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Point de presse de Mme Marie Malavoy, ministre de l'Éducation, du Loisir et du Sport

Version finale

Le jeudi 18 avril 2013, 11 h 30

Salle Bernard-Lalonde (1.131), hôtel du Parlement

(Onze heures trente minutes)

Mme Malavoy: Bonjour. Merci d'être là. J'aimerais rappeler peut-être d'abord, en introduction, que l'éducation est une priorité pour le gouvernement du Québec et qu'on cherche par tous les moyens à répondre aux besoins des élèves, des écoles en soutenant les enseignants et tous les personnels qui travaillent à permettre aux jeunes d'apprendre. C'est pour ça que le ministère a eu, vous l'avez remarqué, dans le budget de l'automne dernier, une augmentation globale de 1,8 % de son budget, ce qui nous permet entre autres de poursuivre la lutte au décrochage scolaire, ce qui nous permet de financer les maternelles à quatre ans dans les milieux défavorisés, dont je vous ai parlé il y a quelque temps, ce qui permettra également d'ajouter des ressources professionnelles de soutien dans les écoles du Québec. Donc, tout ça, c'est à même notre enveloppe qui a été augmentée de 1,8 %.
Une des choses que je souhaite annoncer aujourd'hui, c'est que, pour renforcer la collaboration avec les commissions scolaires, je me rends à une de leurs demandes pressantes et je relance la Table Québec-Commissions scolaires. C'est une annonce qui était attendue, je pense, de la part des commissions scolaires. Le mandat de cette table sera de maintenir et développer un partenariat constructif entre le ministère et les commissions scolaires et favoriser à la fois une gestion efficiente, un suivi efficace des divers encadrements qui sont le lot des commissions scolaires et de leur gestion.
Une chose qui sera intéressante également, c'est qu'il y a beaucoup d'enjeux relatifs aux commissions scolaires. Il y a des questions qui touchent à la gouvernance, des questions qui touchent à la qualité des services. Vous savez comme moi qu'il y a des questions de reddition de comptes également, il y a des questions qui touchent à la décentralisation, qui touchent aux partenariats, aux conventions de partenariat avec les commissions scolaires. On a entrepris également, de notre côté comme du leur, ce qu'on appelle un exercice d'allégement bureaucratique. Bref, il y a beaucoup d'enjeux dont on discute, à l'heure actuelle, je dirais, un peu dans le désordre.
On pourra en discuter bel et bien à cette Table Québec-Commissions scolaires, et ça nous permettra d'une part d'aborder les points qui nous concernent, mais aussi de mieux prévoir dans le temps les ajustements qu'on pourrait avoir à faire ou les choses qu'on pourrait avoir à ajouter, comme, par exemple, la question des maternelles. Si ça avait existé, cette table commissions scolaires auparavant, elle aurait pu être discutée à ce moment-là.
Donc, tout ça dans le but à la fois de bien respecter l'autonomie des commissions scolaires, mais, en même temps, de jouer un rôle bel et bien de partenaires, et donc on aura bien des discussions dans les années à venir, j'en suis persuadée, relatives aux différents enjeux, relatives également aux questions qui sont d'ordre budgétaires.
La table, par exemple, à partir de l'an prochain, pourrait participer à l'exercice que nous faisons en ce moment. Nous faisons, en ce moment, un exercice qu'on appelle l'exercice portant sur le processus des choix budgétaires et des règles budgétaires. Et d'ailleurs il y a, dès aujourd'hui, une rencontre de la sous-ministre adjointe avec les partenaires du réseau pour parler des règles budgétaires, et, l'an prochain, je compte bien que cet exercice-là puisse se faire en amont avec les partenaires du réseau, mais au sein de cette table.
C'est une table qui aura des représentants du côté francophone, commissions scolaires francophones, trois représentants; du côté anglophone, trois représentants, et trois représentants du ministère. Ça, c'est donc, je dirais, la mise en place d'une... la mise en place, enfin, on pourrait dire le réveil, parce que c'est quelque chose qui existait mais qui n'avait pas siégé depuis 2009. Donc, c'est quelque chose qu'on remet dans le décor et qui va nous permettre, dorénavant, de voir venir assez longtemps d'avance les questions qui nous importent, qu'elles soient d'ordre budgétaire, d'ordre de gouvernance ou d'ordre de programmes.
Cela dit, pour cette année, il y a des règles budgétaires à annoncer et à discuter avec les commissions scolaires. C'est pourquoi le deuxième point de mon intervention, c'est de vous dire que les commissions scolaires, pour 2013-2014, auront un budget de fonctionnement de 7,2 milliards. Ce que ça veut dire plus précisément, c'est qu'on leur demande un effort de 0,9 %, donc un peu moins de 1 % d'effort de leur côté, qui, si on le traduit en argent, c'est un effort qui correspond précisément à 65,1 millions de dollars.
On a déjà proposé de distinguer en deux enveloppes ce 65,1 millions de dollars. Il y a d'abord un montant de 16,8 millions qui sera réduit dans des allocations qui sont soit de nature administrative ou de nature temporaire. Je vais vous donner un exemple. Il y avait, par exemple, 4,6 millions de frais d'harmonisation de la TVQ qui a été introduit il y a quelques années. Cet exercice-là, il a été complété. On estime qu'on peut retirer cette somme, et, bien entendu, ça ne touche pas aux services directs aux élèves. Donc, il y a un certains nombre de mesures qui touchent des enveloppes très ciblées, et, dans notre demande aux commissions scolaires, on a évalué pour 16,8 millions l'argent qu'on irait chercher de ce côté-là.
Par ailleurs, on leur demande un effort global - donc, si vous faites la différence - de 48,3 millions, qui sera appliqué aux commissions scolaires au prorata de leurs allocations. Et là on leur dit: On vous demande de choisir quels sont, finalement, les éléments de votre budget que vous pourrez déterminer et qui vous permettront d'atteindre votre cible. Tout ça évidemment va être détaillé par commission scolaire pour qu'elles sachent exactement le montant de leur effort budgétaire.
Alors, on sait très bien que les commissions scolaires n'ont pas toute la même situation. Bien entendu, les commissions scolaires, de façon générale, sont déjà dans un exercice de révision de leurs dépenses. Est-ce qu'il y a des choses qu'elles peuvent réviser? Est-ce qu'elles peuvent s'associer pour offrir des services conjointement - il y a des commissions scolaires qui ont déjà commencé cet exercice-là - donc se dégager des marges de manoeuvre? Est-ce qu'elles peuvent revoir l'effort fiscal qui est demandé à leurs contribuables? Vous savez qu'elles ont, depuis qu'on a annoncé la fin de l'aide additionnelle, elles ont commencé également un exercice de réflexion de ce côté-là.
Mais, bien entendu, cela ne suffira pas pour plusieurs, et donc ce que l'on ajoute comme possibilité, c'est qu'elles puissent aller chercher dans leurs surplus. Actuellement, les règles du jeu concernant les surplus sont que les commissions scolaires ne peuvent pas aller chercher... c'est-à-dire elles peuvent aller chercher 10 %. Elles doivent, si elles touchent à leurs surplus, aller chercher 10 %. Nous les autoriserons à aller chercher jusqu'à 32 % dans leurs surplus, mais les surplus excluant, bien entendu, les sommes qui sont des surplus au titre de l'évaluation des bâtiments ou des avantages sociaux des employés. C'est les surplus qui leur permettent vraiment de dégager de l'argent.
Donc, les commissions scolaires peuvent, je résume, soit réduire leurs dépenses, augmenter leurs revenus, puiser dans leurs surplus. Si je vous donne un portrait, simplement, rapide, là, des commissions scolaires, il y en a un certain nombre qui ont des surplus suffisants, donc qui sont capables... il y en a 36 qui ont de quoi, si elles faisaient ce choix-là, elles ont de quoi aller puiser dans leurs surplus pour répondre aux demandes que nous faisons. Il y en a 19 qui peuvent en partie aller chercher dans leurs surplus et il y en a une quinzaine qui n'ont pas les surplus suffisants.
Alors, ce que nous rajoutons aussi aux commissions scolaires, nous leur disons: Écoutez, s'il devait arriver que vous ayez un déficit dans votre budget, on va l'autoriser, on va en discuter avec vous et on prévoira avec vous un plan de retour à l'équilibre budgétaire dans les trois à cinq ans. Donc, il y a des mesures qui permettent de réduire les dépenses, d'augmenter les revenus ou d'aller chercher dans les surplus et même d'aller dans un déficit autorisé qui devra, bien entendu, conduire plus tard à un nouvel équilibre.

C'est ce que je vous annonce aujourd'hui. J'ajoute un élément important toutefois concernant les écoles privées. Les écoles privées ont une croissance, en termes de pourcentage, une croissance au livre des crédits qui est de 1,3 %, les commissions scolaires ayant une croissance de 1,6 %. Donc, déjà, les écoles privées font un effort, si on peut dire, entre guillemets, de ce point de vue là. Mais, de plus, l'effort budgétaire dont je vous parle aujourd'hui, les 65 millions dont je vous parle aujourd'hui pour le réseau public, aura l'équivalent du côté du privé. Tout effort demandé aux commissions scolaires sera également demandé aux établissements d'enseignement privé. Ce n'est pas le public qui doit assumer tout seul cet effort, on pense que le réseau privé est également un partenaire et qu'il devra faire sa part.
La table dont je vous ai parlé d'entrée de jeu, la Table Québec-Commissions scolaires, sera présidée par moi-même et donc elle aura des représentants des côtés francophones et anglophones des commissions scolaires. Elle devrait commencer ses travaux d'ici la fin du mois de mai, et j'ai bon espoir qu'en s'assoyant à cette table qu'on puisse se parler et prévoir surtout les différentes opérations à mener pour les mois et pour les années à venir. Et, pour le moment, donc, les commissions scolaires reçoivent des informations détaillées de ce que je vous annonce aujourd'hui, et j'aurai grand plaisir à les revoir bientôt pour faire, je dirais, de la prospective sur notre partenariat. Voilà.

M. Caron (Régys): Mme Malavoy, à une question d'une députée de la CAQ, la semaine dernière, qui vous demandait d'ordonner aux commissions scolaires de puiser dans leurs surplus, vous avez dit: Faire ça, ça serait catastrophique. N'êtes-vous pas en train de vous contredire aujourd'hui en disant que vous leur permettez d'aller chercher jusqu'à 32 % de leurs surplus?

Mme Malavoy: Bien, d'abord, si vous vous souvenez de la question, la semaine dernière on me disait... et c'est là où je crois que j'avais dit: C'est assez simpliste... Il y a 1 milliard de dollars, et que les commissions scolaires aillent prendre, s'ils excluent les bâtiments, au moins 500 millions, et puis on effacera tout problème. C'est simpliste comme façon de voir, parce que j'ajoute un élément important, et je sais que la CAQ n'est pas en accord avec nous, mais les commissions scolaires sont des gouvernements autonomes. Elles sont constituées d'élus.
Alors, c'est à chaque commission scolaire de faire l'exercice et de prendre ses responsabilités. Ce n'est pas à moi de faire un amalgame en regardant tous les surplus comme si c'était tout à coup une somme qui est à la disposition de tout le monde. Il faut avoir un regard raffiné là-dessus. Il y a des commissions scolaires, je vous l'ai dit, qui n'ont pas de surplus, d'autres qui en ont un petit, d'autres qui en ont un plus important. Elles feront l'exercice, et c'est vrai qu'en ouvrant jusqu'à 32 %, on leur donne une marge de manoeuvre, mais il faudra que ce soit utilisé de façon très, je dirais, scrupuleuse, en fonction des situations précises de chaque commission scolaire.

M. Laforest (Alain): J'ai l'impression, Mme Malavoy, qu'il va y avoir des contribuables qui sont inquiets après votre annonce parce que vous laissez place à augmentation des taxes scolaires. C'est ce qu'on a bien entendu?

Mme Malavoy: C'est-à-dire que ce débat-là, il a été introduit par le fait que nous mettions fin à l'aide additionnelle de péréquation, et, pour vous résumer la situation, les commissions scolaires ont des choix à faire. La situation est qu'actuellement, sur le territoire du Québec, alors que la loi prescrit qu'on peut être imposé à 0,35 $ du 100 $ d'évaluation, il y a une très grande disparité qui avait été introduite par l'aide additionnelle.
Je vous répète que cette aide, elle visait à absorber le coût du boom immobilier qui aurait fait grimper les taxes scolaires au-delà de ce que la loi permet. Avec l'aide additionnelle, ça a tellement empêché que ça déborde que ça a fait que, dans certaines régions du Québec mieux nanties, on a des taxes scolaires bien moindres que dans des régions plus défavorisées.
Alors, les commissions scolaires font l'exercice. Personne ne leur a dit: Allez puiser là-dedans allègrement, mais je sais que dans certains cas, parce que je me tiens au courant ou elles m'en parlent, dans certains cas, ils regardent est-ce qu'on pourrait ajouter quelques sous du 100 $ d'évaluation et est-ce que ça pourrait nous aider à faire face à la situation. D'autres commissions scolaires prendront peut-être d'autres moyens, mais il leur appartient de faire ce choix.

M. Laforest (Alain): Donc, vous donnez raison à la CAQ aussi qu'il y a du dégraissage à faire dans les commissions scolaires.

Mme Malavoy: Ce que nous considérons, c'est qu'il y a un effort très rigoureux à faire. Il y a un effort budgétaire du gouvernement, un effort de rigueur, et on demande...

M. Laforest (Alain): Moi, je vous parle des commissions scolaires. La Coalition avenir Québec a bâti son programme sur le dos des commissions scolaires, entre autres en disant: On devrait les enlever, que ça ne sert à rien, qu'il y a trop de monde.
Là, vous leur dites: Vous avez les moyens de couper, au fond, aujourd'hui, trouvez le moyen, mettez des employés dehors, montez les taxes, mais trouvez-nous 65 millions.

Mme Malavoy: Je vais quand même reprendre mon raisonnement, si vous permettez. Je leur dis: De même que nous, qui sommes un gouvernement d'élus, nous avons un effort de rigueur budgétaire à faire, hein, pour garder les finances du Québec dans un état convenable, de même les commissions scolaires, qui sont des gouvernements élus, ont une responsabilité, un devoir de rigueur, effectivement. Il y a moyen, très certainement - elles le regarderont, chacune - mais de voir si on peut, par exemple, regrouper des services de commissions scolaires. C'est une mesure qui, probablement, peut permettre de dégager des sommes, et c'est un exercice qu'elles peuvent faire.
Mais je n'ai pas à leur dicter leur conduite. Le problème de la déclaration que vous soulevez, de la CAQ, c'est que les commissions scolaires rendent des services. Alors, vous pouvez bien dire: On les fait disparaître, il faudra que ces services-là soient rendus de toute façon, et que ça coûte quelque chose. Ça coûte quelque chose, le transport scolaire, ça coûte quelque chose, le salaire des enseignants, ça coûte quelque chose, toute l'organisation de gestion des bâtiments, etc.

M. Chouinard (Tommy): Mme Malavoy, je comprends que ces 65 millions là s'ajoutent aux 200 millions. C'est bien ça? Liés au programme de péréquation?

Mme Malavoy: Oui. Alors, je vais faire une précision: Moi, je compte en années financières. En années financières, la diminution et l'abolition sur trois ans de l'aide additionnelle, c'est 150 millions, en années financières. Les commissions scolaires parlent en années scolaires, parce que, si une mesure est introduite une année, ça leur coûte de l'argent jusqu'au mois de juin, jusqu'à la fin des classes. O.K.?

M. Chouinard (Tommy): Je comprends bien, mais ça s'ajoute...

Mme Malavoy: Mais ça s'ajoute, c'est-à-dire que le 150 millions, en fait, c'est un revenu sur lequel elles comptaient, O.K., qui leur permettait de maintenir des taxes très, très basses dans plusieurs régions. Ce revenu-là, nous disons: Nous ne vous le produirons plus. On ne leur dit pas: On vous coupe tel ou tel programme, mais on vous dit: Ce revenu-là, effectivement, nous ne vous le produirons plus.

M. Chouinard (Tommy): Mais comment se fait-il que le gouvernement, après avoir présenté un budget et des crédits budgétaires, en vienne à annoncer aujourd'hui ces compressions-là supplémentaires? Parce qu'on le voit un peu partout, on l'a vu en santé, on en demande encore plus aux agences, on en demande encore plus... Est-ce que, sur le tableau de bord du gouvernement, il y a des voyants rouges qui disent: Attention, là, il faut en demander, il faut faire un effort supplémentaire parce qu'on n'arrivera pas?

Mme Malavoy: En fait, c'est qu'il s'agit de deux choses très différentes. Le 150 millions, il est dans le budget. Quand mon collègue... puis, si on avait fait un budget au printemps, tout ça serait arrivé en même temps. On a fait un budget à l'automne et, dans le budget, on devait prévoir qu'une aide additionnelle de l'État serait diminuée de 50 % dès cette année puis disparaîtrait dans les trois ans. C'est comme... c'est une règle budgétaire, il fallait que ce soit inscrit à ce moment-là.
Ce dont nous parlons en ce moment, c'est un exercice annuel qu'on appelle l'exercice des règles budgétaires, que tous les ministères font, qui n'était pas prêt à l'automne, qui est maintenant prêt et qui va être expliqué aux commissions scolaires. Donc, c'est comme deux sujets différents. Vous me direz que pour les commissions scolaires, elles, elles font la synthèse de ça puis de l'effort qu'on leur demande, mais ce n'est pas qu'on gardait quelque chose par-devers nous, c'est un exercice qui se fait à ce moment-ci.

M. Chouinard (Tommy): Je comprends, nais pourquoi c'est nécessaire d'en demander plus aux commissions scolaires que ce qu'on leur avait déjà demandé.

Mme Malavoy: Parce que, quand on regarde les crédits qui ont été alloués au ministère de l'Éducation, des Loisirs et du Sport, bien qu'il y ait une hausse globale de 1,8 %, il reste que ça ne permet pas, par exemple, de couvrir toutes les dépenses usuelles simplement pour maintenir les services, ça ne permettrait pas non plus de dégager des sommes pour les maternelles quatre ans. Donc, ce 0,9 % est nécessaire pour atteindre l'équilibre budgétaire.

M. Dutrisac (Robert): Mme Malavoy, juste une précision, là. Vous dites que, bon, pour les commissions scolaires, il y a une augmentation de 1,6 % des budgets. Là, vous retranchez 0,9 % du 1,6 %. C'est ça que je comprends? Vous parlez de croissance aussi pour les écoles privées, de 1,3, %, là.

Mme Malavoy: C'est-à-dire, l'augmentation des crédits pour les écoles privées, c'est de 1,3 %; pour les commissions scolaires, c'est de 1,6 %.

M. Dutrisac (Robert): C'est ça. Et là vous retranchez 0,9 % du 1,6 %? C'est ça que je dois comprendre?

Mme Malavoy: C'est-à-dire que ça, c'est ce qu'on leur donne au prorata de leurs élèves, O.K. Mais, dans les commissions scolaires, globalement, leur budget de fonctionnement comprend, bon, beaucoup de volets. Par exemple, je vous ai dit, on enlève ce qui allait à l'harmonisation de la TVQ - ça, ce n'est pas un service direct aux élèves - on enlève également des choses qui étaient plus liées, des fois, à la mise en place de quelque chose. Une fois que c'est mis en place, donc, on l'enlève. Alors, ce qu'on leur demande... Pour être précis, là, le budget des commissions scolaires, il est de 7,2 milliards de dollars, et c'est de ça qu'on retranche 0,9 %.

M. Dutrisac (Robert): Oui, mais l'an passé, il était de combien?

Mme Malavoy: Il était de 7,2 milliards moins 1,6 %, là. J'avoue que j'ai... Vous pourrez faire le calcul. Mais on pourra vous donner des... on pourra vous donner, si vous voulez, des choses plus précises.

M. Dutrisac (Robert): Pour les collèges privés, c'est 0,9 % de moins, là, par rapport à leurs budgets augmentés.

Mme Malavoy: Alors, les écoles privées auront à faire le même exercice. Comme on dit, mutatis mutandis, là, parce qu'ils n'ont pas exactement les mêmes enveloppes, on ne finance pas exactement les mêmes choses, mais ils auront à faire un effort comparable.

Le Modérateur: Une dernière question en français.

M. Laforest (Alain): Est-ce que vous dégagez ces sommes pour financer la maternelle à quatre ans, Mme Malavoy?

Mme Malavoy: La maternelle à quatre ans, dans ce que j'ai annoncé il y a quelques temps, elle me coûte 8,1 millions l'an prochain. Donc, c'est une petite somme, là, par rapport à mon...

M. Laforest (Alain): Mais c'est une petite somme que vous n'auriez pas eue en ne demandant pas l'effort aux commissions scolaires?

Mme Malavoy: Bien, c'est-à-dire que, si je regarde l'ensemble du budget, pour atteindre l'équilibre, incluant, d'une part, l'offre de services, l'augmentation des coûts qui revient chaque année, puis incluant, par exemple, l'ajout de ressources professionnelles, et incluant les maternelles quatre ans, si je fais tout ça, il me manque effectivement, avec tous les efforts que nous avons faits... on a fait des efforts également au ministère, mais il me manque 0,9 %, que je demande aux commissions scolaires.

M. Caron (Régys): Ça fait quand même près d'un demi-milliard, Mme Malavoy, que les commissions scolaires se font couper depuis trois ans, là. Est-ce qu'on n'est pas proche du point de rupture?

Une voix: ...

Mme Malavoy: Je réponds à ça? Ça va? Non, honnêtement, je ne pense pas. Je reconnais que c'est un effort qui est exigeant. Je pense que 7,2 milliards, c'est malgré tout une somme qui est importante. Je crois que ça lèse la marge de manoeuvre. Je suis bien consciente que les commissions scolaires pourraient bénéficier de plus d'argent, si on en avait, puis je leur fait confiance que ça pourrait aller dans des services aux élèves, directs, mais, dans la période que nous traversons, compte tenu que l'objectif de l'équilibre budgétaire, il est global pour tout le gouvernement, je pense que cet exercice rigoureux, elles vont le faire, les commissions scolaires. On va les accompagner. Il y a des travaux très, très précis, très minutieux qui commencent avec elles aujourd'hui même, et on va les accompagner de notre mieux.

M. Chouinard (Tommy): C'est combien pour les écoles...

Le Modérateur: En anglais. Merci. En anglais.

M. Chouinard (Tommy): Oui, mais, les écoles privées, c'est combien? Vous n'avez pas dit le montant, vous avez dit «proportionnel». C'est combien?

Mme Malavoy: Les écoles privées reçoivent actuellement, attendez, un peu plus de... Je vais vous le trouver. Je sais que je l'ai demandé ce matin, je vais essayer de vous le trouver. Je ne sais pas si... Je pense que les écoles privées reçoivent dans les 400...

Une voix: ...

Mme Malavoy: Oui.

Le Modérateur: Le sous-ministre est là, alors, si vous voulez, par après, vous... on va vous donner la réponse. M. Macpherson.

M. Dougherty (Kevin): In English, yes. It's Dougherty, by the way, but anyway...

Le Modérateur: Dougherty. Sorry.

M. Dougherty (Kevin): I just want to go over these figures. See, as you're increasing the budget by... sorry, $7.2 billion, which is 1.8%, right?

Mme Malavoy: Well, the whole budget is $7.2 billion.

M. Dougherty (Kevin): That's right and that's an increase of 1.8%.

Mme Malavoy: Yes.

M. Dougherty (Kevin): But, for the school commissions, it's 1.6%. This is why I don't understand. Listen, the overall budget increases by 1.8%, but the school commissions is increased by 1.6%.

Mme Malavoy: Yes, because it's one of the programs. We have several programs in the budget of the minister, and the program... it's the main program, but the program for the school boards is 1.6%, increasing 1.6%, but the whole budget of the Government... of the Ministry is 1.8%.

M. Dougherty (Kevin): Where is the other... I mean, the school commission has a big chunk of that. Where does this other 0.2% go?

Mme Malavoy: Because we have different programs. We have, for example, the cost of the ministry itself. So, we have... I think we have five programs, but the main one is that one.

M. Dougherty (Kevin): OK. So, you are you going to sit down at the table and you are going to get this effort, which is 0.9%, right?

Mme Malavoy: Yes.

M. Dougherty (Kevin): Sometimes... Your budget increase is 1.8%, but, in fact, it's 0.9%, because you are asking to cut 0.9%, right?

Mme Malavoy: For the portion of the school boards. OK? They have to make an effort, an additional effort of 0.9%, yes, and we ask them to do it... We have two ways. We can just reduce some programs more administrative and we ask them to make their choices for the rest of the amount.

M. Dougherty (Kevin): So, in fact, the increase is 0.7%.

Mme Malavoy: Well, their increases is... because you say 1.6% minus...

M. Dougherty (Kevin):Minus 0.9%.

Mme Malavoy: OK. Yes, you can say that.

(Fin à 11 h 57)

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