, donc.
M. Gagnon (Marc-André) :
Est-ce qu'elle vous a rencontré finalement virtuellement pour préciser la question
de…
M. St-Pierre Plamondon (Paul) :
Non, non, c'est ça, on a eu une seule rencontre, finalement, hier, avec Dre
Lavoie.
M. Gagnon (Marc-André) :
Donc, Dre Liu ce n'est pas prévu, là. Elle s'est désistée, c'est ça qu'il faut
comprendre?
M. St-Pierre Plamondon (Paul) :
Bien, c'est-à-dire qu'elle a eu un empêchement, toute la période a été occupée
par Dre Lavoie. On va reprendre d'autres consultations, mais là, pour les fins
du caucus, on a deux jours, donc on a fait ça.
M. Lacroix (Louis) : Lors de
votre congrès, un petit peu avant les fêtes, il avait été question d'imposer un
bonus-malus pour les voitures, les grosses cylindrées, là. M. Gaudreault nous
avait dit ça, là, en scrum, il nous avait dit : Oui, on va faire ça, il va
y avoir un bonus-malus. Là, vous, vous aviez dit : Ah oui, je ne savais
même pas que j'avais ça dans mon programme. On va en parler puis on va vous
arriver avec des détails là-dessus. C'est quoi les détails? Est-ce que vous en
avez parlé?
M. St-Pierre Plamondon (Paul) :
Ce n'est pas ça qui s'est dit du tout. Ce qui s'est dit, c'est qu'on avait une
ouverture à de l'écofiscalité. Là-dedans, il y a toutes sortes de mesures,
comme, par exemple, est-ce qu'on taxe de manière bonus-malus ou autre. Ce avec
quoi je suis entièrement d'accord. Mais ce que je vous ai répondu, très clairement,
puis évidemment que j'ai dit ça, c'est que ça, c'est notre programme électoral.
Mais tant que notre programme n'est pas déposé, on ne commencera pas à
l'aveuglette, une par une, comme ça, à dire : On est pour ou un est contre
ça. On va déposer un plan qui est complet en matière d'écofiscalité et
d'environnement. Et ça, bien, tant que le plan n'est pas complété, on n'a pas
d'annonce à faire pour l'instant.
M. Lacroix (Louis) : Mais ça
va être dans votre plateforme, quand même.
M. St-Pierre Plamondon (Paul) :
On a une plateforme en matière d'environnement qui atteindra les objectifs de
Glasgow, qui sera fondée sur nos engagements à Glasgow. Ça implique des
changements dans la manière dont notre économie fonctionne…
M. Lacroix (Louis) : M.
Gaudreault est allé trop vite quand il nous avait dit ça au congrès ou…
M. St-Pierre Plamondon (Paul) :
Il a dit exactement ce que j'ai dit à plusieurs reprises, moi aussi, à savoir
que les mesures d'écofiscalité faisaient partie des choses qu'on devait
considérer pour arriver à réduire nos émissions de gaz à effet de serre, ce qui
tombe parfaitement sous le sens.
Mme Gamache (Valérie) : Quel
est aujourd'hui votre message aux camionneurs québécois qui convergent vers
Ottawa?
M. St-Pierre Plamondon (Paul) :
Écoutez, nous, au Parti québécois, on a toujours été critiques du gouvernement
lorsqu'il y a des raisons d'être critique, mais on n'a jamais tenté de tirer
profit de la fatigue et de l'exaspération de certains groupes dans notre
société. On entend la fatigue, on la voit, la fatigue, dans la population.
Est-ce que, pour autant, on devrait exacerber cette fatigue-là pour la
transformer en colère à des fins politiques? Nous, on ne fera pas ça. Si
d'autres partis politiques à l'échelle du Québec ou du Canada veulent jouer à
ce jeu-là, nous, on le déplore puis on espère simplement qu'il n'y ait pas de
débordement qui soit regrettable.
M. Gagnon (Marc-André) :
Donc, vous considérez que le Parti libéral à Ottawa et les conservateurs, c'est
un peu à ce jeu-là qu'ils jouent, là. Vous dites, «utiliser la colère à des
fins politiques», c'est eux que vous visez? Soyez clair, là.
M. St-Pierre Plamondon (Paul) :
Non, non. C'est que ce qu'on voit dans le groupe de camionneurs et les gens qui
s'expriment, c'est que clairement, là, il y avait des camionneurs qui n'étaient
pas politisés, et là se greffent à ce groupe-là toutes sortes de monde qui ont
des agendas. Et nous, on regarde ça puis on se dit : On va rappeler
qu'autant que l'exaspération et la fatigue en temps de pandémie, elle est
compréhensible, on ne devrait pas prendre ça pour la transformer en colère et
en des moments politiques qui soient regrettables. Et là, vraisemblablement, il
y a un risque.
Une voix : ...poser ma question
autrement, là, parce que...
Mme Gamache (Valérie) :
...le feu. Parce qu'on a l'impression que c'est ça que vous voulez nous dire,
que les conservateurs d'Erin O'Toole profitent peut-être de cette fatigue et la
transforment justement en colère. Est-ce que ce sont les conservateurs d'Erin
O'Toole que vous visez?
M. St-Pierre Plamondon (Paul) :
Non, je ne vise personne. Tout ce que je dis, c'est que, nous, comme parti
politique, on fait le choix de soutenir les gens dans le contexte de la fatigue
qu'on connaît tous plutôt que de canaliser cette fatigue-là pour essayer d'en
faire un profit politique en la transformant en colère. On n'est pas là-dedans.
On aime trop notre monde pour faire ça.
M. Bergeron (Patrice) :
...l'avenir politique de vos vétérans dans votre caucus. Est-ce qu'il y en a
qui ont manifesté clairement leur intention de vouloir se représenter? Est-ce
que vous les avez sondés? Qui s'est exprimé là-dessus?
M. St-Pierre Plamondon (Paul) :
Ah! bien, comme je vous ai dit hier, on suit un calendrier d'annonces. Et c'est
la première fois qu'on avait l'occasion de se rencontrer. Donc, chaque chose en
son temps. Hier...
Des voix : ...
M. St-Pierre Plamondon (Paul) :
Oui, mais c'est... Oui, puis je réitère ma réponse d'hier, on aura des réponses
en temps et lieu, mais on...
M. Gagnon (Marc-André) :
Oui, mais c'est parce que ça, ce n'est pas une réponse, en tout respect.
M. St-Pierre Plamondon (Paul) :
Bien...
M. Gagnon (Marc-André) :
Donc là, est-ce que le portrait se précise à la lumière de votre première
rencontre que vous avez eue hier avec votre caucus?
M. St-Pierre Plamondon (Paul) :
C'est nous qui allons décider en quel moment et dans quelles circonstances on
fera nos annonces. Et c'est ça, ma réponse.
Mme Plante (Caroline) :
Donc, vous confirmez qu'il va y avoir des départs. Bien, s'il y a un calendrier
d'annonces à venir... il va y avoir des départs.
M. St-Pierre Plamondon (Paul) :
Non, ce n'est pas ça que j'ai dit. Ce n'est pas ça que j'ai dit et vous le
savez très bien. Donc, on fera nos annonces. On a joué à ce jeu-là ensemble
pour Marie-Victorin, ça a duré deux mois, où est-ce que vous me posiez la
question : Quelle est votre décision dans Marie-Victorin? Puis je vous ai
répondu. Je vous répondrai quand... ce sera... quand le moment sera venu. C'est
la même chose pour les annonces par rapport aux élections de 2022. On a mis
l'emphase hier sur la venue de quatre candidats confirmés. Et chaque chose en
son temps.
M. Bergeron (Patrice) :
Est-ce que vous espérez garder tout le monde...
M. St-Pierre Plamondon (Paul) :
Bien, en fait, moi, mon engagement pour les prochaines élections, c'est
d'arriver avec une équipe qui se compare avantageusement, en termes de sincérité
et de compétences, à celle du gouvernement actuel. Donc, laissez-nous
travailler, puis on va vous revenir dans cet objectif-là...
La Modératrice
: On va
y aller avec une dernière question en français, s'il vous plaît.
M. Lacroix (Louis) :
Vous comptez avoir combien de députés à la prochaine élection?
M. St-Pierre Plamondon (Paul) :
Le plus possible.
M. Lacroix (Louis) :
C'est quoi votre objectif?
M. St-Pierre Plamondon (Paul) :
Le plus possible.
M. Lacroix (Louis) : Le
plus possible mais c'est quoi? C'est-u huit, sept, 30?
M. St-Pierre Plamondon (Paul) :
Ce n'est pas comme ça qu'il faut le voir. Le Parti québécois incarne une
mission fondamentale, l'indépendance du Québec, et en plus, comme on vous le
démontre, est unique et très utile sur ces sujets qui sont importants pour la
population. Moi, ce que je veux, c'est du progrès, puis ce que je veux, c'est
qu'on avance, qu'on augmente nos appuis, qu'on augmente le nombre de députés.
Et, vous le savez, lorsqu'on avance et qu'on augmente, bien, on ne sait jamais
où ça peut se rendre.
Moi, mon constat, c'est qu'il y a
plusieurs Québécoises et Québécois qui auront de l'écoute pour autre chose que
la CAQ lors des prochaines élections, donc c'est pour ça qu'on bâtit nos sujets
et notre équipe, pour que, quand ça va compter, on ait quelque chose de solide
à offrir.
La Modératrice
: On va
y aller avec les questions en anglais, s'il vous plaît.
M. Bergeron (Patrice) :
…vous voulez former le prochain gouvernement, non?
La Modératrice
: Bien,
une dernière. Vas-y avec une dernière en français.
M. Bergeron (Patrice) :
Vous êtes un parti qui avez formé le gouvernement, dans l'histoire du Québec,
vous espérez le prochain gouvernement ou…
M. St-Pierre Plamondon (Paul) :
Mon objectif, c'est de présenter une équipe qui se compare avantageusement à
celle du gouvernement, tant en termes de compétences qu'en termes de sincérité
de leur engagement politique, et rendu là, ce sera aux gens de choisir.
M. Gagnon (Marc-André) :
…j'ai une question aussi.
M. Gagnon (Marc-André) :
Vous arrivez ce matin, devant nous, vous nous dites : Bon, voici
deux sujets distinctifs, et tout ça. Vous savez que vous êtes loin quand
même, derrière, dans les sondages. Est-ce que vous reconnaissez que vous avez
de la difficulté à vous trouver un espace dans le paysage actuel?
M. St-Pierre Plamondon (Paul) :
Bien, le premier constat, c'est que tous les partis d'opposition sont loin dans
les sondages, particulièrement quand on regarde chez les francophones, là. Ça,
c'est le premier constat.
Au niveau de l'espace médiatique, nous, on
amène du contenu et des propositions. C'est peut-être moins polarisant que ce
que d'autres partis politiques font, mais on demande un espace équitable pour
que les solutions constructives aient aussi une place dans l'actualité, pas
seulement les slogans ou les réactions polarisantes.
La Modératrice
: On va
passer aux questions en anglais.
Mme Senay (Cathy) : Mr. St-Pierre Plamondon, Gabriel Nadeau-Dubois multiplies the interviews
in different talk shows to talk about the 10th anniversary of «le printemps
érable». Dominique Anglade has this new page to recruit new candidates. So,
what's your trick to attract people?
M. St-Pierre
Plamondon (Paul) : Well, I can confirm to you
that I don't have any page for recruitment of candidates. And as we've shown
yesterday, we have very good candidates who are raising their hand to be part
of our party. So, we are in a different mentality. We are unique in the sense
that we care about bringing forward something that is intelligent and useful in
terms of public policy. And I hope that, today, there is still space for
conversations, articles on public policy. Because, of course, like, you can
come up with a new website, a stunt or something, but the bottom line is :
A government is there to make
decisions, and those decisions matter, they have an impact on people.
So, we ought to discuss
what are the public policies we want in terms of protecting and promoting our
regions, health care, French language, environment, and we are a party that
cares about what we're going to do, what we really have to put forward in terms
of public policy.
Mme Senay (Cathy) : But that's not original.
M. St-Pierre Plamondon
(Paul) : It's essential, and it's…
unfortunately, it takes less and less space in today's politics. We care about
the quality of what we say and what we have to put forward.
Mme Senay (Cathy) :OK. You asked…
you're asking yesterday clearly to have the advisory… the recommendation of the
director of Public Health about this health tax for the unvaccinated. You got
an answer. So, what did you think about this answer, the fact that it was a…
it's a fiscal matter, so it's not the expertise of Mr. Boileau? At the same
time, he said : Anything that can increase the vaccination rate, it's
good. So, what do you think, in link to what the expert told you yesterday?
M. St-Pierre Plamondon
(Paul) : Actually, both are going towards the
same direction. They're saying : As far as we know, in terms of
vaccination and number of hospitalisations, we have nothing to say about that
measure, nothing to say in terms of relevancy. We cannot say that that measure
will have an impact, will help our situation in terms of managing the pandemic.
And that's very significant. So, if it's not based on science, because
obviously it's not, what is it based on? What is the foundation for that
measure? And we're still waiting for that answer.
M. Authier (Philip)
: What do you think of the wavy answer, though? He seemed to really
not want to get involved in that issue. In French, he said he didn't want to
touch it with a ten-foot pole, right?
M. St-Pierre Plamondon
(Paul) : And it's exactly what I retweeted. He
doesn't want to touch with a ten-foot pole, and that tells us that the
scientific basis for that measure is very blurred. And it suggests that maybe
it's more political advisers around the Premier who told him : Things are
not going well right now, and we have a list here of measures that are very
popular according to our internal polls, maybe we should go with this. It
suggests that that's what's happening.
M. Authier (Philip)
: Where does that leave the bill? I mean, the CAQ had a caucus
yesterday and today, but we did not have any news conference with the Premier
or… So, where does that… we can't even ask the question. Where does that leave
the bill today?
M. St-Pierre Plamondon
(Paul) : Is there going to be a bill? Is there
going to be a bill adopted? And when? Let's project ourselves. Let's say we're
in April and May, and we're passed Omicron. Are we… Like, was this just
something they threw like this out there? Or are they actually serious about
it? It's not even clear. So, we'll wait for them to put forward something. But,
so far, there is nothing forward in terms of credibility and scientific
relevancy, and there's nothing forward from a legal point of view because we don't
have any bill.
Mme Senay (Cathy) : And you doubt about the bill?
M. St-Pierre Plamondon
(Paul) : I'm asking the question : Where
is this leading to? Where is this going?
Le Modérateur
:Merci beaucoup.
Bonne journée.
(Fin à 11 h 25)