Point de presse de Mme Solange Charest, députée de Rimouski , M. Marjolain Dufour, député de René-Lévesque, et de Mme Lorraine Richard, députée de Duplessis
Version finale
Le mercredi 18 octobre 2006, 11 h 01
Salle Bernard-Lalonde (1.131),
hôtel du Parlement
(Onze heures une minute)
M. Begley (Jeff): Bonjour. Je m'appelle Jeff Begley. Je suis vice-président de la Fédération de la santé et des services sociaux. Je suis aujourd'hui avec Dino Émond, qui est vice-président au RETAQ. Tous les deux nous sommes responsables de la question des services et particulièrement le problème de temps de réponse dans plusieurs régions du Québec. Nous sommes accompagnés aujourd'hui - puis j'imagine, ils vont se présenter tantôt - de deux députés du PQ, qui nous ont aidés au printemps pour interpeller le ministre pour dire: Il faut une rencontre.
Il faut une rencontre parce qu'il faut parler de c'est quoi le problème de temps de réponse parce que nous avons des solutions pragmatiques, concrètes, puis à coût minime, qui vont améliorer de façon substantielle le temps de réponse. Il y a deux semaines, on a fait une conférence de presse au Saguenay pour interpeller directement le ministre pour tenir cette rencontre. Et finalement, il y a une quinzaine de minutes, le ministère nous a appelés pour céduler une rencontre le 24 octobre: nous allons y être. Mais ce n'est pas le fait qu'on a une rencontre que le dossier est réglé, il faut s'asseoir, il faut regarder des solutions concrètes pour réduire le temps de réponse. C'est ça, l'essentiel, là-dedans.
D'ailleurs, je vais laisser Dino aller un peu plus concrètement, c'est quoi le type de solution, puis aussi, si jamais il n'y a pas d'amélioration, qu'est-ce qu'on entend faire pour mobiliser la population pour mettre la pression sur le gouvernement.
M. Émond (Dino): Merci, Jeff. D'abord, vous dire que je suis paramédic depuis bientôt 16 ans, ça fait sept ans que je parle ouvertement de la problématique des horaires de faction, donc, je connais très bien le sujet.
D'abord, vous dire que, pour faire notre travail, nous, comme paramédics, on a besoin de plusieurs outils, hein. Maintenant, on a des équipements quand même assez sophistiqués, on a des moniteurs défibrillateurs, on nous donne des formations pour les médicaments, mais mon outil principal que j'ai besoin pour faire mon travail et pour avoir une efficacité dans mon travail, c'est le temps. Et ça, c'est un incontournable. Si, moi, je ne suis pas capable de rentrer dans une fenêtre dans un temps, et si j'ai beau avoir les meilleurs protocoles au monde, les meilleurs équipements, je ne pourrai pas être efficace.
Pour vous dire, il y a des régions au Québec, malheureusement, ces horaires-là, quand on parle des horaires de faction, existent depuis 1989. J'ai toujours un peu d'émotion quand je parle de ces horaires-là parce que dernièrement, moi et ma famille, on a eu à vivre un événement, malheureusement, qui a été déplorable.
Et ça illustre bien, quand on parle d'un horaire de faction, de quoi on parle. Je vous donne un exemple: vous êtes chez vous ou sur la route, vous avez un accident, vous appelez les services ambulanciers, vous faites le 911. Si vous êtes au Saguenay, dépendamment de la zone où vous êtes, ça se peut que ça prenne 15, 20 minutes avant d'avoir l'ambulance. Les policiers vont arriver avant vous, et même aujourd'hui, maintenant, avec le schéma de couverture de risque, même les pompiers vont arriver avant nous. Nous, ce qu'on a de besoin, c'est que l'ambulance arrive dans des délais raisonnables. Quand on dit «dans des délais raisonnables», on parle de quatre à huit minutes. Après un délai de quatre à huit minutes, si quelqu'un est en arrêt cardiorespiratoire, je n'ai presque plus de chance de réanimer cette personne.
Donc, dépendamment de la région où on est au Québec, c'est comme ça qu'ils sont affectés. Les gens sur un horaire de faction, c'est difficile à expliquer, les gens souvent ont de la difficulté à comprendre. On est à la maison, j'attends les appels, j'ai mon uniforme, je suis à la maison. On m'appelle pour une urgence, il faut que j'aille chercher l'ambulance. Souvent, je vais même passer en avant du lieu de l'appel. Je ne peux pas arrêter, je n'ai pas mon outil, moi, qui est l'ambulance, elle est à la caserne. Il faut que j'aille chercher l'ambulance et que je revienne sur les lieux d'appel. C'est complètement absurde, en 2006, qu'on ait encore ce type d'horaire là.
Nous, ce qu'on dit, on a une proposition. Ça fait longtemps qu'on travaille là-dessus, on a d'ailleurs commencé un petit peu avant les années 2000 à faire des transformations. Il faut absolument que le ministre nous rencontre - et d'ailleurs, comme Jeff l'a expliqué, on a une rencontre de prévue le 24 octobre - parce qu'effectivement on veut faire avec lui la démonstration de ce qu'on fait, de ce qu'on veut faire. On est préparés, on sait de quoi on parle, on a des solutions, et on veut le faire avec lui.
Parce qu'on ne peut plus rester comme ça. Je vous le dis, les ambulanciers paramédics au Québec, ils ne sont plus capables d'arriver sur des lieux d'appel et de regarder les gens dans les yeux, qui leur disent: Hé! ça fait 20 minutes que je t'attends sur le coin de la rue. Les gens ne sont plus capables. Il faut aider ces gens-là à faire leur travail. Il y a moyen de le faire pour ne pas que ça coûte une fortune. On comprend qu'on a un contexte économique, mais s'il vous plaît, M. le ministre, à la rencontre, soyez présent, puis on va vous expliquer qu'est-ce qu'on veut faire.
Mme Charest (Rimouski): Merci. Bonjour, je suis Solange Charest, députée de Rimouski, porte-parole de l'opposition officielle en matière de services sociaux. Je suis accompagnée, aujourd'hui, de Mme Lorraine Richard, députée du comté de Duplessis, et de M. Marjolain Dufour, député du comté de René-Lévesque, des députés ainsi que moi-même qui vivons en région, en région rurale, en région semi-urbaine et là où existent, dans la majorité des secteurs, des équipes de faction pour répondre aux services d'urgence, aux services ambulanciers d'urgence.
Alors, nous, ce que nous voulons, c'est que le ministre de la Santé et des Services sociaux prenne le temps d'entendre, d'écouter ce qu'ont à lui proposer les services paramédics regroupés sous l'égide de la CSN. Vous savez, en mai et juin dernier, nous avons fait appel au ministre pour qu'il les rencontre. Il a toujours refusé sous prétexte qu'il y avait des négociations en cours. Ces négociations-là sont terminées. Il ne reste plus que Montréal, et Montréal ne fonctionne pas avec des équipes de faction, mais bien avec des équipes organisées selon un tarif horaire. Alors, je pense que, là-dessus, vous connaissez suffisamment les services ambulanciers pour savoir que si on a un accident sur le boulevard Laurier, on a beaucoup plus de chances de survivre, quelle que soit la gravité des blessures subies, que si nous sommes dans le comté de Mme Richard, dans le comté de Duplessis, dans le comté de René-Lévesque ou dans mon propre comté, dans des municipalités rurales où ça prend jusqu'à une demi-heure, trois quarts d'heure avant d'avoir accès à un service ambulancier et même de pouvoir se rendre à l'urgence la plus près pour recevoir les soins.
Vous savez, dans les services préhospitaliers, la «golden hour», c'est fondamental, c'est majeur, et ce qui compte le plus, c'est le temps. Alors, si, par l'organisation des services, on gruge du temps pour aller chercher des véhicules, s'organiser avant de pouvoir répondre immédiatement, je pense qu'on perd du temps qui est fondamental, qui est majeur pour s'assurer d'apporter le support et le soutien que l'on doit donner aux personnes qui font appel aux services ambulanciers.
Alors, nous, de l'opposition officielle, ce que l'on veut, c'est que le ministre écoute attentivement ce que les paramédics ont à lui proposer et qu'il réponde dans les plus brefs délais suite à leurs demandes. Merci. Est-ce que vous avez des questions?
M. Levasseur (Alex): Alors, Alex Levasseur, télévision de Radio-Canada. Je ne sais pas qui pourra répondre, mais le ministre prétend que votre projet va effectivement, peut effectivement améliorer des situations, mais va amener des détériorations dans d'autres secteurs. Qu'est-ce que vous avez à répondre à ça?
M. Émond (Dino): Écoutez, c'est clair que pour que le ministre dise ça, d'abord il faudrait qu'il nous entende parce que dans nos propositions, nous, on a vu les problématiques de façon macroscopique. Donc, on prend une région, on regarde le nombre de services d'ambulance qu'il y a dans la région et on regarde si on peut faire ce qu'on appelle du redéploiement dynamique. Donc, qu'on soit capables de décloisonner les zones. Présentement, dépendamment de la région, puis je peux vous illustrer la mienne parce que c'est celle que je connais le mieux, qui est le Saguenay-Lac-Saint-Jean, une ambulance de Dolbeau ne peut pas aller répondre ou ne peut pas aller couvrir une autre zone qui est dépourvue d'ambulance, O.K.? Donc, elle ne peut pas partir de Dolbeau et aller à Saint-Félicien étant donné qu'ils sont sur des horaires de faction. Donc, ils sont statiques, ils sont à la maison. Si on fait du redéploiement, ils vont être dans le véhicule. Donc, si Roberval ou Saint-Félicien s'en va sur un appel, on va pouvoir utiliser ce véhicule-là et le déplacer.
Donc, ce n'est pas vrai, il faut d'abord qu'il nous écoute sur ce qu'on a à dire parce qu'on les a faits, les plans de chacune des régions ont été faits et de cette façon-là, par le redéploiement dynamique, en utilisant au maximum les ressources; c'est ça qu'on veut. Parce que présentement on a deux ambulances, exemple, de nuit à Dolbeau. Je n'ai pas besoin de deux ambulances de nuit à Dolbeau. Je n'ai pas une demande suffisante pour prétendre que j'ai besoin de ces deux ambulances-là. Donc, je perds une ressource que je ne peux pas utiliser ailleurs dans le temps. Ça fait que c'est ça qu'on veut expliquer au ministre.
M. Beglley (Jeff): Peut-être que je pourrais juste donner un exemple très concret parce que si le ministre dit vrai - puis on prétend que ce qu'il dit n'est pas vrai, mais s'il dit vrai - il a fait exactement la même chose au Coeur-du-Québec au début de l'année. Exactement ce qu'on propose, il l'a fait dans le coin de Nicolet-Batiscan. Donc, il y a eu une coupure de tant de véhicules de disponibles, entre guillemets. Mais le résultat, c'est que le temps de réponse pour les appels d'urgence est amélioré. Nous autres, c'est exactement ça qu'on propose partout. Donc, si le ministre dit vrai, mais il l'a fait lui-même, puis il a fait la démonstration qu'avec ces changements-là on est capables de mieux répondre, plus rapidement.
Journaliste: ...ça coûterait combien... minime. On veut savoir c'est combien, à combien vous avez évalué.
M. Émond (Dino): Notre proposition, nous, c'est de l'ordre de plus ou moins 8 millions. Mais le ministre parle, lui, de 60 millions. C'est sûr que si je convertis les horaires de faction présentement au Québec de façon pure, c'est sûr que ça peut coûter, ça peut représenter 45 millions, 60 millions, mais ce n'est pas ça qu'on dit. Ce ne serait pas adéquat de le faire de cette façon-là. Nous, ce qu'on dit, c'est qu'il y a des ressources. Faisons en sorte d'utiliser au maximum ces ressources-là, hein? De nuit, là, dans un mois, à Dolbeau, tu peux avoir sept appels J'ai trois ambulances dans un rayon de 40 km pour faire sept appels, c'est complètement absurde, tandis que, de jour, on est en débordement puis on découvre la zone. C'est de jour que j'ai... mes besoins sont là, de jour. De nuit, ils sont moindres et on est capable de pallier à ça.
D'ailleurs, dans notre secteur, on l'a fait, nous, à Saguenay. À ville Saguenay, il reste ville de La Baie à faire et on a réduit le temps réponse de 16 minutes à environ cinq à huit minutes, la moyenne. C'est drastique comme coupure de temps réponse, là.
Journaliste: Est-ce que les régions sont plus susceptibles de devoir être modifiées pour répondre aux critères?
M. Émond (Dino): Ça va être assez simple, c'est pour toutes les régions du Québec, mis à part le Coeur-du-Québec qui vit d'autres problématiques et le centre de Montréal. Donc, toutes les autres régions, on a des propositions.
M. Begley (Jeff): D'ailleurs, on avait identifié 55 zones qui sont dans la pochette de presse qu'on a donnée, là, où là, on a identifié qu'il y a possibilité de refaire l'organisation du travail pour améliorer les temps de réponse.
M. Émond (Dino): Exemple, Portneuf, toute la région est de Québec. On a eu des propositions là-dessus.
M. Ouellet (Martin): Qu'est-ce que ça représente pour un ambulancier de passer d'un horaire de faction à celui d'un horaire régulier?
M. Émond (Dino): En fait de travail, vous parlez? En fait de conditions de travail?
M. Ouellet (Martin): En condition de travail, salaire, compagnie, ça fait...
M. Émond (Dino): Au niveau du salaire, il n'y a aucun changement, là. Ça ne change absolument rien. Dans les conditions de travail, je peux juste vous dire... imaginez, là, je veux juste vous... vous êtes chez vous, vous pouvez vaquer à vos occupations, ce n'est pas si pire que ça un horaire de faction quand on pense à ça, en frais de qualité de travail. Sur un horaire à l'heure, tu es dans ton véhicule, tu es sur le coin de la rue, tu es prêt à répondre. Pas sûr que c'est une amélioration de la qualité de travail pure, là, pour l'individu. Mais c'est clair que, pour notre travail... moi, mon travail, là, c'est de répondre dans un temps. J'ai des médicaments, j'ai des protocoles maintenant. Tu sais, on est dans la première ligne d'intervention. Si, moi, je ne peux pas être efficace, c'est clair que mon patient, quand j'arrive à l'hôpital, je l'ai déjà amputé de quelque chose qui s'appelle le temps. Et ça, on le sait, il y a eu des études qui ont été faites en Ontario qui ont prouvé que plus on agit rapidement, plus ça diminue le délai d'hospitalisation. Ça fait que c'est clair qu'il y a une influence. Si on ne veut pas le reconnaître... on a beau le dire, mais si personne ne veut le reconnaître, nous, on pense que, oui, puis on peut faire la différence.
M. Bovet (Sébastien): Mais est-ce qu'il y a des cas répertoriés où la vie de certaines personnes a été perdue ou mise en danger par le système qui est en place actuellement?
M. Émond (Dino): Toutes les semaines au Québec, monsieur, c'est ça qu'on vit. Toutes les semaines.
Mme Charest (Rimouski): Écoutez, il y a des délais d'attente de 43 minutes pour la Gaspésie-Les-Îles-de-la-Madeleine. Bas-Saint-Laurent, c'est 16. Au Saguenay-Lac-Saint-Jean, en moyenne, 21 minutes. Capitale-Nationale, sept minutes parce que la Capitale-Nationale, ce n'est pas juste le centre de Québec, là, c'est Charlevoix, c'est Portneuf.
Alors, on pense que là-dessus, quand on a des délais d'attente aussi importants, alors qu'on reconnaît que, pour les centres urbains, c'est huit minutes, il y a là de quoi se poser des questions.
M. Bovet (Sébastien): Est-ce qu'il y a des priorités, là? Délai d'attente pour quelqu'un qui s'est foulé une cheville, ça peut être relativement long, mais pour quelqu'un qui fait une crise cardiaque...
Mme Charest (Rimouski): Il n'y a pas d'attente pour ceux qui se sont foulé une cheville.
M. Bovet (Sébastien): Mais selon les priorités, c'est-à-dire vous avez des codes de priorité.
M. Émond (Dino): Il y a quatre types de priorités. Dépendamment de la priorité, on doit affecter une ressource dans un délai. Quand on parle de prios 1 et 2, qui sont les plus urgentes, il faut que... c'est une affectation immédiate. Ça prend une ambulance...
M. Bovet (Sébastien): Dans le système actuel, les priorités 1 et 2 sont-elles satisfaites?
M. Émond (Dino): Non, pas du tout.
M. Begley (Jeff): D'ailleurs, c'est ça. C'est ça, qu'on a vu. Lorsqu'on a transformé les horaires, c'étaient les appels prioritaires qui étaient... qu'on a amélioré les délais de réponse. Et d'ailleurs, face à la première question que vous avez posée, c'est vrai que ce qui est le plus spectaculaire puis ce qui passe le plus dans les médias, c'est lorsqu'on sauve une vie puis qu'il n'y a personne qui est mort parce qu'on était là à temps.
Mais dans la vraie vie de tous les jours, c'est que même le monde à qui peut-être le cinq minutes, la personne ne meurt pas, mais elle reste trois, quatre, cinq jours de plus à l'hôpital. Les séquelles, ça dure plus longtemps. Ça, n'importe quelle étude crédible va démontrer que le temps de réponse dans les priorités, bien, il y a un impact sur la qualité de vie de ceux qui survivent puis des coûts au système.
Donc, si on réduit ces coûts-là, bien ça se peut-tu qu'on aille chercher cet argent-là pour justement payer l'amélioration des services puis qu'au bout de la ligne ça va même coûter moins cher? Nous, nous pensons que oui.
Journaliste: 8 millions, c'est quoi qui coûte 8 millions? C'est changer d'horaire, c'est changer de statut? C'est ça, le 8 millions?
M. Émond (Dino): C'est la transformation. En fait, il faut penser qu'un horaire de faction couvre 24 heures dans une journée. Donc, vous avez deux paramédics qui couvrent une période de 24 heures. Si on veut faire du redéploiement et qu'on doit ajouter une ressource, donc, il faut ajouter deux paramédics.
Il y a des coûts à ça et c'est ce qui fait que, dans certaines régions, on a des impacts qui sont moindres et, dans d'autres, on a des impacts qui sont plus élevés parce que, pour la transformation, il y a des coûts attachés à ça.
Journaliste: ...l'embauche de d'autres... C'est ça, au fond.
M. Begley (Jeff): C'est exactement ça. Ça pourrait être 8 millions. C'est l'embauche d'autres paramédics. Tout à fait.
Journaliste: ...les horaires de faction?
Une voix: Non.
Journaliste: Non?
Journaliste: C'est combien, l'embauche? Ça en prendrait plus en région pour que ce soit satisfaisant.
M. Begley (Jeff): Mais, nous, dans notre proposition, il y a l'ajout total. Il coûte... Une équipe, c'est 125 000. Donc, pour chaque million, ça veut dire qu'il y a huit personnes, huit équipes, ce qui est 16 personnes fois huit. Donc, c'est l'ajout de 64 paramédics.
M. Émond (Dino): Puis, nous, ce n'est pas ça qu'on vise. Ce n'est pas l'ajout. On s'en fout, de l'ajout. Nous, ce qu'on veut faire, c'est diminuer le temps réponse. C'est clair.
M. Begley (Jeff): C'est l'ajout qui permet la réduction du temps de réponse.
M. Émond (Dino): Il faut comprendre, quand je dis: On s'en fout, là, ce n'est pas les postes supplémentaires. C'est le fait qu'on va être capable d'être plus efficace.
Mme Charest (Rimouski): Ça va? Merci.
M. Émond (Dino): Merci beaucoup.
M. Begley (Jeff): Merci.
(Fin à 11 h 18)