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Point de presse de M. Gérard Deltell, porte-parole du deuxième groupe d'opposition en matière d'énergie et de ressources naturelles (incluant mines et forêts), et M. Donald Martel, porte-parole du deuxième groupe d'opposition en matière d'environnement, de développement durable, de faune et de parcs

Version finale

Le vendredi 28 novembre 2014, 11 h 32

Salle Bernard-Lalonde (1.131), hôtel du Parlement

(Onze heures trente-deux minutes)

M. Deltell : Alors, nous avons voulu tenir un point de presse aujourd'hui à la suite de notre question, et ce que la Coalition avenir Québec demande, c'est la tenue d'une enquête du Vérificateur général afin de faire la lumière sur la vente de garage qui a eu lieu, la vente de feu qui a eu lieu concernant les surplus des équipements de la centrale nucléaire Gentilly-2.

Alors, je tiens à vous rappeler qu'en 2008 le gouvernement du Québec, du Parti libéral à l'époque, avait amorcé des travaux afin de procéder à la réfection de la centrale nucléaire Gentilly-2. Par la suite, il y a eu des élections, on le sait, quatre ans plus tard, et le gouvernement du Parti québécois dûment élu — et ils avaient inscrit dans leur programme le fait qu'il fallait fermer la centrale — a donc annoncé la fermeture de la centrale Gentilly-2.

Maintenant, qu'est-ce qu'on fait? Les gestionnaires étaient pris avec des dizaines, voire des centaines de pièces d'équipement qui ne servaient plus à rien, et ce sont des pièces d'équipement, évidemment, précises et techniques. Et donc on se retrouvait... on s'est retrouvé jeudi dernier avec une vente de feu à la ferraille pour ces équipements qui valent plusieurs dizaines de millions de dollars. On n'a malheureusement pas le chiffre concernant le montant total de la facture parce que la porte-parole d'Hydro-Québec ne les a pas, n'a pas voulu les donner.

Donc, dans un premier temps, on demande que soient évalués précisément quels étaient les montants qui ont été mis de l'avant… en fait, qui ont été mis en vente jeudi dernier, parce que cette vente-là n'a donné au trésor public que 68 480 $. Donc, c'est une véritable catastrophe. C'est un véritable gâchis financier. Des dizaines de millions de dollars qui ont été vendus à la ferraille, vendus au poids pour une facture totale de même pas 70 000 $.

Nous, on pense que les Québécois ont été floués là-dedans, et c'est pour ça que ça nous prend le regard d'un analyste neutre, objectif qui va pouvoir faire la part des choses, qui va pouvoir montrer la chronologie des événements et savoir à quel endroit les Québécois ont perdu ces dizaines de millions de dollars. Donc, on demande au Vérificateur général de faire une enquête là-dessus.

Maintenant, je suis avec Donald Martel, député de Bécancour...

M. Martel : Nicolet-Bécancour.

M. Deltell :…Nicolet-Bécancour, pardon, et Donald va nous parler des impacts que ça peut avoir dans la région et comment on a été mis au parfum de cette histoire-là.

M. Martel : Bien, écoutez, c'est des gens qui ont à coeur tout ce qui s'est fait. Il y a beaucoup d'appartenance, beaucoup de fierté par rapport à la centrale nucléaire de Gentilly, et les gens regardent ça avec beaucoup d'attention, comment qu'on est en train de faire cette liquidation-là. Moi, je ne me prétends pas, Gérard non plus, des experts au niveau du nucléaire, on n'est pas capables d'évaluer la marchandise qui a été vendue. Cependant, compte tenu que...

Puis il faut se rappeler, là, que c'est 1,2 milliard qu'on a déjà investi dans la centrale qu'on a mis carrément dans le fleuve Saint-Laurent. Donc, nous, ce qu'on dit, c'est que... Je pense qu'Hydro-Québec a confirmé que les équipements qui ont été vendus valaient... avaient été achetés à plusieurs dizaines de millions de dollars. Donc, nous, on pense que, les citoyens, on est en droit de savoir, d'avoir une opinion objective, que le Vérificateur général se pointe là, qu'il regarde la liste des équipements qui ont été achetés, à quel prix qu'ils ont été achetés, et à quel prix qu'ils ont été vendus, puis comment s'est déroulé tout ce processus-là.

Je voudrais juste mentionner qu'on nous dit que la compagnie Price Waterhouse avait supervisé l'opération. Moi, j'ai l'impression qu'au montant qu'on a recueilli, c'est-à-dire 68 000 $, que ça a peut-être coûté même plus cher que ça, faire cette vérification-là. Donc, c'est vraiment troublant comme résultat et c'est pour ça qu'on est en droit de s'attendre à ce que le Vérificateur se mette le doigt là-dedans, compte tenu que... Puis moi, je le dis vraiment en toute sincérité par rapport au gouvernement, si j'étais eux, je me mettrais aussi à l'épreuve parce qu'il y a beaucoup de choses qui peuvent sortir par rapport à ça. Donc, je pense qu'on est tout à fait justifiés de demander la présence du Vérificateur général.

M. Deltell : Donc, en conclusion, dans un premier temps, on demande à Hydro-Québec de donner des chiffres plus précis, dans un premier temps, quelle était la valeur des pièces qui ont été vendues pour à peine 68 000 $ il y a une semaine. Deuxièmement, qu'on nous donne le montant de la facture que Price Waterhouse a chargé à Hydro-Québec pour tenir cette vente de feu — parce que, souvent, dans les ventes de... dans ces ventes-là, c'est des dizaines de milliers de dollars — donc on veut avoir... savoir comment ça a coûté pour savoir exactement le profit net que ça a pu être fait, même si évidemment le mot «profit», ici, est pour le moins suspect. Et finalement, bien, on demande au Vérificateur général de faire la lumière là-dessus.

C'est tout à fait inacceptable que des centaines de pièces d'équipement valant plusieurs dizaines de milliers de dollars aient été vendues pour une somme minimale de même pas 70 000 $, donc vendues à la ferraille, vendues au poids. C'est inacceptable, alors qu'aujourd'hui, on le sait, le gouvernement n'a de cesse de chercher de l'argent dans les poches des gens, que ce soit avec les taxes scolaires, les taxes municipales, les services de garde et les tarifs d'électricité, qui n'ont de cesse de monter. Quand le gouvernement va chercher plein d'argent dans les poches du monde, la moindre des choses, c'est de ne pas dilapider et de faire un véritable gâchis comme on a assisté, il y a à peine une semaine, concernant Gentilly-2. Merci bien.

M. Martel : Merci.

(Fin à 11 h 37)

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