Point de presse de M. Paul Bégin, ministre de la Justice
Commentaires à la suite de la démission de M. Gilles Baril
Version finale
Le mardi 12 février 2002, 17 h 19
Salle Bernard-Lalonde (1.131),
hôtel du Parlement
(Dix-sept heures dix-neuf minutes)
M. Bégin: Tout d'abord, j'ai été extrêmement surpris, j'étais en commission parlementaire au salon rouge, lorsque des députés m'ont dit: Paul, Gilles Baril vient de démissionner. Je ne l'ai, honnêtement, pas pris au sérieux sur le coup, parce que ça paraissait tellement étonnant, mais effectivement la nouvelle s'est confirmée.
Moi, je vais vous dire honnêtement que je suis bouleversé par une telle décision, que je comprends par ailleurs. Et je voudrais peut-être mettre l'accent sur ce que l'on vit quand on est député et/ou ministre. On n'a pas idée du mal, et je ne fais pas un reproche en disant ça, on n'a pas idée du mal que ça peut faire une petite phrase dans un texte ou dans un communiqué ou encore lors d'une entrevue et qu'on se voit qualifié d'une manière ou d'une autre et qu'on sait que ce n'est pas ce que l'on est, ce que l'on veut projeter. Ça fait extrêmement mal. Ça nous fait mal. Ça nous fait mal. Ça fait mal à ceux qui sont auprès de nous qui voient ça et qui se sentent impuissants à réagir.
Alors, je comprends parfaitement Gilles d'avoir fait ce geste. Ça me fait de la peine de le voir partir dans ces circonstances-là. Mais, d'une certaine manière, je peux comprendre sa réaction que quand il a vu la nouvelle samedi ou dimanche que, là, vraiment, pour lui et sa famille, trop, c'était trop et qu'il devait quitter cette fonction-là.
Journaliste: (Inaudible)
M. Bégin: Je pense que vous avez... Je ne ferai pas beaucoup de commentaires. Vous avez entendu ce que le premier ministre a dit et demain je serai avec lui au moment de la conférence de presse.
Journaliste: (Inaudible)
M. Bégin: Écoutez, M. Baril reste député. Il abandonne les fonctions ministérielles qu'il avait, qu'il avait reçues. Nous avons une équipe qui va pouvoir prendre le relais à ce qu'il faisait. Je pense qu'on est capable de le faire, mais il va certainement constituer un trou dans l'équipe qu'il aurait aidée définitivement à préparer pour la prochaine élection, puisqu'il occupait, entre autres fonctions, celle de nous préparer, de préparer le parti et le gouvernement à la prochaine campagne électorale.
Journaliste: (Inaudible)
M. Bégin: Bien là, je ne sais pas comment interpréter votre façon de parler, mais il est évident que le premier ministre a dit que c'était d'abord une volonté de servir qui nous animait au moment de se présenter. C'est vrai pour le député. C'est vrai pour le ministre. C'est vrai pour ceux qui l'entourent. Par ailleurs, il y a toujours des gens qui sont prêts à servir, mais il est indéniable qu'un moment comme celui que nous traversons présentement n'est pas la meilleure propagande que l'on puisse faire, parce que ce que je dis que c'est très difficile d'encaisser, pour les gens qui envisagent de se présenter, ils vont certainement mettre dans la balance ce que l'on vient de dire. Mais le nier ne serait pas correct, ça serait nier la réalité et, en conséquence, je me dis que, oui, peut-être que des gens seront affectés mais que, non, d'autres sont prêts à relever le défi. Ça va? Merci.
(Fin à 17 h 22)