(Quinze heures trente-deux minutes)
Le Modérateur
: Alors,
bonjour et bienvenue à cette conférence de presse du ministre du Travail, de
l'Emploi et de la Solidarité sociale, Jean Boulet, de la ministre de la Santé
et des Services sociaux, Danielle McCann, et du Dr Massé. À vous.
Mme McCann : Bien, merci.
Alors, bonjour, tout le monde. Moi aussi, je vais en profiter pour mentionner
la personne qui a fait mon masque. C'est une Mme Bélanger de Magog, alors je
veux la remercier beaucoup pour ce beau masque.
Alors, M. le ministre du Travail, de l'Emploi
et de la Solidarité sociale, Dr Massé, bonjour à tout le monde aussi. Alors, je
suis très heureuse d'être en présence de mon collègue ministre du Travail, de
l'Emploi et de la Solidarité, M. Jean Boulet, parce qu'on va vous annoncer
aujourd'hui la reprise graduelle des activités des cabinets de soins privés et
des cliniques de soins corporels.
Alors, on va autoriser les entreprises
suivantes à reprendre l'ensemble de leurs activités, à compter du
1er juin, partout au Québec. Alors, il s'agit des cliniques de soins
buccodentaires, des centres dentaires, mais aussi des entreprises du secteur
des soins thérapeutiques comme la physiothérapie, la psychologie, l'optométrie,
le travail social, la thérapie conjugale et familiale, la nutrition. Alors, la liste
est quand même assez longue, ça inclut également d'autres formes de médecines
douces ou alternatives, et vous pouvez retrouver la liste sur le site du
ministère ou sur le site Québec.ca, ça va être mis cet après-midi sur ce site.
Et j'ajoute aussi à cette liste les soins de toilettage pour animaux.
Alors, pour ce qui est des soins
personnels et de l'esthétique, la reprise des activités va se faire en deux
phases, et je vais laisser mon collègue vous donner quelques détails là-dessus
dans quelques instants.
Alors, c'est une étape qui est très
attendue, ça va faire beaucoup de bien à beaucoup de personnes, mais il faut
évidemment, comme on le dit toujours, que cette reprise se fasse en assurant la
protection de tout le monde, la protection des travailleurs, la protection des
clients également, c'est une priorité. Alors, il va y avoir des mesures de
prévention rigoureuses qui vont être mises en place parce que ces soins-là,
dont on parle, beaucoup d'entre eux demandent une grande proximité physique
entre la clientèle et le personnel. Alors, la Commission des normes, de
l'équité, de la santé et de la sécurité du travail, la CNESST, en collaboration
avec la Santé publique et les partenaires des différents milieux, a préparé des
guides détaillés pour les travailleurs qui prodiguent des soins personnels
d'esthétique, mais aussi des soins thérapeutiques en cabinet privé.
Évidemment, les personnes, là, qui
présentent des symptômes de la COVID-19 — on les connaît, la fièvre,
la toux, des difficultés respiratoires, la perte de l'odorat — doivent
annuler leur rendez-vous et doivent s'isoler pendant 14 jours. Ils doivent
contacter le numéro de téléphone, le 1 877 644-4545, pour demander un
test, aussi. Au moment de leur rendez-vous, elles ne devront pas avoir de fièvre
depuis au moins 48 heures ni avoir des symptômes depuis au moins
24 heures et une personne qui a développé la COVID doit attendre
14 jours après le début des symptômes pour son rendez-vous.
Avant de céder la parole à mon collègue,
j'aimerais vous parler un petit peu sur... vous donner davantage de détails,
là, sur le domaine buccodentaire. Il est important de rappeler que les
professionnels buccodentaires ont à même leur formation un curriculum
spécifique sur la prévention et le contrôle des infections. Ce sont des gens
qui sont très aguerris dans le domaine. La désinfection, la stérilisation font
partie du travail quotidien de l'équipe dentaire. Alors, pour les patients, il
y aura des mesures de prévention supplémentaires qui vont être instaurées. Par exemple,
tous les patients vont devoir se rincer la bouche avec un rince-bouche antiseptique
avant leur traitement. Il y a un ensemble de mesures qui vont être prises
évidemment par l'équipe des soins buccodentaires.
Par ailleurs, le ministère de la Santé et
des Services sociaux a mis sur pied un groupe de travail ainsi qu'une équipe de
collaborateurs pour émettre des recommandations concernant la pratique
professionnelle dans le domaine buccodentaire.
Jusqu'à maintenant la réouverture des
différents secteurs s'est bien déroulée parce que tout le monde collabore.
Alors, je pense que ça va être la même chose pour les secteurs que nous
annonçons aujourd'hui.
Évidemment, je rappelle que tout cet
assouplissement des directives peut être revu si la situation devient
problématique. On compte toujours sur la collaboration de tous. Et on rappelle
les mesures très importantes qui deviennent évidemment notre nouveau mode de
vie : la distanciation physique de deux mètres, le lavage des mains
fréquent, tousser dans le coude et porter le masque. Alors, évidemment, plus on
déconfine, plus ces mesures sont importantes… et qu'elles soient faites de
façon extrêmement systématique dans notre vie quotidienne.
Alors, on annonce aujourd'hui une nouvelle
étape pour un retour à une vie plus normale. Et évidemment il ne faut pas
relâcher nos efforts pour éviter qu'on doive retourner en arrière. Alors,
merci.
M. Boulet : Merci. Ça me
fait plaisir évidemment de saluer… et de faire, de confirmer cette annonce-là
en compagnie de ma collègue Danielle McCann, avec qui j'ai développé une
affinité personnelle et professionnelle au fil du temps. Donc, c'est un bonheur
évidemment d'être avec elle et le Dr Massé, que vous connaissez bien, de la
Santé publique. Et ça me fait plaisir de confirmer la reprise graduelle des
activités. Les soins thérapeutiques, les soins dentaires, les soins corporels
et esthétiques, on réalise à quel point ça joue un rôle important dans le
bien-être collectif tant au plan mental que physique.
Évidemment, ça va se faire en deux phases.
Comme on le précisait, comme ça vous a déjà été annoncé, on sera autorisés à
reprendre les activités le 1er juin à l'extérieur de la Communauté
métropolitaine de Montréal et de la MRC de Joliette, et à une date à déterminer
pour la Communauté métropolitaine de Montréal et la MRC de Joliette.
Dans le secteur des soins personnels et de
l'esthétique, ça inclut, bien sûr, les salons de coiffure, barbiers, centres
d'esthétique, les espaces de manucure, de pédicure, les services d'épilation,
les soins de la peau, les studios de tatouage, de perçage et autres.
Évidemment, ça occupe, comme je le mentionnais, une place prépondérante dans
notre économie et aussi dans notre société, et on est extrêmement conscients de
cette réalité-là. Le secteur des soins personnels, au Québec, c'est environ 4 000 entreprises,
il y a énormément de travailleurs autonomes, dans ce secteur-là, et ça emploie
près de 49 000 personnes. Donc, c'est quand même un pan de notre
économie qui a une importance intéressante. Mais, on devait le faire de façon
correcte et de manière à respecter la santé, sécurité non seulement de ceux qui
œuvrent dans ce secteur-là, mais aussi des clients et des clientes. Et pour ça,
j'ai souvent dit qu'on ne pouvait pas se permettre de faire de compromis. Donc,
c'est un défi important parce que c'est des services de proximité.
Et donc on a établi avec la CNESST, qui a
collaboré de façon constante avec la Santé publique, des guides de normes
sanitaires en milieu de travail. Il y en a trois : il y en a un qui
s'applique pour le secteur des soins personnels et de l'esthétique, il y en a
un pour les soins buccodentaires, puis il y en a un pour les soins
thérapeutiques. Et il y aura trois guides virtuels de normes sanitaires pour
ces trois secteurs-là et qui vont contenir des précisions qui vont assurer à
tous ceux qui sont concernés de bien se préparer. Je pense qu'on donne un
préavis qui est totalement raisonnable. Mais, par exemple, identifier la
distance à respecter par un marquage au sol à l'extérieur de l'établissement
ainsi que dans les salles d'attente; limiter le nombre de personnes dans les
salles d'attente afin de respecter en tout temps la distanciation de deux
mètres; désinfecter les surfaces, l'équipement, le matériel qui a été en contact
avec la clientèle; installer des barrières physiques, des cloisons pleines, par
exemple, entre les différents postes de travail qui sont trop près les uns des
autres; et le port du masque, bien sûr, quand on ne peut pas respecter la
distance de deux mètres. Comme dans tous les commerces, le port du
couvre-visage, il est fortement recommandé pour les clients.
La CNESST a préparé aussi... bon, il y a
une trousse, en fait, il y a un guide de normes sanitaires. Il y a aussi une
liste de vérifications quotidiennes pour s'assurer à l'entrée et à la sortie
que les employés ou ceux qui y œuvrent respectent bien les consignes
sanitaires. Puis il y a des affichettes avec des infographies qui sont dans
tous les milieux de travail, vous l'avez vu déjà dans le domaine de la
construction, secteur manufacturier puis secteur commercial, qui jouent un rôle
pédagogique qui, me dit-on, est vraiment essentiel. Ces outils-là, ils peuvent
être téléchargés à compter d'aujourd'hui via le site Web de la CNESST.
Et, comme je le mentionnais, ils ont été
élaborés avec la Direction générale de la santé publique, le ministère de la
Santé et des Services sociaux, l'Institut national de santé publique puis les
associations représentatives des groupes de travailleurs autonomes ou des
personnes qui oeuvrent dans les soins que nous déconfinons aujourd'hui ainsi
que les ordres professionnels. Alors, je remercie tout le monde qui a contribué
à la préparation, la rédaction de ces guides-là.
Et j'en profite pour préciser que les
secteurs ou activités économiques dont on n'a pas encore annoncé la reprise
font évidemment l'objet d'analyses, de notre attention, de travaux et de
discussions avec les autorités de la Santé publique et nos experts à la CNESST
et ils feront ultérieurement l'objet de communications spécifiques en ce qui a
trait à leur réouverture et aux modalités entourant celle-ci.
On a hâte, tout comme vous, mais le tout
doit se faire dans l'ordre, en suivant, de façon importante, les mesures
sanitaires et, bien sûr, de façon graduelle. Merci de votre présence et de
votre attention.
Le Modérateur
: Nous en
sommes maintenant à la période de questions. Alors, allons-y avec Louis
Lacroix, Cogeco Nouvelles.
M. Lacroix (Louis) : Bonjour,
Mme McCann, M. Boulet, Dr Massé.
Ça va ressembler à quoi, Dr Massé, une
visite chez le coiffeur à compter du 1er juin? Ça va être quoi, l'expérience
qu'on va avoir? Dans les faits, là, ça va se passer comment? Parce que c'est
difficile de garder une distanciation avec la personne qui nous coupe les
cheveux. Je comprends qu'il pourrait y avoir certaines restrictions, là.
Comment ça va se passer?
M. Massé (Richard) : Bien,
pour commencer, je vais vous le dire, ça va faire du bien à tout le monde. Ça,
c'est comme ma première réaction. Mais, plus sérieusement, je pense que ça va
être une expérience qui va être un peu différente parce que les gens...
D'abord, on invite à ce que les gens qui ont été malades attendent avant
d'aller voir un coiffeur ou que les gens qui ont des symptômes n'y aillent pas.
Donc, c'est la première chose, on a comme une précaution initiale pour tout le
monde, essentiellement.
Et puis, compte tenu qu'on ne peut pas
respecter la distance, les gens vont avoir un équipement pour se protéger,
comme vous l'avez mentionné. Les coiffeurs, les coiffeuses vont avoir des
masques et ils vont porter des lunettes de protection, ils vont avoir des
blouses de protection. On va demander aux personnes, quand ils vont rentrer
dans le salon, d'abord, de respecter la distance entre les clients qui vont se
présenter, et aussi on va leur demander fortement, recommander fortement qu'ils
portent un masque artisanal, quand ils vont rentrer, jusqu'à tant qu'ils aient
le toilettage.
Et puis après, bien, le reste, ce n'est
pas vraiment si différent que ça, mais il va y avoir désinfection des
équipements entre chaque personne. Donc, tous les équipements qui vont avoir
touché la personne, les équipements vont avoir été désinfectés. Donc, des
mesures d'hygiène.
Il y a des mesures d'hygiène déjà en
place, mais on va aller plus loin passablement dans les mesures de protection
vis-à-vis... à la fois pour les travailleurs, travailleuses et pour les
personnes qui vont aller chez le coiffeur. Ça va être une expérience un peu
différente mais toujours bonne.
M. Lacroix (Louis) : Et, chez
le dentiste, là, on a vu qu'il y avait des espèces de dispositifs à certains
endroits, dans certains pays, des espèces de boîtes en plexiglas, là, puis... Est-ce
que ça va être cette réalité-là ou si...
M. Massé (Richard) : ...pas
exclure cette réalité-là. C'est une chose qui peut se développer, qu'il y en a
qui peuvent utiliser ça dans leur pratique. Mais ce que vous allez voir beaucoup
plus, c'est des gens qui vont utiliser des masques en plus de l'équipement de
protection individuelle qui est déjà présent, des mesures d'hygiène. Je ne veux
pas répéter ce que je viens de mentionner avant.
Peut-être, l'autre différence, c'est que,
compte tenu que les gens en soins dentaires utilisent des fraises à haute
vitesse, et puis que ça peut faire un effet de nébulisation, des petites
particules qui vont rester dans l'air, donc, on recommande que les personnes
qui vont travailler, donc dentistes, hygiénistes, techniciennes en hygiène
dentaire, utilisent un masque qu'on appelle un appareil de protection
respiratoire ou un... Les gens connaissent ça sous le vocable de N95, mais, en
fait, c'est une catégorie de masques. Il y a plusieurs masques de ce niveau-là.
Et ça, c'est peut-être la plus grosse différence avec les autres mesures qu'on
va voir dans la plupart des gens qui vont avoir des interventions de proximité
auprès des personnes.
M. Lacroix (Louis) : J'aurais
juste une autre question sur... Vous avez dit... Parce que, bon, on parlait des
autres secteurs. Tout à l'heure, M. Boulet a abordé la question des autres
secteurs. La semaine dernière, lors de la conférence de presse — je
ne me souviens plus c'était à quel sujet, qu'est-ce qu'on déconfinait la
semaine passée, je ne me rappelle plus — bien, vous avez abordé la
question des terrains de camping et vous avez dit que ce qui semblait poser
problème, c'étaient les blocs sanitaires parce qu'évidemment ce sont des lieux
où tout le monde ont accès à certains services, puis c'est difficile de
désinfecter. Je comprends ça. Mais pour les saisonniers, par exemple, les gens
qui ont leur propre roulotte, par exemple, sur les terrains de camping, tout
ça, est-ce que ces gens-là ne pourraient pas y aller, compte tenu du fait,
d'ailleurs, qu'on a annoncé aujourd'hui que les regroupements étaient autorisés
sous certaines conditions, etc.? Est-ce que ça, ça ne serait pas une
possibilité?
M. Massé (Richard) : Je ne
veux pas faire des annonces avant les annonces, mais, vous avez raison, on va
inviter les personnes qui vont avoir des équipements déjà motorisés, avec ce
qu'il faut d'utiliser ces équipements-là, pour éviter justement d'aller
utiliser les sanitaires des autres personnes, pour les protéger, eux, puis
protéger les autres, essentiellement. Quand ça sera le temps d'annoncer, on ira
dans ce sens-là.
M. Lacroix (Louis) : On
comprend que c'est bientôt, c'est ça?
M. Massé (Richard) : On
comprend qu'on travaille là-dessus.
Le Modérateur
: Patrick
Bellerose, Le Journal de Québec.
M. Bellerose (Patrick) :
Oui, bonjour à tous. Peut-être pour M. Boulet, peut-être pour
Dr Massé aussi… Pourquoi ne pas imposer le masque aux clients? Vous dites :
Bon, on peut le demander quand tu peux le demander. Par contre, il semble
facultatif. Qu'est-ce qui fait que Québec ne peut pas dire : Bien, écoutez,
dans ces cas-là où il y a une proximité évidente, on va imposer le masque à
tous les clients pour éviter de contaminer les professionnels?
M. Boulet : C'est
certainement, fortement recommandé. Et, dans les guides de la CNESST, je le
répète, qui ont été faits en collaboration avec la Santé publique, ce que je
réalise, depuis l'ouverture des commerces qui ont porte à l'extérieur, c'est
qu'il y a beaucoup de discipline. Puis on se déplace, là, dans certains
commerces, et c'est fortement recommandé. Mais ce qui est important, c'est de
faire de la pédagogie et que les clients soient bien informés des risques et de
l'importance de porter des équipements de protection comme ceux-là. Maintenant,
on ne veut pas aller dans la coercition non plus. Docteur?
M. Massé (Richard) : Si
je peux juste compléter, au Québec, on a fait le choix de ne pas imposer la
vaccination obligatoire. D'aucuns pourraient dire : Bien, pourquoi vous
n'imposez pas la vaccination? Il y a d'autres personnes qui l'imposent. Mais on
a des taux de succès qui sont aussi bons que ce qui se retrouve ailleurs, et
puis c'est comme ancré dans notre façon de faire, et ça réussit très bien,
d'ailleurs. Il s'est comme créé une norme sociale. Puis, dans le fond, c'est ça
qu'on veut. On veut que les gens, quand ils vont être dans les endroits publics
où est-ce qu'il y a une proximité étroite, portent des couvre-visages, que les
gens des masques artisanaux parce qu'on pense que ça protège les autres
personnes contre eux et vice et versa, là.
M. Bellerose (Patrick) :
Par contre, est-ce qu'un commerce peut l'imposer? On a vu, par exemple, Costco,
là, qui l'impose aux clients. Donc, est-ce que les commerces comme ça,
légalement, peuvent l'imposer à leurs clients?
M. Massé (Richard) :
Bien, les commerces ont le droit de refuser des clients. Ça dépend de quel
commerce, là. Il y a des commerces de la santé où c'est une question délicate.
Dans le domaine de la santé, on n'a pas le droit de refuser les clients. Mais,
dans le domaine privé, les gens peuvent mettre leurs propres critères. Ce sont
des cliniques privées, des boutiques privées. Donc, je ne veux pas rentrer là-dedans
trop, trop, mais, bon, dans le domaine public, ce n'est pas une chose qui
est...
M. Boulet : Non, non,
mais c'est sûr qu'une personne pourrait dire : Vous portez atteinte à ma
vie privée. Mais en même temps Costco le fait pour des raisons de santé
publique, et je pense que ça se justifie dans ce contexte-là. Il faut laisser
les règles du marché s'appliquer de façon correcte, d'autant plus qu'ici, on le
répète, c'est fortement recommandé par les autorités compétentes en matière de
santé.
M. Bergeron (Patrice) :
Peut-être si vous me permettez une question pour moi, Patrice Bergeron, LaPresse
canadienne. Il y a déjà des soins thérapeutiques qui sont déjà autorisés, par
exemple, pour les physiothérapeutes, il y a déjà des cliniques de physio qui
fonctionnent pour des urgences. Est-ce qu'on sait s'il y a eu des cas, et
combien? Comment ça s'est passé au juste? Dr Massé et Mme McCann, peut-être,
si vous avez des statistiques là-dessus.
M. Massé (Richard) : Je
n'ai pas de statistiques, mais je n'ai pas de cas non plus, on ne nous en a pas
rapporté. Donc, je ne peux pas dire que ça n'a pas pu arriver, je peux juste
dire que ça n'est pas arrivé à nos oreilles ou, tu sais, ça... Pourtant, quand il
y a des situations particulières, on est au courant. Mais donc je n'ai pas
entendu parler de situations qui sont reliées à ça. Mais il n'y en aurait pas
beaucoup parce qu'il y a... c'est seulement les services très particuliers qui
étaient ouverts jusqu'à date.
Mme McCann : Mais,
moi — excuse-moi, Richard — ce qui est venu à mes oreilles,
c'est qu'il y a des thérapeutes, par exemple, des physiothérapeutes, qui ont
commencé à développer des consultations virtuelles. Bon, ça ne peut pas se
faire pour toutes les problématiques. Mais, vous savez, on annonce aujourd'hui
que c'est ouvert, mais c'est ouvert physiquement, les gens peuvent aller, mais
il y a aussi des consultations virtuelles qui ont été faites dans le contexte
où on était.
Alors, comme par exemple, on annonce
aujourd'hui la thérapie conjugale familiale, le travail social, on régularise
une situation. Mais il y a eu des consultations virtuelles ou bien des services
téléphoniques qui ont été faits. Mais là ce qu'on dit, c'est que vous pouvez
aussi organiser les services sur place.
M. Bergeron (Patrice) :
Et par ailleurs, à supposer que, donc, dans des... Par exemple, des
physiothérapeutes ou des massothérapeutes qui ont une série de clients, bon,
quotidiennement, puis, si un d'entre eux est infecté, que le physio est infecté
ou que le masso est infecté, bon, ça peut prendre 14 jours avant que ça se
détecte, donc il va y avoir une série de personnes... Qu'est-ce qui va se
passer à ce moment-là? Qu'est-ce qu'on va mettre en place comme mécanismes pour
retracer tout ce monde-là et puis pour mettre fin à l'infection?
M. Massé (Richard) :
Bien, en fait, quand qu'il y a une personne qui est infectée, on fait une
enquête et puis on essaie de voir, dans les journées où est-ce que la personne
est à risque de transmettre, donc c'est avant un peu que la personne développe
des symptômes, jusqu'à après. Donc, on a une fenêtre de temps. Et là on
d'enquiert de toutes les personnes avec lesquelles cette personne-là a été en
contact et là on informe ces personnes-là. Puis on voit s'il y a des gens qui
ont des symptômes, des gens qui n'ont pas de symptômes, puis on peut être
amenés à intervenir.
Mais, si on se rendait compte qu'il y
avait une éclosion, donc plusieurs personnes qui sont en contact avec un
même... ce qu'on appelle des «cas index», une source, là, à ce moment-là, on
peut intervenir puis voir exactement qu'est-ce qui s'est passé.
M. Boulet : Puis, si je
peux me permettre de rajouter, c'est que, si on réfère à un cas pratique d'un
environnement de travail, un physiothérapeute qui reçoit dans sa clinique des
clients, la CNESST a fourni une liste de vérification, donc des questions à poser
à la personne : si elle a de la toux, si elle a de la fièvre ou des
problèmes respiratoires. Dès qu'on détecte des symptômes, particulièrement dans
ce cas-là, ce qui doit être fait, c'est d'informer la personne de s'isoler
rapidement, puis il y a une enquête qui va être faite, comme l'a dit le Dr
Massé, pour s'assurer que les personnes qui ont été en contact puissent faire l'objet
d'un test.
Le Modérateur
: Merci.
Olivier Bossé, Le Soleil.
M. Bossé (Olivier) : Bonjour.
Est-ce que le gouvernement fournit ou aide les entreprises à obtenir tout cet
équipement-là? Évidemment, des plus gros commerces, c'est peut-être plus
simple, ils ont la force du volume, mais une coiffeuse qui est toute seule,
comment elle s'organise?
M. Boulet : Ce qui est prévu
et ce qui se fait actuellement, puis c'est compatible avec les lois du Québec
en matière de santé et sécurité, les employeurs fournissent les équipements de protection
individuelle. Ce que je constate, en réalité, c'est que souvent les
travailleurs, dans des environnements de travail dans le domaine manufacturier
ou dans le secteur de la construction, ils ont leur propre visière ou même des
appareils de protection respiratoire ou des masques artisanaux qui répondent à
certains critères. Il n'y a pas actuellement d'assumation, par le gouvernement,
de coûts d'équipements de protection individuelle.
Ceci dit, il y a des milieux de travail
qui ont senti le besoin de faire de la formation, d'adapter leur environnement
de travail pour respecter, notamment, la distanciation physique. Et ça, notre
PACME, il y a des programmes de formation auxquels les entreprises ont accès.
Il y a les CRHA, une corporation professionnelle de conseillers, notamment en
santé et sécurité du travail. Il y a la CNESST. Il y a plusieurs organismes qui
font de la formation pour permettre d'adapter les milieux de travail, et les
équipements sont fournis par les employeurs.
M. Bossé (Olivier) : Ma
deuxième question était pour Dr Massé. Avec des soins aussi à proximité, est-ce
qu'on s'attend à plus de cas ou de contagion, malgré la protection?
M. Massé (Richard) : Bien, la
protection qui est proposée, c'est une protection qu'on utilise déjà dans
plusieurs soins de santé, qui est très efficace quand elle est bien utilisée
puis quand il n'y a pas de bris de procédure. Donc, s'il n'y a pas de bris de
procédure... mais c'est pour ça que c'est important, les guides qui sont
proposés aux gens pour que les gens voient bien comment mettre un masque,
comment se...
M. Bossé (Olivier) : Ce n'est
pas des travailleurs de la santé. Là, ils connaissent moins ça.
M. Massé (Richard) :
Exactement. Donc là, il y a un enjeu de bien se l'approprier. Puis c'est pour
ça qu'on dit aux gens : Avant d'ouvrir, soyez sûrs que vous êtes
confortables avec l'information puis que vous avez bien aménagé votre
environnement, mais que vous le faites comme il faut. Il y en a déjà plusieurs
qui connaissent bien l'hygiène puis la salubrité. On parle des coiffeurs,
coiffeuses, parce qu'on a parlé des dentistes, tantôt, qui avaient une
formation en prévention des infections, etc., mais dans d'autres métiers les
gens font très attention. Tatouage, les gens, une des premières choses qu'ils
apprennent, c'est comment est-ce qu'on peut protéger la transmission des
infections, mais dans plusieurs autres cas ils vont devoir apprendre cette
chose-là. Ça fait partie d'un niveau de difficulté... C'est pour ça qu'on a
créé des outils pour aider les gens à s'approprier ça. Mais si bien porté, ça a
un très bon niveau de protection... si c'est bien porté.
Le Modérateur
: On a
encore un peu de temps si vous voulez poser une question. Louis Lacroix.
M. Lacroix (Louis) : Oui.
J'avais une question qui va peut-être vous paraître un peu étrange, mais les
salons de... pas les salons, mais les établissements de massage thérapeutique
comme les spas, par exemple, est-ce que ça, c'est autorisé? Est-ce que ces
soins-là sont autorisés? Parce que, tu sais, on reçoit un massage, il me semble
qu'un massage avec des gants, ça ne doit pas être évident non plus, je ne sais
pas trop, là. Mais est-ce que ça, c'est autorisé?
M. Massé (Richard) : Pas à ma
connaissance.
M. Boulet : ...docteur, non,
la réponse, c'est non.
M. Lacroix (Louis) : Ce n'est
pas autorisé pour l'instant? À cause, justement, de la proximité que...
M. Boulet : Non, pas à ce
stade-ci. Exactement.
Le Modérateur
:
Patrick Bellerose, Journal de Québec.
M. Bellerose (Patrick) : Oui.
Au sujet de la région de Montréal, j'essaie de voir un peu, on permet la
massothérapie, mais on ne permet pas les salons de coiffure. Pourtant, la
proximité est quand même similaire. Donc, j'essaie de comprendre quel est le
raisonnement pour reporter l'ouverture des salons d'esthétique, disons, à
Montréal?
M. Boulet : Je peux peut-être
amorcer, puis on se complète, là, mais... Évidemment, on est guidés, dans la
région de la communauté métropolitaine de Montréal et aussi la MRC de Joliette,
par les données épidémiologiques qui nous incitent à plus de prudence. Et comme
on le dit souvent, on reprend graduellement, de la manière la plus sanitaire
possible, les activités économiques et on a jugé bon encore une fois, dans la
perspective de progressivité de la reprise, d'y aller par secteurs. Et donc on
a scindé notamment ce qui est thérapeutique et santé des services de soins
corporels qui impliquent plus de proximité. Alors, docteur.
M. Massé (Richard) : Bien, je
n'ai pas grand-chose à ajouter. Quand on regarde, à Montréal, la fameuse
cote R dont on a parlé à plusieurs reprises, elle est tout près de 1, un
peu en dessous de 1, mais tout près de 1. Donc, ça ne prend pas énormément...
augmenter énormément l'activité pour faire varier cette chose-là. Donc ça,
c'est la première chose. La deuxième chose, c'est que pour la région de
Montréal, on pense qu'on ne veut pas augmenter le volume d'activité trop.
Tantôt, M. Boulet a parlé de 48 000, 40 quelques mille...
M. Boulet : 49 000.
M. Massé (Richard) :
...49 000, merci, personnes. C'est quand même un volume d'activité
relativement important qui génère beaucoup, beaucoup de déplacements, beaucoup
de rencontres avec des groupes différents. Donc, c'est un volume d'activité
qu'on pouvait reporter. Donc, on est très prudents puis on veut aller
progressivement. C'est une mesure pour aller progressivement. La logique est
plutôt dans le sens d'une protection épidémiologique que d'autres choses.
M. Bergeron (Patrice) : Si
vous permettez, maintenant, une autre question pour moi. Donc, on parlait des
salons de coiffure qui vont être... qui pourront rouvrir, mais il y a beaucoup
de salons de coiffure qui sont dans des centres commerciaux. Donc, pour eux, je
présume que c'est encore interdit ou... Comment ça va fonctionner?
Mme McCann : Bien,
c'est-à-dire que... Excuse-moi, vas-y.
M. Bergeron (Patrice) :
Allez-y, allez-y.
Mme McCann : Bon, alors, c'est
parce que... Oui, je suis contente que vous posiez la question, parce qu'on l'a
vu dans le passé, là, on a donné le feu vert à des commerces qui avaient une
porte à l'extérieur, là, du centre commercial. Donc, c'est la même chose non
seulement pour les soins corporels, mais aussi pour les services que moi, j'ai
nommés, les services thérapeutiques. Il faut avoir une porte à l'extérieur...
qui donne à l'extérieur du centre commercial et non à l'intérieur du centre.
Donc ça, c'est vraiment un critère très important qu'il faut respecter.
M. Bergeron (Patrice) : Et
une dernière petite, concernant... Vous avez dit, donc, qu'on ajoute des
services et des soins, donc, à ce qui sera permis d'être ouvert. Mais, qu'en
est-il de... qu'est-ce qui demeure encore fermé? Tout à l'heure, on a fait
allusion, donc, aux spas. Mais est-ce qu'il y a d'autres services ou soins que
vous précisez qui doivent demeurer fermer actuellement?
M. Boulet : Bien, dans les
soins thérapeutiques, dentaires, corporels, esthétiques, je pense qu'on fait
pas mal le tour dans les deux phases que nous venons de vous annoncer. Pour les
autres activités, comme j'ai conclu tout à l'heure, on va reprendre
graduellement. Il y a des annonces qui vont venir dans les prochaines journées.
Encore une fois, il faut toujours, de façon préalable, s'assurer qu'on a un
guide de normes sanitaires en milieu de travail dans le secteur qui est visé.
Et les annonces seront faites, comme je vous dis, là, dans les jours qui vont
venir.
Le Modérateur
: Merci.
Olivier, aviez-vous une dernière question? Non, ça va aller?
On va passer à l'anglais si vous permettez. Allez-y, Cathy Senay, CBC.
Mme Senay (Cathy) : Good afternoon. I was curious to hear you about, you know, when you
go to the hairdresser, some people are talking a lot with their hairdressers,
like, there is a proximity, and now it's not going to be normal anymore. It's
not going to be, like, as good as it was in the back old days, right? Is there,
like, a certain amount of fear among workers, hairdressers and so on, saying :
Well, we have to develop a new question... a new relationship of trust with our
clients so we feel protected and they feel safe? What type of comments did you
get from workers?
Mme McCann :
I didn't get specific comments, but I'll make a general comment and I'm sure
that my colleagues will want to add to it. But I think
it's true that it's not going to be the same as before, but we will adapt. I
think, as humans, we have a great faculty of adaptation, and, for hairdressers,
it's going to be the same thing. And, again, we're stressing how important it
is to follow the instructions for themselves, for the workers and for the
clients. And I think that the population has a «conscientisation», is much more
aware now. We see that people are very disciplined. And we are counting on that
to be able to continue, to keep the hairdressers, for instance, open so we
don't have to close it again, and to respect...
But it's going to
develop. And it's the same thing as now, when you see people at two meters that
are talking to each other. It's very warm, it can be very warm, but it's not
the same, obviously. So people are adapting. I think we are all adapting and
we'll find new ways to find those moments that we know with the hairdresser,
where we confide sometimes in a hairdresser, but there will be probably a
«visière» between the client and the hairdresser. But I think people will
adapt.
M. Boulet : And, if you let me add something, I think that, beyond the
adaptation process, people are satisfied with the new standards. Those sanitary
standards are very clear and they refer to hygiene, disinfection, social
distancing, and so on and so forth. And people are happy to come and have a
service, a personal one, in an environment that is safe. And, again, I
reiterate that we don't intend to make any compromise in terms of health and
safety of the people. And, I repeat, adaptation… And I think, after this is
completed, people will be very happy to have this opportunity. And it seems to
me that, after a certain period of time, those standards will eventually become
permanent in many work environments.
M. Massé (Richard) : In terms of public health, what we don't want to happen is to have
some places being gathering places where people go, and meet, and discuss for a
long time. Well, this, we wish, it won't happen for a while because this is the
risky issue in certain places, not everywhere, but we know that it happens.
It's related with culture and ways to go. But, at the same time, this is the
part that we have to be careful. We ask people to be careful not to do that.
Mme Senay (Cathy) : Regarding dentists, I have a question because dentists, when you had HIV-AIDS in the past, they started
to put in place more protection.
Do you have the impression that dentists were a bit more ready to face the
changes with COVID-19?
M. Massé
(Richard) : I think so. I think they have had
to cope with risky issues as other health workers. And they did change. They
did protect the clients and protect themselves. And I think they are quite
ready right now to go on. And,you know, the guide that they are proposing,
which a very complete one, is very thorough. And, you
know, they worked on it very seriously. So, yes, we
think that they're ready.
Le Modérateur
:Maintenant, question pour Phil Authier, The Gazette.
M. Authier (Philip)
: Hello there. I just want to make sure I understand this right. So,
on June the 1st, all over Québec, except Montréal...
Mme McCann : And Joliette.
M. Authier (Philip)
: And Joliette. Why Joliette?
Mme McCann : Because... Well, Dr. Massé could comment, but there is a situation there that is a little bit more
worrisome, and the transmission is a little bit more active, and it's a request
also from the MRC de Joliette to include them in the CMM.
M. Authier (Philip)
: So, on June the 1st, in Montréal, all the 4 million people in the Greater Montréal region get his dental care and
pet...
M. Boulet : Therapeutic...
M. Authier (Philip)
: Therapeutic and pet grooming.
Mme McCann : Yes.
M. Authier (Philip)
: So, in Montréal,
you can't get a hear cut, or a tattoo, or a...
Mme McCann : Not at this point. Not at this point.
M. Authier (Philip)
: How long are they going to have... will Montréal have to wait?
M. Boulet : Well, it will depend upon the evaluation that will be done by the
Public Health. It will come as quickly as possible, but in due course we will
make the announcement.
M. Authier (Philip)
: And people will have to... It's a lot of people and a lot of
workers that are not going to be able to do anything.
M. Boulet : Yes but, again, we have to respect the epidemiology. It's extremely
important that we reopen the economic activities gradually in a safe manner and
in compliance with what the data and has to oblige... They have to oblige us to
respect. And I think it's fundamental for us. In the Montréal... In the Montréal
community as well as, as my colleague said, in the MRC de Joliette, they
requested to postpone the reopening of those activities.
Mme McCann : But the situation
is evolving and... For instance, the hospitalizations are decreasing gradually,
but it's not enough at this point. We have to look at other indicators. But
what we can say today is that, very slowly, the situation is improving, and we're crossing our fingers, obviously, because it
could change tomorrow. So there is a glimmer of hope that we will be able to
open those commerces in the near future.
M. Authier (Philip)
: And, Mr. Massé, just how is a physiotherapist going to do his
or her work? I mean, someone who is doing physio might have to touch the
person. How is that going to work with the COVID?
M. Massé (Richard) : Well, I think the persons will just protect themselves. So they...
Une voix
: ...
M. Massé (Richard) : Yes, exactly. So they'll have to... Well, first, you have to
exclude people that are sick or... You know, we explained that. That's always important. And keep the clients separated
from the others, which is easy in physiotherapy, but then the physiotherapists
will protect themselves and protect the clients. They will wear a mask, they
will wear gloves. If they need to get close and touch the patient, they might
need to wear a gown. And they'll change between patients and they'll disinfect
all the material that they have used with the person. So that's kind of a...
what other health workers are used to do. So they'll do the same, and the
protection is quite good when you do that...
Mme McCann : And I think it's important to mention, for people who have a chronic disease or people of
70 year-old and over, to be especially careful. We're saying, you know,
they will need to go to some therapeutic services or even personal services
where it's available, but to be especially careful because they're more at
risk. And, if they can have those personal services at home, it's even better.
It's even better because they don't move from one place to another. So we
recommend very much that they have those services at home if they can.
Le Modérateur
:
Voilà, c'est ce qui met fin à cette conférence de presse. Merci à vous pour
votre collaboration.
Des voix
: Merci.
(Fin à 16 h 11)