(Onze heures cinquante minutes)
M. Zanetti : Alors, je
suis venu ici ce matin pour une chose bien simple. Il s'agit de demander à
Simon Jolin-Barrette, leader du gouvernement, d'amener en étude détaillée le
projet de loi sur la réforme du mode de scrutin parce que, là, il se fait tard.
C'était une promesse importante de la Coalition avenir Québec, une promesse
envers la démocratie québécoise. Beaucoup de gens ont cru à ça. Un projet de
loi a été déposé. Il y a eu certaines étapes qui ont été faites, mais
maintenant on est rendus à l'étape, vraiment, de l'analyser. Et le temps presse
parce qu'aux dernières nouvelles qu'on a, le Directeur général des élections,
pour pouvoir faire véritablement, comme il est prévu, un référendum sur ce
projet de loi là ou sur ce mode de scrutin là à la prochaine élection générale,
il doit avoir entre les mains un projet de loi, donc, adapté... adopté, pardon,
pour le mois de juin.
Alors, comme le mois le juin, ça arrive
très vite, c'est vraiment important d'aller de l'avant avec ce projet-là dès
maintenant. Aujourd'hui, il y a le Mouvement pour une démocratie nouvelle qui a
aussi fait cet appel au gouvernement, et plus particulièrement au leader du
gouvernement, pour aller de l'avant. Alors, moi, je les soutiens là-dedans. C'est
vraiment extrêmement important.
On a eu des mauvaises nouvelles pour notre démocratie,
cette semaine, par rapport à l'abandon du comité indépendant qui fixerait les
conditions de travail des députés. Il ne faudrait pas qu'il y ait une autre
promesse rompue envers la démocratie québécoise. Ce serait vraiment grave, ça
ne passerait pas. Mais surtout, on a besoin d'une réforme de mode de scrutin.
On a besoin d'un système politique au Québec dans lequel chaque vote compte et
dans lequel la pluralité des voix politiques québécoises sont représentées.
Merci.
M. Marissal : Alors, bonjour.
À mon tour, un petit mot sur les intentions, annoncées ce matin, de la
Vérificatrice générale d'enquêter sur le très, très gros montant d'argent
investi par le gouvernement ou dépensé par le gouvernement depuis un an dans sa
lutte, dans notre lutte contre la pandémie de COVID-19. Je parle d'un gros
montant, 21 milliards de dollars, et le compteur tourne, et il tournera
vraisemblablement encore pendant un moment. Je me réjouis de l'annonce de la
Vérificatrice générale d'essayer de faire la lumière là-dessus.
Il y a notamment toute la question des
contrats sans appel d'offres qui est toujours une question très préoccupante.
Les contrats sans appel d'offres devraient être l'exception. Malheureusement, à
la faveur de la pandémie, par empressement, par urgence, c'est devenu souvent
la norme. Il y a eu des contrats totalement hors normes qui ont été donnés,
notamment sans appel d'offres, pour de l'approvisionnement, à une entreprise,
pendant une période de 10 ans. Alors, je me réjouis encore une fois de voir la
Vérificatrice générale aller faire la lumière là-dedans.
Il y a aussi toutes sortes d'autres questions,
notamment la question d'accès aux soins de santé mentale ou aux ressources en
santé mentale. Ça aussi, on est heureux de voir que la Vérificatrice générale
vérifie si, effectivement, le gouvernement a dépensé l'argent à bon escient, et
puis si ça a donné des bons résultats pour les citoyens et citoyennes qui en
ont bien besoin.
Alors, cela dit, la Vérificatrice
générale, aussi compétente soit-elle avec son équipe, ne peut pas faire son
travail, si elle n'a pas la collaboration du gouvernement, et toute la
collaboration du gouvernement. Alors, je demande justement au gouvernement, aux
différents ministres, aux ministères, d'ouvrir tout grand leurs portes, tout
grand leurs livres pour que la Vérificatrice générale puisse faire son travail.
On a besoin de réponses. La pandémie a souvent eu le dos large depuis un an,
mais en matière de dépenses de finances... de fonds publics, et d'intégrité, et
de transparence, il n'y a pas de demi-mesure. Alors, on demande au gouvernement
de collaborer avec la Vérificatrice générale.
Merci.
La Modératrice
: Est-ce
qu'il y a des questions? Non?
Merci, bonne journée.
(Fin à 11 h 54)