(Neuf heures trente minutes)
M.
Therrien
:
Bonjour à vous tous. Alain Therrien, du Parti québécois. Nous allons réagir au
dossier RONA-Daoust, qu'on peut appeler de même maintenant. Nous demandons officiellement,
dès la rentrée parlementaire, l'outrage au Parlement contre le ministre Daoust.
On va demander au président de l'Assemblée nationale de sévir contre le
ministre Daoust, car on a des preuves qu'il a menti à la population, qu'il a
menti aux journalistes et qu'il a menti au Parlement, aux parlementaires au
salon bleu. Donc, nous demandons de faire en sorte qu'on identifie un outrage
au Parlement envers M. Daoust.
Deuxièmement, on interpelle le premier
ministre parce que le premier ministre a été silencieux depuis le début de ces…
du dépôt des preuves convaincantes contre M. Daoust. Alors donc, entre le VG et
M. Daoust, le premier ministre a préféré croire M. Daoust. Entre le
procès-verbal déposé par le Parti québécois, qui montre que M. Daoust a été
informé, qu'il a même été présent dans des conseils d'administration… M. le
premier ministre a préféré croire M. Daoust.
Aujourd'hui, avec les courriels qu'on a
lus et qui ont été publiés hier… On demande l'autorisation à M. Daoust, et les
discussions qui sont entre Investissement Québec et le ministre passent
toujours par le chef de cabinet. Il y a un courriel qui a été envoyé au chef de
cabinet, comme il se doit, et qui demandait la permission et l'autorisation du
ministre pour la vente totale des actions de RONA. Le chef de cabinet, M.
Ouellet, a répondu : Je vérifie. Deux heures plus tard, il revient et
dit : C'est O.K. S'il a vérifié pendant deux heures, à qui a-t-il parlé?
Il est le numéro deux au sein du cabinet du ministre, le numéro un étant le
ministre. À qui a-t-il parlé s'il n'a pas parlé au ministre en question? Nous,
on ne croit pas, pas du tout, que le ministre n'a pas été informé.
Je reviens sur une citation du premier
ministre du 7 juin en Chambre. Je vais la lire textuellement : «Mon
collègue — il parle de Daoust — a bien expliqué qu'il
n'avait donc jamais donné [son] autorisation. Il a également indiqué n'avoir
pas été informé [...] de vendre la totalité des actions d'Investissement Québec
en privé avec moi et également en public, et je ne vois pas, M. le Président,
de raison de remettre sa parole en doute.» Ça, ça veut dire que le premier
ministre n'a pas vérifié les faits et gestes du cabinet du ministre, et ce
cabinet-là relève du cabinet du premier ministre. Alors, il n'a fait aucune
vérification, et nous, on lui demande actuellement, suite à ce qu'on a
découvert hier par l'entremise des courriels : Est-ce qu'il croit encore
son ministre? Et je vous pose la question, M. Couillard, directement à vous :
M. Couillard, est-ce que vous croyez encore votre ministre après avoir eu connaissance
de ces courriels?
Deuxième chose qu'on demande à M.
Couillard. Nous avons demandé la présence de M. Ouellet en commission
parlementaire pour éclairer la situation. Vous avez toujours refusé la présence
de M. Ouellet, malgré les demandes endémiques qu'on a faites. Alors, je vous
pose une deuxième question, M. Couillard : Est-ce que vous allez
toujours refuser de voir M. Ouellet passer en commission parlementaire pour
qu'on puisse le questionner et faire la lumière sur ce cas-là qui est
extrêmement troublant? Voilà.
M. Laforest (Alain) :
Concernant l'outrage, quel impact ça peut avoir, un outrage pour M. Daoust, là?
Parce que ce n'est pas la première fois que vous l'accusez d'avoir menti, et
tout ça, là. C'est quoi qui vous amène aujourd'hui à revenir à la charge? Et
vous croyez que ça va avoir une portée?
M.
Therrien
:
Écoutez, habituellement, au baseball, là, tu es retiré après trois prises. Lui,
il a menti quand on a su que le VG avait dit qu'il avait été informé et qu'il
avait donné son autorisation. Première prise. Deuxième prise, il a dit qu'il
n'avait pas été informé suite au procès-verbal. Deuxième prise. Troisième
prise, les courriels, qui sont extrêmement culpabilisants à son égard : il
nous dit encore des mensonges. Là, ça fait trois prises, il doit être retiré.
Et, s'il faut faire en sorte de demander
un outrage au Parlement pour qu'il soit forcé de démissionner, bien, on va le
faire, et c'est ce qu'on fait aujourd'hui. Parce qu'il nie encore. Malgré
toutes les évidences déposées depuis trois mois, il nie encore avoir été
informé et il nie encore avoir donné son autorisation à la vente des actions de
RONA. Alors, on prend les démarches nécessaires pour que le premier ministre
prenne ses responsabilités, qu'il agisse enfin en chef d'État et qu'il demande
la démission de M. Daoust.
M. Laforest (Alain) : Hier,
en entrevue à TVA, M. Daoust a affirmé qu'il n'était pas au courant du message
et que son chef de cabinet de l'époque, M. Ouellet, a pris sur lui
d'envoyer ce courriel «O.K.» à Investissement Québec.
M.
Therrien
:
Bien, écoutez, admettons qu'il n'est pas un menteur, admettons. Il est un
incompétent. Si son chef de cabinet donne l'autorisation de vendre pour
140 millions de dollars d'actions dans un dossier éminemment politique,
qui est les ventes des actions de RONA, si le chef de cabinet, de sa propre
autorité, décide de ne pas en parler au ministre et de faire croire qu'il a
donné l'autorisation du ministre, bien, ça veut dire que M. Daoust n'a même pas
le contrôle de son cabinet. C'est incroyable, là! Le cabinet est nommé par M.
Daoust. Le cabinet, là, c'est les oreilles, c'est les yeux, c'est les bras,
c'est la tête du ministre. S'il ne contrôle même pas sa garde rapprochée,
imaginez le reste du ministère et imaginez le contrôle qu'il a sur ses
dossiers. Alors, qu'il démissionne parce qu'il est incompétent ou parce qu'il
est menteur, mais qu'il démissionne.
M. Laforest (Alain) : Ça veut
dire quoi de donner au chef de cabinet l'autorisation de répondre à Investissement
Québec alors qu'on demande si le ministère est en accord avec cette vente-là?
C'est quoi, la portée que ça a que ce soit un chef de cabinet qui réponde et
que le ministre dit qu'il n'est pas au courant?
M.
Therrien
: Écoutez,
Investissement Québec pose la question au ministre. Il est, par devoir, obligé
de passer par le chef de cabinet. Le chef de cabinet, par définition, ne prend
pas d'action, surtout des actions de cette envergure, sans en parler au ministre.
Alors, vous ne pouvez pas me faire croire que le chef de cabinet a donné son
aval, alors que c'était l'aval du ministre qui était demandé... au nom du ministre,
qu'il aurait donné cet aval-là sans aviser le ministre sur une vente de 140 millions
dans un dossier aussi important qui a mené au départ du fleuron québécois. Je
suis sans voix d'imaginer que le ministre Daoust n'ait pas été informé par son
chef de cabinet. C'est complètement ahurissant.
M. Cormier (François) : Mais,
bon, en termes judiciaires, il existe toujours un doute raisonnable à savoir
s'il savait ou non, s'il a menti.
M.
Therrien
:
Moi, je vais vous dire une chose. Moi, je vais vous dire une chose, là : Règle
générale, là, vous, si vous comptez ou si vous dites des choses ici aussi
fallacieuses que ça, vous perdriez votre emploi probablement. Les gens qui nous
écoutent, qui travaillent, qui auraient un comportement aussi erratique, aussi
culpabilisant, ils perdraient leur travail. Pourquoi un ministre qui a un comportement
aussi erratique, qu'il soit un menteur ou un incompétent, garde son travail?
Comment il peut se justifier à la population québécoise que, d'une façon ou
d'une autre, il mérite de rester dans un cabinet qui gère le Québec? C'est ça
que vous me dites. Ça n'a pas de sens. On doit absolument voir sa démission
effective, et rapidement. Ce n'est... Écoutez, je suis surpris qu'il ne soit
pas encore... qu'il n'ait pas encore démissionné. Je suis surpris. Après déjà
les preuves qu'on avait en juin, je me suis dit : C'est sûr qu'il ne
passera pas l'été, il va s'en aller avant ça. Il est encore là. Et il va encore
nier quelque chose qui est une évidence fondamentale. Écoutez, le chef de
cabinet vérifie pendant deux heures. Il vérifie auprès de qui? Après qui? Sa
famille? Il vérifie auprès du ministre. Il me semble que c'est une évidence.
M. Nadeau (Rémi) : M. Daoust
aussi a dit que non seulement il n'avait pas autorisé, mais il a dit aussi
qu'il l'avait appris, la teneur de la transaction, des semaines plus tard.
M.
Therrien
:
Écoutez...
M. Nadeau (Rémi) : Donc,
est-ce qu'il n'y a pas là comme un deuxième élément? C'est-à-dire que son chef
de cabinet aurait fait ça de son propre chef, mais, en plus, il n'en aurait
même pas parlé à son ministre pendant des semaines? Est-ce que ça, ce n'est
comme pas un autre élément qui...
M.
Therrien
:
Bien, écoutez... Là, on exclut le dossier du MTQ où il a aussi un comportement
erratique, le ministre, où est-ce que son éthique est remise en question. Mais là,
là, quand vous dites que le ministre Daoust était au conseil d'administration
qui a traité du dossier d'Investissement Québec, il était là, puis là vous me
dites : Il ne savait pas des semaines plus tard, bien, c'est parce qu'à
quelque part, là, j'ai-tu une poignée dans le dos, moi, là, là? À un moment
donné, il faut arrêter de conter des histoires. Ça n'a pas de bon sens. Je ne
peux pas croire qu'un ministre nous arrive avec des affaires de même. Écoutez,
il y a une limite à dire n'importe quoi. Il y a une limite à dire n'importe
quoi. Et là ça suffit. Là, je vous le dis, là, moi, là, depuis hier, là, je
suis... ça ne paraît peut-être pas, mais je suis furieux parce que ça entache
son ministère, son gouvernement puis le travail de politicien. Parce que les
gens, quand ils voient des politiciens dire n'importe quoi comme ça, là, bien,
ça fait en sorte que les gens croient moins aux politiciens, puis ça, ça me
fâche.
M. Salvet (Jean-Marc) :
Est-ce que la commission parlementaire spéciale de la semaine prochaine peut
encore permettre d'apprendre quelque chose, même si le chef de cabinet n'y est
pas?
M.
Therrien
:
Bien, écoutez, on a demandé... Écoutez, ça, c'est extraordinaire, là. On a
demandé la présence du chef de cabinet puis la présence du ministre Daoust.
Pourquoi? Parce que tout le monde dit une chose, sauf le ministre Daoust. Ça
fait que j'ai dit : Bien, ça serait le fun d'avoir toutes les versions.
Puis, étant donné que tout le monde a la même version, sauf M. Daoust,
bien, on aimerait entendre les deux versions. Ça fait qu'on aimerait entendre
M. Daoust. Le gouvernement libéral a dit : Non, on ne veut pas mettre M.
Daoust en commission pour répondre aux questions. Ils protègent un menteur.
C'est ça qu'ils font.
M. Salvet (Jean-Marc) : On ne
sera pas plus avancés au terme de la journée d'audiences de la semaine
prochaine, donc?
M.
Therrien
:
Moi, je vais vous dire franchement, je vais vous dire, écoutez... Je vous le
dis, là : Qu'est-ce que vous voulez qu'on sache de plus que ça? Pour vrai,
là. On a tout en main. On a tout en main. On les p.-v., la Vérificatrice
générale a donné son avis là-dessus, puis, je veux dire, écoutez, là, la
Vérificatrice générale, elle n'écrit pas n'importe quoi. On a le procès-verbal
qui dit qu'ils ont eu l'autorisation puis que M. le ministre était là. On a les
courriels qui demandent l'autorisation au ministre et que M. Ouellet dit :
Bien, attendez, je vous reviens, puis après il dit : O.K., ça marche,
allez-y. Que c'est que vous voulez de plus que ça? Un film? C'est quoi que vous
voulez de plus que ça? Je pense qu'à un moment donné il y a des évidences et
puis là je pense que c'est évident, ce n'est plus un questionnement, puis, je
vais vous dire franchement, la commission parlementaire la semaine prochaine,
je ne suis pas sûr qu'on apprenne beaucoup de choses, parce que M. Ouellet ne
sera pas là puis M. Daoust ne sera pas là. Comment vous trouvez ça, un
gouvernement qui refuse la présence des deux principaux belligérants dans
l'histoire qu'on doit clarifier? Comment on appelle ça, un gouvernement comme
ça? Un gouvernement de transparence?
Quand M. Couillard se drape du principe
d'intégrité puis de transparence, là, ça fait deux ans et demi que son drap est
pas mal usé, là, mais on s'aperçoit, là, que là c'est plus que jamais. Un
gouvernement ne peut pas garder... Je ne peux pas croire qu'un gouvernement
peut garder un ministre qui a fait autant de ravages, autant dans le MTQ que
dans le dossier de RONA, puis on pourrait parler aussi de Bombardier, là, mais
bon...
M. Boivin (Simon) : Deux petites
questions, M. Therrien, une technique, la première sur l'outrage, là. Qui se
saisit de ça? C'est l'Assemblée nationale, là, qui va faire la...
M.
Therrien
:
Oui, c'est le président.
M. Boivin (Simon) : Donc, le
président devra statuer à savoir si M. Daoust a menti sur la base des
courriels que vous avez là.
M.
Therrien
: Exactement.
M. Boivin (Simon) : À partir
de la demande que vous...
M.
Therrien
: À
partir de l'information qu'il aura entre les mains, il va prendre acte de la
demande d'outrage au Parlement. Il va traiter la question. Il va rendre son
verdict par la suite.
M. Boivin (Simon) : Ma
deuxième question, c'est sur M. Ouellet, qui a été... qui s'est trouvé un
emploi dans le ministère de M. Blais, sauf erreur. Est-ce que...
M.
Therrien
:
Oui. C'est drôle, parce que si... Non, mais...
M. Boivin (Simon) : Selon la
version... Je veux juste terminer... Bien, je veux juste terminer ma question...
M.
Therrien
:
Oui, allez-y, allez-y. Excusez-moi, allez-y.
M. Boivin (Simon) : Sur la
base de ce que vous me dites, des courriels-là et la version de M. Daoust, ce
serait M. Ouellet, donc, qui aurait pris cette décision-là. Parce que, si c'est
ça, est-ce que M. Ouellet peut effectivement conserver son emploi au sein du ministère...
au sein du cabinet de M. Blais?
M.
Therrien
:
Vous voulez vraiment que je réponde à cette question-là? Écoutez, moi, là,
j'apprends dans un dossier aussi important que RONA que mon chef de cabinet ne
m'informe pas... Là, j'ai l'air d'un coq en pâte, parce que je n'ai aucune idée
de ce qui se passe dans mon ministère à cause de lui, mais on le récupère puis
on veut l'envoyer dans un autre ministère. C'est quoi, l'erreur? C'est quoi qu'il
faut comprendre de ça? Moi, je vous dis, là, si j'étais ministre puis mon chef
de cabinet m'avait fait quelque chose comme ça, là, il ne serait plus en
politique, en tout cas pas dans mon parti. Je l'enverrais peut-être au Parti
libéral, là, mais il ne serait pas dans mon parti, c'est sûr.
M. Laforest (Alain) : Est-ce
que Pierre Ouellet pourrait être une victime là-dedans?
M.
Therrien
:
Bien, c'est sûr, c'est évident. Il le couvre. Bien oui, mais écoutez, c'est
clair que c'est une victime. Ils ont posé le singe sur son épaule. À la place
de dire que M. Daoust est un menteur puis qu'il a erré, bien, ils disent... bien,
on s'est trouvé un coupable, puis c'est tout. Il porte le chapeau à la place du
ministre, c'est clair, ça. Pourquoi il a fait... Tu sais, tu dis : Pourquoi
le ministre aurait menti, dans le fond? Bien, parce qu'il a fait une erreur, parce
qu'il ne devait pas vendre ces actions-là. Puis, après avoir fait cette
erreur-là, ce que les autres... que le Parti québécois et le Parti libéral
d'antan n'avaient pas fait... Parce que le Parti libéral de Jean Charest avait
acheté des actions puis le Parti québécois a voulu conserver ces actions-là,
bien, il a fait une erreur. Puis après il s'aperçoit que l'erreur a amené le
départ d'un fleuron québécois. C'est un peu gênant. Ça fait qu'il s'est dit
quoi? Bien, je vais conter un mensonge, un petit mensonge qui va passer en
dessous de la couverte. Mais ça n'a pas passé en dessous de la couverte. Ça
fait qu'il est pogné avec ça, là. C'est ça, la vérité.
M. Laforest (Alain) :
Pourquoi Philippe Couillard le protège, ou le défend encore, ou dit que c'est
un bon ministre puis il faut croire la parole du ministre? C'est ce qu'il répète,
là, c'est ce qu'il a répété. On va voir ce qu'il va dire dans les prochaines
minutes, là, mais c'est ce qu'il répète.
M.
Therrien
:
Oui, bien, écoutez, c'est...
M. Laforest (Alain) : Il l'a
répété en juin, au printemps.
M.
Therrien
:
Écoutez, écoutez, quand le MTQ a déposé des documents falsifiés en Chambre, là,
Philippe Couillard, il ne savait pas ça. Là, là, il s'aperçoit que son ministre
est soupçonné d'avoir menti quant à l'avis qu'il aurait donné sur la vente de
RONA. Il ne savait pas. Puis, en plus, il n'a pas fait les vérifications, ça
fait que lui aussi, il a fait une erreur. Ça fait que c'est gênant de
dire : Bien oui, j'ai fait une erreur, je me suis fait passer ça en
dessous du nez. Ça fait que Philippe Couillard aussi, là, il a les mains sales
là-dedans, là, parce qu'il a fait une erreur, parce qu'il a fait une erreur de
jugement. C'est pour ça.
Ce n'est pas joli, ce n'est pas un dossier
joli, là. On se retrouve avec des emplois qui sont menacés, des distributeurs
puis des fournisseurs qui vont peut-être perdre leur emploi, entre autres parce
qu'un ministre n'a pas fait son travail. C'est là qu'on en est, puis, en plus
de ne pas avoir fait son travail, il raconte des mensonges. Ça fait que ça ne
va pas bien, là, ça ne va pas bien.
M. Laforest (Alain) : Mais le
fédéral a autorisé également cette vente-là, là. Le gouvernement Trudeau a
donné sa sanction.
M.
Therrien
:
Oui, bien, écoutez, moi, j'ose toujours croire que le gouvernement du Québec
est le premier défenseur des intérêts des Québécois. Je vais toujours croire
ça. En plus, je suis souverainiste, je pense que je le crois encore plus que
les autres. Investissement Québec, ça appartient à qui? La Caisse de dépôt et
placement, là, on peut avoir une influence sur ses actions. Puis la Caisse de
dépôt et placement puis Investissement Québec avaient des actions dans RONA. Le
gouvernement fédéral n'était pas dans RONA.
Là, il dit : Oui, mais pourquoi on
défendrait un fleuron québécois? Pourquoi ils ont défendu PotashCorp? Ça, ça va
quand c'est les autres provinces, ça va bien, on ne s'obstine pas. Ils ont
défendu PotashCorp, mais ils ne défendent pas RONA. Tu sais, ça, c'est un autre
débat, là, mais fondamentalement il y a eu une erreur qui s'est faite et ça a
poussé les mensonges éhontés qu'on voit depuis qu'on s'est aperçu que le ministre
n'avait pas fait son travail, c'est tout. Voilà.
(Fin à 9 h 47)