(Douze heures quarante-neuf minutes)
La Modératrice
: Bon
midi à tous! Merci d'être là. Donc, M. Legault est accompagné de Benoit
Charette, député de Deux-Montagnes et porte-parole de la CAQ en matière de
transport, et de Donald Martel, député de Nicolet-Bécancour et porte-parole de
la CAQ pour la région de la Mauricie.
Donc, M. Legault va faire une
allocution, et on va prendre vos questions par la suite. Et, sur ce, je cède la
parole à M. Legault.
M. Legault
: Oui,
bonjour, tout le monde! Comme vous l'avez vu cette semaine, j'ai questionné le premier
ministre sur la situation de l'éducation au Québec. Entre autres, hier, je lui
ai rappelé ou, en tout cas, j'espère que je lui ai rappelé, que je ne lui ai
pas appris, mais, avec les réponses, j'ai l'impression de lui avoir appris, que
le taux de décrochage au Québec est le double de celui de l'Ontario. Puis je
lui ai rappelé lorsque les libéraux sont arrivés au pouvoir, en 2003, donc il y
a 15 ans, le taux de décrochage était le même au Québec puis en Ontario.
Donc, il s'est passé quelque chose de négatif. On a eu un échec depuis
15 ans au Québec. On n'a pas réussi à suivre la progression de l'Ontario
concernant le taux de diplomation.
Ce matin, je lui ai demandé précisément s'il
comptait mettre en place, comme en Ontario, des maternelles quatre ans pour
tous les enfants. Je lui ai rappelé que, malheureusement, au Québec il y a
seulement 5 % des enfants qui ont accès à la maternelle quatre ans. Et
j'ai cru comprendre par sa réponse, il a fait allusion à mon cadre financier,
que Philippe Couillard pensait que le Québec n'a pas l'argent pour être capable
de mettre en place la maternelle quatre ans pour tous les enfants. Quel manque
de vision!
Autre sujet que je voulais vous parler,
bon, vous l'avez vu en fin de semaine, on a eu des militants, autant du côté du
Parti libéral que de la CAQ, qui ont beaucoup parlé des solutions pour aider
les familles, mais, en plein milieu de cette fin de semaine, M. Couillard
a sorti un ballon. Il nous a annoncé que lui regardait un monorail entre
Montréal et Québec.
Écoutez, ça fait 15 ans que les libéraux
sont là, ça fait trois ans et demi que M. Couillard est là. Il ne peut pas
ignorer le fait que ça fait des années que Via Rail travaille sur un train à
haute fréquence avec les maires, avec les préfets, et là, tout à coup, même le
ministre des Transports semble ignorer le projet de Via Rail. C'est tellement
décourageant que le président de l'UMQ, M. Cusson, a dit, et je le cite :
«"Je crois que M. Couillard manque d'informations"[...]. Soit il
n'a pas écouté, soit il n'a pas entendu. Mais l'impression que ça donne, c'est
comme s'il nous disait : Vous avez perdu votre temps.» Fin de la citation
de M. Cusson.
Donc, on se retrouve dans une grande,
grande improvisation où M. Couillard décide, dimanche matin, de mettre un
frein sur le projet de Via Rail. Pourtant, le projet de Via Rail est rendu sur
le bureau du ministre fédéral des Transports pour investissement du
gouvernement fédéral. Donc, s'il avait eu à agir, je ne comprends pas pourquoi
il n'a pas agi avant.
Donc, on se retrouve avec un gouvernement
qui est un peu en panne d'idées. Je pense que M. Couillard n'a pas
apprécié, la semaine dernière, de se faire dire que sa mise à jour était copiée
sur un autre parti. Je pense que M. Couillard, aussi, n'était pas très à
l'aise de la présence de Jean Charest en fin de semaine. Donc, il a décidé de
sortir une grosse improvisation, de nous parler d'un monorail, un projet où ce
n'est même pas confirmé que c'est techniquement faisable. Et donc il met sur la
glace un projet sur lequel on travaille ou le Québec travaille depuis des
années, le train à haute fréquence de Via Rail, qui est appuyé par plusieurs
maires, par plusieurs chambres de commerce. Donc, il vient leur dire, là :
Vous avez tout fait ça pour rien. On recommence à zéro. Ce n'est pas sérieux,
un gouvernement, après trois ans et demi, un premier ministre du Québec, après
trois ans et demi, qui remet tout en question.
Donc, moi, je voudrais savoir clairement,
là, parce que, je pense, il y a des gens qui sont évidemment inquiets depuis dimanche
matin : Est-ce que Philippe Couillard nous dit clairement que le projet de
train à haute fréquence de Via Rail est mis sur la glace? Et, s'il est mis sur
la glace, c'est pour combien de temps? C'est important de le dire aux
Québécois.
La Modératrice
: Merci
beaucoup. On va passer à la période de questions en commençant par Mathieu
Boivin, Cogeco.
M. Boivin (Mathieu) :
Monsieur, à moins que je me trompe, Via Rail est une société privée, n'est-ce
pas? Comment vous trouvez ça que ce soit le gouvernement qui décide de, entre
guillemets, «nationaliser» un lien à haute vitesse plutôt que de laisser le
privé s'en occuper, si le privé considère que ça a du bon sens de le faire?
M. Legault
:
Écoutez, il faut voir c'est quoi, le plan d'affaires, hein? On doit regarder.
Il y a trois scénarios actuellement. Il y a le train à haute fréquence puis il
y a deux autres projets dont on a souvent entendu parler, le TGV puis le THF de
Via Rail. Mais pourquoi Philippe Couillard a-t-il laissé travailler tous ces
gens-là, les consultations avec les maires pendant des années et des années?
Puis là, au moment où on demande au fédéral de mettre de l'argent pour les
rails, parce que le train à haute fréquence de Via Rail, ça suppose de mettre
des nouveaux rails pour que le train soit plus rapide... je ne comprends pas.
Puis effectivement ça pose la question privé-public. Est-ce que M. Couillard
est en train de nous dire que, là, il veut nationaliser les trains puis les
remplacer par des monorails? Écoutez, là, c'est vraiment une grosse balloune
qui vient de sortir, là, puis tout le monde se demande comment il peut
improviser comme ça après autant d'années.
M. Boivin (Mathieu) :
Bien, en fait, d'après ce que j'ai entendu, M. Couillard appelait aussi
les gens à lui faire des suggestions, il était ouvert à à peu près tout ce que
les gens pouvaient…
M. Legault
: Oui,
mais moi, je suis sûr que Philippe Couillard, il a entendu parler de Via Rail.
Je suis convaincu qu'il a rencontré la direction de Via Rail dans les dernières
années. Et, à moins qu'il vive sur une autre planète, là, tout le monde sait au
Québec que Via Rail… Écoutez, on parle d'un projet de 4 milliards, là. Ils
n'ont pas fait ça sur le coin de la table. Ça a pris des années avant qu'ils
mettent ça en place. Puis là, tout à coup, le premier ministre du Québec se
réveille puis il dit : On oublie tout ça puis on recommence à zéro.
M. Boivin (Mathieu) : Il
pourrait nuire au privé, en fait. Il pourrait nuire à Via.
M. Legault
: Bien,
il pourrait… Écoutez, ce que je ne comprends pas, là, puis ce que le ministre
des Transports ne comprend pas, c'est que... Le ministre des Transports, ça
fait deux jours qu'il nous dit : On pourrait faire les deux projets. Bien,
voyons donc! Pensez-vous que Via Rail va faire un projet entre Montréal puis
Québec s'il y a un monorail entre Montréal puis Québec? Voyons donc! Il me
semble que c'est l'évidence, mais le nouveau ministre des Transports ne semble
pas comprendre ça. Ce n'est quand même pas rien!
La Modératrice
: Merci
beaucoup. Marc-André Gagnon, Le Journal de Québec.
M. Gagnon (Marc-André) :
Le nouveau ministre des Transports, hier, a dit que vos idées sont passéistes.
Donc, je pense que ça en dit long sur la façon dont il juge et qualifie ce
projet de train à grande fréquence. Et en même temps, M. Couillard, au
cours du week-end, a dit : Je ne veux pas remplacer un train par un autre
train. Il veut quelque chose de plus innovant. J'essaie juste de voir…
M. Legault
: Moi
aussi, j'essaie de comprendre, là…
M. Gagnon (Marc-André) :
…jusqu'à quel point ça vous prend une réponse plus claire que ça.
M. Legault
: Oui.
Est-ce que Philippe Couillard a été élu la semaine passée? Il a-tu été élu
dimanche matin? Ça fait trois ans et demi qu'il est là, ça fait trois ans et
demi qu'il sait que Via Rail travaille sur son projet, puis là il vient de se
réveiller puis dire à Via Rail : Non, moi, je n'en veux pas, de train. Je
veux regarder un monorail. Hé! imaginez-vous les millions qui ont été dépensés
sur ce projet-là. Imaginez-vous toutes les consultations. Imaginez-vous…
Regardez ce que dit le président de l'UMQ. Ils sont découragés, les gens. Ils
se disent : Sur quelle planète vit Philippe Couillard?
Écoutez, M. Cusson dit : «Je
crois que M. Couillard manque d'information[...]. Soit il n'a pas écouté,
soit il n'a pas entendu. Mais l'impression que ça donne, c'est comme s'il nous
disait : Vous avez perdu votre temps.» Ce n'est pas rien, là! Ça, c'est le
président de l'UMQ qui dit ça au premier ministre du Québec.
M. Gagnon (Marc-André) :
M. Couillard, en même temps, demeure ouvert à tout plein de suggestions,
de possibilités. C'est un appel de projets qu'il veut lancer. On voit que le Parti
québécois, eux, on fait leur choix, que c'est celui du monorail. Je comprends
qu'à la CAQ, donc, c'est celui du train à grande fréquence.
M. Legault
: Écoutez,
moi, je n'ai pas les outils que M. Couillard a pour analyser les
avantages, les désavantages, les coûts, la fréquentation de chacun des trois projets.
Mais je ne peux pas croire que Philippe Couillard, après trois ans et demi
comme premier ministre, qu'il soit rendu là à dire : On recommence tout à
zéro. Mais sur quelle planète il était depuis trois ans et demi? Quelle improvisation!
On a un premier ministre qui est en panne d'idées, puis qui est prêt à sortir n'importe
quoi pour ne pas qu'on parle de Jean Charest le dimanche matin à son congrès.
Ce n'est pas sérieux.
La Modératrice
: Martin
Croteau, La Presse.
M. Croteau (Martin) :
Bonjour à tous.
M. Legault
:
Bonjour!
M. Croteau (Martin) :
Bonjour, M. Legault. C'est juste pour être clair que... je prends la balle
au bond de mon collègue. Donc, est-ce qu'un gouvernement caquiste prioriserait
le TGF avant un éventuel lien rapide…
M. Legault
: Bien honnêtement,
là, je vais être très humble, on n'a pas les ressources pour être capable
d'analyser tous les chiffres, les coûts des trois projets, la fréquentation,
les coûts d'opération, les avantages, les désavantages. Il y a trois projets,
là, qu'on parle depuis au moins une dizaine d'années, un TGV, un THF et puis le
monorail. Ce n'est pas d'hier non plus qu'on en parle. La preuve, le PQ, eux
autres, c'est ça qu'ils ont choisi. Ils ne savent pas combien ça va coûter, ils
ne savent pas si ça va marcher, mais c'est ce qu'ils ont choisi. Bien, moi, je
dis : On peut-u regarder les trois projets? Mais là je n'en reviens pas
que Philippe Couillard, après trois ans et demi, change d'idée, dise : Via
Rail, on met ça de côté, alors que le projet est enfin sur le bureau du gouvernement
fédéral pour avoir de l'argent, un projet de 4 milliards.
M. Croteau (Martin) : Je
comprends votre position puis je comprends ce que vous dites, c'est que le gouvernement
improvise.
M. Legault
: Bien,
moi, je dis, il y a trois possibilités…
M. Croteau (Martin) :
J'entends ça. Mais votre proposition à vous? Vous, vous voyez un bon oeil le
TGF? C'est un projet auquel vous êtes favorables à la CAQ?
M. Legault
: Moi,
je pense qu'il a ses mérites, sûrement. Il est moins coûteux que le TGV. Le
monorail, bien, on ne le sait pas, combien ça coûte. Mais là, que
M. Couillard improvise puis ne sache pas où il s'en va après trois ans et
demi puis après 15 années de gouvernement libéral, on ne peut pas ignorer
que c'était les libéraux qui étaient là avant aussi, depuis 2003, ça n'a pas de
bon sens!
La Modératrice
: Merci
beaucoup.
M. Croteau (Martin) : Je
voudrais juste vous entendre sur un autre sujet. Qu'est-ce que vous pensez de l'idée
d'être accueilli dans magasin par «Bonjour! Hi!»?
M. Legault
: Bien,
je suis agacé. Je suis agacé. Puis la solution, bien, on le dit depuis longtemps,
il faut beaucoup mieux franciser les immigrants. Il faut faire beaucoup de
travail. Actuellement, c'est un échec, la francisation des immigrants. Donc, il
faut travailler beaucoup plus sur la francisation des immigrants.
La Modératrice
: Merci
beaucoup. Mathieu Dion, Radio-Canada.
M. Dion (Mathieu) : Qu'on
l'utilise dans la langue du travail… en tout cas que la prédominance… Que
l'anglais soit de plus en plus utilisé dans la langue du travail, ça vous
inquiète énormément, ça?
M. Legault
: Bien,
je veux voir les chiffres, là. Ils viennent juste de sortir. Alors, je veux les
analyser. Mais le français sera toujours vulnérable au Québec. Il faut être
prudent. Et puis la solution passe beaucoup par la francisation des immigrants.
Et M. Couillard n'en a pas fait assez. C'est un échec, la francisation des
immigrants avec les libéraux. Donc, il faut remettre en place des cours de
francisation. Il faut, à l'entrée, exiger un test de français. Nous, on demande
que ce test-là soit réussi dans les trois premières années avant d'être accepté
comme citoyen. Donc, il faut en faire beaucoup plus sur la francisation des
immigrants. C'est là que ça commence, le problème.
M. Dion (Mathieu) : Vous
avez parlé du taux de diplomation au début. Je suis curieux. Souvent, Sébastien
Proulx dit qu'on compare des pommes avec des oranges parce qu'effectivement la
note de passage est plus basse en Ontario. Ça a un impact, ça, sur le taux de
diplomation. Pourquoi vous n'en tenez pas compte quand vous faites des déclarations
comme celle-là?
M. Legault
: Ce
n'est pas sérieux, dire ça, là. Si vous connaissez un petit peu le système en
Ontario, d'abord, il y a six années de secondaire au lieu de cinq, O.K.? Et
est-ce que M. Proulx est en train de dire que les diplômes en Ontario sont
moins bons que les diplômes au Québec? Bien, voyons donc! Moi, j'ai été trois
ans ministre de l'Éducation ici, au Québec, et on s'est toujours comparé avec
l'Ontario. Puis, quand j'étais là, le taux de diplomation était à peu près le
même entre le Québec puis l'Ontario. Il y avait une certaine rivalité entre les
deux. Mais là on est rendu que c'est 86 % en Ontario, le taux de
diplomation, puis seulement 75 % au Québec. Puis au Québec, là, je suis
généreux. On a pris le taux de diplomation après sept ans. Hein, si on prenait
le taux après cinq ans, ça serait plus bas, puis, normalement, ça devrait
prendre cinq ans, faire son cours. Mais, après sept ans, le taux de diplomation
est à 75 %, alors qu'après six ans, parce que c'est six années en Ontario,
le taux de diplomation, il est à 86 %. C'est désastreux.
Puis là on propose des choses à M. Couillard,
puis il dit qu'il n'a pas d'argent. Pas d'argent pour la maternelle quatre ans,
pas d'argent pour l'aide aux enfants qui ont des difficultés d'apprentissage.
Puis moi, je reprocherai toujours à M. Couillard d'avoir coupé dans l'aide
aux enfants qui ont des difficultés d'apprentissage. Si vous vous rappelez, je
lui ai posé des dizaines de questions là-dessus, il me parlait de l'équilibre
budgétaire. Quel manque de vision! C'est le dernier endroit qu'on devrait
couper, dans l'éducation.
La Modératrice
: Merci
beaucoup. On va passer aux questions en anglais. Angelica
Montgomery, CBC.
M. Legault
:
Yes!
Mme Montgomery
(Angelica) : Yes. I also wanted to ask you
about «Bonjour! Hi!» You said that you were annoyed by it. What do you think
should be done? Should it be allowed? What should happen with that?
M. Legault
:
O.K. I think we have to work on making sure that new immigrants… that they
learn French. That's the solution. We cannot impose anything to those retail
stores, but we can do a lot more in order that new
immigrants learn about French.
Mme Montgomery
(Angelica) : What do you think about it? You
said that you were annoyed by it.
M. Legault
: I don't like it. I don't like it. But the solution is not to table
a new bill. It's to work and put more resources on French lessons, on French
courses.
La Modératrice
: Merci. Maya Johnson, CTV.
Mme Johnson (Maya) : Hello Mr. Legault. Mr. Gendron has apologized for his use of a
racially charged expression that caused some controversy at the Québec City
High School. How did you interpret those remarks and what do you think of the
apology?
M. Legault
: I think it was an error. Mr. Gendron admitted that he made an error,
he apologized. And I think I've got a lot of respect for François Gendron. He's
got a lot of experience. So, for me, it's over.
Mme Johnson (Maya) : Merci.
La Modératrice
: Merci. Raquel Fletcher, Global.
Mme Fletcher (Raquel) : Good afternoon.
M. Legault
: Good afternoon.
Mme Fletcher (Raquel) : We're now in the intensive session, which means that you, guys, are
working overtime on pieces of legislation tabled before you go on Christmas
break. However, the last two days, you and Mr. Couillard, particularly, have
really been going head to head over ideas that you've proposed for the next
election. Are we in election campaign mode?
M. Legault
: I think that, yes, when you look at the tone of Mr. Couillard, when
you look at Friday night, he repeated my name six times, I think right now Mr.
Couillard is in a kind of battle, but he's also in a kind of panic and he
accused me of all bad things. But I prefer to propose.
I was surprised,
honestly, that… Today and yesterday, I've asked him questions about education,
about dropout rates that are the double… the one in Ontario, and he was unable to set up any objective, any target. And he
said, quite directly, that he doesn't have any money to have kindergarten for
all children of four years old. Right now, only 5 %
of children of four years old have access to kindergarten. I think that
100 % of our children must have access to kindergarten at four years old,
like in Ontario. And I don't understand why Mr. Couillard is not putting more
emphasis on education.
Mme Fletcher (Raquel) : So the battle is on. It's what you're saying.
M. Legault
:
The battle is on because, right now, we have a Liberal Government in power
since 15 years. I think people are not happy about the results, especially in
education. So, of course, we have a remaining 10 months to put our proposals on
the table and to evaluate this Government.
Mme Fletcher (Raquel) : Do you think, it would be a good idea for Mr. Couillard to welcome
back Gerry Sklavounos into the
Liberal caucus?
M. Legault
: Well, he's the only one who can answer this question. I think he's
got to have a clear discussion with Mr. Sklavounos and make sure that all what
he did was acceptable. And, at this point, we don't know.
Mme Fletcher
(Raquel) : Merci beaucoup.
M. Legault
: Thank you.
La Modératrice
: Merci.
(Fin à 13 h 7)