Point de presse de M. Raymond Bachand, porte-parole de l'opposition officielle en matière de finances et de M. André Drolet, porte-parole de l'opposition officielle pour les petites et moyennes entreprises
Version finale
Le mercredi 5 juin 2013, 14 h 30
Salle Bernard-Lalonde (1.131),
hôtel du Parlement
(Quatorze heures trente minutes)
M. Bachand: Bonjour à tous. Alors, nous avons une bonne nouvelle aujourd'hui. L'été s'en vient, les terrasses sont ouvertes, nous voulons offrir un cadeau aux Québécois. Et je vais donc proposer aujourd'hui... nous allons proposer des amendements au projet de loi n° 25 qui permettraient aux Québécois de rapporter leur bouteille de vin quand ils vont au restaurant. Nous avions déjà suggéré cette mesure dans le projet de loi n° 73 l'an dernier. Le projet de loi n° 25 dont on discute contient beaucoup de mesures du projet de loi n° 73. Nous allons proposer au Parti québécois de rajouter ça.
Pourquoi? Parce qu'il est temps qu'on se modernise. C'est aussi... c'est un phénomène de plaisir, c'est un phénomène de modération aussi. Vous êtes au restaurant, vous avez un repas agréable, il y en a un qui doit prendre son auto, vous devez penser... vous pouvez prendre une verre de vin additionnel mais vous vous retenez. Pourquoi ne pas prendre ce verre de vin additionnel, si vous le pouvez? La bouteille sera rebouchée hermétiquement par le restaurateur et vous pourrez partir à la maison, finir votre soirée d'ailleurs, ou pour le lendemain. Alors, pour le consommateur, pour les clients, pour nous tous, Québécois, je pense que c'est une très bonne nouvelle, mais c'est aussi une bonne nouvelle pour l'industrie.
M. Drolet: Bien, moi, je pense que, oui, pour être moi-même de l'industrie de la restauration puis, naturellement, d'être le porte-parole de l'Association des restaurateurs du Québec, et de faire en sorte... de ce temps-là, pour différentes raisons, j'ai eu à les côtoyer, et surtout, quand on avait amené ce sujet-là, effectivement, quand on se situe dans la... comme restaurateur. Souvent, avec les contraintes des lois, les contraintes de tout, on va prendre une bière avant, souvent, le couple et tout ça. Arrive le temps de faire un choix pour faire... prendre une bouteille de vin. Des fois, ça va être une petite restriction, ça empêche peut-être une vente potentielle pour le restaurateur.
Alors, dans ce cas-là, le restaurateur pourra suggérer au client, en toute sécurité, qu'il va pouvoir refermer la bouteille et puis s'en aller chez eux. Et puis, à ce moment-là, ils auront pris leur verre de vin, ou deux, ou trois, selon la convenance de leurs possibilités, mais ça va donner une addition, ça va moderniser, comme M. Bachand le disait aussi, cette fameuse loi là, puis les règles, souvent, qui contraignent les restaurateurs. Et cela, pour nous autres, c'est une très bonne nouvelle. Pour moi-même, en tant que chapeau de restaurateur, je pense que ça va faire l'unanimité.
M. Bachand: Alors, j'espère que Nicolas Marceau acceptera d'inclure ça à son projet de loi. Nous coopérons actuellement, c'est un projet de loi qui devrait être adopté d'ici la fin de la session. Et donc cet été il serait déjà en vigueur, et, bien, je souhaite un bon été à tous les Québécois.
M. Dutrisac (Robert): J'imagine que vous n'en faites pas une condition pour l'adoption du projet de loi en général.
M. Bachand: Non, c'est un amendement. On n'est pas au gouvernement, on n'est pas majoritaires. Si le Parti québécois ne souhaite pas que ça soit adopté, ça ne sera pas... ça doit se faire de consentement mutuel. Mais on pense que c'est une bonne occasion, la loi est déjà ouverte. Parce que son projet de loi ouvre les lois des alcools sur d'autres dimensions, alors c'est une occasion d'insérer ça. Tout le monde est d'accord. Il s'agit juste de trouver le bon timing, et le seul timing législatif, d'ici le 15 juin, qui permette de le faire, c'est le projet de loi n° 25. Alors, bon été à tout le monde.
M. Lavallée (Jean-Luc): Puis en avez-vous déjà glissé un mot, là, de cette possibilité-là?
M. Bachand: Non, pas encore.
M. Lavallée (Jean-Luc): ...
M. Bachand: Je le fais là, parce que je pense que ce soir... c'est parce que ça va probablement arriver dans la soirée. Je ne suis pas sûr que vous seriez tous disponibles. Mais on s'est déjà parlé de cette disposition-là l'an dernier. D'ailleurs, c'était dans le projet de loi n° 73.
M. Ouellet (Martin): C'est consensuel, j'imagine?
M. Bachand: C'était dans le projet de loi n° 73. Tout le monde est d'accord avec cette mesure-là. Ça a été... même avec Robert Dutil. C'était dans deux projets de loi. Je l'avais mis dans le mien, il l'avait mis dans le sien parce qu'on s'était dit: Le premier des deux qui passe, ça fera le cadeau aux Québécois. Puis aucun des deux n'est passé. Alors, ça peut être... Il n'y a pas de... Je n'ai jamais entendu d'argument contre ça. La régie a déjà tenu des audiences et est d'accord avec cette idée.
M. Lavallée (Hugo): Mais, pour vous, c'est un problème significatif, ça, le problème de bouteille de vin dans les restaurants?
M. Bachand: Je cherche l'ironie dans vos propos, mais moi, je vous dirais que, quand il y a quelque chose qui touche le citoyen, oui, c'est important. Tu sais, les heures d'ouverture des magasins, sur lesquelles François Legault avait fait un bâillon, tu sais, on a été obligés de faire un bâillon contre François Legault à l'époque. Quand ça touche la vie du consommateur, du citoyen, dans notre vie quotidienne, les éléments de la vie quotidienne, oui, c'est important pour moi. Ça l'a toujours été. Peut-être que je viens d'une école... alors, les grandes théories législatives aussi, mais, parfois, le terre à terre est très important.
M. Lavallée (Jean-Luc): Donc, ce n'est pas très compliqué, c'est parfaitement faisable et...
M. Bachand: C'est très simple. Les articles sont déjà rédigés. Il y a quatre articles, là, je les déposerai ce soir. Ils étaient dans l'autre projet de loi. C'est tout à fait simple. C'est de permettre aux restaurateurs de laisser le client partir avec sa bouteille sans que ce soit une infraction, parce qu'aujourd'hui c'est une infraction, et le restaurateur ne peut pas le faire. Veux-tu faire ça un petit peu en anglais?
Le Modérateur: En anglais, oui.
M. Bachand: So, got good news for Quebeckers. Today, we're going to propose legislation that will enable Quebeckers that go to a restaurant to leave with their bottle of wine, which is not empty, on the condition, of course, that the cork and the bottle is sealed. It's time we modernize our legislation. Summer is coming, «les terrasses» are now opened. And this is a question of basically simplifying our lives, of being maybe happier, of enabling... That's also a question of moderation. You can buy an extra bottle if you're numerous at the table but you don't have to finish it. It's not a waste, you go at home. So, for the consumer...
We've tabled that legislation last year, didn't have time to adopt it. It was not... Normally, all parties should agree, and we have a piece on legislation. Nicolas Marceau's budget, which opens up these laws, so we are going to suggest to the Government to adopt that. It will be adopted by June 15th, and, this summer, we can drink better wines in restaurants. And it's good for the restaurants also. Merci beaucoup.
(Fin à 14 h 36)