(Onze heures trente-deux minutes)
Mme McCann : Alors,
évidemment, je veux d'abord saluer mes confrères, le ministre Caire, le
ministre Lafrenière et le député Louis Lemieux, qui m'accompagnent, là, pour
cette annonce.
Bon, je suis vraiment contente d'avoir
déposé le projet de loi visant à reconnaître le Collège militaire royal de
Saint-Jean comme établissement d'enseignement de niveau universitaire.
Alors, avec cette nouvelle reconnaissance,
on fait un retour dans le temps. En 1985, le collège a ouvert ses portes et
avait été reconnu en tant qu'établissement d'enseignement de niveau
universitaire dès l'adoption de la Loi sur les établissements d'enseignement de
niveau universitaire, en 1989. Mais le collège a malheureusement fermé ses
portes en 1995, donc, en 2002, il a perdu officiellement son statut
d'établissement d'enseignement de niveau universitaire. Les activités ont
repris en 2008 en collaboration avec le cégep de Saint-Jean-sur-Richelieu.
En 2019, mon collègue Jean-François Roberge
a permis que le programme de bac en études internationales soit donné.
Aujourd'hui, moi, je suis très heureuse de franchir cette nouvelle étape pour
le Collège militaire royal de Saint-Jean, donc que cette nouvelle étape
reconnaisse à nouveau le collège comme établissement universitaire. Cette
reconnaissance va permettre aux futurs officiers militaires qui désirent
poursuivre leurs études au niveau supérieur de le faire au Québec et en
français. Ce changement représente plusieurs avantages pour le collège, mais
également pour l'enseignement supérieur plus globalement, qui va bénéficier de
cette diversification du paysage universitaire.
Présentement, le collège compte
21 professeurs-chercheurs de niveau universitaire et aussi une soixantaine
d'étudiants de niveau universitaire. La reconnaissance du collège à titre
d'établissement d'enseignement universitaire lui permettra d'établir de
véritables partenariats universitaires en recherches et participer aussi à des
associations universitaires. Ça va aussi lui permettre d'optimiser ces
investissements en ressources professorales à travers le développement de
nouveaux programmes. Ça va lui permettre de faciliter sa planification à long
terme, dont celle des acquisitions des abonnements pour la bibliothèque, de se
positionner sur un pied d'égalité par rapport au Collège militaire royal du
Canada à Kingston en Ontario et de fournir aux étudiants la preuve d'études
requises pour toucher leur régime enregistré d'épargnes-études. Il me semble
que, là, ça, c'est vraiment d'excellentes nouvelles pour l'enseignement
universitaire québécois, mais aussi pour la défense canadienne.
Alors, moi, je veux souhaiter de
nombreuses années de succès au Collège militaire royal de Saint-Jean et je suis
très convaincue que les étudiants présents et futurs du collège vont jouer un
rôle important dans nos collectivités. Alors, je vous remercie.
Le Modérateur
: Nous en
sommes maintenant à la période des questions. Qui veut lancer le bal?
Mme Prince (Véronique) : Oui,
en fait, moi, je voudrais savoir : Est-ce qu'il y a un financement qui
vient avec ça pour le collège militaire, par exemple?
Mme McCann : En fait, le
Collège militaire royal de Saint-Jean, c'est un collège qui est financé par le
fédéral, donc on n'a aucun déboursé à faire au niveau du gouvernement du
Québec.
Mme Prince (Véronique) : Je
voudrais savoir aussi qu'est-ce que vous pensez que ça peut changer au niveau
du volume d'étudiants, au niveau des gens qui vont s'inscrire, au niveau des
professeurs qui vont peut-être être attirés à y aller. Est-ce que vous avez des
genres de projections par rapport à ce que ça va changer concrètement pour le
collège?
Mme McCann : Bien, je vais
vous dire, plusieurs d'entre nous ont eu l'occasion de rencontrer les gens du
collège hier, et effectivement ils nous disaient qu'ils voulaient développer
davantage de programmes. Actuellement, on a le programme d'études
internationales, mais ils souhaiteraient en ajouter d'autres. Alors, ça va leur
permettre de le faire. Ils ont actuellement 60 étudiants. Ils pourraient
aller jusqu'à une centaine d'étudiants. Alors, ils vont attirer évidemment
davantage de professeurs s'ils ajoutent des programmes, effectivement.
M. Lacroix (Louis) : Je
voudrais vous poser une question sur un autre sujet. Vous avez siégé au Conseil
des ministres avec Marie-Eve Proulx. Marie-Eve Proulx n'est plus au Conseil des
ministres, mais elle est maintenue par le premier ministre au sein du caucus de
la CAQ. Elle garde son siège de députée, donc elle va continuer à siéger. Il y
a aussi son bureau de comté où il y a toujours des employés là-bas.
Compte tenu des allégations qui se passent,
comment vous réagissez? Est-ce que vous avez un malaise à siéger avec
Mme Proulx? Catherine Fournier, ce matin, la députée indépendante, a dit
qu'elle-même avait un malaise à siéger avec elle et que Mme Proulx devrait
repenser à son avenir. Qu'est-ce que vous pensez de ça?
Mme McCann : Bien, moi, je
vous dirais que ça, c'est une décision du premier ministre. Alors, je pense
qu'il faut respecter les rôles de chacun, et le premier ministre doit prendre
ces décisions-là. Moi, je vais respecter la décision du premier ministre dans
le sujet, là, qu'on traite actuellement concernant Mme Proulx. Il a été assez
clair dans ses commentaires hier, et évidemment je me rallie, là, au premier
ministre sur sa décision.
M. Lacroix (Louis) : Donc,
vous n'avez aucun malaise à siéger avec Mme Proulx, qu'elle soit assise à
la table du caucus de la CAQ, dans vos réunions, lorsque le caucus se réunit,
etc. Pour vous, ça ne suscite aucun malaise.
Mme McCann : Bien, moi, je
considère...
M. Lacroix (Louis) : Personnellement,
là, sur le plan personnel.
Mme McCann : Bien, moi,
écoutez, je le prends d'un autre angle, dans le sens que je considère que c'est
une situation délicate, complexe, où est-ce qu'il faut avoir toute
l'information aussi. Et c'est le premier ministre qui est le... qui est dans
une position la meilleure pour prendre cette décision-là. Alors, je respecte,
encore une fois, la décision du premier ministre.
Le Modérateur
: On me
dit que vous aviez aussi des allocutions à faire, apparemment. Donc,
M. Caire ou... Dans quel ordre vous voulez les faire, là? C'est bref, de
toute façon, là. M. Caire, M. Lafrenière puis M. Lemieux?
M.
Caire
: Oui.
Vous êtes sûrs?
Le Modérateur
:
Allez-y, allez-y.
M.
Caire
: Parce
que, si vous parlez après moi, vous risquez d'être plates un peu.
Bien, écoutez, moi, je suis extrêmement
fier d'être ici aujourd'hui. Encore une fois, le gouvernement de la Coalition
avenir Québec pose un geste important pour les militaires. Vous le savez, en
début de mandat, on a fait adopter la plaque pour les vétérans, qui était une
marque de reconnaissance envers nos vétérans. Mon collègue le ministre des
Transports, François Bonnardel, a présidé à cette réalisation-là qui était un
engagement électoral.
Aujourd'hui, ma collègue la ministre de
l'Enseignement supérieur réalise un autre engagement de la CAQ, qui était ce
retour-là du statut d'université au collège de Saint-Jean, engagement qu'on
avait pris en 2016 et qui permet aux officiers des Forces armées canadiennes de
poursuivre leurs études en français, donc d'assurer une continuité, une
pérennité du français dans la formation de nos officiers, qui va permettre
aussi aux officiers anglophones de venir apprendre, parfaire la maîtrise du
français, ce qui nous apparaît être extrêmement important parce que ces gens-là
sont appelés à commander des troupes francophones. Et, pour nous, c'est une
très grande avancée, et c'est encore une fois une marque de respect et
d'implication du gouvernement de la Coalition avenir Québec envers nos
militaires.
Donc, très, très fier aujourd'hui, évidemment,
comme député qui représente la base militaire de Valcartier, très, très, très
heureux, très fier de cette très belle annonce aujourd'hui que nous faisons
avec la ministre de l'Enseignement supérieur.
M. Lafrenière : Effectivement,
collègue, vous aviez raison, parler après vous, ça va être difficile, vous avez
dit tellement de belles choses. Alors, moi, je suis très fier d'être ici aujourd'hui.
Moi aussi, dans ma circonscription de Saint-Hubert, plusieurs unités
militaires, donc l'escadre 438, le 51e Bataillon de services, la 34e brigade.
Comme ministre aux Affaires autochtones, vous savez qu'il y a plusieurs
vétérans autochtones au Canada, et, ayant moi-même servi comme militaire
pendant 32 ans, entre autres comme officier, officier d'infanterie, officier
aux affaires publiques, c'est une merveilleuse nouvelle aujourd'hui. C'est une
merveilleuse nouvelle, parce que tantôt vous avez posé la question à savoir ce
que ça signifie. Vous savez qu'il y a deux institutions militaires universitaires
au Canada. Donc, il y aura Kingston, en Ontario, et il y aura Saint-Jean, qui
va revenir à ce niveau-là, et ça va permettre d'avoir des élèves officiers de
partout au pays qui vont venir ici, au Québec, donc de redonner toute la place
du Québec au sein de la formation de nos futurs officiers.
Alors, c'est une grande nouvelle, une
nouvelle qui était attendue depuis longtemps. Et, mon collègue le soulignait à
juste part, depuis notre arrivée en poste, on a souligné à de nombreuses
reprises le fait d'armes, ce que nos militaires réalisent. Il y a une motion
qui a été déposée à l'Assemblée nationale, une motion unanime pour remercier le
travail des militaires. On peut le dire sans gêne, qu'on est très fiers du
travail de nos militaires, très heureux d'être ici aujourd'hui. Merci.
M. Lemieux : Et je vais me
permettre quelques mots, si vous le voulez, en tant que député de Saint-Jean.
Ça ne vous surprendra pas si je vous dis, puis je vais vous le dire quand même,
que c'est une énorme bonne nouvelle pour Saint-Jean, une bonne nouvelle pour le
Collège militaire royal qui, depuis sa réouverture, était un petit peu, et mes
collègues l'ont dit, comme le petit frère de Kingston. C'est redevenu le frère
jumeau de Kingston, et ça, pour les gens qui travaillent au Collège militaire
royal de Saint-Jean, ça fait une énorme différence, ça leur donne de l'oxygène,
et c'est fondamental.
Je vous rappelle que Saint-Jean, c'est une
ville garnison. Il n'y a pas seulement que le Collège militaire, il y a aussi
la garnison où la plupart des recrues... pas la plupart, toutes les recrues de
l'armée canadienne sont formées, en tout cas, font un séjour à Saint-Jean.
Donc, c'était l'autre morceau qui avait été perdu qui est retrouvé. Et ça,
c'est une très bonne nouvelle, pas seulement pour Saint-Jean mais pour tout le
Haut-Richelieu, et je vous en remercie, Mme McCann.
Le Modérateur
:
...questions?
M. Denis (Maxime) :
M. Lemieux, quelles retombées, justement, ça peut avoir pour Saint-Jean?
Est-ce qu'on a une idée économique, là, d'avoir des militaires de partout au
pays qui débarquent à Saint-Jean?
M. Lemieux : C'est énorme. Je
parlais de la garnison, là, c'est autre chose, parce qu'eux, ils sont vraiment
dans la garnison. Pour ce qui est du Collège militaire, c'est énorme parce que
c'est des professeurs, c'est des employés de soutien.
Et vous n'êtes pas sans savoir qu'une fois
que ça a fermé il y a eu la création de la Corporation du Fort Saint-Jean qui a
pris en charge ce lieu historique, qui est redevenu une université aujourd'hui
mais qui avait quand même de l'enseignement depuis quelques années. Et ça aussi,
c'est beaucoup d'emplois, mais c'est aussi une place prépondérante dans la
communauté. N'importe qui qui va à Saint-Jean l'été pour un spectacle va au
parc Gerry-Boulet et voit, derrière, la grande clôture du Collège militaire.
C'est une fierté pour Saint-Jean, c'est une fierté pour les Johannais et c'est
une fierté retrouvée que de lui donner son statut universitaire.
M. Lacroix (Louis) : Avec le
départ de Mme Proulx, vous allez me dire que j'ai une idée fixe, mais on
tombe sous la zone paritaire au Conseil des ministres. On est à 39 point
quelques pour cent, je pense, là, de femmes. La question s'adresse à tout le
monde parce que je pense que ça concerne tout le monde. M. Legault a
ouvert la porte hier à un remaniement ministériel pour essayer de retrouver
cette parité-là. Quelle est l'importance que vous accordez à la parité au sein
du Conseil des ministres? Je vais commencer peut-être par Mme McCann, qui
était directement concernée.
Mme McCann : Bien, moi,
j'entends le premier ministre en parler. Lui-même, il l'a dit, en conférence de
presse hier, qu'il souhaiterait retrouver la parité. Alors, je pense que c'est
l'orientation que j'ai à l'esprit, là, que le premier ministre a bien évoquée
hier. Mais là évidemment c'est sa prérogative, là, de voir à quel moment,
comment il veut faire ça. Donc, voilà.
Mme Prince (Véronique) : Moi,
j'aurais une autre question concernant la séquence, là, juste… C'est peut-être
une question plus théorique, là, mais... C'est un projet de loi que vous avez
déposé, mais à quel moment ça peut… dans vos projections, là, à partir de quel
moment ça pourrait s'appliquer, d'après vous? Parce que j'imagine que les
partis d'opposition ne vont pas trop s'opposer à ce projet de loi là, là.
Mme McCann : Bien, ce serait
surprenant, mais on ne sait jamais, là. Il peut y avoir des aspects qu'on n'a
pas vus. Mais moi, je pense qu'il s'agit, évidemment, de procéder, d'y aller
avec des consultations, de faire le processus législatif. On parle de six
articles, hein, ce n'est pas énorme. Donc, ça va dépendre du leader
parlementaire, de la place qu'on peut avoir, là, dans le calendrier.
Mais moi, je suis assez optimiste, là,
parce que… puis je ne peux pas présumer de rien, là, mais je suis assez
optimiste que, quand on va procéder, ça devrait aller quand même rapidement.
Puis je pense que les oppositions vont travailler avec nous. C'est quand même
une cause importante. On l'a dit, mes collègues le disent aussi. C'est bon,
c'est bon pour le Québec, c'est bon pour le collège, c'est bon pour nous.
Alors, je pense que ça devrait procéder assez rapidement.
Mme Prince (Véronique) : Mais
j'imagine que vous ne pouvez pas viser la rentrée 2021, là. Ça pourrait-u
être la rentrée 2022, par exemple?
Mme McCann : Ah bien, moi, je
pense que c'est très réaliste que ce soit à la rentrée 2022, là, après que
le processus législatif soit fait, tout à fait, tout à fait.
M. Denis (Maxime) : M. Caire,
point de vue numérique, justement, est-ce qu'il y a un volet à ça? Est-ce qu'on
pourrait suivre à partir de Valcartier la formation ou c'est uniquement à
Saint-Jean?
M.
Caire
: Bien,
écoutez, on peut. Maintenant, est-ce que le collège de Saint-Jean a l'intention
de donner de la formation à distance, de la formation numérique? Là-dessus, je
ne peux pas me prononcer pour eux. Mais est-ce que technologiquement on peut le
faire puis est-ce que ce serait souhaitable de le faire? Moi, je pense que oui,
là. Mais, à partir de là, c'est au collège à définir, d'une part, les programmes
qu'ils voudront mettre en place et, d'autre part, la façon dont ils voudront
donner la formation.
Ceci étant dit, puis on le voit, puis je
ne veux pas parler en lieu et place de ma collègue de l'Enseignement supérieur,
mais la formation numérique — et c'est moi qui vous dis ça,
là — elle a ses limites aussi, là. En même temps, une formation en
présentiel, qui est l'expression courante maintenant, ça a d'énormes avantages.
Puis le fait d'avoir une institution comme le collège qui a une formation universitaire,
bien, on souhaite aussi que ça amène des gens ici, au Québec, que ça amène des
officiers de partout au Canada au Québec, comme le soulignait Ian. Donc, il ne
faudrait pas que la formation numérique vienne étioler un peu les avantages de
l'annonce qui a été faite par Danielle, là, cette belle annonce. Mais ceci
étant, là, je veux dire, on peut quand même aménager des espaces numériques à
l'intérieur de ce que je viens de vous dire.
M. Bergeron (Patrice) : On en
est déjà aux questions en anglais, ou…
Des voix
: ...
M. Giroux (Stéphane) : Mme McCann, I'm going to start with you because I know you have to
go. I was there in 1995 when they closed Saint-Jean, moved it. It was a big
deal back then. Can we say that, 26 years later, we've come full circle,
and it is back as it was before the Government tore it down back then?
Mme McCann :
Well, I think we're back full circle, certainly. And again, yesterday, we met
with… I should say Monday, we met with people at the college, the colonel who's
in charge, hein, of the college, and I sense a great will to regain, hein, the
position they had in the past. They talked about adding more programs. They're
very happy about this «projet de loi», and I think the
college is going to take more and more place in the universe of universities,
if I could say it that way, and I have great hopes.
M. Giroux (Stéphane) :I'm going to move to Mr. Louis
Lemieux. Comment ça va, Louis?
M. Lemieux : Bonjour.
M. Giroux (Stéphane) : We go back. Mr. Lemieux, you said something very important in
French : We're going from little brother of Kingston to the twin brother.
For you, is this evidence that Saint-Jean can finally go back to what it was
before?
M. Lemieux : Yes. Your expression of full circle, as far as I'm concerned, is
very telling and very true. And indeed, when they come up to speed, because
they will need some time to come up to speed, they have eight programs right
now and 100 and some students, and they can go much higher than that, and
they will, and they want to, but, to get there, they needed their own two feet
and now they have them. So, I'm not only encouraged, but I'm certain that
Collège militaire royal de Saint-Jean, more than ever, more than the last 26 years
indeed, will retake its position and be at its own place.
M. Giroux (Stéphane) : I would like to ask my next question to the man in uniform.
Mr. Lafrenière, for you, the military status, the prestige of the
military, I know, for you, is extremely important. We've seen the evolution of
military in Québec, in Canada, over the past 25 years. The Harper
Government brought back the royal title, Mr. Caire brought back the
veterans' license plate. Are Quebeckers starting to really understand their place in the Canadian
military?
M. Lafrenière : Absolutely. And thank you for asking, because I think, at this
moment, Quebeckers, they
support their troops quite well. Lately, talking about the floodings and all,
you know, the operations that took place in Québec… They've been supporting
their troops. They've been seeing what was the benefit for Quebeckers having troops.
And now, going back to
the CMR, going back to Saint-Jean, this is extremely important for young
officers because they can achieve their career right here, in Québec. And that
will mean also having officers from all different parts of this country
travelling to Saint-Jean-sur-Richelieu to get all their knowledge in a
francophone environment, which is extremely helpful.
So, for sure, it's going
to help us, as officers from the Canadian Armed Forces, to regain the same
position that we had before, talking about before 1995, because, unfortunately,
when that happened, that meant, for all officers, to travel to Kingston, in a
very anglophone environment.
Le Modérateur
: M. Caire, je vous laisse le mot de la fin en anglais. If there's
anything else, you wanted to add that you said in French before.
M.
Caire
: Well, it's a great day for us because, as a political party, we lead that that movement to say thanks to our
military. You said that in your question to my colleague that the license plate
we provide to our veterans is a great sign that appreciation of our veterans,
and today we're offering to the cadets to pursue their knowledge, their study
in French. Even for anglophone one, then francophone one. So, it's important in
their future leadership.
Le Modérateur
:
Merci beaucoup.
Mme Senay (Cathy) : I just have one question, well, if you don't mind, it's for Mr.
Lafrenière. Next week, on May 13th, it will be the start of the public inquiry
on the death of Joyce Echaquan. How important is this public inquiry and how
much pressure do you feel as the Minister responsible for the Indigenous
Affairs?
M. Lafrenière :
Well, this is extremely important, and I'm following that quite closely. I'm in
contact with the families, now, because it's going to be an important moment,
actually, and we'll see what we learn from that inquiry. So, from my position,
but as all Quebeckers, this is a very important moment and we'll see what we'll
learn from that.
Mme Senay (Cathy) : And, how much it will be a «before Joyce Echaquan» and an «after»
as a matter of discrimination in health services given to indigenous people in
Québec as the report, the Viens Commission report we said it many times.
M. Lafrenière :
Yes, you're referring to the Viens Commission I can refer to ENFFADA, to Groupe
d'action contre le racisme Again more than 500, you know, different
recommendations that I should put in place, so, there's been a lot of talking
and people are saying, so far, you know what, we've been expressing ourselves,
we've been telling our stories, now we need actions. And that's the reason why
I do have the plan, «J'ai espoir», I hope putting in place very important
measures to change the way things are taking place.
And you've been referring
about the «before» and «after Joyce Echaquan». I think there was a shock for
all Quebeckers seeing what happened. We announced some «changements», very
important ones in the last November with my colleague from the Health Minister
and it was… We're changing now and we're not waiting for the inquiry. What I
want to say, exactly, loud and clear, we're not waiting for the inquiry to
change things. We've been announcing numerous things and, so far, we've put
close to $ 80 millions in those announcements, so, this is important.
So, we're not waiting. For sure, it's going to be important, it's going to add
some information, but we've been changing.
Mme Senay (Cathy) : But it's one thing to put million of dollars on the table, it's
another thing to see results. Do
you see results already?
M. Lafrenière : It's not going to happen overnight. It's going to take a lot of
time, a lot of patience. And this is the message I've been sending to all the
chiefs, the families, saying : You know what? It'd been taking years for
that, for the situation to deteriorate. It's going take years to put it back in
place.
But those announcements
are concrete, you see change. In Joliette, for an instance, at the hospital, we got navigators now, the chief
Ottawa, he is involved with the CIUSSS, so this is quite a change. But this is
not over. And that would not be honest to say to people : You know what?
Everything is perfect, it came back to the perfect mode, and we don't have
anything to do. It's going to take time, effort, and we're engaged in that.
Une voix
: Merci beaucoup. Thank you.
M. Lafrenière : Merci à vous.
Merci.
(Fin à 11 h 55)