Point de presse de M. Pierre Reid, porte-parole de l'opposition officielle en matière de recherche et d’innovation
Version finale
Le mercredi 13 février 2013, 11 h 19
Salle Bernard-Lalonde (1.131),
hôtel du Parlement
(Onze heures dix-neuf minutes)
M. Reid: Merci. Alors, le gouvernement semble avoir compris qu'il avait fait une erreur catastrophique en coupant dans les fonds de recherche, notamment, et il tente de corriger la situation... et aussi dans d'autres secteurs. Le communiqué et l'information qui ont été donnés, c'est assez confus pour l'instant. J'ai plus de questions que de réponses. Il semble, en tout cas, que, pour les fonds de recherche, la coupure de 32 millions... de 31 millions n'est couverte qu'à la moitié, avec certaines contraintes supplémentaires, et il semble aussi qu'elle pourrait être distribuée de façon inégale entre les fonds, ce qui pourrait causer des problèmes majeurs à certains fonds qui seraient plus touchés que d'autres.
Dans tous les cas, l'argent qui n'est pas remis, c'est de l'argent qui crée des problèmes de plusieurs natures, y compris des problèmes économiques, des problèmes qui touchent la santé parce qu'il n'y a pas uniquement le fonds de recherche en santé qui subventionne la santé. Alors, nous avons beaucoup de questions à poser, j'ai beaucoup de questions à poser au ministre, et je vais - c'est pour ça que je termine rapidement - je vais à l'étude des crédits du ministre Duchesne, et je vais avoir beaucoup de questions à poser sur l'annonce de ce matin pour être sûr de bien comprendre si l'erreur est corrigée en partie, si l'erreur n'est pas corrigée du tout dans certains secteurs.
M. Chouinard (Tommy): Mais, M. Reid, c'est parce que les compressions sont inégales d'un fonds à l'autre. Donc, oui, c'est normal que, s'il y a une correction, que ce soit inégal un peu...
M. Reid: Oui, mais ce qui semble être indiqué, c'est que, par exemple, là, on ira en santé en priorité, donc ça, c'est 10 millions. Je vous rappelle qu'il resterait, à ce moment-là, 6 millions pour les 15 millions de coupures en nature et société... pardon, en nature et technologies et un montant... et pour diviser aussi avec l'autre fonds qui a eu des coupures de 7 millions. Donc, en quelque part, là, on n'a pas de réponse par rapport à ça. Il y a juste une indication qu'il y aurait peut-être une priorité à certains secteurs.
Alors, je vais poser des questions tout à l'heure, immédiatement après.
M. Chouinard (Tommy): ...la priorité à la santé?
M. Reid: Pardon?
M. Chouinard (Tommy): Ce n'est pas correct de donner priorité à la santé?
M. Reid: Bien, écoutez, je pense qu'on a fait une erreur majeure en coupant 31 millions de dollars dans tous les fonds de recherche, les fonds de recherche eux-mêmes. Et il y a un historique, il y a des montants qui sont distribués entre les fonds de recherche. La santé, c'est clair, et la santé... les gens de la santé ont réussi à faire mieux valoir, peut-être, que les autres fonds, les problèmes que cause cette coupure-là, jusqu'à quel point c'est une coupure qui est insensée. Dans les autres fonds, les contacts que j'ai eus et que vous avez peut-être eus de votre côté avec les directeurs de centres - et je vais en parler toute la journée aux crédits, et cet après-midi également - montrent que c'est une catastrophe aussi importante même si elle ne touche pas les patients.
Toujours de la même façon, il y a aussi des recherches en santé, mais il y a aussi beaucoup d'éléments qui touchent l'avenir du Québec et qui touchent notre possibilité et notre capacité, au Québec, de garder ce que nous avons réussi à construire dans les 15 dernières années ou les 20 dernières années, c'est-à-dire une capacité de recherche et d'innovation qui nous sert pour notre société, pour notre santé et également pour notre économie, et ceci, disons, pour affronter les 15 ou les 50 prochaines années dans le monde entier.
M. Chouinard (Tommy): M. Reid, j'aimerais que ce soit clair. Donc, la priorité accordée à la santé, vous, vous n'êtes pas d'accord avec ça?
M. Reid: La priorité accordée à la santé, elle résout une partie du problème. Tant mieux, si c'est ce qu'on fait. Le problème n'est pas complètement résolu, et, le reste du problème, c'est un problème majeur également. C'est ça que je dis. Mais on va en savoir plus parce que je vais poser des questions à M. Duchesne toute la journée.
M. Lavallée (Hugo): Mais vous ne voyez pas dans l'annonce d'aujourd'hui quand même un premier pas dans la bonne direction?
M. Reid: Bien, écoutez, nous avons fait notre travail d'opposition, travail constructif avec... en reprenant ce que disent les directeurs de centres dans tous les secteurs et en faisant en sorte que le gouvernement, qui est en train de faire une erreur majeure, a aujourd'hui solutionné une partie du problème, la moitié à peu près. Ce que nous allons continuer à faire avec tout le monde, c'est de travailler fort pour que le gouvernement solutionne complètement cette erreur-là parce que c'est une erreur catastrophique pour le Québec.
M. Boivin (Simon): On pourrait penser que c'est 30 millions dans le ministère de l'Environnement par rapport à un plan d'action contre les changements climatiques, qu'on envoie ça pour essayer de régler le problème au niveau des fonds de recherche. Est-ce que c'est causer un problème à un endroit pour tenter d'en résoudre un autre?
M. Reid: Écoutez, c'est ce que ça semble peut-être a priori, mais on va poser des questions au ministre aujourd'hui, et vous aurez sûrement l'occasion d'en poser. C'est à lui de répondre à cette question, bien sûr.
Mme Plante (Caroline): Mr. Reid, a question in English. So you're satisfied with the PQ's bridge in medical research?
M. Reid: Well, we have worked hard with people who were involved in research, the directors of centers in all kind of research, and I think we've done our job of opposition in trying to prevent a big mistake by the Government in terms of cutting funds to research. And what it seems to be at first sight is that they have solved half of the problem that they have caused. And, now, we will make sure that the whole problem will be solved because this is very important for Québec.
Mme Plante (Caroline): What do you think of taking climate change money and putting it in research? What do you think of that?
M. Reid: That looks very funny, but I have no... I just have questions like you, I don't have answers. I'll spend most of the day with Mr. Duchesne in «l'étude des crédits» and I will have the possibility to ask other questions. Thank you.
(Fin à 11 h 24)