(Huit heures seize minutes)
M. Péladeau : Bonjour à tous
et à toutes. Alors, nous avons assisté, encore ce matin, au festival de la
contradiction. Donc, la ministre de l'Immigration a stoppé court aux
spéculations et aux expectatives du premier ministre concernant le seuil d'immigration.
Je pense que la ministre a eu l'occasion de regarder en détail toute la
dynamique concernant, donc, cette question du seuil et certainement, osons
l'espérer, toute la problématique de ce fléau qui s'appelle le chômage, qui, malheureusement,
frappe les nouveaux arrivants, ceux et celles qui ont décidé de venir
s'installer dans notre beau et grand pays.
Nous le savons tous, le taux de chômage
chez les nouveaux arrivants est beaucoup plus élevé que la moyenne nationale, il
oscille entre 18 % et 22 % et, dans la grande région de Montréal,
évidemment, qui est le bassin qui accueille ces nouveaux arrivants, il est de
l'ordre de 27 %. Alors, surtout et avant tout, je pense... et osons
espérer que Mme la ministre ainsi que le premier ministre prendront le temps et
réfléchiront sur les considérations nécessaires pour faire en sorte que ceux et
celles qui décident de venir ici, au Québec, puissent être en mesure de pouvoir
s'épanouir à l'intérieur de notre collectivité. Et la meilleure façon,
évidemment, d'y arriver, c'est d'avoir un emploi, c'est de pouvoir participer à
l'enrichissement collectif, et malheureusement on ne retrouve aucune
disposition de cette nature dans les politiques qui sont proposées par le
premier ministre et chef du Parti libéral du Québec, Philippe Couillard.
Le Modérateur
: Merci,
M. Péladeau. M. Vigneault.
M. Vigneault (Nicolas) :
M. Péladeau, quand même, il y a beaucoup de pénuries de main-d'oeuvre dans
certaines régions, on pense à la Beauce, notamment, tout près d'ici, mais quand
même ailleurs au Québec, et plusieurs prônent l'immigration, justement, pour
pallier à cette problématique-là. Qu'est-ce que vous en pensez?
M. Péladeau : Oui, il y a
certainement, évidemment, aussi des problématiques de formation. Et là j'ai eu
l'occasion de le vivre encore tout récemment, c'est-à-dire jeudi dernier, dans
l'après-midi, après avoir quitté le salon bleu... donc de visiter le centre de
formation de Limoilou, ce que j'ai fait également aussi dans d'autres centres
de formation. Il apparaît essentiel de continuer à investir. Et, à chaque fois
que je m'entretiens avec les directions de centres de formation, ce n'est pas
un investissement auquel nous faisons face, c'est malheureusement, là aussi, le
régime de l'austérité qui s'applique.
Alors que doit-on faire? C'est parce que c'est
facile de dire que nous manquons de main-d'oeuvre, encore faut-il que cette main-d'oeuvre-là
soit adéquatement formée. Les centres de formation s'intègrent à l'intérieur d'un
continuum de l'éducation. Nous avons eu l'occasion d'en parler à plusieurs
reprises au sein du Parti québécois, Alexandre Cloutier et beaucoup d'autres
députés, hein, il s'agit de mettre en place tous les outils nécessaires pour
leur procurer des emplois. Alors, ça se passe par le centre de formation, et évidemment,
bien, je pense qu'on n'ira pas là ce matin, mais c'est une autre question
extrêmement importante également, les centres de francisation.
M. Vigneault (Nicolas) : Sur
l'affichage en soi, le gouvernement, bon, songe peut-être à obliger certaines
grandes chaînes, justement, à afficher en français via une réglementation. On
ne veut pas toucher, toutefois, à la loi 101. Encore une fois, est-ce que
vous... devrait revoir ou donner plus de mordant à la loi 101 pour forcer
ces grandes bannières là à afficher en français?
M. Péladeau : Bien, là aussi,
tu sais, nous sommes obligés de constater l'hésitation permanente du
gouvernement... du chef du Parti libéral du Québec. Alors, il nous fait des
beaux discours, sa ministre, en Chambre, également, mais, quand c'est le temps
d'agir, bien là on marche sur des oeufs.
Effectivement, il y a des éléments en ce
qui concerne spécifiquement ces dispositions qui sont floues. Et je pense
qu'elles devraient être clarifiées, et c'est au législateur de faire le
nécessaire.
M. Vigneault (Nicolas) :
Forcer ces grandes bannières là à afficher en français, est-ce que...
M. Péladeau : Bien, je pense
que la loi 101 est une grande loi, est une grande institution du Québec.
Elle nous a permis, justement, de protéger notre langue dans un environnement,
évidemment, que nous connaissons, nord-américain. C'est une spécificité, c'est
une singularité, et donc il faut faire le nécessaire pour la protéger, cette
langue française, et tous les éléments et les indices qui nous engageront dans
cette direction seront soutenus par le Parti québécois.
Le Modérateur
:
M. Robillard.
M. Robillard (Alexandre) :
Bonjour, M. Péladeau. Le chiffre de 60 000 dans le... donc, qui était
discuté au cours des dernières semaines, il était dans un document, il faisait
partie de plusieurs autres scénarios, donc il y avait d'autres chiffres qui
étaient proposés aussi pour les années à venir. Pourquoi vous êtes convaincus
que le chiffre de 60 000, c'est celui que le gouvernement avait en tête?
M. Péladeau : Bien, c'est
celui que nous avons entendu à plusieurs reprises. On sait très pertinemment
que le gouvernement de M. Couillard, fréquemment, envoie, donc, des lignes
à l'eau pour tester... pour voir. Je pense que c'est problématique comme
perspective et comme stratégie politique. Ce sont de véritables questions qui
sont posées et des problématiques également qui sont soulevées par les
différents organismes. On peut penser notamment... et votre collègue a fait
référence au fait qu'il y a une problématique de main-d'oeuvre, mais pensons
aux interventions qui ont été faites par le Conseil du patronat du Québec, et je
pense que, surtout et avant tout, on doit prendre les moyens pour s'assurer que
ceux et celles qui viennent se joindre à notre collectivité puissent avoir les
moyens nécessaires pour s'y épanouir et donc de trouver un emploi.
Je viens de parler des centres de
formation, je pense qu'on doit continuer à faire des efforts. Malheureusement,
on tient un propos, et les actions qui s'ensuivent sont à l'effet inverse.
C'est ça, le chef du Parti libéral du Québec et sa politique, hein, Philippe
Couillard.
M. Robillard (Alexandre) : Mais
c'était clair pour vous que c'était 60 000 qui était l'intention du
gouvernement?
M. Péladeau : Bien, ce n'est pas
clair, là, tu sais. Est-ce que c'est 60 000, c'est 55 000? Ce n'est
jamais clair avec le premier ministre. Alors, moi, je pense qu'on doit, surtout
et avant tout, s'arrêter sur les modalités qui vont faire en sorte, justement,
qu'on puisse trouver des emplois à ceux et celles qui viennent s'installer ici,
parce qu'encore une fois c'est dans l'emploi qu'un individu s'épanouit.
M. Robillard (Alexandre) :
Maintenant, hier, M. Khadir a dit que Jean Charest était le suspect
numéro un dans les malversations alléguées entourant le financement du
Parti libéral du Québec. Est-ce que vous faites la même lecture que lui?
M. Péladeau : Bien, je laisse
le soin à M. Khadir de ses propos. J'ai eu l'occasion, donc, de m'exprimer,
également, hier sur cette question. Il m'apparaît essentiel que l'UPAC et
toutes les autres institutions qui ont été formées pour faire en sorte qu'on
puisse faire la lumière sur le financement des partis politiques soit faite. Et,
en même temps aussi, je réitère l'invitation faite au chef du Parti libéral du
Québec de faire en sorte qu'il puisse faire connaître à la population, afin de
chasser le cynisme, la façon dont le financement fonctionnait du côté du Parti
libéral du Québec, et aujourd'hui et, aussi et surtout, avant, parce que c'est
trop facile, tu sais, de se désabonner, entre guillemets, de ce que son parti a
été. Et ce n'est pas un nouveau venu en politique, hein, M. Couillard, c'est
quelqu'un qui a participé également au Conseil des ministres de 2003 à 2008.
C'est certainement quelqu'un également qui a eu des objectifs de financement.
Qu'il clarifie ses propres objectifs et la
façon dont il les a obtenus, je pense que ça, c'est très important. Et
malheureusement, bien, il y a une opacité complète sur ces questions, et il
semble bien que le premier ministre et le chef du Parti libéral du Québec ne veuille
pas chasser cette opacité qui m'apparaît essentielle, justement, pour restaurer
la crédibilité, la confiance à l'égard des citoyens et de la démocratie.
M. Robillard (Alexandre) :
Mais, monsieur...
Le Modérateur
:
Dernière question, M. Robillard, s'il vous plaît.
M. Robillard (Alexandre) :
Oui, oui. M. Charest, à titre de chef du Parti libéral du Québec et de
chef du gouvernement, est-ce que, selon vous, il pouvait ignorer qu'il y avait
des malversations alléguées autour de...
M. Péladeau : Non. Moi, je
pense qu'il devait savoir, et, s'il ne le savait pas, il a manqué à sa responsabilité
de le savoir. C'est quand même un parti politique, c'est quand même un
financement, et, dans les circonstances qui sont celles que les médias ont
rendues publiques, dans les circonstances que la commission Charbonneau, également,
a eu l'occasion de dévoiler, lorsqu'il y a quelqu'un qui s'appelle Marc Bibeau
qui est en charge du financement du parti politique — il semble bien,
éventuellement, que c'est M. Charest lui-même qui l'ait mis à son
poste — bien, ça soulève... par définition et par voie de conséquence,
effectivement, il ne pouvait pas l'ignorer.
Le Modérateur
: Merci.
M. Boivin, Le Soleil.
M. Boivin (Simon) : Bonjour,
M. Péladeau. On a le gouvernement, ce matin, qui semble reculer, là, sur
l'imposition de la francisation de la raison sociale, M. Proulx qui a
l'air de reculer sur la question des élections scolaires, le seuil
d'immigration qu'on pensait être à 60 000, M. Couillard avait laissé
entendre... on semble encore reculer. Qu'est-ce que ça dénote sur la façon dont
ce gouvernement mène ses affaires?
M. Péladeau : Écoutez, je le
mentionnais tout à l'heure, moi, je pense que c'est un gouvernement qui est un
pêcheur à la ligne, hein? Ils vont tester pour voir s'il y a du poisson à
gauche et à droite, et, si, malheureusement, ça mord, bien là, tout d'un coup,
ils vont s'engager. Mais malheureusement, trop fréquemment, ça ne mord pas,
mais au contraire ça mord à l'effet inverse, ils ramassent des bottines parce
que c'est l'opinion publique qui, à ce moment-là, s'interroge, est préoccupée des
différentes décisions qui sont prises. Alors, voilà un gouvernement qui,
systématiquement, se conduit en fonction de ses conseillers en relations
publiques en disant : Bon, on va aller tester ça, et, si ça ne fonctionne
pas, on va s'engager de cette façon-là.
Effectivement, c'est assez ironique de
constater, particulièrement du côté du ministre de l'Éducation, qu'il y a un
recul. Moi, j'ai toujours considéré que l'initiative qui avait été prise par le
gouvernement du chef du Parti libéral du Québec en ce qui concerne le projet de
loi n° 86, donc de refaire et de repenser la fameuse structurite, bien,
c'était une patate chaude. C'était une patate chaude pour donner, si je peux
dire, bon, une espèce de legs à l'électorat de la CAQ qui souhaite s'en débarrasser,
mais on n'a toujours pas trouvé, même à l'intérieur du projet de loi
n° 86, les moyens de gérer, donc, la dynamique, la mécanique de la gestion
de nos écoles et de nos commissions scolaires. Alors, on voit que nous
reculons, alors que, lorsque M. Proulx était membre de la CAQ, bien, lui,
c'était un fervent partisan de l'élimination des commissions scolaires. Donc,
on va effectivement de ridicule en ridicule.
M. Boivin (Simon) :
Lorsqu'ils étaient dans l'opposition, les libéraux aimaient décrire le gouvernement
Marois comme un gouvernement qui passait son temps à reculer. Avez-vous
l'impression qu'en somme ce serait une étiquette qui s'appliquerait de la même
façon à eux?
M. Péladeau : Bien, écoutez,
c'est difficile pour moi de commenter le gouvernement Marois, je n'y étais pas
présent. J'avais d'autres occupations à ce moment-là, je n'étais pas, donc,
systématiquement au fait des faits et gestes qui étaient posés. Mais moi, je
constate que ce que nous avons devant nous depuis la nouvelle législature, c'est
un gouvernement qui recule systématiquement et c'est un gouvernement qui
improvise aussi de façon systématique.
Le Modérateur
: Merci.
M. Laforest, TVA.
M. Laforest (Alain) :
Bonjour, M. Péladeau. Le seuil, pour l'immigration, c'est quoi pour vous?
M. Péladeau : C'est celui qui
va faire en sorte qu'on puisse accueillir adéquatement ceux et celles qui ont
décidé de venir s'installer ici, c'est celui qui va faire en sorte que nous
puissions leur trouver un emploi. Il m'apparaît essentiel que, lorsque nous
souhaitons... pour faire en sorte aussi que, tu sais, on puisse avoir une
capacité d'accueil pour que ceux et celles qui viennent ici soient heureux à
l'intérieur de la collectivité, donc des moyens nécessaires pour leur procurer
un emploi.
Il se trouve que le taux de chômage pour
les nouveaux arrivants est de l'ordre de 18 % à 22 % et de 27 %
à Montréal. Et nous savons fort bien, c'est que Montréal est la région qui va
accueillir le plus de nouveaux arrivants, alors c'est ça qui est problématique,
et c'est ça, malheureusement, que tente de complètement, tu sais... oublier la
position du premier ministre Couillard. Et j'ose espérer qu'on ne souhaite pas
avoir des nouveaux arrivants pour créer du chômage, et les statistiques sont là
pour le prouver. Est-ce que c'est une véritable politique? Parce que je ne vois
pas en quoi ça va être bénéfique pour l'économie que d'accueillir des nouveaux
arrivants qui n'auront pas d'emploi.
M. Laforest (Alain) : Sauf
qu'actuellement il y a quand même des entrepreneurs, là, qui se plaignent d'un
déficit d'emploi, entre autres dans la restauration, dans les usines
spécialisées. Il n'y en a pas, de monde. Il y a des immigrants puis il n'y a
pas de monde.
M. Péladeau : Il faut
tempérer, quand même, M. Laforest, là, le taux de chômage n'est pas de
100 %, là.
M. Laforest (Alain) : ...il
n'y a pas, là... Il y a plein de restaurateurs, là, qui font des appels, qui
ont de la difficulté à trouver, ils sont obligés d'aller en France faire du
recrutement. Il y a des entreprises qui cherchent des machinistes, ils sont
incapables de trouver des machinistes. Il y a des immigrants qui arrivent, puis
vous dites qu'ils sont sur le chômage puis qu'ils n'ont pas d'emplois alors
qu'il y a plein d'entreprises qui ont besoin d'employés. Alors, qu'est-ce qui
ne fonctionne pas?
M. Péladeau : Je suis
d'accord, M. Laforest, mais, en même temps, aussi, donc, je l'ai mentionné
tout à l'heure, il faut s'assurer qu'on va pouvoir procurer une formation
adéquate, hein? Et j'ai constaté, parce que j'ai fait la visite de plusieurs
centres de formation encore récemment, donc, jeudi dernier, à Limoilou, il n'y
a pas de moyens qui leur sont offerts. Eux aussi sont assujettis au régime de
l'austérité. Donc, on dit qu'on veut investir dans l'éducation, mais la
formation, c'est un secteur important de l'éducation, et c'est celui,
justement, qui permet à la collectivité d'offrir ce qui est nécessaire pour
qu'on puisse remplir les conditions d'un emploi.
Alors, nous disons quelque chose, mais
nous faisons l'inverse. S'il y croit, à sa stratégie d'immigration, bien, qu'il
fasse le nécessaire pour qu'on ait les moyens de former ceux et celles qui
viennent s'installer ici.
M. Laforest (Alain) : ...55 000,
c'est 60 000?
M. Péladeau : Il n'y a pas de
chiffre, il y a des principes, et ces principes-là m'apparaissent essentiels.
M. Laforest (Alain) :
Hier — juste en terminant — M. Khadir a laissé
entendre que M. Couillard faisait de l'aveuglement, était un peu naïf
comme Gérald Tremblay. Vous en pensez quoi?
M. Péladeau : Bien, moi, j'ai
eu l'occasion probablement, d'ailleurs, de répondre à votre question hier. Moi,
je dis que le chef du Parti libéral du Québec, qu'il s'appelle Jean Charest ou
qu'il s'appelle Philippe Couillard, ne peut pas ne pas connaître les façons
dont son parti politique était financé. Il en a même, à quelque part, la
responsabilité. Et, s'il ne prend pas la responsabilité de connaître, et c'est
particulièrement troublant en ce qui concerne M. Charest, sachant que c'est
lui qui a nommé Marc Bibeau à la tête de cette organisation de financement...
Écoutez, je laisse le soin à la population de tirer ses conclusions. En ce qui
me concerne, les miennes sont déjà tirées.
Le Modérateur
: Merci.
M. Gagnon.
M. Gagnon (Marc-André) : Bon
matin, M. Péladeau. C'est le début de l'étude des crédits budgétaires.
L'année dernière, on a vu que des députés du Parti libéral posaient des
questions plantées. Quelles sont vos attentes, là, dans une perspective plus générale,
envers le début de...
M. Péladeau : Écoutez, nous
avons une réflexion au caucus avec les députés. Je pense qu'il est nécessaire
et utile de se pencher sur la question peut-être de revoir la façon dont nous
travaillons à l'intérieur des études de crédits. Moi aussi, j'ai eu l'occasion
d'en faire alors que j'étais porte-parole en économie. Est-ce que c'est
vraiment utile, tu sais, d'arriver et de voir des députés du côté
gouvernemental faire un panégyrique, là, des politiques du gouvernement?
Honnêtement, je ne crois pas. Peut-être que le ministre est en mesure, tu sais,
dans son préambule, de faire la description de sa politique, mais est-ce qu'on
a besoin de perdre, je dirais, presque le tiers du temps à entendre des
députés, tu sais, vanter les mérites du gouvernement? Je ne pense pas que ça
soit nécessaire.
M. Gagnon (Marc-André) : En
même temps, ça serait priver le droit de parole des députés libéraux, qui sont
aussi de simples députés.
M. Péladeau : C'est un débat,
effectivement. C'est une question qui est soulevée, nous n'avons pas de réponse
définitive, mais vous la soulevez et vous avez raison de le faire, parce que
vous n'êtes pas le seul, et nous l'avons également soulevée à l'intérieur du...
M. Gagnon (Marc-André) : Dans
un domaine peut-être un peu plus précis, vous êtes le porte-parole du Parti
québécois pour la région de la Capitale-Nationale. On vous a beaucoup moins
entendu en tant que porte-parole de la région de Québec qu'on pouvait entendre
Mme Maltais, par exemple, depuis que vous êtes en poste. Alors, à quoi
s'attendre de votre part? Sur quoi vous allez... Qu'est-ce qui va vous
intéresser?
M. Péladeau : Elle va avoir
lieu dans quelques heures, l'étude de crédits sur la Capitale-Nationale. J'y
serai avec ma collègue Agnès Maltais.
M. Gagnon (Marc-André) : Oui,
mais, donc, quelles...
M. Péladeau : Bien, il y a
certainement des questions qui sont importantes, on peut penser au Port de
Québec. J'ai eu l'occasion, effectivement, d'aller visiter le port, de
rencontrer Mario Girard et sa direction, on a fait le tour de ses
installations. Évidemment, le port d'une grande ville comme Québec est
essentiel à son développement économique. Donc, ce sont des questions que nous
allons poser, et vous allez pouvoir, évidemment, y assister.
Le Modérateur
: Merci.
Mme Fletcher.
Mme Fletcher
(Raquel) : I was wondering if you could
comment on Minister Proulx's comments about schoolboards in QP yesterday, what
you made of those comments.
M. Péladeau :
Well, unfortunately, you know, we are forced to conclude, once again, that, you
know, it's kind of… this Government is… you know, we can describe it as a
back-and-forth type of strategy. So they try something, it doesn't work, you
know, they come back, they try another thing, it doesn't work, you know, they
come back. And it's quite ironic, you know, to have a minister that was, you
know, previously member of la CAQ, and he was the guy who would say, you know,
we need to kill, you know, those schoolboards, and today, well, you know, he
doesn't know what to do. I guess that, you know, we should repeat a few times.
We mentioned it, it's a hot potato for the Government. They thought that they
would be able, you know, to please the segment of the population that vote for
la CAQ, but, you know, they found out that they are just coming in a dead end
and they realize it, and now, you know, they're going again back and forth.
Mme Fletcher (Raquel) : And are you hoping for some more concrete comments or a more
concrete plan soon?
M. Péladeau :
Well, what we always said is, you know, I don't think that we should emphasize
too much on structure. We should emphasize on education, we should emphasize on
how should we… what should we do to improve our system, to improve our network,
what should we do, you know, to have better means for the students to be able
to succeed. So, it's a policy of being a winner in the education system,
because education is the most important thing in a society.
Mme Fletcher (Raquel) : And just on another note, what do you make of the plan to have a French
descriptor on these storefronts… big multinational storefronts? Do you think
that that's going far enough to protect the French language?
M. Péladeau :
Well, you know, what we are seeing again is, you know… they always… you know,
they are also back and forth, you know, they are saying something and they do
the opposite. I think it's very important, you know, that Bill 101 should be respected. It's important also to try to clarify what
is the specific legislation about this. We have seen, you know, many court
decisions, it's not clear, and at the end of the day, it's the responsibility
of the Government to make sure that this will be clarified and then, therefore,
the courts will be in a good position to find out what are the rules in this
specific situation. Merci beaucoup, messieurs dames.
(Fin à 8 h 36)