(Neuf heures quarante-quatre minutes)
Le Modérateur
: Alors,
bonjour et bienvenue à cette mêlée de presse du premier ministre, M. François Legault.
M. Legault : Oui.
Bonjour, tout le monde. Écoutez, deux petits points. D'abord, très content de
l'entente dans le secteur de la construction. Je veux dire bravo aux syndicats,
bravo aux employeurs, puis bravo aux à Jean Boulet, là, qui a une longue
expérience dans le droit du travail puis qui a joué au conciliateur, là. Donc,
on le sait que souvent… En tout cas, la dernière fois, au gouvernement libéral,
ça avait fini avec une loi spéciale. Donc, c'est toujours mieux une entente
négociée qu'une loi spéciale, donc très, très content de cette entente. C'est
une bonne nouvelle pour les Québécois, bonne nouvelle pour les travailleurs,
bonne nouvelle pour les employeurs. Donc, on sait comment il y a du travail à
faire dans le domaine de la construction. Donc, on va pouvoir aller de l'avant
avec une entente négociée, donc une bonne entente pour tout le monde.
Deuxième sujet, ça concerne les négociations
dans le secteur public. Bon, d'abord, c'est important de le dire, on a une
entente sur les conditions de travail et sur le salarial avec les enseignants,
donc autant du côté de la FAE que du côté de la FSE-CSQ, donc ça veut dire pas
mal tous les enseignants au Québec. Je veux rappeler aussi que, concernant les
infirmières, on a une entente avec la FIQ sur les conditions de travail. Donc,
la seule chose qui reste à régler avec la FIQ, avec les infirmières, ce sont
les salaires, donc… Bon, je vois qu'ils menacent de faire une grève, évidemment,
j'ai vu la publicité, là, qui m'interpelle personnellement en disant : On
est épuisées. Écoutez, là, on a fait des concessions très importantes pour
augmenter le nombre de postes puis améliorer les conditions de travail, à un
point tel que la FIQ a accepté les conditions de travail. Donc, s'ils veulent
faire de la publicité, bien, qu'ils disent les vraies raisons, c'est parce
qu'ils veulent des plus grosses augmentations de salaire. Donc, ça, c'est très
clair.
Je sais qu'il y a certaines personnes qui
ont parlé peut-être des sondages qu'on a faits. Bien, écoutez, l'idée, c'est de
dire : Nous, on veut rétablir les faits, là, quand on laisse entendre,
dans la publicité, qu'il y a un problème avec les conditions de travail des infirmières,
ce n'est pas vrai. On a une entente avec la FIQ, le seul problème qu'eux autres
voient c'est qu'ils voudraient avoir des plus grosses augmentations de salaire.
Et puis ce n'est pas dans le but, ces sondages-là, de faire une loi spéciale. Moi,
je suis confiant d'avoir une entente négociée avec tous les employés de l'État.
M. Laforest (Alain) : M. le
premier ministre, est-ce que vous êtes comme Robert Bourassa et vous gouvernez
par sondage?
M. Legault : Écoutez, je
regardais tantôt les chiffres de sondages qu'on a faits, 92 % des sondages
qu'on a faits, ça regarde la COVID. Puis pourquoi on a fait ça? Parce que
c'était très important de connaître la réaction des Québécois face à nos
mesures, pour pouvoir les ajuster depuis 15 mois. Donc, on ne fait pas
plus de sondages qu'avant. Les sondages qu'on a faits, à 92 %, c'était
pour mieux gérer la COVID.
M. Laforest (Alain) :
Êtes-vous encore capable de sauver le soldat Roberge?
M. Legault : Écoutez, là, bon,
il y a encore un article, ce matin, qui répète, dans le fond, ce qui a été dit
plusieurs, plusieurs fois, c'est-à-dire que, concernant la ventilation dans les
classes, Jean-François Roberge a consulté la Santé publique. Il n'a pas fait valider,
là, je ne veux pas qu'on commence à jouer sur les mots, effectivement, il n'a
pas fait valider sa méthode, mais il a consulté. Puis toutes les
recommandations qu'on a reçues de la Santé publique ont été intégrées dans
notre approche. Donc, à un moment donné, là, de jouer sur les mots en disant,
bon, le ministre aurait menti… Écoutez, il a été clair, là, on a consulté. Ce
n'est pas la Santé publique qui a fait les tests puis qui a supervisé les
tests, ça, c'est vrai, mais la Santé publique a été consultée puis toutes leurs
recommandations ont été intégrées.
Une voix : Mais M. Roberge a
été averti.
Mme Prince (Véronique) : Vous
êtes son patron, à M. Roberge. Vous êtes à l'aise avec ça?
M. Legault : Bien oui. Écoutez,
moi, là, comme je l'ai souvent dit des dizaines de fois, j'ai demandé au Dr Arruda :
Est-ce que c'est un enjeu important, la ventilation dans les classes? Il m'a
dit : Écoutez, là, ce n'est vraiment pas la priorité, ce n'est vraiment
pas un élément significatif dans la transmission du virus. Il nous a suggéré de
vérifier la ventilation. On l'a fait, 90 % des classes sont en dessous de
1 500 je ne sais pas trop quoi, pp quelque chose, donc sont conformes,
puis le 10 % qui n'était pas conforme, on l'a corrigé.
M. Bellerose (Patrick) : Mais
M. Roberge a continué à dire, au mois de mars, que les protocoles avaient
été validés, après que M. Massé lui ai dit, en février, de cesser d'affirmer
cela. Est-ce que ce n'est pas mentir, comme l'affirme aujourd'hui Québec
solidaire?
M. Legault : Écoutez, là, on
peut jouer sur les mots, là, valider versus consulter. On a consulté la Santé
publique, qui a fait des recommandations qu'on a suivies. On n'a pas fait
valider, on a consulté.
M. Bellerose (Patrick) : Et
ça n'a pas nui à la crédibilité de la Santé publique, comme le Dr Arruda l'a
dit?
M. Legault : Je ne pense pas.
C'est toujours la même chose qui est dans le même article de la même personne.
Mme Crête (Mylène) :
Il y a une majorité de municipalités bilingues qui veulent préserver leur
statut. Est-ce que ce n'est pas là la preuve que vous devriez rendre cette
mesure-là obligatoire dans votre projet de loi?
M. Legault : Non, parce que
c'est le choix des citoyens. Donc, les conseillers municipaux vont avoir une
responsabilité. Ils représentent les citoyens de leur municipalité. Quand ils
vont voter pour que la municipalité soit bilingue, bien, il va falloir qu'ils
soient bien certains d'avoir l'appui de leurs citoyens.
Donc, ce qu'on fait, c'est qu'on
dit : On l'enlève à tous ceux qui sont en bas de 50 % de citoyens
anglophones. Maintenant, s'ils veulent le remettre, bien, ils doivent avoir
indirectement l'appui de leurs citoyens. Donc, ça ne peut pas être plus
démocratique.
M. Bossé (Olivier) : Vous
faites déjà du tunnel…
Mme Prince (Véronique) : …la
circonscription de Bourget, est-ce que c'est le rôle du gouvernement de changer
le nom ou, comme le DGE le dit, il faut suivre le processus?
M. Legault : Bien d'abord, on peut
faire des batailles juridiques, là. Le ministre de la Justice pense qu'il a
droit de le faire. Maintenant, ce qui est important, c'est de savoir qu'est-ce
que la population veut, puis on le sait que, le projet de loi n° 96, il va y
avoir beaucoup de consultations, ça va beaucoup être débattu. On va pouvoir
voir, là. Puis moi, ce que je sens, c'est que les quatre partis à l'Assemblée
nationale sont d'accord avec cette proposition-là.
M. Laforest (Alain) : …M. le
premier ministre, là, le DGE, c'est une institution, là. Vous venez de passer
par-dessus sa tête, là.
M. Legault : Bien, le DGE,
c'est une institution, l'Assemblée nationale, c'est une institution. Si toute
l'Assemblée nationale dit : Nous, on souhaiterait que cette
circonscription-là s'appelle Camille-Laurin, bien, je pense que le DGEQ doit
tenir compte de la volonté, de l'unanimité de l'Assemblée nationale.
M. Bossé (Olivier) :
Faites-vous déjà du tunnel un enjeu électoral pour 2022?
M. Legault : Bien, écoutez,
c'est intéressant parce qu'il y a tout un virage encore ce matin de la part de
Dominique Anglade. On sait que Marwah Rizqy, dans une entrevue avec Mario
Dumont il y a quelques jours, le 18 mai, elle a dit : Soyons bien
clairs, le Parti libéral est d'accord avec un troisième lien. Bon, on sait
qu'ils ne sont pas d'accord avec un tunnel, donc, moi, je prenais pour acquis
qu'ils étaient d'accord avec un pont. Mais là, ce matin, Dominique Anglade
dit : Il n'y a jamais eu de preuve. Moi, je l'invite, là… Son propre
gouvernement avait fait faire une étude par Tecsult à l'époque, qui montrait
qu'il y a un gros problème de circulation entre Québec puis Lévis. Ça fait que
là, maintenant, Dominique Anglade, encore une fois, semble vouloir faire une
fusion à la gauche avec Québec solidaire puis prend la même position que Québec
solidaire.
M. Chouinard (Tommy) : Est-ce
que la Caisse de dépôt vous a convaincu que la structure aérienne n'allait pas
défigurer le centre-ville de Montréal avec les exemples qui ont été fournis
hier?
M. Legault : Bien, écoutez, il
va falloir que ça soit beau parce qu'effectivement, quand ça va arriver au
centre-ville, ça ne peut pas arriver sur la terre, là, parce qu'évidemment…
pour des questions de circulation. Ça coûterait très cher, là, on parle de
tunnel, ça coûterait très cher de le mettre en dessous de la terre. On parle
d'un projet d'une dizaine de milliards, le REM de l'Est, là, comme ça, donc
dans les airs. Maintenant, il faut que ça soit beau. Il faut que ça soit… Puis
moi, je pense que je fais confiance aux architectes, là. J'ai vu des dessins
que la caisse m'a montrés. Moi, je pense, ça peut être beau. Ça va être beau.
M. Chouinard (Tommy) : O.K.
Mais donc, est-ce que les exemples qui ont été donnés pour que la population…
Pour la première fois, les gens ont vu de quoi ça pouvait avoir l'air. Vous,
vous avez vu ces photos-là, là. Trouvez-vous que ça, c'est beau?
M. Legault : Écoutez, quand on
regarde le REM dans l'Ouest de l'île… Moi, quand je vais chez ma mère à
Sainte-Anne-de-Bellevue, je vois ça, là, tous les pylônes, je ne verrais pas quelque
chose comme ça au centre-ville, comme le montrait Serge Chapleau dans une
caricature. Mais moi, je pense, ça peut être très beau, une arrivée, là, qui
est bien emballée, qui s'intègre bien, architecturalement parlant. Donc, moi,
je pense, ça peut être beau.
Le Modérateur
: On est
rendus au… Non, on est rendus aux questions en anglais. Désolé, on va manquer
de temps. Donc, on va commencer avec une question en ligne de Raquel Fletcher,
Global.
Mme Fletcher
(Raquel) : Good morning, Premier. Concerning
the municipalities, the bilingual municipalities who wants to hold on to their
bilingual status, that is the majority of them, and they say that this is not
the battle that should be taking place, this is not where you should be
focussing your energy. Do you agree with that statement that may be this isn't
where you should be targeting?
M. Legault : We respect the democracy, because each municipality will be able to keep this status if a majority
of the elected people votes for. So, I think you cannot have something more
democratic than that.
Mme Senay
(Cathy) : Mr. Legault, the opposition
parties are asking for parliamentary committees so Mr. Roberge can sit
down and explain himself. Don't you think that it would be a good strategy, so
then it would dissipate any doubt regarding your Education Minister? Because enough
is enough.
M. Legault :
OK. So, first, I want to say what is repeated all the time in the articles that
we saw in the last few weeks. What we did is we consulted Public Health.
All right? We took all their recommendations and integrated them into our
procedures. All right? We didn't get the authorisation, or the
Public Health was not in charge of checking the air in each class, but we
consulted them. So, I don't want to play on words saying that it's not true,
that it was approved by the Public Health. What we did is we consulted
them, we got their recommendations and we applied their recommendations. So, I
think we're playing on words now.
M. Authier
(Philip)
: Do you think the
$1 million that has been spent by your government on polls since 2018 is justified and why are you polling so much?
M. Legault :OK. First, it's not
a million. Second, 92% of the polls were related COVID-19. Why is that? Because we needed to know if the population agreed with the different rules in order to adjust them, because we had to
do so in the last 15 months, and it's important the rules be supported by the population.
M. Authier
(Philip)
: …
M. Legault : It's a very fragile decision each time we have to take.
Le Modérateur
: Dernière question.
Mme MacKenzie
(Angela) : The federal
Government is calling on provinces to donate any
AstraZeneca doses that may be about to expire so not to waste those doses. Does
that have anything to do… or does Québec has any doses that are about to expire? Is that why that you're
moving up the interval to eight weeks for second doses?
M. Legault : No. I think we got a recommendation of the committee and that's why we apply that. And in fact, we want
to accelerate the second doses for Moderna and Pfizer also because we want to
have the immunity as soon as possible.
Le Modérateur
: C'est ce qui met fin à cette mêlée de presse. Merci beaucoup.
M. Legault :Merci beaucoup.
(Fin à 9 h 57)