(Quinze heures vingt-cinq minutes)
M. Drainville
: Alors,
trois mots à retenir : économie, éducation et famille. Ce seront les trois
priorités de l'opposition officielle au cours de la prochaine session qui
s'amorce la semaine prochaine.
Évidemment, quand on parle de famille, on
peut décliner ça de toutes sortes de façons. On peut parler des familles par
rapport aux compressions dans les centres de la petite enfance. Ça fait très
mal aux familles, ça fait mal aux enfants, ça fait mal aux parents, ce qui se
passe actuellement dans les centres de la petite enfance. Les hausses de tarifs
que le gouvernement libéral a décrétées, les hausses de tarifs pour les
services de garde vont frapper de plein fouet dans le rapport d'impôt, là. Il y
a une ligne, vous savez, dans le rapport d'impôt, il y a une ligne identifiée maintenant,
là, très clairement, là, ça, c'est la ligne qui correspond au chèque que les
parents vont devoir préparer pour Revenu Québec et pour Revenu Canada, parce
que ça va affecter également l'impôt fédéral. Alors, vous avez des familles qui
vont payer 300 $, 500 $, 700 $, 1 000 $ de plus sur
leur rapport d'impôt parce que les libéraux ont décidé d'augmenter les tarifs
de frais de garde jusqu'à 20 $. Donc, tout le dossier des familles va être
très important.
Au niveau économique, notre chef, notre
formation politique va continuer à demander un plan économique, un plan
d'enrichissement des Québécois. Actuellement, les Québécois s'appauvrissent
parce que les libéraux ne s'occupent pas d'économie. L'effet libéral, jusqu'à
maintenant, n'a fait qu'une chose, c'est produire plus de chômeurs. Ça n'a pas
produit de croissance, ou si peu. Et, pendant ce temps, l'austérité, elle,
continue.
Quelques chiffres : la croissance des
dépenses de programmes pour 2015‑2016 par rapport à l'an passé, ça, c'est une
augmentation, actuellement, de 0,1 % — ça, c'est d'avril à
octobre, c'est les derniers chiffres disponibles, croissance des dépenses,
0,1 % à date — l'éducation et la culture, augmentation de
0,7 %. L'économie et l'environnement, savez-vous combien... c'est quoi,
l'augmentation? Moins 8 %. Ce n'est pas une augmentation, c'est une baisse
de moins 8 % des budgets pour l'économie et l'environnement. Le soutien
aux personnes et aux familles, moins 2,3 %, ça, c'est pour l'année, là, en
cours, là; justice, moins 3,6 %; en santé et services sociaux, c'est
2 % de croissance, ça ne couvre même pas l'inflation.
Alors, l'austérité continue, et le Parti
québécois va continuer à être le parti qui combat l'austérité, et on va
continuer à mettre un visage sur ceux et celles qui en sont les victimes. On va
commencer à prendre le parti des enfants, on va continuer à prendre le parti
des patients, on va continuer à prendre le parti des familles, des travailleurs,
de la classe moyenne. Tous ceux et celles qui subissent l'austérité, ils vont
trouver dans le Parti québécois le parti qui se bat contre l'austérité et qui
se bat pour eux, pour les citoyens, pour les gens ordinaires, comme on les
appelle.
Et je termine en disant ceci : Ce
gouvernement-là laisse pourrir... c'est un gouvernement qui laisse pourrir les
problèmes. Il laisse pourrir la détérioration de l'économie, il laisse pourrir
la situation dans les écoles, il laisse pourrir la situation dans les garderies,
il laisse pourrir la situation avec l'industrie du taxi puis Uber. C'est un
gouvernement qui laisse pourrir les problèmes puis qui attend. Qui attend quoi?
On se le demande. Mais ils sont payés pour agir, ils sont payés pour gouverner
puis, jusqu'à maintenant, ils ne le font pas trop, trop.
M. Péladeau : Merci, Bernard.
Effectivement, il a tout à fait raison, les problèmes ne trouvent aucune
solution, et la situation est engagée... Tu sais, ça pourrit, ça pourrit, ça
pourrit, et nous n'avons toujours pas, toujours pas, ni de vision, ni de
stratégie, ni de politique économique.
Et nous le constatons ce matin de nouveau,
c'est presque si nous nous ennuyons du gouvernement Charest, qui... Et c'est
important, donc, de faire une nomenclature, un récapitulatif de qu'est-ce qui
s'est produit. Lorsque le ministre Bachand était aux finances sous Jean
Charest, il avait à coeur de protéger les intérêts du Québec, et c'est la
raison pour laquelle il a donné des instructions, des instructions à
Investissement Québec, qui était alors dirigé par Jacques Daoust, pour acheter
des actions de RONA afin de protéger l'entreprise contre une offre d'achat. La
Caisse de dépôt également a acheté des actions; aujourd'hui, elle détient
17 %.
Alors, ce que les Québécois veulent savoir
aujourd'hui, là : Pourquoi Investissement Québec... Pourquoi, quand,
comment et combien Investissement Québec a vendu ses actions de RONA? Parce
qu'aujourd'hui, là, tout ce que nous avons, c'est du baratin, du baratin de la
ministre de l'Économie, qui, sans expérience, nous dit qu'elle a obtenu des
garanties. Nous aimerions savoir quelles sont ces garanties. Aujourd'hui, nous
ne les connaissons pas. Ce que nous connaissons, par ailleurs, par contre, c'est
qu'elle était au courant de cette transaction, et nous souhaitons savoir quand
est-ce qu'elle a été mise au courant et quand Investissement Québec a vendu les
actions qu'elle détenait dans RONA.
Le résultat des courses aujourd'hui, c'est
que nous allons perdre encore un siège social, et l'histoire est là pour
témoigner : que ce soit Provigo, que ce soit Alcan... même Alcan a perdu
son nom, c'était Rio Tinto Alcan, dorénavant c'est Rio Tinto. Et que dire
d'Astral? Tout le pouvoir décisionnaire est perdu. Ce n'est pas comme ça que
nous construisons un pays, ce n'est pas comme ça que nous enrichissons les
Québécois et les Québécoises. Et Bernard a tout à fait raison d'insister sur le
fait que le gouvernement libéral de Philippe Couillard appauvrit les citoyens
et les citoyennes du Québec.
Ce que nous souhaitons, au Parti
québécois, c'est de faire en sorte d'avoir une véritable politique pour que
nous nous enrichissions. Nous sommes capables de le faire, nous l'avons fait,
nous souhaitons le faire et nous avons les outils pour le réaliser. Merci.
Le Modérateur
: Merci
beaucoup, MM. Péladeau et Drainville. On va y aller avec les questions d'abord
en français. Merci d'avoir une question et une sous-question étant donné le
nombre de personnes que vous êtes. On y va à droite avec M. Gentile,
Radio-Canada.
M. Gentile (Davide) :
M. Péladeau, dans le cas de RONA, est-ce que, maintenant qu'Investissement
Québec n'est plus actionnaire, vous voyez quoi que ce soit qui pourrait
concrètement être fait?
M. Péladeau : Écoutez, la
mission de la Caisse de dépôt, c'est une mission historique. Vous savez que c'est
un véhicule exceptionnel, un véhicule que, d'ailleurs, plusieurs provinces
canadiennes nous envient, tout comme un certain nombre de régions aussi
nord-américaines. Alors, sa mission, c'est celle de développer le Québec, ce n'est
pas uniquement celui de gérer le fonds de pension. Oui, c'est une mission
extrêmement importante, mais cette seconde mission, celle du développement
économique, elle est inscrite dans la loi. Alors, c'est très simple, la Caisse
de dépôt a simplement à ne pas déposer dans l'offre de Lowe's les actions
qu'elle détient dans RONA, et cette transaction-là ne se réalisera pas.
M. Gentile (Davide) : Donc,
vous lancez cet appel-là à la caisse, là, de bloquer, en fait.
M. Péladeau : Tout à fait, tout
à fait. Elle a un droit de veto sur le siège social de RONA au Québec. Elle a
un droit de veto sur toute l'activité économique qui tourne autour d'un siège
social : les importantes rémunérations, les fournisseurs de RONA, le
développement de l'économie régionale. Tu sais, en attendant, nous avons deux
ministres de la région métropolitaine qui sont responsables du développement
régional. Tout le monde s'en moque. Elle a le pouvoir de faire en sorte de
participer à l'effort et à sa mission législative, celle de participer au
développement économique du Québec.
M. Gentile (Davide) : Les
propriétaires de RONA ont souligné leur difficulté à s'adapter, entre autres,
au commerce par Internet. Est-ce que, selon vous, il n'y a pas, au sens plus
large, là, à intervenir, là, pour que les entreprises québécoises s'adaptent?
Elles ne semblent pas l'être, là, pour l'instant.
M. Péladeau : Écoutez, je ne
peux pas faire autrement que d'être heureux que vous posiez cette question
parce que, là aussi, nous avons une nouvelle ministre sans expérience, qui nous
parle de recherche et d'innovation tout en ayant l'Économie.
Alors, effectivement, nous devons faire en
sorte de mettre en place les outils nécessaires pour stimuler, créer
l'émulation de ce qu'on appelle, entre guillemets, excusez-moi l'expression,
les «start-ups». Nous n'en avons pas suffisamment au Québec et nous n'en avons
pas suffisamment dans le domaine des nouvelles technologies. C'est vrai
également sur des questions comme Uber, dont nous avons eu l'occasion de
discuter au caucus, mais je vais souhaiter... ou je vais faire en sorte que mes
collègues s'expriment sur ces questions-là.
Oui, nous devons faire le nécessaire pour
investir en innovation, et surtout, et particulièrement dans le domaine des
nouvelles technologies, et tout ça serait bénéfique pour des entreprises dans
le commerce électronique, comme vous venez de le mentionner. Et nous l'avons
été... À plusieurs reprises durant la session parlementaire précédente, nous
avons accusé le gouvernement de ne pas avoir les moyens, les outils et les
véhicules nécessaires pour investir dans le commerce électronique. Il n'existe
pas de politique de leur côté. Et c'est absolument invraisemblable qu'en 2016 — excusez-moi
le petit sourire, mais, l'année dernière, nous étions en 2015 — que
nous n'ayons pas de stratégie à cet égard.
Le Modérateur
: Merci.
M. Bellerose, Huffington Post.
M. Bellerose (Patrick) :
Bonjour, M. Péladeau. J'aimerais savoir où en est la possible poursuite
contre M. Legault et la CAQ. Prévoyez-vous toujours déposer une poursuite
judiciaire?
M. Péladeau : Ce que les
Québécois, aujourd'hui, sont intéressés à connaître, c'est la réaction du
gouvernement sur la perte d'un siège social, sur la perte de potentiel
concernant les fournisseurs de PME. Pour répondre à votre question, ça suit son
cours.
M. Bellerose (Patrick) : Ça
suit son cours. Et M. Drainville et M. Lisée ont tous les deux parlé
de tempête et de turbulences du parti au courant de la dernière semaine. Est-ce
que vous considérez avoir traversé une tempête au cours des deux dernières
semaines?
M. Péladeau : Je pense que ce
qu'ils ont dit, si vous permettez, donc, de reprendre un petit peu — et
Bernard, le cas échéant, fera les modifications ou les corrections
appropriées — il s'agit d'une accumulation d'un certain nombre de
considérations. Je ne qualifierais pas ça de tempête.
Le Modérateur
:
M. Gagnon, Journal de Québec.
M. Gagnon (Marc-André) :
M. Péladeau, est-ce que le caucus d'aujourd'hui a été une occasion pour
vous de recevoir l'appui, un sentiment de confiance renouvelé de la part de vos
élus?
M. Péladeau : Nous avons eu un
très bon caucus, un très bon caucus présessionnel, et nous allons avoir une
très bonne session. Le caucus est soudé, le caucus est prêt à travailler, et le
Parti québécois va livrer la marchandise comme il a toujours livré la
marchandise.
M. Gagnon (Marc-André) : Ça
fera bientôt un an que vous avez été élu chef du Parti québécois, quoi, dans à
peu près trois mois.
M. Péladeau : Tempus fugit,
comme disait l'autre, hein?
M. Gagnon (Marc-André) :
Est-ce que vous allez vous soumettre à un vote de confiance auprès des membres
de votre parti ce printemps?
M. Péladeau : Honnêtement, je
ne suis pas suffisamment familier avec toutes les procédures qui existent au
parti, mais, si elle existe, bien sûr.
Le Modérateur
:
M. Bélair-Cirino, Le Devoir.
M. Bélair-Cirino (Marco) :
Oui, bonjour, M. Péladeau. Je me demandais si les Québécois sont victimes,
à l'heure actuelle, de «Québec bashing» dans le dossier du pipeline Énergie Est
de TransCanada. Vous avez vu la réaction, notamment, du premier ministre de la
Saskatchewan, Brad Wall, à la décision de la Communauté métropolitaine de
Montréal, en fait, de s'objecter à la mouture actuelle du projet. On a dit que
le Québec devait peut-être même penser à rembourser ses paiements de
péréquation. La chef intérimaire du Parti conservateur a dit que c'était un
dossier, disons, d'unité canadienne. Donc, qu'est-ce que vous pensez, un peu,
des réactions hors Québec à la possibilité que le Québec s'objecte au projet
Énergie Est?
M. Péladeau : Bien, je vous
dirai bien honnêtement, monsieur, que nul ne peut invoquer sa propre turpitude.
Et, lorsque j'écoute M. Couillard, tout d'un coup, devenir un
environnementaliste, alors que c'est lui qui, ici, au salon bleu, a dit que le
pipeline, c'était le prix à payer pour obtenir notre chèque de péréquation,
c'était le prix à payer pour faire partie de la fédération canadienne, bien, il
ne faut pas se surprendre que le ministre de la Saskatchewan dise : Bien,
rendez-nous le chèque de 10 milliards, le soi-disant chèque de
10 milliards si le Québec s'opposerait au passage de l'oléoduc. Nul ne
peut invoquer sa propre turpitude.
M. Bélair-Cirino (Marco) :
Vous avez évoqué, au cours des dernières semaines, la possibilité de mettre en
demeure LaPresse, Radio-Canada et le député libéral
Jean-Marc Fournier. Pouvez-vous faire le point? Qu'avez-vous décidé? Est-ce que
vous allez mettre vos menaces...
M. Péladeau : Ça, c'est... les
propos que vous avez mentionnés, là, je n'ai pas fait ça. J'ai dit,
éventuellement, que j'y réfléchissais...
M. Bélair-Cirino (Marco) :
Bien, Jean-Marc Fournier vous... oui.
M. Péladeau : ...donc la
réflexion est terminée. Merci.
M. Bélair-Cirino (Marco) : Et
votre décision, c'est quoi?
M. Péladeau : La réflexion est
terminée.
Le Modérateur
:
M. Croteau, La Presse.
M. Croteau (Martin)
:
Bonjour, M. Péladeau, M. Drainville. Une question concernant le
nouveau jurisconsulte, qui a affirmé en fin de semaine que... il a semblé se
rallier à l'avis de son prédécesseur sur la question des fiducies sans droit de
regard en affirmant que, selon lui, ce dossier était clos sur le plan
juridique. Qu'avez-vous pensé de cette affirmation?
M. Péladeau : Bien, il faut
que vous lui demandiez, là. Il a dit que c'était clos sur le plan juridique,
alors j'écoute que la chose...
M. Croteau (Martin)
:
Mais il semblait dire que l'avis de son prédécesseur n'avait pas à être ouvert.
M. Péladeau : Bien, il
semblait... c'est votre interprétation. Moi, je lis ce qu'il a dit, là. C'est
clos sur le plan juridique.
M. Croteau (Martin)
:
Avez-vous l'intention de travailler avec le nouveau jurisconsulte?
M. Péladeau : Oui, tout à fait.
J'ai beaucoup d'estime pour M. Baudouin, que j'ai même eu l'occasion de
lire à la faculté de droit quand j'étais étudiant, puisque... comme vous le
savez probablement, donc, c'est un grand civiliste, et il y a un livre qui
s'appelle Les obligations, tout le monde... est incontournable en
matière de droit.
M. Croteau (Martin)
:
Juste peut-être une question sur un autre sujet parce que c'était...
Le Modérateur
: Une
dernière, M. Croteau, ensuite M. Robillard.
M. Croteau (Martin)
:
Comment avez-vous trouvé les dernières semaines?
M. Péladeau : Bien, c'est
certain, comme je le disais tout à l'heure, il y a eu une accumulation, donc,
bon... Mais je peux vous dire quelque chose, M. Croteau : J'en ai vu
d'autres dans la vie. J'en ai passé, des moments plus difficiles. Est-ce que le
moment a été plus difficile depuis les dernières semaines? Tu sais, dire
l'inverse, ce serait évidemment vous mentir, mais je pense avoir l'expérience
appropriée, je pense avoir les moments de vie ou l'expérience de vie suffisante
pour savoir qu'après la pluie, le beau temps.
Le Modérateur
:
M. Robillard, La Presse canadienne, dernière en français.
M. Robillard (Alexandre)
:
Bonjour, M. Péladeau. M. Péladeau, la CAQ disait cette semaine qu'ils
n'ont eu aucune réaction de votre part à la suite de leur refus de la
médiation. Ils estiment que vous avez probablement entendu raison, là,
concernant leur argument que ça devait être un débat politique, le financement
de l'institut. Donc, j'aimerais savoir : Est-ce que... vous dites, là, que
votre réflexion est terminée concernant M. Fournier et les autres
possibilités de procéder par la voie judiciaire. Donc, j'aimerais savoir,
concernant, à tout le moins, la CAQ : Est-ce que votre...
M. Péladeau : Bien, j'ai
répondu tout à l'heure. Ça suit son cours.
M. Robillard (Alexandre)
:
Non, mais avez-vous entendu raison?
M. Péladeau : Ça suit son
cours.
M. Robillard (Alexandre)
:
D'accord.
Le Modérateur
:
Dernière en français.
M. Robillard (Alexandre)
:
Oui. M. Legault a dit qu'il fallait une redevance qui procurerait des milliards
de dollars sur le projet de TransCanada. Donc, j'aimerais savoir si, pour vous,
avec un tel dispositif, ce projet-là serait acceptable, si ça pouvait fournir
des revenus à l'État québécois.
M. Péladeau : Bien, écoutez,
vous avez certainement, également, vous, suivi l'actualité, et puis, quelques
heures après, donc, son propos, son argumentation, des commentateurs ont dit
rapidement que c'était impossible dans le cadre canadien, donc, parce que la
compétence interprovinciale sur les ouvrages existe dans les lois
constitutionnelles ou la Loi constitutionnelle de 1867, donc, dans la
séparation des pouvoirs, qu'il est impossible qu'une province puisse demander
des redevances. Alors, je pense que, rapidement, un, ou bien il a eu sa réponse
ou bien il a rapidement rencontré les limites de son argumentation. Merci.
M. Robillard (Alexandre)
:
Est-ce que vous pensez que M. Couillard devrait téléphoner à la Caisse de
dépôt concernant RONA?
Le Modérateur
: Pour
une couple de mots, baissez le micro.
M. Robillard (Alexandre)
:
Merci.
M. Péladeau : Vous avez perdu votre
micro?
M. Robillard (Alexandre)
:
Je ne sais pas, non.
Le Modérateur
: C'est
la nouvelle technique, M. Robillard.
M. Péladeau : Vous avez une
belle voix, M. Robillard.
Le Modérateur
:
...dernière question du point de presse, ensuite on y va avec Mme Plante.
M. Péladeau : C'est tout
arrangé avec le gars des vues.
M. Robillard (Alexandre)
:
Donc, c'est ça, concernant... Oui.
M. Péladeau : Bien, très
rapidement, c'est Investissement Québec qui donne le ton, c'est l'outil qui est
celui que le gouvernement détient pour faire en sorte qu'on protège notre
économie.
M. Robillard (Alexandre)
:
...la Caisse de dépôt.
Le Modérateur
:
Mme Plante, The Gazette.
Mme Plante (Caroline)
: Yes, Mr. Péladeau, I'd like to talk about health
care for a second. Mr. Barrette today announced his intention to
standardize the cost of medical treatments in the province by eliminating some
regional disparities. He is presenting it as the third part of his health care
reform. What do you think of it?
M. Péladeau :
You know what? My first reaction would be, you know, to think about the… Did
you receive a kind of a McKinsey report? Or maybe Dominique Anglade, which used
to work there, you know, gave him a report of that nature. I guess… You know, we should not use a report because Québec is something that is exclusive. You
know, we have our own differences, and we cannot have a standard form regarding
everything that we will do in Québec. There is such a thing which is called regions in Québec, and it's certainly not possible, you
know, to maintain and to manage health care services in
Montréal the way that we're going to do it in Sept-Îles, Gaspé, Rouyn or elsewhere
in Québec. So, I believe that the way that he is positioning his mind and the
way that he wants to manage our system is wrong.
Mme Plante (Caroline)
:
Aren't there millions to be saved in the system, though? In efficiency…
M. Péladeau :
Well, you know, what's the cost of a life? What's the cost of a life if you do
not have the proper health care services when you need it because you live in a
region? Well, we have, you know… I know that, basically, you know, with the Government,
we have a many-speed system, but this one… we should not, not at all, deal with
the life of citizens, and this is what Dr. Barrette is doing right now.
Le Modérateur
:
Merci, Mme Plante. M. Hicks, CBC.
M. Hicks (Ryan) :
Mr. Péladeau, you've had a challenging few weeks. I just wanted to know
how you're doing.
M. Péladeau :
I'm sorry?
M. Hicks (Ryan) :
I wanted to know how you're doing, going into the new session. You've had a
challenging few weeks. How are you feeling?
M. Péladeau :
Well, if I'm… I'm in pretty good shape. Yes.
M. Drainville
: I can attest to that!
M. Hicks (Ryan) :
Also, I wanted to ask you about UberX because the party is taking a pretty
strong stance on UberX, saying that the Government should block it right now.
Martine Ouellet also said that the party welcomes the hearings, but that it
should be blocked. Do you worry that, by taking such a hard line on something
that many under-40s really like, that you're alienating a group of potential
voters, that you make the PQ seem a little bit out of touch and old-fashioned?
M. Péladeau :
Well, you know, the way that you're positioning your question is of interest.
You know, should we challenge respecting the law? Maybe that's the way that the
Liberal Party works. And consider that, you know, we're going to do moves that
will be helpful for our own party. The way that we're addressing issues, at the
Parti québécois, it's for the entire society, it's not just for that portion of
society against the other one. Unfortunately, this is what we're seeing so
often. UberX, well, we should say, first of all, that is certainly not only in
Québec that this question is raised. As you know, it's going everywhere, from
UK to France to Germany, everywhere, and also in American cities. So, UberX is
certainly, you know, an issue that we need to address.
What we've been seeing is
that Robert Poëti was against it. He was fired! He was fired and then, you
know, we have a new minister, which is carrying the Bombardier file with him.
What's the relation? You should explain to me what's the relation with that.
What I'm seeing is that there's certainly… Dominique Anglade doesn't want to
touch with a 10-foot pole Bombardier, the CSeries. So, should we address this?
Certainly.
And I would like to refer,
you know, to the previous answer which I was giving earlier, regarding
innovation. What the Government's doing to make sure that we will be able to
foster innovation on new technologies? How can we aggregate, you know, respect
of the law, you know, the taxi drivers that pay a significant amount of money
for their permits, and to make sure that we will also not going to close the
door to technology? We just don't want to close the door to technology, but we
would like to have something fair, fair for everyone in
life. Merci.
Le Modérateur
: Merci. Dernière en anglais, Mme Johnson, CTV.
Mme Johnson (Maya)
: Mr. Péladeau, you addressed this earlier in French. Can you
tell us just how you're feeling on a personal level after a tough week and how
would you describe the moral within the caucus this morning?
M. Péladeau : No, I answered your colleague in English. I feel very well.
Mme Johnson (Maya)
: Yes, but I want you to elaborate on that.
M. Péladeau : Well, I didn't really elaborate. I said, you know, those kinds of
a… many issues that were raised one after the other and, unfortunately, as you
know, you know it… I would say, the climax with the announcement of my
separation, and obviously, as you can understand, I will not go there.
Mme Johnson
(Maya)
: Merci.
Le Modérateur
: Merci
beaucoup, tout le monde, je vous souhaite une excellente fin de journée.
(Fin à 15 h 49)