Point de presse de Mme Nathalie Normandeau, vice-première ministre , et de M. Jacques P. Dupuis, leader parlementaire du gouvernement
Version finale
Le mercredi 11 mars 2009, 15 h 51
Salle Bernard-Lalonde (1.131),
hôtel du Parlement
(Quinze heures cinquante et une minutes)
Mme Normandeau: Bien, alors, merci. Sincèrement, je ne pensais pas revenir une deuxième fois à la «hot room» dans un si court laps de temps.
Écoutez, bon, vous savez que, dans le feu de l'action, parfois, certains députés font certains commentaires. Dans ce cas-ci, M. Sylvain Simard a émis un commentaire, en fait, complètement, totalement inacceptable. En fait, on lui demande de s'excuser. Sylvain Simard a tenu des propos qui sont inacceptables à l'endroit de la ministre des Finances. Malheureusement, les propos sont inaudibles au micro, mais ils ont été entendus par plusieurs députés du côté ministériel. Et c'est des propos vraiment qui sont inacceptables dans les circonstances, surtout que, ce matin, le leader de l'opposition officielle traitait M. Charest de menteur, Mme Marois en a rajouté en comparant M. Charest, dans son discours inaugural, à un singe, maintenant vous avez Sylvain Simard qui traite la ministre des Finances de folle. Alors, dans ces circonstances, là, on franchit, écoutez, là, des bornes qui ne sont plus acceptables, là. Je pense que, dans les circonstances, on souhaite, avec gentillesse, que M. Simard s'excuse.
M. Dupuis: C'est la...
M. Plouffe (Robert): Ce n'est pas au président de demander...
M. Dupuis: Si vous permettez, M. Plouffe.
M. Plouffe (Robert): Oui. Je m'excuse, M. Dupuis.
M. Dupuis: C'est la première journée où nous avons des débats à l'Assemblée nationale. On aurait souhaité, nous, puisque nous sommes en période que vous connaissez, la crise économique... Les Québécois veulent avoir des réponses, entre autres sur la Caisse de dépôt, je pense que c'est normal. On aurait souhaité qu'on puisse avoir des débats où on peut répondre aux questions que l'opposition nous pose. Là, il y a une espèce de stratégie, hein, ça semble être une stratégie de la part du PQ, de l'opposition officielle, d'insulter le gouvernement, les membres du gouvernement, et c'est quelque chose qu'on veut dénoncer aujourd'hui même parce qu'on voudrait qu'on revienne à des débats qui puissent se passer...
C'est normal qu'il y ait des débats qui soient virils à certains moments donnés. À certains moments donnés, même, des mots peuvent dépasser notre pensée. Ça m'est arrivé et c'est arrivé à d'autres. Mais là ça semble être une stratégie de la part du PQ, et ça se termine cet après-midi par cette insulte odieuse de la part de Sylvain Simard à l'endroit de Monique Jérôme-Forget. Je pense que les Québécois... Ce n'est pas ça que les Québécois veulent avoir comme débats. Ils veulent avoir de vrais débats. On est prêts à les faire. Vous avez remarqué qu'on était respectueux dans nos réponses Et on souhaiterait que ce soit... que ça ne se continue pas pour le reste de la session.
M. Chartrand (Yves): Allez-vous accepter que Mme Jérôme-Forget aille en commission parlementaire...
M. Dupuis: Mme Jérôme-Forget a toujours dit qu'elle souhaitait répondre aux questions dans le cadre de l'Assemblée nationale, que ce soit au salon bleu, que ce soit dans une commission parlementaire qui serait convoquée lors de l'étude des crédits. Elle a invité les gens de l'opposition officielle à venir en interpellation. Ce qui est important, M. Chartrand, et ce qui est essentiel, c'est que les réponses... que les questions que l'opposition veut poser à Mme Forget, Mme Forget soit là pour y répondre. Et elle était là aujourd'hui. Moi, j'ai noté, là, qu'aujourd'hui, à la période des questions, entre vous et moi, la première question à Mme Jérôme-Forget sur la Caisse de dépôt est intervenue à peu près 14 minutes avant la fin de la période des questions. Ça me fait dire, à moi, que le PQ, à l'extérieur de l'Assemblée nationale, fait une grosse tempête, mais qu'à l'intérieur de l'Assemblée nationale ils ne sont pas fidèles à ce qu'ils promettent.
M. Chartrand (Yves): Les Québécois veulent entendre Mme Forget dans une commission parlementaire, les sondages le disent, tout le monde le dit. Il y a seulement vous qui dites que ce n'est pas la bonne place. Pourquoi vous refusez? C'est quoi, le problème, là, de la faire comparaître dans une commission parlementaire?
M. Dupuis: M. Chartrand, nous avons toujours dit la même chose. La première chose que nous disons, c'est: Nous voulons entendre les dirigeants de la Caisse de dépôt pour que ceux-ci viennent rendre compte de la gestion et des décisions qu'ils ont prises relativement aux placements et relativement à la gestion. Le PQ au début semblait être d'accord avec ça; maintenant, ils font des difficultés. Ça, c'est la première chose qui doit se passer.
La deuxième. Nous sommes à l'Assemblée nationale, en période des questions. Il va y en avoir une quarantaine pendant 45 minutes, d'ici la fin. Ce que la population veut, c'est des réponses, et Mme Jérôme-Forget est prête à les donner, les réponses.
M. Plouffe (Robert): ...vous parlez d'insultes odieuses, vous parlez donc de mots qui dépassent les pensées. Est-ce qu'au contraire cette espèce de cirque-là ne vient pas prouver que ce n'est pas le meilleur forum pour entendre justement des réponses au plan politique, que peut-être qu'une commission parlementaire pourrait s'imposer? Parce que somme toute on n'apprend pas toujours la vraie... Les vraies questions sont peut-être posées, les vraies réponses ne sont peut-être pas toujours données.
M. Dupuis: M. Plouffe, nous sommes là pour répondre aux questions, Mme Jérôme-Forget l'a prouvé cet après-midi en donnant des réponses courtes, claires, simples aux questions qui lui ont été posées. Nous, on n'est pas responsables des questions, on est responsables des réponses, on est là pour les donner. Ce que je dis aujourd'hui et ce que nous dénonçons aujourd'hui, c'est que c'est la stratégie de l'opposition officielle, du PQ, de marcher par insultes plutôt que d'y aller dans des débats qui sont des débats qu'il faut faire, mais des débats respectueux des uns et des autres. Merci beaucoup.
Mme Normandeau: Merci.
M. Grant (John): ...
M. Dupuis: Pardon? La sécurité...
M. Grant (John): In what ways the language in the House today is different from what we've seen in the past three or four years?
M. Dupuis: What we're saying is it seems to us that... First of all, Mrs. Marois, during the campaign, said that she would beat up Mr. Charest, if you remember that. She repeated it on Tout le monde en parle, which is a French...
Une voix: Program.
M. Dupuis: ...program. On dit ça, «program»? O.K. Second of all, Mr. Bédard and Mrs. Marois, at certain point in time, during the campaign also, said - and Mr. Bédard repeated it yesterday - that Mr. Charest is a liar. Third of all, Mrs. Marois compared Mr. Charest, in her speech, today, to a monkey. And finally Mr. Simard said that the Minister of Finance is a crazy person.
It seems to us and it's clear to us that this is a strategy on the part of the PQ, that, instead of having normal debates within the National Assembly, they are going to insult, and their only goal is to insult either the Government or Members of the Government, and we are against that. We wish we can have real debates in the National Assembly, and we want them... of course, we want Mr. Simard to apologize to Mrs. Jérôme-Forget, and we urge Mrs. Marois to change the strategy of insulting the Members of the Government. Thank you very much, John.
M. Grant (John): Mrs. Normandeau said that Mrs. Marois was acting like a hamster, today. That's a slightly lower form of animal than a monkey.
M. Dupuis: Listen, John, I never pretended that, in some debates, sometimes, you cannot use words that you regret. I never said that. What I'm saying is, today, that this is clearly a strategy on the part of the PQ, and we urge them to change that strategy.
Merci beaucoup.
(Fin à 15 h 59)