(Treize heures vingt-neuf minutes)
Le Modérateur : Alors,
bonjour, mesdames et messieurs. Bruno-Pierre Cyr, attaché de presse de Mme
Nicole Léger, ministre de la Famille. Merci beaucoup d'être là. Donc, comme à
l'habitude, il va y avoir des interventions de Mme Léger, ensuite de M. Dufour,
ensuite de M. Ferland, et la période de questions réservée aux gens des médias
se fera par la suite. Donc, merci beaucoup. Mme Léger.
Mme Léger
: Alors,
bonjour. Alors, mesdames, messieurs les représentants des médias, alors je suis
heureuse d'être ici aujourd'hui en compagnie de mes collègues le député
responsable de la région de la Côte-Nord et député de René-Lévesque, M.
Marjolain Dufour; la députée de Duplessis, Mme Lorraine Richard; et le député d'Ungava,
M. Luc Ferland, pour cette annonce qui vient concrétiser l'un des engagements
que nous avons pris envers les familles du Québec.
Nous avons pris comme engagement d'offrir
à chaque enfant et à ses parents, s'ils le désirent, une place à 7 $. Pour
nous, c'est un enfant, une place. C'est pourquoi, en novembre 2012, nous avons
repris en main le développement de notre réseau de service de garde en
annonçant la création de 28 000 places… nouvelles places à 7 $ d'ici
la fin 2016. À cette occasion, nous avons donné le feu vert à la création de
13 000 places, et la réalisation de ces places est en cours actuellement.
Et surtout nous avons annoncé l'ajout de 15 000 places à 7 $
additionnelles pour compléter notre réseau des services de garde éducatifs à
l'enfance.
En février 2013, un appel de projets a été
lancé pour l'attribution de ces 15 000 places à contribution réduite
additionnelles dans toutes les régions du Québec. À cette occasion, j'ai fait
connaître nos priorités et nos orientations pour la répartition des places à
travers le Québec. De février à juin, les gens préparaient leur projet. Le 14
juin était la date limite du dépôt des projets. Juillet à septembre, c'est
l'analyse de l'admissibilité des projets; septembre à février, le travail en
comité consultatif, et annoncer à mesure qu'ils complètent leurs travaux, et
ensuite la mise en oeuvre.
Ce sont les comités consultatifs sur la
répartition des places qui ont la responsabilité d'analyser les nombreux
projets reçus et de me faire des recommandations sur les projets à retenir. Je
voudrais les remercier aujourd'hui, car je sais qu'ils y mettent du coeur, du
temps, de l'énergie et beaucoup de rigueur et de professionnalisme afin d'accomplir
minutieusement leur mandat. Les comités consultatifs jouent un rôle crucial
dans l'analyse des projets dans toutes les régions du Québec. Composés de gens
impliqués dans plusieurs milieux, les comités consultatifs sont bien implantés
dans leurs régions respectives. Ils connaissent leur coin, leurs priorités, et
leurs recommandations sont suivies. Les comités consultatifs de certaines
régions ont déjà complété leur travail et acheminé leurs recommandations.
D'autres comités siègent actuellement. Ils sont confrontés à une plus grande
quantité de demandes et de places à octroyer, ce qui rend leur travail plus
complexe et un peu plus long.
Comme je le mentionnais en février
dernier, l'échéancier des comités consultatifs s'échelonne de novembre à février.
Aujourd'hui, nous lançons le bal, et je suis fière que cela se fasse avec mes
collègues de la Côte-Nord et du Nord-du-Québec pour cette première cohorte
d'annonces de projets retenus. J'annonce donc le lancement des projets retenus
des 15 000 places commençant aujourd'hui par celles de la Côte-Nord et du
Nord-du-Québec. Je suis donc très heureuse de vous annoncer aujourd'hui qu'à la
suite de leur recommandation, 180 nouvelles places à 7 $ seront bientôt
accessibles dans la région de la Côte-Nord; 13 places viendront s'ajouter aux
places déjà disponibles dans la région du Nord-du-Québec. Deux projets ont été
déposés pour cette région. Ils ont tous les deux été acceptés. La mise en
oeuvre de ces projets débutera en 2014 pour se poursuivre graduellement jusqu'en
2016. Il s'agit d'une très bonne nouvelle pour les familles de ces régions.
Par ailleurs, lors de l'appel de projets
de 2013, j'avais aussi annoncé 200 places afin de faciliter la venue des jeunes
travailleuses et travailleurs dans les régions connaissant un essor dans le
cadre du développement nordique, soit les territoires situés au nord du 49e
parallèle. Trois régions étaient ainsi visées : le Nord-du-Québec, la
Côte-Nord et le Saguenay—Lac-Saint-Jean. Les projets qui ont été soumis
provenaient tous de la Côte-Nord et tous les projets soumis m'ont été
recommandés par le comité d'analyse des projets en lien avec le développement
nordique.
Aussi, j'ai le grand plaisir de vous
annoncer aujourd'hui qu'à la suite des recommandations de ce comité 170 places
à 7 $ additionnelles seront créées. Ces places seront réalisées dans la
région de la Côte-Nord et s'ajouteront à celles recommandées par le comité
consultatif de la région. Avec la création de ces nouvelles places, les
familles habitant au nord du 49e parallèle pourront ainsi bénéficier de
services de garde de qualité et adaptés à leurs besoins. C'est une façon
concrète de développer le territoire nordique québécois, d'apporter du soutien
aux communautés et aux familles qui ont décidé de s'y établir.
C'est donc un grand total de 363 nouvelles
places à contribution réduite, qui viendront faciliter la vie des familles de
la Côte-Nord et du Nord-du-Québec, que j'annonce aujourd'hui en lançant cette
première cohorte de places pour les familles. Je l'ai souligné, la création de
28 000 nouvelles places à 7 $ nous permettra de mieux répondre aux
besoins des parents du Québec. Elles représentent également l'une des
mesures-phares mises de l'avant pour mieux soutenir les familles et les enfants
dans le cadre des orientations de notre gouvernement en matière de solidarité.
Ces orientations ont été rendues publiques le 30 octobre dernier par la
première ministre Mme Pauline Marois. Elles guideront notre action au cours des
prochaines années.
Nous sommes donc, en terminant, tournés
vers l'avenir, avec les deux pieds bien ancrés dans le présent, car, dès
maintenant, les projets rendus publics commenceront à prendre forme. Plus
d'enfants et de nouvelles familles pourront ainsi accéder à ce réseau dont nous
avons posé les premières pierres en 1997. Ce réseau constitue une fierté et un
pan essentiel de la politique familiale du Québec. C'est une priorité pour le
gouvernement et c'est ma priorité comme ministre de la Famille. Je lance donc
officiellement aujourd'hui la première cohorte des projets retenus de ces
15 000 places additionnelles annoncées. Merci.
Le Modérateur
: Merci,
Mme Léger. M. Dufour.
M. Dufour
: Oui. Alors,
Mme Nicole Léger, ministre de la Famille; Lorraine Richard, députée de
Duplessis; Luc Ferland, député d'Ungava; messieurs, mesdames des médias,
distingués invités, quel plaisir pour moi de participer à une si belle annonce
à titre de ministre régional de la Côte-Nord et député, avant tout, de
René-Lévesque. Je suis très enthousiaste à l'idée que ma région, comme toutes
les régions du Québec, obtiendra de nouvelles places à 7 $. C'est une
demande des familles, c'est une demande des parents, une demande que nous
entendons souvent et régulièrement.
Aujourd'hui, à la suite de l'annonce de ma
collègue la ministre de la Famille, Mme Nicole Léger, la région de la Côte-Nord
se voit accorder 180 places additionnelles, et, dans le cadre du développement
nordique, ce sont 170 places qui viendront s'y ajouter. Au 31 décembre 2016,
3 237 places à contribution réduite seront disponibles pour les parents de
la région de la Côte-Nord. Par ailleurs, je désire souligner, et la ministre
l'a fait elle-même, le travail des comités consultatifs concernés qui n'ont pas
ménagé leurs efforts au cours des derniers mois pour recommander les meilleurs
projets.
La création de ces nouvelles places dans
la région de la Côte-Nord et dans les territoires situés au 49e parallèle
permettra d'attirer de nouveaux travailleurs et travailleuses en quête de
services de garde de qualité et adaptés à leurs besoins. Il y en a… Il y a là
plusieurs raisons de se réjouir. Merci beaucoup.
M. Ferland
: Alors,
bonjour à tous. Mme Nicole Léger, ministre de la Famille; M. Marjolain Dufour,
whip en chef du gouvernement, et responsable de la région de la Côte-Nord, et,
bien sûr, député de René-Lévesque; Mme Lorraine Richard, députée de Duplessis;
mesdames, messieurs de la presse et distingués invités, c'est un grand plaisir
d'être parmi vous aujourd'hui pour cette annonce importante pour les familles
du Québec. Dans la région Nord-du-Québec, ce sont 13 nouvelles places qui
seront bientôt créées, ce qui représente 100 % des places demandées par la
région dans le cadre de l'appel de projets. Tous les projets demandés ont été
acceptés.
Cela peut, pour certains, paraître… Cela
peut paraître assez peu pour certains, mais, si on regarde un peu plus loin, au
31 décembre 2016, ce sont 2 902 places à contribution réduite qui seront
disponibles pour les parents dans la région Nord-du-Québec. L'annonce d'aujourd'hui
est donc… en est donc une très bonne nouvelle pour les familles de ma région.
Il est essentiel pour moi que les nouvelles places en service de garde
subventionné répondent vraiment aux besoins des familles du Nord-du-Québec,
puisque les projets ont été analysés par les membres d'un comité consultatif
bien au fait des réalités de ma région. Je suis certain que ces places sauront
combler les besoins de la bonne façon.
Avec la création de ces nouvelles places,
plusieurs familles pourront bénéficier de services de garde accessibles et de
grande qualité. Ceci également permet aussi à notre gouvernement de démontrer
l'importance que nous accordons au développement nordique, au nord du 49e
parallèle, pour assurer que nos communautés, que les familles, avec les
nouveaux emplois qui se créent dans la région avec les projets, donc on veut
s'assurer que nos communautés possèdent les outils nécessaires pour recevoir
ces personnes. Merci beaucoup.
Le Modérateur
: Merci,
M. Ferland. Donc, une légère conclusion par Mme Léger, et ensuite on passera à
la période des questions.
Mme Léger
: Alors,
j'annonce d'une façon plus officielle : CPE Grain de soleil, CPE La
Giroflée, CPE Picassou, CPE Magimuse, CPE Touchatouille, CPE 400 Tonnes et Trottinettes,
CPE Peluches et Baluchons, CPE Sucre d'orge sont les CPE qui ont été recommandés
par le comité consultatif et qui auront des places à contribution réduite à
partir de maintenant. On s'amuse avec les noms, hein, c'est tous des noms… des
CPE, on a toujours du plaisir à annoncer les places dans nos services de garde,
avec les noms… assez de toutes les formes. Alors, voilà.
Le Modérateur
: Merci.
On va commencer par le micro…
Mme Léger
: Je peux
peut-être dire aussi, pour la…
Le Modérateur
: Oui,
allez-y, madame.
Mme Léger
: …la
Côte-Nord, je peux quand même dire pour la Côte-Nord, parce qu'il y avait des
projets qui étaient demandés à Sept-Îles d'une façon plus particulière, et
Sept-Îles n'avait eu qu'un projet qui a été déposé, et ce projet-là n'a pas
retenu… n'a pas été retenu, parce qu'il y avait quand même tous les critères,
et les critères n'ont pas été complétés.
Alors, il y avait 80 places pour
Sept-Îles, et je continue à conserver ces 80 places dans votre… dans le centre…
chez vous, dans votre région. Alors, c'est, pour moi, important de le
mentionner. Alors, on attendra qu'ils préparent un projet pour être capables de
les annoncer.
Le Modérateur
: Merci.
Donc, on va en alternance, micro de droite; une question, une sous-question.
Mme Prince (Véronique) : Oui.
Pour mes collègues de la Côte-Nord justement, M. Dufour, est-ce que je pourrais
vous demander si vous trouvez que c'est suffisant, les places qui ont été
accordées? Est-ce que c'est un bon premier pas? Est-ce que ça va être
nécessaire d'en créer d'autres prochainement?
M. Dufour
: Bien,
effectivement, Mme la ministre vous confirme que, pour Sept-Îles, il y a des
places qui vont avoir été retenues. Oui, il y a d'autres demandes, mais, au
niveau du comité consultatif, ce qui a été recommandé à la ministre a été
accordé, mais on travaille effectivement sur d'autres projets. Mais je tiens à
souligner que, pour la Haute-Côte-Nord, c'est-à-dire Sacré-Coeur, Tadoussac et
Bergeronnes, je peux vous dire que le monde sont extrêmement contents. C'était
attendu depuis plusieurs années.
Mme Prince (Véronique)
:
J'aurais aussi une question pour Mme Richard, parce qu'on ne vous a pas
entendue encore. La région de Duplessis fait un peu figure de parent pauvre à
ce niveau-là. Est-ce que ça va être encore le cas?
Mme Richard (Duplessis)
:
Absolument pas. Je vais apporter les correctifs. Tous les projets qui ont été
soumis dans le comté de Duplessis ont été acceptés, sauf celui de Sept-Îles, et
les 80 places sont quand même réservées pour Sept-Îles. Donc, autant à
Havre-Saint-Pierre, qu'à Fermont, qu'à Port-Cartier, il y aura des places pour
les enfants dans les CPE, et nous répondons aux besoins des parents. Écoutez,
je suis extrêmement choyée et, par le fait même, j'ai un 80 places en réserve
pour Sept-Îles.
Donc, on est extrêmement choyés dans
Duplessis, et je remercie Mme Léger, la ministre de la Famille. Merci.
Le Modérateur
: Merci
beaucoup, Mme Prince. M. Chouinard.
M. Chouinard (Tommy)
:
Bonjour. Il y a beaucoup d'annonces pour annoncer des… Il y a beaucoup
d'annonces qui sont faites pour, justement, annoncer des nouvelles places, mais
il reste qu'en pratique il y a aussi beaucoup de retards dans la création de
ces places-là. Avant, il y a un long délai entre l'annonce… qui sont faites,
les promesses, et la réalisation. Comment vous expliquez cette situation-là?
Mme Léger
: D'abord,
entre l'annonce et les projets de retenus, il y a déjà une grande étape de
faite, parce que… on annonce, mais on retient les projets. Donc, ça veut dire
qu'une fois que les projets soient… que ces projets-là sont retenus, ça veut
dire que c'est un message directement aux services de garde de dire que leurs
propositions ou leurs projets qui ont été déposés, maintenant, ils ont le go. À
partir de maintenant, une fois qu'ils ont le go, c'est sûr que, lorsque les
comités consultatifs regardent les… tous les projets qui sont devant eux, qui
ont été admissibles, ils doivent s'assurer quand même de la faisabilité, de la
pertinence et de la qualité. Ce sont trois critères absolument importants.
Alors, dans la faisabilité, c'est sûr
qu'il y a des étapes puis c'est celles-là que je vais répondre plus
particulièrement. Il y a des étapes qui sont faites. Aujourd'hui, là, j'ai
donné le O.K. Maintenant, chaque CPE, lorsqu'ils l'ont présenté, lorsqu'ils
l'ont travaillé depuis les derniers mois, il se peut que, dans la réalisation…
que, dans le temps de la réalisation, ils peuvent modifier certains aspects qui
ne changent pas les critères d'acceptation, mais le terrain de la municipalité
n'est plus disponible, il peut y avoir certaines… des étapes d'architecture,
des étapes dans toute la construction d'un CPE en lui-même ou dans l'ensemble
de la réalisation du projet. Alors, il se peut qu'il y en ait quelques-uns qui
soient peut-être retardés, mais nous, ce qui est important, c'est que c'est sûr
que c'est… lorsqu'on regarde des projets qui viennent à nous, c'est ceux qui
sont capables d'être dans l'année qui s'en vient, ceux qui… l'année qui suivra
et jusqu'en 2016. Donc, ils sont faits sur trois ans. Parfois, dans une
première année, ça s'en va sur la deuxième année, et la deuxième, ça s'en va
sur la troisième.
Alors, c'est sûr que moi, là, comme
ministre de la Famille, je donne le O.K., mais, en même temps, il y a une
communauté, il y a un comité promoteur, il y a une direction d'un CPE qui doit
aussi, de son côté, faire, je pourrais dire, respecter tous les critères et y
aller de l'avant. Alors, une directrice… Si vous voyiez le travail d'un
directeur ou d'une directrice de CPE, là, il en fait beaucoup à la fois. Et
arrive ce projet-là qui lui est accordé aujourd'hui, alors évidemment c'est sûr
qu'il faut que ça aille dans le délai de la communauté, là.
M. Chouinard (Tommy)
:
Votre gouvernement s'est engagé à ce qu'il y ait 250 000 places à 7 $
en 2016. Est-ce que vous maintenez cette promesse-là, à savoir qu'il y aura
disponible, pour un enfant… il va y avoir 250 000 enfants, dans le fond,
qui vont fréquenter…
Mme Léger
: C'est notre
engagement.
M. Chouinard (Tommy)
:
C'est votre engagement? Vous maintenez le cap malgré les retards qui existent?
Mme Léger
: Un enfant,
une place pour la fin 2016 parce qu'on dit… l'année 2016 est comprise, là, pour
la fin de 2016. On s'y engage toujours. Alors, moi, comme ministre, là, j'ai
fait ces annonces-là, c'est 28 000 places, je m'y engage toujours.
Le Modérateur
: Merci,
M. Chouinard. M. Gentile, Radio-Canada.
M. Gentile (Davide) : Quand
vous avez fait l'annonce, le contexte budgétaire était x. Maintenant, les
choses, on le voit, là, ont un peu changé. Est-ce que vous changez le cap
là-dessus? Est-ce que ça peut modifier vos plans?
Mme Léger
: Bien, moi,
ils ont toujours été budgétés, là. On n'a pas fait ces annonces… On n'est pas
du gouvernement libéral qu'on fait des annonces puis elles ne sont pas
budgétées. Les annonces qui sont faites en développement des places sont
budgétées.
M. Gentile (Davide) : Est-ce
que vous allez demander d'autres compressions au réseau des CPE l'an prochain
ou est-ce que ce qui a été fait l'an dernier, c'était la fin de ça?
Mme Léger
: Je pense qu'on
a eu un printemps assez important, là. Alors là, je suis en développement des
places, alors je ne suis pas dans cette étape-ci. Je dois quand même rappeler
que le ministère de la Famille a quand même eu une augmentation de 3,2 %
parce qu'on développe les places.
M. Gentile (Davide) : Est-ce
que vous allez demander des rationalisations, des réaménagements pour que…
Mme Léger
:
Actuellement, je n'ai pas ça du tout en tête. J'ai en tête deux choses :
développement des places et la mise en oeuvre du guichet unique.
Le Modérateur
: Merci,
M. Gentile.
Journaliste
: Oui. Mme
Léger, 363 annonces pour ces régions, c'est bien, mais… comme Montréal,
par exemple, est-ce qu'il y a d'autres annonces qui s'en viennent d'ici la fin
de l'année fiscale?
Mme Léger
: Oui, parce
que les annonces, là, les comités consultatifs… Moi, j'ai reçu les
recommandations, actuellement, de la Côte-Nord et Nord-du-Québec, donc le
comité consultatif m'a remis ses recommandations. Et là j'ai toutes les autres
qui s'en viennent, région par région. Alors, il y en a d'autres qui vont se
faire avant les fêtes, d'autres annonces, plusieurs annonces avant les fêtes.
Mais je me rends, comme ça… les comités consultatifs ont jusqu'en février pour
déposer leur rapport.
C'est sûr que les grosses régions comme
celle de Montréal, entre autres, celle de la Montérégie, qu'il y a énormément
de projets, qu'ils ont plus de places aussi — ça va avec le nombre de
monde aussi, qu'il y a plus de places — alors, eux aussi, le
comité consultatif a à analyser tous les projets un après l'autre. Mais,
jusqu'à la fin février, les comités consultatifs vont nous remettre toutes
leurs recommandations.
Journaliste : Vous avez
jusqu'à 2016, mais, pour l'année courante, ça serait combien, pour l'année 2013‑2014?
Mme Léger
: Les
15 000 places. Les 15 000 places… Excusez.
Journaliste
: Non. Mais,
oui, d'ici 2016, ça fait 15 000 places, n'est-ce pas?
Mme Léger
: Oui.
Journaliste
: Mais
l'année courante. L'année courante, ça va être…
Mme Léger
: Ah! Je ne
peux pas vous dire encore tout à fait, parce qu'il faut que j'attende la fin
des comités consultatifs, là. Lorsque les comités consultatifs vont avoir
terminé, je pourrai dire quels sont ceux qui sont en 2014, quels sont ceux qui
sont en 2015, quels sont ceux qui sont en 2016. Puis, encore là, on est
malléables aussi, parce que c'est sûr que ce n'est pas pour quelques places
d'une année, qui, de décembre, s'en va en janvier, ou de mars, s'en va en avril…
Écoutez, dans l'ensemble, là, les marges de manoeuvre sont là.
Le Modérateur
: M.
Lavallée, Journal de Québec.
M. Lavallée (Jean-Luc)
:
Mon confrère m'a coupé l'herbe sous le pied avec ses deux questions. Sur le même
thème, par contre, est-ce que vous êtes en mesure de nous indiquer quelle sera
la pression additionnelle sur les finances publiques cette année, dans le budget
actuel 2013‑2014, 2015‑2016? Vous dites : C'est déjà budgété, donc il y a
forcément des montants qui sont rattachés à un nombre de places x, y, z.
Mme Léger
: Bien, on pourra
vous donner l'ensemble des trois années, là, ce qui avait été budgété pour les
15 000 places, dans le fond, là, tout le développement des places, c'était
à 477 millions, là, au bout de la fin de la réalisation. On pourra
revérifier le chiffre parce qu'il y a peut-être des petites modifications, mais
c'est ça.
M. Lavallée (Jean-Luc)
:
Dans le contexte budgétaire actuel, ça doit être tentant de repousser un
certain nombre de projets jusqu'à la fin de votre échéance ou votre plan de
match ne bouge pas?
Mme Léger
: Moi, mon
plan de match, c'est de répondre à ce que M. Chouinard disait de la réalisation
des places. Écoutez, les parents attendent, alors on veut les réaliser. Alors,
moi, je donne le signal, je donne le go aujourd'hui, là. Allons-y, je le donne
pour le Nord-du-Québec puis la Côte-Nord.
Maintenant, l'autre partie, qui est celle
qui appartient à la communauté, donc de la municipalité, du promoteur, de la
direction, ça leur appartient, là, dans le temps. Je ne peux pas être
responsable de l'autre partie qui concerne vraiment la direction, là, du CPE
concerné, mais on les accompagne, on les aide, on achemine puis on se dépêche
le plus qu'on peut faire.
M. Lavallée (Jean-Luc)
:
Mais logiquement, il risque d'y avoir plus de projets annoncés pour la
dernière année, là, 2016. Est-ce que c'est le cas?
Mme Léger
: En général,
c'est toujours plus la deuxième et la troisième année, effectivement, mais pas
nécessairement juste la troisième parce qu'aujourd'hui, regardez, on annonce
aujourd'hui, mais ils sont prêts, là. Alors, il y en a dans ça qui sont prêts
tout de suite.
Vous savez, dans l'annonce de places, il y
en a que c'est juste d'ajout de places. C'est pour ça que j'ai annoncé cet
hiver aussi l'appel de projets ciblés qu'on appelle. J'avais gardé à peu près
1 000 places pour dire à tous les services de garde du Québec : Si
vous avez juste un petit besoin de deux, trois, quatre places, c'est le temps.
On a fait cet appel-là et on a eu pas loin de 300, 400 qu'on a tout de suite
annoncées cet été. Alors, plus vite qu'on peut, nous, on donne le O.K.
Le Modérateur
: Merci.
M. Dutrisac, Le Devoir.
M. Dutrisac (Robert)
:
Dans la liste qu'on voit ici, là, il y a des CPE existants puis il y en a
d'autres qui ont été créés, c'est ça, ou bien c'est tout de l'ajout de places?
Mme Léger
: C'est des
ajouts de places, là.
M. Dutrisac (Robert)
:
Des ajouts de places aux CPE existants.
Mme Léger
: Oui, c'est
ça. Ils sont déjà existants.
M. Dutrisac (Robert)
:
Oui. O.K. Dans ce cas-ci, c'est du déjà existant.
Mme Léger
: Bien, il y
a peut-être une autre installation…
Une voix
: …
Mme Léger
: Il y en a, c'est
une nouvelle installation. C'est le même CPE, mais qui ajoute une deuxième
installation.
M. Dutrisac (Robert)
: O.K.,
ailleurs. On dit… on parle de 350 places, donc… plus le 80, 80 qui est réservé
à Sept-Îles, mais qui va… Si on remplit toutes ces places-là, est-ce que ça va
être, dans cette région-là, un enfant, une place? Est-ce que les pénuries vont…
Mme Léger
: Là, c'est
les députés qui vont me dire ça, parce que, nous, on a nos calculs, on calcule
fort pour arriver à ce qu'on puisse avoir… parce qu'on va sur l'indice des
travailleurs, de l'activité des travailleurs, le nombre d'enfants en bas de
cinq ans. On a différentes données qui viennent de l'Institut de la statistique
et tout puis du rapport d'enquête des parents, là, aussi, là. Alors, de ça, là,
je pourrais dire qu'on donne le O.K. du… le plus de projets. Ceux, ici, je
pourrais dire, cette région-ci, particulièrement les places ont été presque
toutes retenues, là, à part Sept-Îles. J'ai quand même eu beaucoup de demandes
de places et j'ai 15 000 places à donner. Alors, c'est évident qu'il faut
s'assurer qu'on va répondre le plus possible, mais, vous savez, c'est majeur ce
qu'on a fait, c'est 28 000 places.
M. Dutrisac (Robert)
:
…vous dites finalement : À la fin du processus, avec les 250 000
places, il va y avoir un enfant, une place, c'est-à-dire qu'il n'y aura plus de
pénurie, il n'y aura plus de manque.
Mme Léger
: Moi, ce que
je vous dis, c'est que je ne peux pas savoir si, demain matin, il va y avoir
d'autres enfants qui accouchent… qu'il y a d'autres parents qui accouchent, là.
Je ne peux pas le prévoir tout de suite. Ce que je vous dis, c'est qu'avec le
plan de match qu'on s'est donné voilà quelques années, l'objectif est de se
rendre à 250 000 places parce que c'était la demande. Et là, si la politique
familiale réussit bien, le régime québécois d'assurance parentale réussit bien,
il y a d'autres enfants qui vont arriver. Les services de garde du Québec
n'arrêteront pas en 2016, là.
Alors, j'imagine qu'au fil des années il y
aura d'autres enfants puis d'autres demandes, parce que c'est ce qu'on souhaite
pour le Québec, qu'il y ait plus d'enfants.
Le Modérateur
: Merci
beaucoup, mesdames, messieurs. Je vous souhaite une excellente période de
questions.
(Fin à 13 h 52)