(Huit heures vingt minutes)
M. Péladeau : Écoutez, hier,
nous avons assisté à un moment assez invraisemblable pour ceux et celles qui
étaient présents et qui ont suivi les débats sur la motion que j'ai eu le
privilège de présenter à l'Assemblée nationale, une motion pour faire en sorte
que nous puissions nous donner les outils et les moyens nécessaires pour
retenir nos entreprises au Québec, pour retenir nos sièges sociaux. Des débats,
certes, animés, mais des débats extrêmement fructueux qui ont eu l'occasion de
nous positionner ou de bien décrire, dans une perspective didactique, quel est l'environnement
économique dans lequel nous vivons maintenant depuis les 30, 40 dernières
années, cette mondialisation qui fait en sorte que nous vivons dans une
concurrence, une concurrence très importante des États. Et les États posent des
gestes, ont des stratégies, et nous constatons encore une fois qu'il n'y en a
aucune, aucune du côté du gouvernement libéral. C'est la philosophie du
laisser-faire et du laisser-aller.
Vous avez vu que toutes les oppositions ont
voté en faveur de la motion. C'est que c'est significatif de la population de
mettre en place les outils nécessaires justement pour nous engager. Est-ce que
nous devrons attendre qu'il y ait une offre d'achat, qu'elle soit hostile ou
amicale, sur Metro, pour poser des gestes appropriés, pour
SNC-Lavalin, pour CAE et pour les autres entreprises qui vont
devenir des grandes entreprises dans cinq, dans 10, dans 20 ans?
Vous savez, le Québec inc. est
relativement récent face à des entreprises qui, elles, sont installées depuis
des décennies et des décennies. Alors, nous devons nous donner les moyens pour
faire en sorte de les protéger et faire en sorte que nous puissions poursuivre
le développement économique du Québec par le biais de nos propres entreprises.
Le Modérateur
: On va y
aller avec les questions. M. Laforest, à gauche. Merci. Une question,
sous-question. M. Laforest.
M. Laforest (Alain) :
Bonjour, M. Péladeau. Régys Caron du Journal de Québec nous
apprend ce matin que, sous le gouvernement Marois, Investissement
Québec a déjà vendu ses participations dans RONA. Est-ce que
ça veut dire que le Parti québécois ne défendait pas plus les sièges
sociaux que le Parti libéral?
M. Péladeau : Ce que j'en sais,
à partir donc, effectivement, de l'article que vous avez mentionné, la première
chose que je sais, c'est que c'est le Parti québécois qui a entamé,
donc, le processus d'achat. Vous vous souviendrez que, dans la séquence
temporelle, le ministre des Finances de l'époque, autour d'une campagne
électorale, avait donné des instructions à Investissement Québec pour
acheter des actions. C'est le Parti québécois de Mme Marois qui... le gouvernement
de Mme Marois qui a fait en sorte qu'effectivement Investissement
Québec puisse récupérer une position d'environ 10 %.
Et les informations que nous avons
obtenues ce matin, par le biais des médias, sont assez problématiques, puisque
vous avez également pris connaissance du fait que mon collègue, qui était donc
ministre des Finances à l'époque, n'a pas été mis au courant des
premières transactions. Et ce que nous en savons, c'est qu'il semble que ce
soit plutôt le Parti libéral. Et, en même temps, ça illustre la
situation, il n'y avait pas de plan...
M. Laforest (Alain)
:
Je m'excuse, M. Péladeau, ce n'est pas le Parti libéral, là. Ça a été
vendu en partie... la vente a débuté sous le Parti québécois, là. Donc,
c'était le Parti québécois qui était au pouvoir lorsque la vente a
débuté.
M. Péladeau : Vous avez
également pris connaissance des déclarations de mon collègue, il n'a pas été
mis au courant. Et ensuite il y a eu un changement de gouvernement, et cette période-là
est relativement brève. Elle ne dure que deux ou trois mois.
Alors, encore une fois, moi, je persiste à
dire que nous devons avoir les détails de cette transaction. Nous devons
savoir, les Québécois et les Québécoises sont en droit de savoir et de
connaître comment les actions ont été vendues, combien, à quel prix et à qui.
Alors, c'est ça qui est important pour l'instant. Maintenant, c'est certain
que, et on l'a vu avec le ministre de l'Économie puisqu'il était sensé nous
procurer un plan stratégique pour Investissement Québec, il y a comme
un détachement et ce détachement a fait en sorte que... et posez peut-être lui
la question. Est-ce que lui était au courant de la vente de ces actions? Parce
que mon intuition m'amène à penser que la grande majorité des actions ont été
vendues sous le gouvernement libéral de Philippe Couillard.
M. Laforest (Alain)
: Est-ce
qu'Investissement Québec doit être indépendant du politique? C'est ce
que vous dites, ça doit être le bras armé financier du gouvernement.
M. Péladeau : Pas du tout.
Investissement Québec, effectivement, vous venez de le mentionner,
cette expression est utilisée fréquemment, c'est le bras économique et
financier du gouvernement. C'est tellement vrai que, vous le savez, il existe
un fonds, qui s'appelle le Fonds de développement économique, qui est
utilisé et qui est géré par Investissement Québec sous les directives
émises par le gouvernement. Et c'était un décret qui gouvernait justement la
prise de position... la prise de participation, pardon, du gouvernement et
d'Investissement Québec dans RONA.
Le Modérateur
: Merci.
M. Robillard, micro de droite.
M. Robillard (Alexandre)
:
M. Péladeau, qu'est-ce que vous pouvez nous dire au sujet du processus de
création de l'institut sur la souveraineté?
M. Péladeau : Bien, vous avez
lu ce matin qu'effectivement il y a un chasseur de tête qui a été, donc,
mandaté pour trouver la direction générale. Je l'ai dit et puis j'ai pris les
mesures appropriées. Le processus suit son cours, et, lorsque l'institut sera
créé, il annoncera sa création et les modalités de son fonctionnement.
M. Robillard (Alexandre)
:
Est-ce qu'un échéancier a été arrêté sur la création de l'institut? Puis est-ce
que les coûts défrayés pour le chasseur de tête sont payés par le Parti
québécois?
M. Péladeau : Ce n'est pas le
Parti québécois. L'institut est indépendant du Parti
québécois.
M. Robillard (Alexandre)
:
Mais donc qui défraie les coûts de ce contrat?
M. Péladeau : Je suis à
l'origine, donc, de cette idée de la création de l'institut et c'est moi qui
défraie les coûts.
Le Modérateur
: Merci. M.
Gagnon, Journal de Québec, Journal de Montréal.
M. Gagnon (Marc-André) :
Oui. Juste revenir sur le dossier d'Investissement Québec. Est-ce que
ça vous choque de voir qu'Investissement Québec, au fond, avait
commencé à vendre des actions un peu en catimini?
M. Péladeau : Oui. C'est une problématique
particulière puisque, dans l'environnement législatif qui existait, c'était un
décret. Alors, je suis très surpris que des gestes et des actions de cette
nature aient été posés alors que les directives du gouvernement étaient à
l'effet contraire.
M. Gagnon (Marc-André) :
Sur Uber, vous avez dit hier sur les ondes d'une station de radio
qu'on ne pouvait pas freiner le développement d'Uber. Or, Martine
Ouellet ne semble pas avoir tout à fait la même position. Est-ce que
vous et Martine Ouellet êtes sur la même longueur d'onde sur ce dossier-là? Parce
que ce n'est pas l'impression que l'on a.
M. Péladeau : Il faut faire
attention. Évidemment, il y a une récupération de la part des adversaires
politiques. Uber est une application et les applications dans le domaine de
l'Internet sont nombreuses. Nous faisons face, évidemment, depuis de nombreuses
années à la révolution technologique, à la révolution numérique. Cette économie
de partage est bien installée dans plusieurs activités, dans plusieurs
chantiers, et donc, en conséquence, nous devons travailler.
Maintenant, est-ce que, lorsqu'une
application arrive, elle doit bouleverser ce qui s'est produit antérieurement? Est-ce
qu'elle n'est pas assujettie aussi à un cadre législatif? Est-ce que, comme
collectivité, nous devons nous poser les questions appropriées pour faire en
sorte que cette transition puisse s'effectuer sans qu'il y ait un chaos comme
celui, malheureusement, qui est en train de se produire avec Uber? Pas
uniquement ici, mais, comme vous le savez fort bien, c'est un phénomène
mondial. Il y a des pays qui ont pris, donc, des actions législatives, il y a
même des villes au Canada qui l'ont fait. Et je trouve et je salue... mais c'est,
en même temps aussi, notre travail ici, à l'Assemblée nationale, de prendre
cette initiative de créer une commission parlementaire pour qu'on puisse bien
jauger tous les tenants et aboutissants. Mais, chose certaine, les applications
Internet, cette révolution numérique, là, elle est incontournable. C'est le
terme que j'ai utilisé et je l'ai même, moi-même, si je peux dire, vécu dans le
domaine où j'étais actif, étant donné que j'ai aussi fait face à la révolution
numérique dans le cadre de mes fonctions professionnelles antérieures.
M. Gagnon (Marc-André) :
Mais, en tout respect, si vous pouvez répondre à la question. Est-ce que vous
et Martine Ouellet, dans le dossier d'Uber, êtes sur la même longueur d'onde?
M. Péladeau : Tout à fait.
Le Modérateur
: Merci.
M. Bélair-Cirino, Le Devoir.
M. Bélair-Cirino (Marco) :
Oui, bonjour, M. Péladeau. M. Couillard a dit en Chambre cette semaine... En
fait, il vous reprochait d'avoir acquiescé un peu, tout en demeurant
silencieux, à la vente de la filiale Nurun qui développait, je pense,
des boîtes de programmation Web, donc une filiale de Québecor,
à des intérêts français, aux géants publicistes.
En quoi c'est différent, la vente de cette
filiale-là, du départ de RONA, là, qui est une entreprise immensément
plus grande, là, mais... Est-ce que vous avez laissé partir un siège social à
l'extérieur?
M. Péladeau : Je comprends
évidemment qu'il y a une récupération politique de la part du premier ministre.
Je comprends qu'il est bien entouré de conseillers, je comprends qu'on lui fait
de bonnes lignes, mais, écoutez, c'est ridicule de comparer Nurun avec
RONA. Il faudrait comparer RONA avec Québecor.
Est-ce que, dans le cours normal des
activités d'une entreprise, il peut y avoir des dispositions d'activités? Bien
sûr, et ça s'est toujours produit et ça se produira. Ça n'a aucune commune mesure
avec la perte d'un siège social de l'envergure de RONA, alors il faudrait
comparer du comparable. Mais, en même temps, je comprends que, comme il n'a pas
d'argument, comme il n'est pas capable de répondre aux questions, comme il n'a
pas de stratégie et comme il n'a pas de politique, bien, il nous baratine comme
il nous baratine fréquemment à l'Assemblée nationale étant incapable de
répondre aux questions légitimes que posent les députés de l'opposition.
M. Bélair-Cirino (Marco) :
Vous connaissez bien le milieu des affaires québécois. Est-ce qu'il y a
d'autres entreprises aujourd'hui à risque d'être vendues à des intérêts
étrangers? Quelles sont les entreprises qui devraient être sous observation,
là, de la ministre de l'Économie.
M. Péladeau : Oui, bien sûr,
et je vous invite à aller voir ma page Facebook. J'en ai nommé
quelques-unes.
Le Modérateur
: Merci.
M. Lavallée.
M. Péladeau : Il y en a une
qui s'appelle Metro. Alors, est-ce qu'on va attendre que ce soit une
offre d'achat hostile ou amicale? Et c'est ça que nous devons avoir comme politique,
comme réflexion et comme stratégie et c'est malheureusement ce que nous
constatons, une absence complète de la part du gouvernement libéral. Alors,
quelles pourraient être les politiques mises en place? Nous avons des idées à
cet égard, et c'est un petit peu aussi qu'est-ce qui s'était produit à
RONA. Nous ne devons pas attendre qu'un phénomène et qu'un geste soit
posé pour, justement, qu'on ait les outils et les moyens nécessaires pour
protéger nos entreprises.
M. Bélair-Cirino (Marco) :
Rapidement, sur la sortie de François Bonnardel hier, de la Coalition avenir
Québec, est-ce qu'il tire un peu l'élastique ou dangereusement l'élastique
lorsqu'il fait un rapprochement entre la volonté du premier ministre Couillard
de préserver l'île d'Anticosti et un voyage allégué, un périple entre lui et M.
Porter sur cette île-là il y a quelques années?
M. Péladeau : Ce que je constate,
c'est l'incohérence du premier ministre. Je constate la création de l'incertitude
dans les milieux économiques puisqu'il est prêt à déchirer un contrat, il est
prêt à révoquer, donc, des permis qui ont été légitimement émis par l'autorité
gouvernementale, et c'est certainement ce qui fait le plus mal au Québec à
l'heure actuelle.
Le Modérateur
: Merci.
M. Lavallée, dernière question en français.
M. Lavallée (Hugo) :
Bonjour, M. Péladeau. Deux questions concernant le Centre jeunesse de
Laval. Il y a des parents qui indiquaient sur Facebook, dans
les dernières heures, semble-t-il, que les portes sont dorénavant verrouillées
au centre jeunesse. Est-ce que ça vous apparaît suffisant, d'une part, et,
d'autre part, le gouvernement, hier, reprochait la lenteur à adopter un plan
global d'intervention contre l'exploitation sexuelle. Le gouvernement disait
donc que Mme Poirier avait mis du sable dans l'engrenage en exigeant des
consultations additionnelles, etc. Donc, est-ce que vous... Qu'est-ce que vous
pensez de tout cela?
M. Péladeau : Bien, il y a
deux éléments. Le premier, le centre jeunesse, c'est que, vous le savez fort
bien, on l'a mentionné depuis quelques jours, le gouvernement n'agit que sur la
médiatisation des événements. C'est fort triste puisque ça ne devrait pas être,
je dirais, l'impulsion de l'action gouvernementale. Il y avait un projet de loi
qui a été déposé depuis les deux dernières années et qui est laissé, comme tant
d'autres bonnes suggestions du gouvernement Marois, lettre morte. Alors, nous
constatons que les effectifs, les ressources au niveau social, avec la politique
de l'austérité que le gouvernement libéral a utilisée, dans lequel il a plongé
le Québec, fait en sorte qu'il y a une inquiétude, il y a une crainte, il y a
des anxiétés permanentes. On se pose la question : Qui va être le prochain
à perdre son emploi? Alors, les ressources de l'État doivent être consacrées à
ces missions fondamentales, à la santé, à l'éducation. Nous l'avons, comme vous
le savez, dénoncé depuis les deux dernières années et le fait de ne pas avoir
également aussi, comme les centres jeunesse, où est-ce qu'ils ont subi aussi de
façon significative des coupes, bien, les ressources sont absentes pour,
justement, contrer ce phénomène auquel vous faites référence.
Est-ce que les portes verrouillées sont la
meilleure des solutions? Je ne suis pas un expert en cette matière, mais, chose
certaine, ce que je pense qui devrait être le cas, c'est que le Québec devrait
avoir les ressources nécessaires pour protéger sa jeunesse. Or, il se trouve
qu'une fois de plus, en ce qui concerne le gouvernement Couillard, c'est loin
d'être la priorité parce que sa priorité, c'est l'austérité et c'est les
coupures.
M. Lavallée (Hugo) : Concernant
la souveraineté, évidemment, vous vous êtes engagé en politique en promettant
d'en faire activement la promotion. Et on l'avait vu durant la dernière session
parlementaire, et c'est encore le cas aujourd'hui, presque quotidiennement, le premier
ministre vous attaque sur l'option de la souveraineté lors des questions que
vous lui posez. Il rétorque en attaquant le projet souverainiste.
Qu'est-ce que vous attendez pour lui
répondre là-dessus spécifiquement et faire la promotion de la souveraineté? Parce
qu'on a l'impression que lui vous attaque, mais que, vous, vous préférez
attaquer sur d'autres enjeux, l'économie, etc.
M. Péladeau : Écoutez, comme
vous le savez, j'ai deux chapeaux, je suis le chef de l'opposition officielle
et également le chef du Parti québécois. J'ai dit à plusieurs reprises
que j'allais évidemment faire mon action... bien, tu sais, m'engager dans
l'action parlementaire comme chef de l'opposition officielle, mais, comme chef
du Parti québécois, dans l'action politique, et soyez assuré que cette
action politique est très vivace et qu'elle se déploie de façon systématique.
J'ai des assemblées de citoyens, j'ai des visites d'entreprise, j'ai des
rencontres avec les intervenants économiques. Alors, je vais poursuivre à cet
égard-là, et il m'apparaît plus utile de faire cette action politique sur le
terrain plutôt que de répondre au premier ministre sur ces questions.
Et d'ailleurs vous en conviendrez, j'ose
espérer, avec moi que lorsqu'il n'est pas capable de répondre à une question légitime
posée par le chef de l'opposition officielle, bien, il nous baratine des
questions sur la souveraineté. Alors, je pense que c'est faire peu de cas du
respect et de l'honneur que nous devrions avoir à l'endroit des travaux
parlementaires, à l'endroit de ce véhicule que constitue l'opposition
officielle qui pose des questions légitimes en provenance des citoyens, qui
sont les inquiétudes et les anxiétés des citoyens et des citoyennes du Québec.
Le Modérateur
: Merci.
M. Hicks à droite, en anglais, s'il vous plaît.
M. Hicks
(Ryan) : Good morning. What's the
status of the sovereignty think tank?
M. Péladeau :
Well, as you probably read this morning, we have... the institute has a head
hunter to make sure that they will be able to hire a general manager. So it's
in the process of creation.
M. Hicks (Ryan) :
And who's paying for it and what are the next steps after that?
M. Péladeau :
I said that, you know, the institute, it's completely independent from the
party. The party will continue, you know, to work obviously on his program. I
created committees here with my colleagues on education, on health, so this
will feed the congress that we will have in a near future, the creation and the
reactualization, I would say, of our program that will bring us in 2018 for the
election.
On the other side,
completely independent to the party, there is the institute that will work on
many aspects of sovereignty, not only in Québec, but internationally also. As
you know, this concept is far from being obsolete. This concept, you know, had
a significant presence, for the last few years, in Catalonia, in Scotland. So therefore they will certainly, you know, be interested
in finding out, you know, all the process, all the studies, all the different
things that they managed to raise what they consider being an important
concept, an important political
concept.
M. Hicks (Ryan) : And who's paying for the headhunters?
M. Péladeau : I paid for the headhunters.
M. Hicks (Ryan) : So how is that independent from the party? If you are… I think
that' what people are going to be asking. If you are the leader of the party,
but this think tank is going to be independent, how is that independent?
M. Péladeau : I paid for the headhunters. The institute will be created and it
will be independent.
Le Modérateur
:
Merci beaucoup.
M. Péladeau : Merci. Au
revoir.
(Fin à 8 h 37)