(Treize heures trente-trois minutes)
M.
Bachand : Bonjour, tout
le monde, merci d’être ici aujourd’hui. Je suis ici, au fond, pour faire le
point. On revient de vacances et on constate des éléments très inquiétants sur
l’emploi et sur les finances publiques du Québec qui se passent, et l’économie
du Québec, au fond, se détériore. Il y a un contexte péquiste qui est différent
de ce qui se passe ailleurs au Canada et ailleurs dans le monde, et voici pourquoi.
L’emploi. On a perdu 40 000 emplois depuis le 1er janvier, au Québec,
il y a 40 000 personnes de moins au travail. D’ailleurs, c’est 60 000
à temps plein puis une création d’emplois à temps partiel. On pourrait
dire — parce que le PQ est dans une stratégie de déni — on
pourrait dire : Ah oui, mais c’est la conjoncture mondiale. Non. Au Canada,
il s’est créé le double des emplois. Dans le reste du Canada, il s’est créé
80 000 emplois pendant cette période-là. Donc, il y a un contexte québécois
très particulier.
Deuxième point,
c’est des chiffres qu’on a eus tout récemment, quand on creuse les régions, il
y a plus de régions que le taux de chômage a monté, mais, quand on creuse les
régions, nos cinq régions ressources sont en grande difficulté. Et ça, c’est ce
que j’ai décortiqué et que je vous donne aujourd’hui, parce que, si on regarde
les taux de chômage : au Saguenay—Lac-Saint-Jean, juillet 2012, juillet
2013, cette année, passé de 7,5 % à 9,7 %; l’Abitibi-Témiscamingue,
de 6,4 % à 8,2 %; la Côte-Nord et le Nord-du-Québec, le taux de
chômage était à 7,5 % il y a un an, il est à 12,1 % aujourd’hui; et
en Gaspésie et aux Îles-de-la-Madeleine, même si on est au mois de juillet,
là — il y a la pêche, il y a les forêts, le tourisme — c’était
11,5 %, c’est rendu 15,8 %.
Donc, dans l’ensemble de ce qui se passe dans l’emploi au Québec, des
régions qui vont un peu mieux, des régions qui vont un peu moins bien, les
régions ressources sont en grande difficulté. Voilà pourquoi je pense que le gouvernement
doit rapidement, immédiatement, déposer un plan pour l’emploi, comme nous
l’avions fait quand il y avait des difficultés. Ça prend un plan d’action pour
l’emploi.
Ce n’est pas
étonnant de voir ces régions-là qui sont en difficulté. Évidemment, quand on
regarde tout ce que le Parti québécois a fait, la destruction, au fond, de
l’industrie minière — il y a des problèmes mondiaux, mais il y a des problèmes
très québécois — ils ont coupé dans les investissements sylvicoles,
ils ont fermé... ils ont arrêté les minicentrales, ça fait huit mois qu’ils ne
décident pas sur les éoliennes, l’ensemble de ce qui soutient l’industrie de
ces régions-là est en réduction.
Premier grand
constat : L’économie va moins bien. Est-ce que ça a un impact sur les
finances publiques? Oui, ça a un impact sur les finances publiques. Qu’est-ce
qu’on a appris depuis la mise à jour et depuis l’ajournement de l’Assemblée
nationale? Il y a eu ce rapport mensuel, publié le 27 juin, mais qui est le
rapport mensuel, le 27 juin, sur l’année qui se terminait le 31 mars. Qu’est-ce
qu’on apprend dans ce rapport mensuel là? Que les revenus autonomes du gouvernement
sont, pour l’année qui s’est terminée le 31 mars, 800 millions de moins
que ce Nicolas Marceau avait prévu dans sa mise à jour du mois de mars. Donc,
pour l’année qui se termine le 31 mars, il fait une mise à jour au mois de
mars, puis trois mois après, dans le rapport mensuel, on apprend qu’il manque
800 millions dans les revenus. Ça s’ajoute aux 250 millions qui
manquaient entre son budget original… je vous rappelle, budget en
novembre, mise à jour en mars, donc un milliard de moins de revenus.
Évidemment, ce
800 millions de moins de revenus autonomes a une répercussion sur l’année
qui suit, parce que, quand on fait un budget, on prend la base de revenus puis
on dit : Ça va monter de tel pourcentage, de tel pourcentage. Cet
argent-là ne sera pas au rendez-vous. Il n’est pas au rendez-vous. Il y a un
lien entre l’économie et les finances publiques, entre les impôts que les gens
paient et les finances publiques.
Et donc voilà pourquoi une deuxième demande pressante. Je demande à
Nicolas Marceau de faire une mise à jour financière pour avoir l’heure juste.
Est-ce qu’on peut avoir la vérité sur les finances publiques du Québec? Il
dépose une mise à jour, il est en Chambre en interrogation, je pense que c’est
le mot juste… je ne sais pas, pendant six heures de temps, vous étiez là, deux
jours avant l’ajournement de la session. Malgré nos questions et nos
inquiétudes répétées, il répète que les revenus sont au rendez-vous et que les
cibles budgétaires seront respectées. Une semaine après, les chiffres sortent
du ministère des Finances, il manque 800 millions puis, évidemment, il y a
un déficit plus grand que prévu.
Je pense que les Québécois ont le droit d’avoir une mise à jour
financière sur le budget du Québec et, deuxièmement, un plan d’action pour
l’emploi parce que l’emploi, c’est ce qui soutient la dignité humaine et c’est
ce qui soutient aussi l’économie. Alors, ce sont des choses… je pense que le Conseil
des ministres se réunit la semaine prochaine, je ne sais pas, parce qu’ils ont…
Moi, je suis critique de l’opposition, je suis en commission parlementaire
actuellement sur le rapport D’Amours, là, cette semaine et toute la semaine
prochaine, puis là on apprend qu’ils veulent annuler toute la journée, toutes
les commissions parlementaires de jeudi prochain. Normalement, un ministre… à
cause du Conseil des ministres. Alors, qu’ils prennent donc ce temps-là pour
faire un plan d’action. Ils ont démantelé le ministère du Développement
économique, hein, puis ça paraît. Merci.
M. Journet
(Paul) : Malgré ces chiffres-là, M. Bachand, bon, vous souhaitez, je
crois, qu’on retrouve l’équilibre budgétaire. Est-ce que ce serait donc
acceptable, à vos yeux, qu’il y ait des compressions additionnelles, en vertu
de ces chiffres-là, pour retrouver l’équilibre budgétaire ou c’est quelque
chose qu’il faudrait rejeter, ça?
M.
Bachand :
Actuellement, puis on écoute Stéphane Bédard hier, ils sont en mode déni actuellement,
le Parti québécois, hein? Élaine Zakaïb, Mme Maltais, à chaque fois que des
chiffres sortent, elles nous font des comparaisons. Il y a 40 000
personnes de moins qui sont au travail aujourd’hui.
Ce que ça prend, ce qui est acceptable, c’est un plan d’action
économique, c’est un plan de développement économique, c’est un plan de
création d’emplois. Ça, ça crée des revenus et ça crée de la richesse et non
pas un contrôle des dépenses sur la base des plus démunis ou en pelletant dans
la cour des commissions scolaires, par exemple, ce qui augmente les taxes des
gens.
M. Journet
(Paul) : Qu’est-ce que vous voulez voir? Est-ce que vous avez une
mesure à nous proposer pour créer des emplois, là?
M.
Bachand :
On avait fait, nous, par exemple le Pacte pour l’emploi Plus quand l’économie
du Québec était en difficulté. Là, il y a un plan qu’il faut pour ces
régions-là en particulier, particulièrement dans… ils ont coupé les investissements
forestiers et sylvicoles. Ça, c’est beaucoup d’emplois, qui ne coûtent pas très
cher, d’ailleurs, puis qui bâtissent l’avenir. C’est eux qui sont au gouvernement
actuellement. Il faut qu’ils déposent un plan d’emploi. Ils n’ont pas de
plan... ils n’ont pas de plan économique.
Mme Prince
(Véronique) : Dans la dernière mise à jour économique, M. Marceau
disait qu’il comptait sur les transferts d’Ottawa, il avait l’intention d’aller
chercher de l’argent dans les réserves, puis il y a aussi les taux d’intérêt
qui sont bas, donc la dette qui coûte moins cher. Donc, il pense qu’en bout de
ligne, en faisant ces calculs-là, il va finir par y arriver. Croyez-vous?
M.
Bachand :
Bien, dans sa mise à jour au printemps, il y avait un écart et il avait comblé
cet écart avec, entre autres, les revenus de nos sociétés d’État... mais ça, ce
n’est pas permanent, c’était... qui ont mieux performé dans cette année-là, et
avec un certain nombre de mesures. Mais, par rapport à ces prévisions qu’il a
faites à ce moment-là, il manque 800 millions de revenus pour l’année qui
s’est terminée. Mais ça, ça se répercute.
Alors,
on a le droit à une autre mise à jour, justement, pour les raisons… Où va-t-il
aller chercher ces revenus-là ou qu’est-ce qu’il va faire comme... qu’est-ce
que Stéphane Bédard va faire comme coupures de dépenses sur le dos des Québécois?
La base, c’est l’économie puis l’emploi. Quand ça, ça ne marche pas, quand on
n’a pas de plan de développement économique, quand on démantèle un ministère...
Depuis six mois, tout ce qu’on entend comme plan de développement économique :
on va créer la Banque de développement. Depuis quand une structure, ça crée de
l’emploi?
M. Boivin
(Simon) : Mais là vous êtes d’avis que le gouvernement du Québec
aurait intérêt à investir massivement pour stimuler l’économie plutôt que d’atteindre
l’équilibre zéro, le déficit zéro?
M.
Bachand :
Et, en plus de ça, ils ont coupé les investissements en infrastructures. Quand l’économie
ralentit — merci de me le souligner — en plus de ce qu’ils ont fait dans la
sylviculture, dans les mines, un peu partout, ils ont coupé dans les investissements
d’infrastructures. Il y a moins d’heures travaillées dans la construction cette
année. Ne parlons pas du prix, parlons carrément du nombre d’heures
travaillées. Puis les investissements en infrastructures, ça n’affecte pas l’équilibre
budgétaire à court terme, hein, c’est de l’amortissement, des intérêts long
terme.
M. Boivin
(Simon) : Mais c’est de la dette. Donc, vous, vous mettriez de l’argent
sur la dette puis vous privilégieriez...
M.
Bachand :
Nous, on avait un plan d’infrastructures de 42 milliards qu’ils ont coupé,
parce que, comme on le voit partout, dans toutes les villes, dans toutes nos infrastructures,
de l’échangeur Turcot... un peu partout, il faut qu’on les répare, nos infrastructures.
Marcel Côté, hier, je l’écoutais puis qui disait : Avant de faire des
grands projets, réparons. 80 % de ce qu’on
investissait en infrastructures, c’était de la réparation, de la mise à niveau.
Tu refais un hôpital parce que l’autre est trop désuet. C’est comme quand le
toit de ta maison coule, il faut que tu le répares, sinon ça va te coûter bien
cher. Mais, en plus de ça, quand l’économie, à la fois mondiale, mais celle
du Québec particulièrement, est plus faible, ce n’est pas le temps de
retirer tes investissements en infrastructures. Oui, Geneviève.
Mme Lajoie (Geneviève) : Mais à la lumière des
chiffres actuels, est-ce que vous privilégiez toujours un retour à l’équilibre budgétaire
comme prévu ou faudrait-il peut-être attendre, reporter un peu?
M.
Bachand : Je pense que c’est important
d’atteindre l’équilibre budgétaire. Ça fait partie de la confiance globale, et,
comme société, on ne peut pas toujours...
Une voix : ...
M.
Bachand : ...comme société, on ne
peut pas toujours vivre sur notre carte de crédit. Quand il y a une récession
mondiale, oui, c’est important; quand tu perds ta job, tu vas à la caisse
populaire, tu empruntes de l’argent puis tu nourris ta famille. Mais, quand ça
revient, il faut que tu reviennes à l’équilibre et que tu rembourses
graduellement ta dette. Ce que... pour répondre à votre question, ça nous
prendrait la vérité sur les finances publiques. La mise à jour est désuète.
Quel est le vrai
portrait des finances publiques? Et, normalement, il y a un budget et une mise
à jour six mois après. Là, il a fait le budget l’automne prochain... à moins
que M. Marceau veuille déposer un budget cet automne. Comme gouvernement
minoritaire, je pense qu’il n’osera pas, mais ça prendrait autre chose qu’une mise
à jour au mois de décembre, quand l’année est presque finie. Ça prend quelque
chose dès septembre.
M. Journet (Paul) : Mais donc
c’est possible qu’à la lumière des chiffres — si
M. Marceau accepte votre demande — qu’à
la lumière des chiffres qu’on va connaître, que vous ne souhaitiez pas qu’on
retrouve l’équilibre budgétaire dès l’année prochaine, qu’on reporte ça d’une
année ce serait possible.
M.
Bachand : Non. Il
faut retrouver l’équilibre budgétaire, mais il faut le faire...
M. Journet (Paul) : ...pour la
prochaine année?
M.
Bachand : Bien, des questions
hypothétiques, là, tu sais, s’il manque 3 milliards parce qu’il est dans
le trou complètement… Évidemment, comme quand il y a une récession mondiale,
quand il y a une crise économique, là, nous autres, on a dit : Ce qui est
le plus important, c’est de mettre les Québécois au travail.
M. Gentile (Davide) : Vous
pensez qu’on est en crise économique?
M.
Bachand : Non, je
n’ai pas dit ça. Je faisais une référence dans le passé. Actuellement, non,
non. Il y a eu un ralentissement sur la planète puis il y a eu une conjoncture
péquiste, une conjoncture québécoise qui, malheureusement, n’évolue pas comme
le reste du Canada puis comme le reste de l’Amérique. Et, si on regarde les
emplois, alors qu’il s’en crée ailleurs au Canada, la croissance économique
n’est pas forte ici. Ça a un impact sur les finances publiques, mais ça a un
impact sur les gens qui perdent leur emploi, puis ça, moi, ça a toujours été ma
préoccupation première : Qu’est-ce que le gouvernement fait pour nos
régions ressources dont il est particulièrement fier? Il dit que c’est son territoire.
Mme Nadeau (Jessica) : Si la situation
est si catastrophique, pourquoi ne pas déclencher des élections?
M.
Bachand : Ah! Si Mme
Marois veut déclencher des élections… Mais là c’est une question qui serait
plus posée à Philippe Couillard. Je pense que les Québécois seraient mieux pour
porter un jugement aussi.
Mme Lajoie (Geneviève) : Mais
vous parlez de… s’il y avait un problème de 3 milliards, s’il manquait...
Mais là, si on parle…
M.
Bachand : Oui, je ne
veux pas... Je n’aurais pas dû répondre à ça, parce que j’aurais pu dire 30,
là, tu sais...
Mme Lajoie (Geneviève) : Oui,
mais si... donc un… s’il manque 1 milliard, ce n’est pas... la situation
financière du Québec n’est pas si mal en point pour reporter l’équilibre
budgétaire.
M.
Bachand : Un gouvernement
responsable, là, s’occupe à la fois de la colonne des revenus et des dépenses,
stimule l’économie. Quand il y a de l’emploi, il y a des revenus qui rentrent,
puis vous revenez à l’équilibre budgétaire sans être obligés de couper dans
l’aide sociale puis dans... dumper ça dans la cour des payeurs de taxes
scolaires. Ça, c’est un gouvernement responsable puis ce n’est pas ça qu’on
constate. Est-ce qu’on peut voir quel est le véritable état des finances
publiques? Je pense que vous aimeriez le savoir autant que moi.
M. Ouellet (Martin) : Les 40 000 jobs, M. Bachand, ont été perdus dans quels
secteurs?
M.
Bachand :
Je n’ai pas le détail. Je sais qu’il s’en est perdu 60 000 temps plein, là,
puis 20 000 à temps partiel. C’est dans plusieurs secteurs, là. Le mois de
juillet était particulier, il y avait du service public, mais il y a des mois
où c’est d’autres secteurs, mais c’est sur l’ensemble de l’œuvre, là.
M. Ouellet
(Martin) : Mais on ne peut pas attribuer ça aux ressources naturelles,
juste…
M.
Bachand :
Non. L’ensemble, là, non. Pas sur l’ensemble. D’ailleurs, il y a les services
publics qui sont… les services, l’industrie de services, c’est les trois quarts
de notre économie.
M. Ouellet
(Martin) : Oui. Mais, à ce moment-là, c’est quoi qui est attribuable
au PQ, là-dedans? Vous dites qu’ils ont détruit les mines, ce n’est pas rien,
là.
M.
Bachand :
Bien, moi, ce qui me frappe dans l’avalanche de chiffres qu’on a, quand on a
les chiffres de StatsCan, les stats du Québec sur le chômage et l’emploi, quand
on va fouiller, ce qui me frappe particulièrement, c’est nos cinq régions
ressources, où là les écarts — vous les voyez — sont
considérables. Ce n’est pas des écarts de, bon, ça a monté d’un demi-point, de
0,02 %, ça s’est amélioré. Dans ce cas-là, là, tu sais, la Gaspésie, là…
M. Ouellet
(Martin) : Ce n’est pas bon, les ressources naturelles. Je m’excuse,
je ne veux pas vous interrompre, là, mais…
M.
Bachand :
Non, non, vous pouvez.
M. Ouellet
(Martin) : …les ressources naturelles, le prix, c’est… le prix des
métaux n’est pas bon, là. Je veux dire, ce n’est pas… Est-ce que c’est vraiment
attribuable au PQ?
M.
Bachand :
Ah! Il y a un phénomène de conjoncture globale sur les métaux, c’est clair,
mais vous reconnaîtrez avec moi que quand, en campagne électorale, vous
promettez de passer les redevances minières de 400 millions à 800 millions,
si vous étiez sur le point d’investir dans un projet, il reste sur votre bureau
puis vous attendez. Puis là vous avez attendu pendant huit mois puis, la Loi
sur les mines, vous avez attendu. Parce que si tu as commencé à creuser puis tu
as mis 500 millions, 1 milliard dans un projet, même si la
conjoncture mondiale baisse, tu finis ton projet, parce que les mines, c’est
quelque chose de cyclique, puis tu regardes ça sur 10, 15, 20, 25 ans. Mais, si
tu n’as pas commencé ton projet, avec un gouvernement comme celui du PQ, tu
attends.
Là, Nicolas
Marceau a reconnu que notre régime de redevances minières — il ne l’a
pas dit comme ça — mais, finalement, c’est un bon régime. Mais le
dommage a été fait et le dommage a été fait à un moment où il ne fallait pas
créer de doute dans ceux qui ont à choisir un projet. C’est une partie de
l’explication dans les régions, mais il y a d’autres choses. L’investissement
forestier, c’est une partie de l’explication. Mais pourquoi le chômage
monte-t-il tant que ça en Gaspésie? Ils ont retardé les projets éoliens aussi.
C’est l’ensemble de l’œuvre de ce gouvernement-là.
Mme Prince (Véronique) :
M. Bachand, est-ce qu’on pourrait connaître le fruit de votre réflexion par
rapport à celle que vous aviez l’intention de faire concernant votre avenir?
Est-ce que vous allez terminer votre mandat?
M.
Bachand :
Bien là, je suis ici aujourd’hui comme député d’Outremont, je suis ici comme
critique des finances publiques, je suis en commission parlementaire cette
semaine, je serai en commission parlementaire toute la semaine prochaine sur
ça…
Mme Prince
(Véronique) : Serez-vous là à la rentrée? Serez-vous là à la rentrée?
M.
Bachand :
Il y a une chose qui est claire, hein? Si, un jour, j’ai une décision à
annoncer, c’est clair que vous allez être les premiers à le savoir…
Mme Prince
(Véronique) : Donc, vous n’avez pas pris la décision.
M.
Bachand :
Après Micheline. Après Micheline, bien sûr, mais…
M. Ouellet
(Martin) : Vous laissez planer un doute quand même, là, sur votre
avenir ici. C’est ce qu’on comprend.
M.
Bachand :
Je ne laisse pas planer de doute. Je veux dire, si, un jour, j’ai une décision
à vous annoncer, on se retrouvera ici…
Mme Nadeau
(Jessica) : Pouvez-vous nous garantir que vous allez être là jusqu’à
la fin de votre mandat?
M. Bachand : Si, un jour, j’ai
quelque chose à vous annoncer, vous serez les premiers informés.
M. Ouellet (Martin) :
Allez-vous prendre la prime? Allez-vous prendre l’allocation?
M. Bachand : On n’est pas dans
cette question-là, actuellement. C’est spécial, sur l’allocation, actuellement,
et ce débat-là… Tout le monde a avantage à lire Mario Dumont, Mario Dumont ce
matin, qui a un éditorial très posé. Il y a des conditions de travail des
députés, à Ottawa comme à Québec, qui sont là, particulièrement celles de Québec…
Je n’ai jamais parlé, moi, des questions financières. Tu prends une décision de
joindre... de faire une job comme la politique en toute connaissance de cause.
Mais, parmi ces règles-là, il y a une allocation de transition si tu décides de
quitter, puis si tu veux rétroactivement, comme Bernard Drainville, enlever ça,
c’est beaucoup mieux ce qu’on a proposé.
Aujourd’hui, il y a
deux juges, un ancien juge de la Cour suprême, de la Cour d’appel, l’ancien
secrétaire général de l’Assemblée nationale qui regardent l’ensemble des
conditions des députés. Évidemment, quand on parle d’un transfert du fédéral au
provincial ou du provincial au fédéral, la question se pose pour chacun. Chacun
a à prendre une décision. Je veux dire, Jean Charest, Lucien Bouchard, ils ont
pris la décision, eux autres, de renoncer à leurs pensions, le temps qu’ils
étaient à Québec. Stéphane Bergeron, qui est ici, bien, lui, il a pris la
décision de conserver son allocation. Alors, Bernard Drainville devrait parler
à Stéphane Bergeron.
Le Modérateur : Merci.
(Fin à 13
h 50
)