Joseph-Édouard Turcotte
(1808-1864)
Biographie
Né à Gentilly (Bécancour), le 10 octobre 1808, fils de Joseph Turcot, marchand, et de Marguerite Marchildon.
Étudia au Séminaire de Nicolet de 1821 à 1829. S'engagea dans l'état ecclésiastique et enseigna au Séminaire de Nicolet, puis au Collège de Sainte-Anne-de-la-Pocatière, mais, en 1832, opta pour la vie civile et le droit. Fit son apprentissage auprès d'Elzéar Bédard à Québec; de 1833 à 1835, publia dans La Minerve de Montréal des écrits libéraux et révolutionnaires. Admis au Barreau en 1836.
Exerça sa profession à Québec, puis à Trois-Rivières, où il s'établit en 1839. Participa à la mise en valeur de la ville et de la région : s'occupa notamment de l'aménagement portuaire et ferroviaire, ainsi que de l'exploitation des forges de Radnor; fut propriétaire et rédacteur en chef du Journal des Trois-Rivières de 1847 à 1853, et l'un des fondateurs du séminaire de l'endroit en 1860. Nommé conseiller de la reine en 1847.
Candidat patriote radical défait dans Nicolet à une élection partielle le 3 avril 1835. Cofondateur du Comité permanent de Québec en septembre 1837; défendit des patriotes devant les tribunaux. Élu député de Saint-Maurice en 1841; antiunioniste. Démissionna le 28 mai 1842 par suite de sa nomination aux postes de traducteur des lois, en décembre 1841, et de secrétaire de la Commission de la tenure seigneuriale, en avril 1842. Réélu à une élection partielle le 8 juillet 1842; appuya le Groupe canadien-français. Défait en 1844. Fit partie du ministère Sherwood à titre de Solliciteur général du Bas-Canada, du 8 décembre 1847 au 10 mars 1848, sans siège dans le cabinet. Défait dans Champlain et dans Saint-Maurice en 1848. Élu dans Saint-Maurice en 1851, puis dans Maskinongé en 1854; réformiste. Fut maire de Trois-Rivières de 1857 à 1863. Élu député de Champlain en 1858, puis de Trois-Rivières en 1861; bleu; élu orateur de l'Assemblée le 20 mars 1862, exerça cette fonction jusqu'à la dissolution de l'Assemblée, le 16 mai 1863. Réélu dans Trois-Rivières en 1863; bleu.
Décédé en fonction à Trois-Rivières, le 20 décembre 1864, à l'âge de 56 ans et 2 mois. Inhumé dans la paroisse de L'Immaculée-Conception, le 23 décembre 1864. Avait épousé dans la paroisse Notre-Dame de Québec, le 15 novembre 1842, Flore Buteau, fille de François Buteau et de Catherine Migneron.
Père d'Arthur Turcotte et de Gustave-Adolphe Turcotte, député à la Chambre des communes du Canada. Grand-père de Lucien Turcotte Pacaud, également député fédéral. Cousin de Thomas Marchildon. Une de ses soeurs épousa l'un des fils de François Legendre.
Date de mise à jour de la biographie : Avril 2021
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