(Treize heures vingt-neuf minutes)
Mme Melançon : Alors, très
heureuse de vous retrouver, très heureuse d'être à l'Assemblée nationale aujourd'hui
pour la reprise des travaux.
Je suis excessivement fière de reprendre
mon travail de législatrice, bien sûr, quoique je m'en viens travailler aujourd'hui
sur un mammouth en environnement, alors qu'on aurait dû, on aurait dû faire un
débat d'urgence sur les mesures sanitaires, tel que l'a demandé la cheffe du Parti
libéral du Québec, Dominique Anglade, il y a déjà quelques jours de cela.
C'est drôle, on nous disait, du côté de la
CAQ, qu'il était contre-intuitif de faire un débat sur les mesures d'urgence
parce que les gens étaient en télétravail. Pourtant, les écoles doivent ouvrir
dans les prochaines heures. Ce devait être aujourd'hui, mais avec la
température, on comprend que les écoles sont demeurées fermées. Mais, si les
écoles sont ouvertes, la démocratie devrait aussi pouvoir ouvrir ses portes, on
devrait pouvoir tenir un débat actuellement sur les mesures sanitaires.
Parce que rappelons-le, malgré le fait que
les mesures excessivement sévères, comme par exemple fermer les commerces le
dimanche, comme par exemple y avoir... mettre sur pied un couvre-feu pour
l'ensemble des Québécois, malgré des mesures comme celles-là, au pays, c'est au
Québec, malheureusement, que la situation est la pire. C'est la pire pour le
délestage dans les hôpitaux, c'est la pire situation quant aux morts qu'on a
eues aussi au Québec, et malheureusement, derrière chaque décès qui est annoncé
au quotidien, il y a des familles qui sont éprouvées.
Alors, moi, ce que j'aurais souhaité
aujourd'hui, c'est pouvoir faire un débat, un débat sur les tests rapides.
Qu'est-ce qu'a fait le gouvernement Legault avec l'argent qui a été donné, par
exemple, pour les écoles et pour la ventilation dans nos écoles? Pourquoi
est-ce qu'on ne fait plus de dépistage actuellement? Les employeurs se posent
bien des questions et les familles aussi. Je parlais des tests rapides tout à
l'heure, bien, c'est un casse-tête pour la majorité des familles au Québec,
actuellement, d'obtenir des tests rapides pour savoir qui est porteur ou non du
virus de la COVID. Alors, j'aurais souhaité que nous puissions faire
véritablement un débat sur cette question-là.
Et, vous le savez, j'ai déjà qualifié le
gouvernement Legault d'être un «boys' club», d'être un gouvernement de
mononcles. Aujourd'hui, je vais en ajouter un, qualificatif : c'est un
gouvernement paternaliste. Et je le dis en ayant été chercher la définition de
«paternalisme». C'est une tendance à imposer un contrôle, une domination sous
couvert de protection. Alors, papa a toujours raison, et on ne peut pas
remettre en question ses décisions.
C'est à l'Assemblée nationale où doit
avoir lieu ce débat. C'est un débat qui doit être démocratique. Moi, j'ai été
dûment élue, et c'est ici, dans les murs de l'Assemblée nationale, que nous
devons avoir un véritable échange sur les mesures sanitaires. Et, pour moi, ça
demeure une des priorités pour l'ensemble des Québécois qui, on le sait, là,
les Québécois sont fatigués. On peut toujours remettre en cause les décisions
qui ont été prises par l'actuel gouvernement et la lenteur de certaines décisions
aussi qui ont été prises par le gouvernement de François Legault, rappelons-le.
Alors, heureuse d'être de retour, très
malheureuse de savoir que nous n'aurons pas ce débat sur les mesures
sanitaires. Et moi, je demande, encore une fois, comme l'a fait ma cheffe,
Dominique Anglade, que nous puissions avoir un débat d'urgence sur les mesures
sanitaires parce que les Québécois ont droit d'obtenir des réponses de ce
gouvernement. Merci beaucoup.
Le Modérateur
: Merci,
tout le monde. Agréable journée.
Mme Melançon : Bonne journée.
Bon début d'année.
(Fin à 13 h 33)