(Quinze heures trente-sept minutes)
Mme Massé : Alors, bonjour, tout
le monde. Donc, en réaction à la politique énergétique du gouvernement du
Québec, je peux juste vous dire que j'étais profondément désolée de voir que le
gouvernement de M. Couillard n'a pas pris au sérieux ce qui se présente à
nous comme défi ici au XXIe siècle. C'est comme si cette politique
énergétique qui est supposée nous mener jusqu'en 2030, et donc l'idée du
XXIe siècle, s'est complètement appuyée sur une économie du passé, et ça,
ça n'a pas de bon sens parce que c'est un rendez-vous manqué. Et je prends à preuve
que, puisque le défi de la planète, actuellement, c'est l'énergie, et que, dans
tout le processus de consultation qui s'est fait assez rapidement dans la
dernière année en ne s'appuyant pas toujours sur les connaissances de d'autres
rapports qui avaient été produits par le passé, on se retrouve donc aujourd'hui
avec une politique qui, ma sainte foi, ne met pas le défi du XXIe siècle
au coeur.
Bien sûr, le ministre peut se gargariser
en nous rappelant que cette politique est historique, que cette politique va
nous... va placer le gouvernement du Québec comme leader. Le problème, c'est
que, lorsqu'on parle de continuer d'exploiter le gaz naturel, lorsqu'on parle
qu'on ne met pas notre pied à terre clairement sur l'exploitation du pétrole extrême
comme le pétrole d'Anticosti, quand on dit : Oui, inquiétez-vous pas sur
cette période-là de 15 ans, on va investir 4 milliards seulement pour
atteindre les cibles, bien, laissez-moi vous dire que ce n'est pas rassurant.
Alors, je vous dirais que c'est sûr que cette
réaction-là, elle est préliminaire parce que ce gouvernement de transparence ne
nous donne pas les outils pour être capables de réagir dans le détail à cette
heure-ci, la politique n'est pas encore accessible.
Mais, ceci étant dit, rappelons-nous d'une
chose, c'est que nous avions un rendez-vous avec cette politique énergétique
pour faire en sorte que le Québec soit à la hauteur de l'atteinte de ces cibles
de diminution de GES, soit à la hauteur des aspirations du peuple québécois en
matière de transformation de nos façons de faire, notamment en matière de
production énergétique et de consommation énergétique, et ce qu'on a devant
nous, c'est des cibles, et malheureusement on a besoin de plus que d'une cible.
Merci.
(Fin à 15 h 40)