(Neuf heures trente-trois minutes)
M. Lafrenière : Alors,
bonjour, tout le monde. Merci d'être ici. Nous vous avons convié ici ce matin,
Lise et moi, pour vous parler d'un sujet qui nous tient à coeur, un sujet qui
est important pour nous. Ma collègue Lise et moi allons vous annoncer notre
intention de demander à l'Assemblée nationale de créer une commission
parlementaire spéciale pour se pencher sur le phénomène de la prostitution
juvénile au Québec. Lise et moi souhaitons que la lutte à la prostitution
juvénile soit une priorité pour le gouvernement. C'est un sujet important pour
nous et ça demeure maintenant que nous sommes au pouvoir.
Après 25 ans dans les forces de
l'ordre, j'ai été personnellement en mesure de constater ce fléau qu'est la prostitution
juvénile au Québec. Il s'agit d'un phénomène qui est présent à travers le monde
entier. Le Québec n'échappe pas à ça. Souvent, on veut s'imaginer que ça se
passe ailleurs, mais malheureusement c'est très présent ici. Il y a plusieurs
événements qui nous le démontrent, qui nous le rappellent. On n'a qu'à penser
aux événements entourant la formule 1, l'opération Scorpion qui était ici,
à Québec, ou encore la vague de disparitions qu'on a connues à Laval.
Les familles des jeunes touchés par cette
problématique vivent souvent un calvaire, et nous devons tout faire en notre
pouvoir pour les épauler et éviter que ces jeunes soient laissés à eux-mêmes.
Les statistiques dont nous disposons présentement confirment que près de la
moitié des personnes qui sont victimes de prostitution sont des mineurs et
parfois même très jeunes. Les corps policiers ont également remarqué une hausse
de ce type de cas dans les dernières années.
En tant que policier, en tant que papa,
aujourd'hui en tant que député, j'ai toujours considéré que la sécurité des
jeunes doit être une priorité pour notre société. Il existe actuellement une
stratégie gouvernementale pour prévenir et contrer les violences sexuelles. Ça
inclut l'EILP, l'Équipe intégrée de lutte au proxénétisme, et cette stratégie
mentionnait clairement qu'il nous fallait développer nos connaissances parce
qu'il n'y a pas de portrait complet de la situation au Québec. Il est temps d'y
remédier, et c'est pour ça que nous voulons une commission spéciale.
Notre volonté est d'aller plus loin. Il
est inconcevable qu'on ne dispose pas encore d'un portrait de la problématique
d'une telle importance. Nous souhaitons circonscrire notre action
spécifiquement par rapport au phénomène de la prostitution juvénile. C'est ce
que nous allons faire par le biais de cette commission. C'est ce que nous
souhaitons faire. Il est primordial d'avoir en main un portrait de la situation
clair et complet afin de guider nos actions. La répression n'est pas le seul
axe. Il faut faire la prévention. Donc, les acteurs du milieu de l'éducation,
de la justice, de la santé et des services sociaux doivent être impliqués dans
cette commission.
Notre intention est que le mandat de la
commission spéciale soit vaste et implique plusieurs ministères. C'est une
problématique qui est beaucoup plus large que la sécurité publique. Nous devons
avoir une approche globale et concertée. La création d'une commission spéciale
est, selon nous, le meilleur véhicule pour avoir un état de la situation
complet sur le sujet. Plusieurs services de police ont développé des outils. On
n'a qu'à penser au SPVM, la Sûreté du Québec, Laval, ici, la police de Québec
et tout récemment la police de Longueuil. Je veux saluer leurs initiatives.
Cependant, au Québec, on ne peut pas travailler en silo, il faut avoir une
vision globale.
Je suis aujourd'hui avec ma collègue Lise
Lavallée, députée de Repentigny. Dans mon ancienne vie, j'ai beaucoup entendu
parler de Lise. Lise est une dame qui s'est intéressée à ce sujet depuis
plusieurs années. Les gens du milieu la connaissent, les services policiers la
connaissent et la reconnaissent. Alors, pour moi, c'est un honneur de faire
cette annonce avec elle aujourd'hui.
J'aimerais terminer en vous disant qu'il
est important pour nous que les travaux entourant cette commission se déroulent
en collaboration avec tous les partis de l'Assemblée nationale. Notre proposition
se veut une occasion pour les parlementaires de tous les horizons de discuter
de cette problématique qui est importante pour nous. Nous allons discuter avec
eux tout au long du processus puisque c'est un enjeu d'une telle importance.
En conclusion, j'ai quelques messages
importants pour vous. Pour les victimes : On ne vous laisse pas tomber. Pour
les familles et les organismes : On ne vous oublie pas. Pour les représentants
des médias : Merci d'être là aujourd'hui et continuez de parler du sujet.
Pour mes collègues parlementaires qui sont ici aujourd'hui : S'il vous
plaît, travaillons ensemble pour ce projet qui est tellement important. Pour
les proxénètes et les individus sans scrupule qui profitent de nos jeunes :
On ne vous laissera pas tranquilles, on ne vous oublie pas, on va être sur
votre chemin, ça, je vous le garantis.
Merci beaucoup.
Le Modérateur
:
Mme Lise Lavallée, maintenant.
Mme Lavallée : Merci
beaucoup, Ian. Ce matin, c'est une petite victoire pour moi d'être ici. J'ai
été happée par la problématique de la prostitution juvénile et j'ai commencé à
m'y intéresser sérieusement il y a environ deux ans. J'ai demandé une
commission parlementaire non partisane sur la prostitution juvénile pour la
première fois en juin 2017 comme députée de l'opposition, commission que l'on
m'a refusée. Cela fait deux ans, donc, que je travaille sur le dossier de la
prostitution juvénile et, plus je creuse le sujet, plus ce que je trouve est
confrontant et dérangeant, plus je me rends compte que cette problématique est
profonde et insidieuse. Ce que j'entends surtout, c'est que le problème ne se
résorbe pas.
Je suis confiante de convaincre
l'Assemblée nationale de l'importance de ce que nous voulons faire et de mener
nos travaux de façon transpartisane. Nous pourrons ensuite revenir vers le
gouvernement avec des recommandations concrètes. Je suis contente que nous
proposions de tenir une commission spéciale. C'est un enjeu qui doit être
traité de manière transversale. Plusieurs ministères seront concernés.
Comme vous le savez, l'âge moyen d'entrée
dans la prostitution se situe autour de 14, 15 ans. Certaines sont
recrutées aussi jeunes qu'à 12 ans. Ce sont pratiquement des enfants qui
sont visés. Nous devrons donc apporter un éclairage nouveau sur les moyens
d'éliminer le problème à la source par la prévention et par un meilleur
encadrement de nos jeunes filles et jeunes garçons vulnérables. Il faudra
s'attaquer au problème de front.
Le Québec, et Montréal plus
spécifiquement, est une plaque tournante de la prostitution au Canada.
Certaines de nos jeunes filles sont littéralement exportées vers le reste du
pays. Nous allons identifier des façons de mieux lutter contre les proxénètes.
Nous allons aussi regarder du côté des clients. S'il y a de la prostitution
juvénile, c'est qu'il y a des clients. Ils sont au cœur du problème. Ils seront
donc spécifiquement considérés dans la réflexion.
Enfin, on ne peut pas faire une priorité
de sortir nos filles de la prostitution sans mettre les moyens nécessaires pour
les prendre en charge une fois qu'on les sort de leurs réseaux. Plusieurs
d'entre elles développent des problèmes de stress post-traumatique et plusieurs
autres. Les filles qui sortent de ces milieux-là reviennent de l'enfer. Elles
en reviennent brisées. Actuellement, trop peu de ressources spécifiques sont
dédiées à la sortie de la prostitution et à la réinsertion. Nos recommandations
devront aller dans le sens d'une prise en charge des survivantes et de leur
retour à une vie normale en société.
J'appelle donc ce matin tous les partis à
travailler ensemble. En fait, j'invite tous les députés de faire de la
prostitution juvénile et de l'exploitation sexuelle un enjeu prioritaire et,
comme je l'ai toujours dit, non partisan. Enfin, j'invite les groupes et
intervenants concernés par cette problématique, que je connais bien, à saisir
cette opportunité et à venir en commissions nous parler de leur réalité. Les
prochaines années pourraient s'avérer cruciales pour la lutte à la prostitution
juvénile. Il faut saisir l'occasion qui nous est donnée.
En terminant, je dois avouer que j'ai
souvent le sentiment d'être impuissante devant la grosseur de la bête qui se
dresse devant nous, mais aujourd'hui j'ai le sentiment que, si on se met tous
ensemble, on peut vraiment faire une différence et sauver des vies. Merci.
Le Modérateur
: Mme
Lavallée, merci. Donc, M. Lafrenière et Mme Lavallée vont maintenant répondre à
vos questions. Je vous invite à vous approcher au micro de gauche, au micro de
droite. Je vais vous demander de vous identifier, identifier le média pour
lequel vous travaillez, et, si vous êtes d'accord, on va y aller avec la
formule une question et une sous-question.
Mme Richer (Jocelyne) :
Bonjour. Jocelyne Richer, LaPresse canadienne. J'aimerais
savoir pourquoi vous privilégiez cette formule-là d'une commission
parlementaire? Est-ce que ça n'aurait pas été plus opportun, par exemple, pour
le gouvernement de former un groupe de travail avec un mandat, un président
chargé de colliger les données, de formuler les recommandations, etc.? Pourquoi
cette formule-là?
M. Lafrenière : Écoutez,
l'autre possibilité, c'était le mandat d'initiative qui avait été regardé au
tout début, et je vous dirais, notre inquiétude à Lise et à moi, c'était de
faire en sorte que ce dossier-là se perde parmi d'autres dossiers, justement.
Et le message qu'on envoie ce matin, puis je suis heureux de voir des gens des
autres partis qui sont présents ici ce matin, c'est vraiment... ce n'est pas
partisan, mais pas du tout. On veut entendre tout le monde. C'est un enjeu qui
est hyper important pour nous, ça ne peut pas être utilisé de façon partisane.
Alors, pour nous, c'est une commission... ce qu'on souhaite, parce qu'on ne
peut pas le demander, ce qu'on souhaite, c'est d'avoir une commission spéciale
sur ce sujet et que ce soit non partisan.
Mme Richer (Jocelyne) : Vous
êtes policier, M. Lafrenière...
M. Lafrenière : J'étais. Je
vais le dire à tous les jours, j'étais policier, et c'est dur.
Mme Richer (Jocelyne) : Donc,
vous devez avoir quand même une opinion sur la question. Est-ce qu'il faut miser
davantage sur la prévention ou la répression?
M. Lafrenière : La
réponse est oui, il faut faire davantage de prévention et de répression. Il
faut faire les deux. Si on y va juste... et puis, écoutez, comme ex-policier,
les gens pourraient dire : On sait bien, il veut aller dans la répression.
Écoutez, ce sont des vies qui sont
brisées. Il faut travailler très, très fort. Il y a des beaux programmes qui
existent déjà. On n'a qu'à penser au programme des survivantes qui a été créé à
Montréal entre autres, où on aide des jeunes filles à se sortir de la
prostitution. C'est très difficile. Et il n'y a pas juste un axe.
Donc, je vous ai dit tout à l'heure, dans
mon petit discours, que ce n'est pas juste un problème de Sécurité publique. Il
faut regarder avec l'Éducation, il faut regarder avec d'autres ministères, et c'est
pour ça que la commission spéciale, pour nous, c'était ce qu'on croit le
meilleur outil pour vraiment entendre des gens de tous les niveaux. Ce n'est
pas juste la répression policière qui va passer au travers de ce problème-là.
Et l'autre danger, si on y va en silo, on va juste déplacer la problématique
dans d'autres secteurs, puis ça, je pense que le Québec n'y gagnera pas, mais
pas du tout
Vous voyez, il y a beaucoup d'engouement.
Les gens parlent beaucoup, je pense qu'ils trouvent ça important, la commission
spéciale.
Mme Richer (Jocelyne) :
On vous entend. Je sens un sentiment d'impuissance comme si, Mme Lavallée
disait, la bête est tellement grosse. Comment se fait-il que jusqu'à maintenant
les gouvernements, les services policiers n'ont pas pu enrayer ce fléau-là? C'est
quoi, le problème? Alors, c'est l'aveuglement? C'est quoi?
M. Lafrenière : Bien, un
des problèmes, c'est... puis on peut se regarder comme société. On se
rappellera qu'une série qui est sortie l'année dernière où on parlait des
fugueuses, et tout d'un coup il y a plusieurs personnes, plusieurs parents qui
se réveillés en disant : Oui, ça se peut et c'est possible. Mais c'est une
problématique qui était décriée depuis de nombreuses années par ma collègue
Lise qui a travaillé beaucoup avec les services de police, avec les groupes
communautaires, puis ça existe. Mais souvent comme parents, moi-même comme
papa, je pense qu'on a un petit peu d'aveuglement en se disant : Non, tout
va bien, ça n'arrivera pas chez nous. Mais malheureusement, c'est présent.
Alors, c'est pour ça que la commission
spéciale, pour nous, est importante. Il n'y a pas de portrait qui a été fait
sur la situation. Ça devient difficile de développer des axes de travail de
répression, de prévention quand on ne sait pas vraiment c'est quoi le portrait.
On sait que la majorité des victimes... on parle de la moitié des victimes,
pardon, qui sont des mineures et on sait que ça touche tout le monde, même les
groupes autochtones, mais on n'a pas de portrait de la situation et on veut en
avoir un. On croit que c'est la meilleure façon de commencer un travail
important à faire.
Le Modérateur
:
Mme Richer, merci. Micro de droite.
Mme Porter (Isabelle) : Oui,
bonjour. Isabelle Porter du journal Le Devoir. Est-ce qu'on
est en mesure de dire que le phénomène est en augmentation depuis quelques
années et, si oui, dans quelle mesure ou si c'est même une information qu'on
n'a pas à l'heure actuelle?
M. Lafrenière : Bien, il
y a deux choses, puis ça devient toujours difficile quand on parle d'un sujet
parce qu'il y a de plus en plus de gens qui vont le décrier. Est-ce que c'est
parce qu'il y en a plus ou les gens remarquent et se sentent en confiance pour
aller porter plainte?
C'est justement pourquoi nous croyons
qu'une commission spéciale vraiment transpartisane, avec des gens de tous les
partis, avec des gens de tous les milieux pour vraiment faire le portrait de la
situation, on croit que c'est important. Il y a des chiffres qui existent. Oui,
les services de police nous disent qu'il y a de plus en plus de cas qui sont
rapportés, mais est-ce que c'est parce qu'il y en a plus ou parce que les gens
sont en confiance? Ça, je ne peux pas vous le dire. Mais c'est un crime qui est
très payant, mais c'est aussi un crime qui cause des torts incroyables à nos
enfants, puis nous, on croit qu'il faut agir rapidement.
Mme Porter (Isabelle) :
Puis est-ce que vous êtes sous l'impression qu'il y a un manque de ressources
investies dans la répression ou dans la prévention? Est-ce que l'objectif à
plus long terme, ce serait que le gouvernement investisse des ressources, se
dote d'un plan pour davantage soutenir la lutte à ce phénomène-là et, si oui,
dans quelle mesure?
M. Lafrenière : Vous ne
croyez pas que, Lise et moi, on va demander une commission spéciale pour le
mettre sur une tablette par la suite, hein? Lise travaille sur ce dossier
depuis quatre ans. Ça lui tient à coeur. Moi, quand j'étais comme policier à
Montréal, j'ai travaillé beaucoup sur le sujet aussi puis je vous dis, Lise, c'est
une dame qui est extrêmement engagée dans tout ça.
Alors, on y croit, on veut qu'il y ait des
changements, mais, avant de faire des changements, il faut être sûr de ce qui
se passe vraiment, puis ça n'a jamais été fait. C'était mentionné qu'on devait
le faire, mais jamais, jamais ça n'a été fait au gouvernement. Il n'y a jamais
de portrait de la situation qui a été fait, puis c'est ce qu'on vous annonce ce
matin et c'est notre intention.
Mme Porter (Isabelle) :
Mais juste une précision. À l'époque où vous étiez policier, est-ce que vous
aviez l'impression que vous manquiez de ressource pour faire face à ce
phénomène-là?
M. Lafrenière : Quand
j'étais policier, j'étais extrêmement frustré de voir que les gens s'en
tiraient. C'est très difficile d'amener une condamnation, très, très, très
difficile et c'est très payant, très lucratif. Et, vous savez, les gens se
raffinent aussi dans leurs techniques, hein? La façon d'approcher les jeunes
filles n'est plus la même. Alors, on y va avec les médias sociaux, on y va
souvent avec des femmes aussi. On demande à des femmes de faire les approches
parce que les parents trouvent ça moins suspect quand c'est une femme qui parle
à leurs jeunes filles. Alors, ils se raffinent.
Oui, c'était frustrant comme policier,
puis c'est pour ça que nous, on vous promet que ce dossier-là, on ne le
laissera pas tomber.
Mme Porter (Isabelle) :
Merci.
M. Salvet (Jean-Marc) : Bonjour,
Jean-Marc Salvet du Soleil. Mme Lavallée, quelle avait été la
nature de votre demande au précédent gouvernement précisément? Vous avez évoqué
un refus, là, que vous aviez essuyé.
Mme Lavallée : Moi,
j'avais demandé une commission parlementaire non partisane. Ça a été refusé, puis,
par la suite, je suis revenue à la charge avec un mandat d'initiative encore là
pour travailler ce dossier-là de façon non partisane. Ça a encore été refusé.
Donc, c'est sûr que, pour moi, le temps
que j'ai investi dans ce dossier-là, parce que ça a été par hasard que je suis
tombée sur ce dossier-là, mais j'y ai mis énormément de temps, j'ai trouvé ça
un peu frustrant. Puis, pour moi, c'est un dossier qui doit être traité de
façon non partisane. On ne peut pas faire de partisanerie sur un enjeu comme
ça.
M. Salvet (Jean-Marc) : Vous
parlez de non-partisanerie. Avez-vous, madame, monsieur, associé les partis
deuxième opposition à votre démarche ce matin? Les avez-vous associés au mandat
dont vous nous parlez, là?
M. Lafrenière : Bien,
lorsqu'on dépose une demande de ce type-là, bien entendu, on la fait envers nos
collègues. Le leader parlementaire a déjà parlé. Les partis se sont parlé.
Mais, encore là, aujourd'hui, vous comprenez qu'aujourd'hui c'est une demande
qu'on fait. On ne peut pas présumer de la réponse de nos collègues, mais je
crois que c'est un enjeu qui touche l'ensemble des Québécois, alors c'est pour
ça que je les invite ce matin à ce qu'on travaille ensemble. C'est trop
important comme dossier.
M. Salvet (Jean-Marc) :
Merci.
Le Modérateur
: Merci
beaucoup, tout le monde.
(Fin à 9 h 48)