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Point de presse de M. Pierre Karl Péladeau, chef de l'opposition officielle

Version finale

Le mercredi 13 avril 2016, 8 h 15

Hall principal de l'hôtel du Parlement, hôtel du Parlement

(Huit heures seize minutes)

M. Péladeau : Bonjour à tous et à toutes. Alors, nous avons assisté, encore ce matin, au festival de la contradiction. Donc, la ministre de l'Immigration a stoppé court aux spéculations et aux expectatives du premier ministre concernant le seuil d'immigration. Je pense que la ministre a eu l'occasion de regarder en détail toute la dynamique concernant, donc, cette question du seuil et certainement, osons l'espérer, toute la problématique de ce fléau qui s'appelle le chômage, qui, malheureusement, frappe les nouveaux arrivants, ceux et celles qui ont décidé de venir s'installer dans notre beau et grand pays.

Nous le savons tous, le taux de chômage chez les nouveaux arrivants est beaucoup plus élevé que la moyenne nationale, il oscille entre 18 % et 22 % et, dans la grande région de Montréal, évidemment, qui est le bassin qui accueille ces nouveaux arrivants, il est de l'ordre de 27 %. Alors, surtout et avant tout, je pense... et osons espérer que Mme la ministre ainsi que le premier ministre prendront le temps et réfléchiront sur les considérations nécessaires pour faire en sorte que ceux et celles qui décident de venir ici, au Québec, puissent être en mesure de pouvoir s'épanouir à l'intérieur de notre collectivité. Et la meilleure façon, évidemment, d'y arriver, c'est d'avoir un emploi, c'est de pouvoir participer à l'enrichissement collectif, et malheureusement on ne retrouve aucune disposition de cette nature dans les politiques qui sont proposées par le premier ministre et chef du Parti libéral du Québec, Philippe Couillard.

Le Modérateur : Merci, M. Péladeau. M. Vigneault.

M. Vigneault (Nicolas) : M. Péladeau, quand même, il y a beaucoup de pénuries de main-d'oeuvre dans certaines régions, on pense à la Beauce, notamment, tout près d'ici, mais quand même ailleurs au Québec, et plusieurs prônent l'immigration, justement, pour pallier à cette problématique-là. Qu'est-ce que vous en pensez?

M. Péladeau : Oui, il y a certainement, évidemment, aussi des problématiques de formation. Et là j'ai eu l'occasion de le vivre encore tout récemment, c'est-à-dire jeudi dernier, dans l'après-midi, après avoir quitté le salon bleu... donc de visiter le centre de formation de Limoilou, ce que j'ai fait également aussi dans d'autres centres de formation. Il apparaît essentiel de continuer à investir. Et, à chaque fois que je m'entretiens avec les directions de centres de formation, ce n'est pas un investissement auquel nous faisons face, c'est malheureusement, là aussi, le régime de l'austérité qui s'applique.

Alors que doit-on faire? C'est parce que c'est facile de dire que nous manquons de main-d'oeuvre, encore faut-il que cette main-d'oeuvre-là soit adéquatement formée. Les centres de formation s'intègrent à l'intérieur d'un continuum de l'éducation. Nous avons eu l'occasion d'en parler à plusieurs reprises au sein du Parti québécois, Alexandre Cloutier et beaucoup d'autres députés, hein, il s'agit de mettre en place tous les outils nécessaires pour leur procurer des emplois. Alors, ça se passe par le centre de formation, et évidemment, bien, je pense qu'on n'ira pas là ce matin, mais c'est une autre question extrêmement importante également, les centres de francisation.

M. Vigneault (Nicolas) : Sur l'affichage en soi, le gouvernement, bon, songe peut-être à obliger certaines grandes chaînes, justement, à afficher en français via une réglementation. On ne veut pas toucher, toutefois, à la loi 101. Encore une fois, est-ce que vous... devrait revoir ou donner plus de mordant à la loi 101 pour forcer ces grandes bannières là à afficher en français?

M. Péladeau : Bien, là aussi, tu sais, nous sommes obligés de constater l'hésitation permanente du gouvernement... du chef du Parti libéral du Québec. Alors, il nous fait des beaux discours, sa ministre, en Chambre, également, mais, quand c'est le temps d'agir, bien là on marche sur des oeufs.

Effectivement, il y a des éléments en ce qui concerne spécifiquement ces dispositions qui sont floues. Et je pense qu'elles devraient être clarifiées, et c'est au législateur de faire le nécessaire.

M. Vigneault (Nicolas) : Forcer ces grandes bannières là à afficher en français, est-ce que...

M. Péladeau : Bien, je pense que la loi 101 est une grande loi, est une grande institution du Québec. Elle nous a permis, justement, de protéger notre langue dans un environnement, évidemment, que nous connaissons, nord-américain. C'est une spécificité, c'est une singularité, et donc il faut faire le nécessaire pour la protéger, cette langue française, et tous les éléments et les indices qui nous engageront dans cette direction seront soutenus par le Parti québécois.

Le Modérateur : M. Robillard.

M. Robillard (Alexandre) : Bonjour, M. Péladeau. Le chiffre de 60 000 dans le... donc, qui était discuté au cours des dernières semaines, il était dans un document, il faisait partie de plusieurs autres scénarios, donc il y avait d'autres chiffres qui étaient proposés aussi pour les années à venir. Pourquoi vous êtes convaincus que le chiffre de 60 000, c'est celui que le gouvernement avait en tête?

M. Péladeau : Bien, c'est celui que nous avons entendu à plusieurs reprises. On sait très pertinemment que le gouvernement de M. Couillard, fréquemment, envoie, donc, des lignes à l'eau pour tester... pour voir. Je pense que c'est problématique comme perspective et comme stratégie politique. Ce sont de véritables questions qui sont posées et des problématiques également qui sont soulevées par les différents organismes. On peut penser notamment... et votre collègue a fait référence au fait qu'il y a une problématique de main-d'oeuvre, mais pensons aux interventions qui ont été faites par le Conseil du patronat du Québec, et je pense que, surtout et avant tout, on doit prendre les moyens pour s'assurer que ceux et celles qui viennent se joindre à notre collectivité puissent avoir les moyens nécessaires pour s'y épanouir et donc de trouver un emploi.

Je viens de parler des centres de formation, je pense qu'on doit continuer à faire des efforts. Malheureusement, on tient un propos, et les actions qui s'ensuivent sont à l'effet inverse. C'est ça, le chef du Parti libéral du Québec et sa politique, hein, Philippe Couillard.

M. Robillard (Alexandre) : Mais c'était clair pour vous que c'était 60 000 qui était l'intention du gouvernement?

M. Péladeau : Bien, ce n'est pas clair, là, tu sais. Est-ce que c'est 60 000, c'est 55 000? Ce n'est jamais clair avec le premier ministre. Alors, moi, je pense qu'on doit, surtout et avant tout, s'arrêter sur les modalités qui vont faire en sorte, justement, qu'on puisse trouver des emplois à ceux et celles qui viennent s'installer ici, parce qu'encore une fois c'est dans l'emploi qu'un individu s'épanouit.

M. Robillard (Alexandre) : Maintenant, hier, M. Khadir a dit que Jean Charest était le suspect numéro un dans les malversations alléguées entourant le financement du Parti libéral du Québec. Est-ce que vous faites la même lecture que lui?

M. Péladeau : Bien, je laisse le soin à M. Khadir de ses propos. J'ai eu l'occasion, donc, de m'exprimer, également, hier sur cette question. Il m'apparaît essentiel que l'UPAC et toutes les autres institutions qui ont été formées pour faire en sorte qu'on puisse faire la lumière sur le financement des partis politiques soit faite. Et, en même temps aussi, je réitère l'invitation faite au chef du Parti libéral du Québec de faire en sorte qu'il puisse faire connaître à la population, afin de chasser le cynisme, la façon dont le financement fonctionnait du côté du Parti libéral du Québec, et aujourd'hui et, aussi et surtout, avant, parce que c'est trop facile, tu sais, de se désabonner, entre guillemets, de ce que son parti a été. Et ce n'est pas un nouveau venu en politique, hein, M. Couillard, c'est quelqu'un qui a participé également au Conseil des ministres de 2003 à 2008. C'est certainement quelqu'un également qui a eu des objectifs de financement.

Qu'il clarifie ses propres objectifs et la façon dont il les a obtenus, je pense que ça, c'est très important. Et malheureusement, bien, il y a une opacité complète sur ces questions, et il semble bien que le premier ministre et le chef du Parti libéral du Québec ne veuille pas chasser cette opacité qui m'apparaît essentielle, justement, pour restaurer la crédibilité, la confiance à l'égard des citoyens et de la démocratie.

M. Robillard (Alexandre) : Mais, monsieur...

Le Modérateur : Dernière question, M. Robillard, s'il vous plaît.

M. Robillard (Alexandre) : Oui, oui. M. Charest, à titre de chef du Parti libéral du Québec et de chef du gouvernement, est-ce que, selon vous, il pouvait ignorer qu'il y avait des malversations alléguées autour de...

M. Péladeau : Non. Moi, je pense qu'il devait savoir, et, s'il ne le savait pas, il a manqué à sa responsabilité de le savoir. C'est quand même un parti politique, c'est quand même un financement, et, dans les circonstances qui sont celles que les médias ont rendues publiques, dans les circonstances que la commission Charbonneau, également, a eu l'occasion de dévoiler, lorsqu'il y a quelqu'un qui s'appelle Marc Bibeau qui est en charge du financement du parti politique — il semble bien, éventuellement, que c'est M. Charest lui-même qui l'ait mis à son poste — bien, ça soulève... par définition et par voie de conséquence, effectivement, il ne pouvait pas l'ignorer.

Le Modérateur : Merci. M. Boivin, Le Soleil.

M. Boivin (Simon) : Bonjour, M. Péladeau. On a le gouvernement, ce matin, qui semble reculer, là, sur l'imposition de la francisation de la raison sociale, M. Proulx qui a l'air de reculer sur la question des élections scolaires, le seuil d'immigration qu'on pensait être à 60 000, M. Couillard avait laissé entendre... on semble encore reculer. Qu'est-ce que ça dénote sur la façon dont ce gouvernement mène ses affaires?

M. Péladeau : Écoutez, je le mentionnais tout à l'heure, moi, je pense que c'est un gouvernement qui est un pêcheur à la ligne, hein? Ils vont tester pour voir s'il y a du poisson à gauche et à droite, et, si, malheureusement, ça mord, bien là, tout d'un coup, ils vont s'engager. Mais malheureusement, trop fréquemment, ça ne mord pas, mais au contraire ça mord à l'effet inverse, ils ramassent des bottines parce que c'est l'opinion publique qui, à ce moment-là, s'interroge, est préoccupée des différentes décisions qui sont prises. Alors, voilà un gouvernement qui, systématiquement, se conduit en fonction de ses conseillers en relations publiques en disant : Bon, on va aller tester ça, et, si ça ne fonctionne pas, on va s'engager de cette façon-là.

Effectivement, c'est assez ironique de constater, particulièrement du côté du ministre de l'Éducation, qu'il y a un recul. Moi, j'ai toujours considéré que l'initiative qui avait été prise par le gouvernement du chef du Parti libéral du Québec en ce qui concerne le projet de loi n° 86, donc de refaire et de repenser la fameuse structurite, bien, c'était une patate chaude. C'était une patate chaude pour donner, si je peux dire, bon, une espèce de legs à l'électorat de la CAQ qui souhaite s'en débarrasser, mais on n'a toujours pas trouvé, même à l'intérieur du projet de loi n° 86, les moyens de gérer, donc, la dynamique, la mécanique de la gestion de nos écoles et de nos commissions scolaires. Alors, on voit que nous reculons, alors que, lorsque M. Proulx était membre de la CAQ, bien, lui, c'était un fervent partisan de l'élimination des commissions scolaires. Donc, on va effectivement de ridicule en ridicule.

M. Boivin (Simon) : Lorsqu'ils étaient dans l'opposition, les libéraux aimaient décrire le gouvernement Marois comme un gouvernement qui passait son temps à reculer. Avez-vous l'impression qu'en somme ce serait une étiquette qui s'appliquerait de la même façon à eux?

M. Péladeau : Bien, écoutez, c'est difficile pour moi de commenter le gouvernement Marois, je n'y étais pas présent. J'avais d'autres occupations à ce moment-là, je n'étais pas, donc, systématiquement au fait des faits et gestes qui étaient posés. Mais moi, je constate que ce que nous avons devant nous depuis la nouvelle législature, c'est un gouvernement qui recule systématiquement et c'est un gouvernement qui improvise aussi de façon systématique.

Le Modérateur : Merci. M. Laforest, TVA.

M. Laforest (Alain) : Bonjour, M. Péladeau. Le seuil, pour l'immigration, c'est quoi pour vous?

M. Péladeau : C'est celui qui va faire en sorte qu'on puisse accueillir adéquatement ceux et celles qui ont décidé de venir s'installer ici, c'est celui qui va faire en sorte que nous puissions leur trouver un emploi. Il m'apparaît essentiel que, lorsque nous souhaitons... pour faire en sorte aussi que, tu sais, on puisse avoir une capacité d'accueil pour que ceux et celles qui viennent ici soient heureux à l'intérieur de la collectivité, donc des moyens nécessaires pour leur procurer un emploi.

Il se trouve que le taux de chômage pour les nouveaux arrivants est de l'ordre de 18 % à 22 % et de 27 % à Montréal. Et nous savons fort bien, c'est que Montréal est la région qui va accueillir le plus de nouveaux arrivants, alors c'est ça qui est problématique, et c'est ça, malheureusement, que tente de complètement, tu sais... oublier la position du premier ministre Couillard. Et j'ose espérer qu'on ne souhaite pas avoir des nouveaux arrivants pour créer du chômage, et les statistiques sont là pour le prouver. Est-ce que c'est une véritable politique? Parce que je ne vois pas en quoi ça va être bénéfique pour l'économie que d'accueillir des nouveaux arrivants qui n'auront pas d'emploi.

M. Laforest (Alain) : Sauf qu'actuellement il y a quand même des entrepreneurs, là, qui se plaignent d'un déficit d'emploi, entre autres dans la restauration, dans les usines spécialisées. Il n'y en a pas, de monde. Il y a des immigrants puis il n'y a pas de monde.

M. Péladeau : Il faut tempérer, quand même, M. Laforest, là, le taux de chômage n'est pas de 100 %, là.

M. Laforest (Alain) : ...il n'y a pas, là... Il y a plein de restaurateurs, là, qui font des appels, qui ont de la difficulté à trouver, ils sont obligés d'aller en France faire du recrutement. Il y a des entreprises qui cherchent des machinistes, ils sont incapables de trouver des machinistes. Il y a des immigrants qui arrivent, puis vous dites qu'ils sont sur le chômage puis qu'ils n'ont pas d'emplois alors qu'il y a plein d'entreprises qui ont besoin d'employés. Alors, qu'est-ce qui ne fonctionne pas?

M. Péladeau : Je suis d'accord, M. Laforest, mais, en même temps, aussi, donc, je l'ai mentionné tout à l'heure, il faut s'assurer qu'on va pouvoir procurer une formation adéquate, hein? Et j'ai constaté, parce que j'ai fait la visite de plusieurs centres de formation encore récemment, donc, jeudi dernier, à Limoilou, il n'y a pas de moyens qui leur sont offerts. Eux aussi sont assujettis au régime de l'austérité. Donc, on dit qu'on veut investir dans l'éducation, mais la formation, c'est un secteur important de l'éducation, et c'est celui, justement, qui permet à la collectivité d'offrir ce qui est nécessaire pour qu'on puisse remplir les conditions d'un emploi.

Alors, nous disons quelque chose, mais nous faisons l'inverse. S'il y croit, à sa stratégie d'immigration, bien, qu'il fasse le nécessaire pour qu'on ait les moyens de former ceux et celles qui viennent s'installer ici.

M. Laforest (Alain) : ...55 000, c'est 60 000?

M. Péladeau : Il n'y a pas de chiffre, il y a des principes, et ces principes-là m'apparaissent essentiels.

M. Laforest (Alain) : Hier — juste en terminant — M. Khadir a laissé entendre que M. Couillard faisait de l'aveuglement, était un peu naïf comme Gérald Tremblay. Vous en pensez quoi?

M. Péladeau : Bien, moi, j'ai eu l'occasion probablement, d'ailleurs, de répondre à votre question hier. Moi, je dis que le chef du Parti libéral du Québec, qu'il s'appelle Jean Charest ou qu'il s'appelle Philippe Couillard, ne peut pas ne pas connaître les façons dont son parti politique était financé. Il en a même, à quelque part, la responsabilité. Et, s'il ne prend pas la responsabilité de connaître, et c'est particulièrement troublant en ce qui concerne M. Charest, sachant que c'est lui qui a nommé Marc Bibeau à la tête de cette organisation de financement... Écoutez, je laisse le soin à la population de tirer ses conclusions. En ce qui me concerne, les miennes sont déjà tirées.

Le Modérateur : Merci. M. Gagnon.

M. Gagnon (Marc-André) : Bon matin, M. Péladeau. C'est le début de l'étude des crédits budgétaires. L'année dernière, on a vu que des députés du Parti libéral posaient des questions plantées. Quelles sont vos attentes, là, dans une perspective plus générale, envers le début de...

M. Péladeau : Écoutez, nous avons une réflexion au caucus avec les députés. Je pense qu'il est nécessaire et utile de se pencher sur la question peut-être de revoir la façon dont nous travaillons à l'intérieur des études de crédits. Moi aussi, j'ai eu l'occasion d'en faire alors que j'étais porte-parole en économie. Est-ce que c'est vraiment utile, tu sais, d'arriver et de voir des députés du côté gouvernemental faire un panégyrique, là, des politiques du gouvernement? Honnêtement, je ne crois pas. Peut-être que le ministre est en mesure, tu sais, dans son préambule, de faire la description de sa politique, mais est-ce qu'on a besoin de perdre, je dirais, presque le tiers du temps à entendre des députés, tu sais, vanter les mérites du gouvernement? Je ne pense pas que ça soit nécessaire.

M. Gagnon (Marc-André) : En même temps, ça serait priver le droit de parole des députés libéraux, qui sont aussi de simples députés.

M. Péladeau : C'est un débat, effectivement. C'est une question qui est soulevée, nous n'avons pas de réponse définitive, mais vous la soulevez et vous avez raison de le faire, parce que vous n'êtes pas le seul, et nous l'avons également soulevée à l'intérieur du...

M. Gagnon (Marc-André) : Dans un domaine peut-être un peu plus précis, vous êtes le porte-parole du Parti québécois pour la région de la Capitale-Nationale. On vous a beaucoup moins entendu en tant que porte-parole de la région de Québec qu'on pouvait entendre Mme Maltais, par exemple, depuis que vous êtes en poste. Alors, à quoi s'attendre de votre part? Sur quoi vous allez... Qu'est-ce qui va vous intéresser?

M. Péladeau : Elle va avoir lieu dans quelques heures, l'étude de crédits sur la Capitale-Nationale. J'y serai avec ma collègue Agnès Maltais.

M. Gagnon (Marc-André) : Oui, mais, donc, quelles...

M. Péladeau : Bien, il y a certainement des questions qui sont importantes, on peut penser au Port de Québec. J'ai eu l'occasion, effectivement, d'aller visiter le port, de rencontrer Mario Girard et sa direction, on a fait le tour de ses installations. Évidemment, le port d'une grande ville comme Québec est essentiel à son développement économique. Donc, ce sont des questions que nous allons poser, et vous allez pouvoir, évidemment, y assister.

Le Modérateur : Merci. Mme Fletcher.

Mme Fletcher (Raquel) : I was wondering if you could comment on Minister Proulx's comments about schoolboards in QP yesterday, what you made of those comments.

M. Péladeau : Well, unfortunately, you know, we are forced to conclude, once again, that, you know, it's kind of… this Government is… you know, we can describe it as a back-and-forth type of strategy. So they try something, it doesn't work, you know, they come back, they try another thing, it doesn't work, you know, they come back. And it's quite ironic, you know, to have a minister that was, you know, previously member of la CAQ, and he was the guy who would say, you know, we need to kill, you know, those schoolboards, and today, well, you know, he doesn't know what to do. I guess that, you know, we should repeat a few times. We mentioned it, it's a hot potato for the Government. They thought that they would be able, you know, to please the segment of the population that vote for la CAQ, but, you know, they found out that they are just coming in a dead end and they realize it, and now, you know, they're going again back and forth.

Mme Fletcher (Raquel) : And are you hoping for some more concrete comments or a more concrete plan soon?

M. Péladeau : Well, what we always said is, you know, I don't think that we should emphasize too much on structure. We should emphasize on education, we should emphasize on how should we… what should we do to improve our system, to improve our network, what should we do, you know, to have better means for the students to be able to succeed. So, it's a policy of being a winner in the education system, because education is the most important thing in a society.

Mme Fletcher (Raquel) : And just on another note, what do you make of the plan to have a French descriptor on these storefronts… big multinational storefronts? Do you think that that's going far enough to protect the French language?

M. Péladeau : Well, you know, what we are seeing again is, you know… they always… you know, they are also back and forth, you know, they are saying something and they do the opposite. I think it's very important, you know, that Bill 101 should be respected. It's important also to try to clarify what is the specific legislation about this. We have seen, you know, many court decisions, it's not clear, and at the end of the day, it's the responsibility of the Government to make sure that this will be clarified and then, therefore, the courts will be in a good position to find out what are the rules in this specific situation. Merci beaucoup, messieurs dames.

(Fin à 8 h 36)

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