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Point de presse de M. Pierre Karl Péladeau, chef de l'opposition officielle

Version finale

Le mardi 26 avril 2016, 12 h 40

Hall principal de l'hôtel du Parlement, hôtel du Parlement

(Douze heures quarante-deux minutes)

M. Péladeau : Alors, si vous permettez, donc, je souhaiterais faire une intervention sur, donc, l'étude de crédits de ce matin, mais je présume que vous souhaitez également, donc, que je parle de l'annonce que je viens de faire à mes collègues députés au caucus.

Alors, j'ai décidé de donner suite au souhait de notre collègue Pierre Duchesne d'alléger ses fonctions et je lui ai offert le poste de conseiller principal. Et, à cet égard, il va maintenir, donc, les relations que nous devons maintenir, par définition, avec les grands partenaires, que ce soient les organisations agricoles, les organisations syndicales, tous ceux et celles qui veulent entretenir un dialogue avec le chef de l'opposition et le chef du Parti québécois. J'ai, dans la foulée, décidé de nommer Annick Bélanger directrice de cabinet et j'ai informé également donc le caucus que Manuel Dionne se joindrait très bientôt au département de communications.

Alors, je souhaiterais aussi vous entretenir, ce matin, de la caisse. Nous avons eu l'occasion et le privilège d'interroger le président qui était présent avec son équipe de direction et nous l'avons interrogé sur son souhait et sa vision de la caisse à l'égard de cette mission économique du développement ainsi que du maintien des sièges sociaux. Il a considéré qu'il avait rencontré et rempli ses fonctions. Or, nous sommes quand même obligés de constater qu'il y a un exode des sièges sociaux depuis les derniers mois et que, contrairement à l'époque où la Caisse de dépôt investissait de façon massive, également aussi sous la direction de l'actuel président de la Caisse de dépôt, donc Michael Sabia, que, depuis les deux dernières années, malheureusement, ces investissements ont diminué de façon sensible.

Alors, je vois mal comment on peut maintenir une stratégie de maintien des sièges sociaux et, en même temps aussi, désinvestir comme nous l'avons fait depuis les deux dernières années. Il y a une incohérence de la part de la politique du gouvernement, et nous souhaiterions voir le premier ministre et le chef du Parti libéral du Québec préciser sa véritable intention concernant notre développement économique et nos outils financiers.

Le Modérateur : Merci, M. Péladeau. Micro de droite, Alain Laforest, TVA.

M. Laforest (Alain) : M. Péladeau, bonjour. Bon, vous avez dit que M. Duchesne vous a demandé un allègement de tâche, mais on savait très bien que son style de gestion était très contesté et qu'il y avait énormément de grogne à l'intérieur du caucus et chez les militants. Est-ce que ce n'est pas ça qui a plutôt justifié votre décision, là? Vous sentiez que ça n'allait pas très bien.

M. Péladeau : Il a demandé un allègement de ses tâches. Pierre est quelqu'un qui a une expérience indéniable, Pierre est un militant de toujours, Pierre a d'énormes talents, et c'est la raison pour laquelle je lui ai confié la tâche, après avoir donné ouverture à son souhait de voir alléger ses fonctions, cette tâche de conseiller principal auprès du chef de l'opposition officielle.

M. Laforest (Alain) : Est-ce qu'il vous a demandé d'alléger ses tâches parce qu'il n'était plus capable de tenir la pression venant du caucus?

M. Péladeau : Il m'a demandé d'alléger ses tâches, et c'est ce que j'ai fait.

M. Laforest (Alain) : Concernant le passage de M. Sabia, il a quand même dit que, cette année, avec l'investissement de Bombardier, on avait un investissement au Québec à hauteur de 4,3 milliards de dollars. Vous trouvez que ce n'est pas suffisant?

M. Péladeau : Oui, mais il l'a dit lui-même, il considère donc que la forme de la transaction Bombardier Transport, que ce n'est pas une transaction au Québec, c'est une transaction... Et d'ailleurs le premier ministre, le chef du Parti libéral du Québec le dit fréquemment en Chambre, il considère que Bombardier Transport n'est pas une entreprise québécoise parce que le siège social est en Allemagne. Ça ne veut pas dire qu'il n'y a pas d'activités au Québec, bien au contraire. Il y en a d'importantes, dont notamment à La Pocatière.

Donc, il s'agit pour nous, donc, de définir et d'utiliser la définition qu'ils utilisent eux-mêmes, et, lorsqu'on retient cette définition, nous sommes obligés de conclure que, depuis les deux dernières années, c'est-à-dire les deux années où le gouvernement libéral est au pouvoir, qu'il y a une diminution des investissements de la caisse au Québec.

Le Modérateur : Merci. M. Robillard, La Presse canadienne.

M. Robillard (Alexandre) : Bonjour, M. Péladeau. Est-ce que M. Duchesne vous a dit pourquoi il souhaitait que ses tâches soient allégées?

M. Péladeau : Il a souhaité voir ses tâches allégées, et j'ai donné ouverture à son souhait.

M. Robillard (Alexandre) : Mais est-ce qu'il vous a dit pourquoi il souhaitait que ses tâches devaient être allégées?

M. Péladeau : Il considérait qu'il était au moment où ses tâches devaient être allégées, et je réitère ce que je disais à votre collègue : Pierre est un militant, Pierre est un homme de talent, est un homme de qualité, et nous souhaitons le garder auprès du chef de l'opposition officielle, du chef du Parti québécois. Il y a beaucoup de travail devant nous, et je suis personnellement convaincu qu'il va pouvoir s'acquitter de sa tâche avec tout le talent et le brio que nous lui connaissons.

M. Robillard (Alexandre) : O.K. Vous avez évoqué à plusieurs reprises l'automne dernier des tensions à la suite de votre arrivée, des changements que vous aviez effectués au sein du caucus. Est-ce qu'avec le départ de M. Péladeau il y aura moins de tensions au sein du caucus?

M. Péladeau : Le départ de M. Péladeau? Je ne suis pas parti encore, là, M. Robillard. Souhaitez-vous que je parte? C'est un lapsus intéressant, ça, là, là.

M. Robillard (Alexandre) :  Je vous laisse analyser, je ne sais pas quoi en penser moi-même. Mais je voulais simplement vous dire... Donc, est-ce qu'on doit penser qu'avec le départ de M. Duchesne ces tensions vont diminuer?

M. Péladeau : Écoutez, c'est une interprétation que vous faites, je pense qu'au caucus les choses vont très bien. Maintenant, est-ce qu'il y a des débats? Je vous l'ai déjà dit, c'est normal qu'il y ait des débats. Au Parti québécois, il y a des débats. C'est une formation politique qui a toujours, justement, mis en valeur les débats. Est-ce qu'il y a une uniformité, une homogénéité? Non, ce n'est pas le cas, et c'est, je pense, dans, justement, le débat que le Parti québécois se définit et c'est la raison pour laquelle c'est une formation politique pour laquelle j'assume la direction.

M. Robillard (Alexandre) : Sur un autre sujet, on apprend que, dans la campagne à la direction du Parti libéral, M. Couillard a accepté des dons plus élevés que la limite de 500 $ qu'il s'était volontairement fixée. Qu'est-ce que vous pensez de ça?

M. Péladeau : Bien, écoutez, j'ai écouté un petit peu, là. Je pense que c'est des erreurs. Il ne semble pas que ce soit particulièrement, je dirais, significatif, là. De ce que j'ai compris, il y avait peut-être eu trois erreurs. Je n'en ferais pas une montagne, là.

Le Modérateur : Merci. M. Bélair-Cirino.

M. Bélair-Cirino (Marco) : Oui, bonjour. Tout d'abord, une précision : Quand avez-vous demandé… En fait, quand M. Duchesne vous a-t-il demandé d'alléger ses tâches?

M. Péladeau : Dans les derniers jours.

M. Bélair-Cirino (Marco) : Merci. Quel mandat confiez-vous à Annick Bélanger et en quoi elle est la personne la plus apte à remplir les responsabilités de directeur de cabinet, qui est un poste stratégique, donc important?

M. Péladeau : Bien, c'est mon choix. J'ai décidé qu'elle soit directrice de cabinet. J'ai eu l'occasion de travailler déjà très étroitement avec elle. Je pense que nous formons une bonne équipe, mais cette équipe est également aussi accompagnée de Jean-François Gibeault. Donc, ça va très bien.

M. Bélair-Cirino (Marco) : Puis est-ce que vous avez consulté certains membres de votre députation avant de procéder à la désignation de Mme Bélanger comme directrice de cabinet?

M. Péladeau : C'est, j'allais dire, ma prérogatoire… non, c'est ma prérogative, et je l'utilise à bon escient.

Le Modérateur : Merci. M. Vigneault, Radio-Canada.

M. Vigneault (Nicolas) : M. Péladeau, est-ce que vous souhaitez, compte tenu que vous dites : C'est un homme de talent, qu'il se présente aux prochaines élections générales dans Borduas?

M. Péladeau : Écoutez, on n'est pas là, là. On est en 2016. On verra très bien… Il y a deux ans devant nous. On aura le temps amplement d'en discuter. Pour l'instant, je pense qu'on doit faire notre travail parlementaire, et c'est ce à quoi nous allons effectivement nous concentrer.

M. Vigneault (Nicolas) : Souhaiteriez-vous qu'il soit candidat?

M. Péladeau : Je pense que c'est prématuré de répondre à votre question. Je pense qu'on doit attendre en 2018. C'est à ce moment-là qu'on va être en mesure de pouvoir parfaire notre stratégie électorale. Pour l'instant, je réitère le fait qu'on doit se concentrer sur les travaux parlementaires. Il y a énormément de travail à faire, je pense que nous le faisons bien, et nous allons continuer à bien le faire.

Le Modérateur : Merci. M. Salvet.

M. Salvet (Jean-Marc) : Bonjour, M. Péladeau. Sur la convergence, si vous permettez, M. Khadir propose ce matin, dans une lettre ouverte, une espèce de test dans une partielle où un libéral… qu'un libéral détiendrait, et donc il y aurait une espèce de primaire entre vous. Est-ce que c'est une idée à laquelle vous pouvez agréer?

M. Péladeau : Écoutez, je n'ai pas eu l'occasion de lire ce à quoi vous faites référence. Je pense que ce que je peux dire, à l'heure actuelle, c'est que nous allons, et c'est le sens de ma communication avec ma collègue Véronique Hivon, dans ce que nous souhaitons aussi faire en sorte de bien solidifier, par le biais des groupes de la société civile et notamment par le OUI Québec, que nous nous rassemblions, les forces souverainistes, pour que nous puissions faire en sorte d'assumer le pouvoir, assumer le pouvoir pour nous engager dans la direction de réaliser l'indépendance. Alors, toutes ces conversations, ces discussions vont avoir lieu. Je dirais, pour l'instant, que nous ne sommes fermés à rien du tout. Nous avons et nous adoptons une perspective d'ouverture.

M. Salvet (Jean-Marc) : Comment réconcilier cette volonté de converger avec QS — on verra la forme que ça pourra prendre — avec les plans qui ont été concoctés à l'interne, qui veulent qu'on aille recruter le plus possible de sympathisants caquistes, là? On souhaite, au Parti québécois, aller recruter… bien, c'est-à-dire faire des sympathisants caquistes des sympathisants péquistes. Est-ce que les deux sont réconciliables?

M. Péladeau : Bien là, vous m'apprenez ça, là. Je ne sais pas d'où est-ce que vous...

M. Salvet (Jean-Marc) : Le parti a dit, dans...

M. Péladeau : Bien, toute formation politique souhaite avoir davantage de militants, je pense que c'est sa nature même. Mais de la façon dont vous vous exprimez, là, qu'il y aurait une opération pour aller à la chasse des électeurs caquistes, je n'ai pas entendu parler de ça.

M. Salvet (Jean-Marc) : Merci.

M. Péladeau : Je vous en prie.

Le Modérateur : Merci, M. Salvet. M. Croteau.

M. Croteau (Martin) : Bonjour, M. Péladeau. Une question sur Pierre Duchesne, si vous permettez. Vous avez eu des bons mots pour lui tout à l'heure. Comment évaluez-vous le travail qu'il a fait comme directeur de cabinet?

M. Péladeau : Écoutez, moi... on vit en avant, là. Je pense que ce qui est important, c'est de donner suite, effectivement, à ce qu'il a souhaité, et c'est ce que j'ai fait, et nous regardons en avant,parce que je ne pense pas que ce soit bien, bien utile de regarder en arrière. Il y a eu des changements, oui, c'est normal. Maintenant, on regarde, parce que c'est... là, je pense, où on doit mettre l'accent et là où on doit mettre les efforts, en avant, et se concentrer sur nos travaux parlementaires.

M. Croteau (Martin) : Il y en a qui pourraient penser qu'il s'agit d'une rétrogradation pour M. Duchesne.

M. Péladeau : Ah! bien, ça, je ne pourrai pas empêcher qui que ce soit d'opiner de la façon dont vous le faites, mais je tiens à vous réitérer le fait qu'il a souhaité... Pardon. Excusez-moi, j'ai une grippe. Donc, à trouver... alléger ses fonctions, et je lui ai donné suite, et il va continuer à travailler dans le cercle de proximité du chef de l'opposition officielle.

M. Croteau (Martin) : Mais plusieurs penseraient qu'un conseiller spécial, par exemple, aurait un salaire moins intéressant qu'un directeur de cabinet, aurait peut-être des responsabilités moins importantes. Donc, qu'est-ce que vous diriez à ceux qui disent qu'il s'agit d'une rétrogradation pour M. Duchesne?

M. Péladeau : C'est l'ouverture à son souhait. On ne peut pas rétrograder quelqu'un si éventuellement quelqu'un souhaite effectivement donc voir alléger ses fonctions. Et honnêtement je ne pense pas que ce soit pour le salaire que nous nous engagions en politique.

Le Modérateur : Merci. M. Lacroix.

M. Lacroix (Louis) : Bonjour, M. Péladeau.

M. Péladeau : M. Lacroix, bonjour.

M. Lacroix (Louis) : Ça marque quand même une transition, en fait, dans... vous êtes arrivé comme chef du Parti québécois, M. Duchesne était votre premier chef de cabinet. Quel est le bilan que vous faites de votre action, dans cette première partie de mandat, à titre de chef du Parti québécois? Quel est votre bilan de ça?

M. Péladeau : Bien, vous avez raison de poser la question. Effectivement, ça va faire effectivement bientôt un mois, là, donc le 15 mai... pardon, un an, où j'aurai été choisi par les militants du Parti québécois, les militants et les militantes, pour diriger cette grande formation politique. Écoutez, je pense que nous faisons notre travail, nous continuons à le faire et nous allons continuer à questionner. Et je pense que c'est ça qui est intéressant, du côté de notre députation, c'est une équipe. Le Parti québécois est une équipe, contrairement peut-être aux autres formations politiques qui vont mettre en avant leurs joueurs-vedettes, là. Mais le bénéfice que nous avons, nous, c'est d'avoir un spectre très élargi de compétences, de personnalités, de régions aussi, autant, tu sais, dans la région montréalaise que dans les régions du Québec. C'est une formation politique qui est idéale, selon moi, et je persiste à penser, parce que c'est comme ça également que j'ai agi dans mon parcours professionnel antérieur, que nous gagnons en équipe et je vais continuer à m'appliquer à ce qu'il en soit ainsi.

M. Lacroix (Louis) : Et, pour revenir sur Mme Bélanger que vous venez de nommer comme chef de cabinet, vous avez dit que c'est votre prérogative. C'est tout à fait vrai, mais qu'est-ce qu'elle va apporter à votre travail, au travail de votre cabinet, à votre avis? Parce qu'elle doit avoir des qualités importantes si vous l'avez nommée à ce poste-là. Alors, qu'est-ce que vous attendez d'elle? Qu'est-ce qu'elle va apporter?

M. Péladeau : Bien, c'est vrai que le directeur de cabinet a des fonctions différentes de celles des communications, donc... mais, en même temps aussi, lorsqu'on fait des communications, on est toujours attentif à d'autres fonctions, c'est-à-dire les fonctions de direction, dont notamment, je pense, en ce qui concerne les comités sur lesquels nos collègues députés travaillent, la santé, l'environnement, l'éducation, donc de bien faire en sorte que tout soit adéquatement coordonné. Et je travaillais déjà... parce qu'on travaillait en équipe, Pierre, Annick, Jean-François et moi. C'est ce qu'on pourrait effectivement conclure, que c'est l'entourage immédiat, là, du chef de l'opposition officielle. Donc, nous allons continuer à travailler dans la même direction avec des modifications de fonctions, mais pas des modifications majeures.

M. Lacroix (Louis) : Et sa plus belle qualité à Mme Bélanger, ce serait quoi, à votre avis, pour le travail que vous lui offrez?

M. Péladeau : Bien, elle travaille fort. Je pense qu'en politique, vous savez, parce que vous aussi, vous êtes logés à la même enseigne, c'est 375 jours par année, hein? Alors, elle n'a pas peur aux défis.

Le Modérateur : Merci. M. Bellerose.

M. Bellerose (Patrick) : Bonjour, M. Péladeau. Juste une petite précision sur M. Duchesne : Étiez-vous personnellement satisfait de son travail?

M. Péladeau : Oui.

M. Bellerose (Patrick) : Merci. C'est clair. Pourquoi avoir publié votre lettre ouverte en fin de semaine? Est-ce qu'il y a un échéancier dans lequel ça s'inscrit? Est-ce qu'il y a une urgence de créer la convergence souverainiste?

M. Péladeau : Non, il n'y a pas de, je dirais, de positionnement temporel en tant que tel, là, il y a la nécessité de le faire. Alors, ça aurait pu être la semaine précédente ou la semaine suivante. Ça s'est fait parce que ça s'est fait ce week-end. Et, des fois, c'est aussi en fonction de la disponibilité des pages dans les journaux. Vous savez, ce n'est pas nous qui dirigeons les emplacements à l'intérieur des quotidiens.

M. Bellerose (Patrick) : Justement, dans votre lettre, vous dites que les partis d'opposition, en fait les autres partis et la société civile vont pouvoir influencer le programme du PQ au congrès de 2017. Est-ce que ça va être un processus formel qui va permettre aux autres partis et aux sociétés civiles d'influencer le programme?

M. Péladeau : Non. Je pense qu'un processus informel, c'est une réalité politique à laquelle les Québécois et les Québécoises vont dorénavant… dans lequel ils évoluent, et faire l'économie de cette réflexion m'apparaîtrait en détachement avec cette réalité-là. Et j'ai confiance, justement, à la capacité d'apprécier adéquatement ce qu'on pourrait considérer être la réalpolitique de la part des sympathisants et des militants du Parti québécois concernant cette reconfiguration pour justement faire en sorte de… Je ne veux pas dire qu'on va avoir une dialectique entre les deux formations politiques, mais il va y avoir des échanges, et je suis convaincu que ces échanges vont être fructueux de part et d'autre.

Le Modérateur : …dernière, M. Bellerose.

M. Bellerose (Patrick) : …ouvert à des compromis importants pour satisfaire Québec solidaire en vue d'une convergence.

M. Péladeau : Pardon?

M. Bellerose (Patrick) : Vous dites que vous êtes ouvert à des compromis importants pour satisfaire Québec solidaire en vue d'une convergence.

M. Péladeau : Je pense que les militants du Parti québécois et les militantes vont avoir une attitude d'ouverture à l'endroit de cette nécessité de rassembler les forces souverainistes.

Le Modérateur : Merci. M. Gagnon.

M. Gagnon (Marc-André) : Bonjour, M. Péladeau. Justement, à l'heure où vous appelez donc à l'union, à la convergence des forces souverainistes, est-ce qu'il n'était pas, pour vous, opportun en quelque sorte de procéder à ces changements, donc, à la direction de votre cabinet, ne serait-ce que pour évacuer certaines tensions dont il a été souvent question?

M. Péladeau : Non, il n'y a pas de relation, il n'y a pas de rapport.

M. Gagnon (Marc-André) : Donc, il n'y a aucun lien entre…

M. Péladeau : Il n'y a pas de lien entre…

M. Gagnon (Marc-André) : …cette modification-là et votre appétit pour la convergence des forces souverainistes? Alors, à ce moment-là, pouvez-vous, à tout le moins, reconnaître que, sous la direction de Pierre Duchesne, il y avait des tensions au sein…

M. Péladeau : Je ne reconnaîtrai rien. Je n'ai pas à reconnaître ce que vous nous dites, là. Vous me posez des questions, là, des…

M. Gagnon (Marc-André) : Mais c'est qu'il y a des faits qui parlent, M. Péladeau. Il y a eu plusieurs…

M. Péladeau : Pardon?

M. Gagnon (Marc-André) : Il y a des faits qui parlent. Il y a eu plusieurs départs successifs au sein de votre aile parlementaire qui ont été associés au comportement de votre maintenant ex-directeur de cabinet. C'est quelque chose que vous niez?

M. Péladeau : Non, il y a eu des changements, mais ces changements-là, je l'ai dit, se font dans le cours normal, entre guillemets, des affaires, pour employer une expression populaire, là. Maintenant, est-ce qu'il y a eu des départs à la direction des communications? Oui. Mme Yaccarini a souhaité, donc, aller au privé. Il y a Mme Fournier qui a souhaité, donc, considérer la perspective de se présenter à la direction d'une formation politique. Moi, je dirais que c'est dans le cours normal des choses que ce genre de situation là arrive et je n'accréditerais pas la thèse qui est la vôtre à cet égard-là.

M. Gagnon (Marc-André) : Donc, vous évacuez tout lien entre ces départs et le comportement de M. Duchesne au sein de votre aile parlementaire.

M. Péladeau : Oui. Tout à fait, oui.

Le Modérateur : Merci. Dernière en français, je crois, M. Gentile.

M. Gentile (Davide) : M. Péladeau, est-ce que la convergence est une condition essentielle à une victoire des opposants aux libéraux en 2018?

M. Péladeau : Je pense que la convergence est un élément essentiel à la victoire. C'est un élément que nous devons considérer prioritaire si nous souhaitons réaliser l'indépendance. Encore une fois, il y a une reconfiguration du paysage politique, et ce n'est pas uniquement au Québec que cette reconfiguration a eu lieu. C'est, je dirais, généralisé dans un grand nombre de pays. Je pense à l'Espagne, je pense à la Catalogne, évidemment plus particulièrement à la Catalogue avec le résultat des dernières élections. Donc, dans ce sens-là, ce rassemblement a été réalisé ailleurs, et, à certains endroits aussi, il ne l'a pas été.

Donc, c'est la preuve par l'inverse, si je puis dire, que le rassemblement m'apparaît essentiel et c'est la raison pour laquelle je l'ai déjà dit dès mon arrivée quand même à la tête et que nous formalisons encore davantage la perspective à laquelle nous croyons.

M. Gentile (Davide) : Donc, ce serait une convergence plus axée vers Québec solidaire, ou vers la CAQ, ou plutôt du côté de Québec solidaire?

M. Péladeau : Bien, aujourd'hui, ça nous apparaît essentiel de faire le nécessaire pour rassembler les forces souverainistes, et c'est le fil directeur sur lequel nous allons travailler.

Le Modérateur : En anglais, Mme Fletcher.

Mme Fletcher (Raquel) : Good morning. On another subject, a study came out this morning talking about the rate of violence in school which has decreased slightly over the last two years.

M. Péladeau : I am sorry, can you talk a little bit louder? Because I don't get it.

Mme Fletcher (Raquel) : Yes, OK. A study came out this morning talking about violence in schools…

M. Péladeau : Who?

Mme Fletcher (Raquel) : A study.

M. Péladeau : Study?

Mme Fletcher (Raquel) : Yes, new research that showed that violence in schools has decreased a little bit since 2013. What is your perception of violence in Québec schools?

M. Péladeau : Well, there's certainly something that, you know, we need to be aware of and certainly something that we need to fight. I guess that, you know… What will be the definition of violence? Is it, you know, physical violence? Or also, could take, you know, the shape of intimidation. These are things that certainly will, you know, get our attention open.

Mme Fletcher (Raquel) : There was also a finding that there was a slight increase in the number of ethnic conflicts and… I mean, not substantial, but there was a slight increase in ethnic conflicts. What do you think that the Government should do in order to decrease that number?

M. Péladeau : I'm sorry, I'm not going to be able, you know, to give details on this because, you know, it's something that I didn't have the chance to look at. Sorry about that.

Le Modérateur : Merci. M. Hicks.

M. Hicks (Ryan) : Mr. Péladeau, how would you describe Mr. Duchesne's job performance as chief of staff?

M. Péladeau : How should I describe?

M. Hicks (Ryan) : How would you describe Mr. Duchesne's job performance as chief of staff?

M. Péladeau : Well, you know, I mentioned to you that, you know, he asked to have his job, you know, reduced, and I was opened to that, but I think Pierre, you know, had a great contribution. So then, therefore, I asked him to be, you know, advisor. He will be a principal advisor and making sure that we will keep, you know, a strong relationship with the different groups, I think, you know, what we call «grands partenaires», so unions, organizations in the education and health, and that's very important for, you know, the leader of the Opposition to make sure that, you know, we keep in touch with them and that we have the proper vehicle to make sure that, you know, we are in relation with them.

M. Hicks (Ryan) :And why do you think he would be good in that job?

M. Péladeau : Because he is dedicated.

Le Modérateur : Ah! Oui, Mme Johnson.

Mme Johnson (Maya) : Oui, merci. Hello, Mr. Péladeau. There had been speculation as far back as January, at the caucus in Jonquière, about Mr. Duchesne's future, and today appears to be a confirmation that perhaps maybe there was some tension behind the scene. How else can you explain this change?

M. Péladeau : Well, you're just right, you know, you say «speculation», and today there is the announcement, so I guess that speculations are just off.

Mme Johnson (Maya) : So there is no truth to comments that we've heard that there were tensions behind the scenes whether have…

M. Péladeau : Well, we heard so many comments, and unfortunately I guess that I should need an hour or two hours, you know, to be able to line up all those comments. What I can say today is that he is part of, you know, the cabinet and we look forward to continue to work with him.

Mme Johnson (Maya) : On another topic, Mr. Legault has suggested that students should be going to school from the ages of 4 to 18. Do you agree with that?

M. Péladeau : Well, first of all, we should say that, you know, four years old was a proposal of the Parti québécois. You know, we really believe in this and we always said that socialization as early as possible will be one of the good tools that we should use regarding, you know, «le décrochage scolaire». So we believe that we need to make sure that we will have all the appropriate ingredients to make sure that we will move in this direction.

You know, 16 to 18, we need to think about this, because that certainly, you know, will create an environment… You know, we don't want to have black market labor, things like that. Because who's going to be in the position to check : Are you 17 or 18, you know, are you 15 or 19? Well, that will be certainly highly complicated.

We understand, because we share his perspective regarding, you know, the importance of education, but we think that to… we will, instead of going in the kind of forcing the issue, that we need, you know, to help instead of force.

So, this is, you know, the kind of philosophy that we'll get and we will continue to move on.

Le Modérateur : Merci beaucoup.

M. Péladeau : Merci. Au revoir.

(Fin à 13 h 7)

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