Louis-Victor Sicotte
(1812-1889)
Biographie
Né à Boucherville, le 6 novembre 1812, puis baptisé le 7, dans la paroisse Sainte-Famille, sous le nom de Louis Cicot, fils de Toussaint Cicot, cultivateur, et de Marguerite Gauthier dit Saint-Germain.
Étudia au Séminaire de Saint-Hyacinthe de 1822 à 1829. Fit l'apprentissage du droit à Montréal, auprès de Dominique Mondelet, de Louis-Hippolyte La Fontaine et de Norbert Dumas; admis au Barreau en 1838.
Pendant ses études de droit, fut commis au sein de l'entreprise commerciale montréalaise LaRocque, Bernard et Compagnie. En février 1832, fit paraître, dans La Minerve, sous le pseudonyme de S*******, une lettre à forte saveur patriote. Cofondateur, en 1834, et secrétaire-trésorier de la société Aide-toi, le Ciel t'aidera, à l'origine du choix du 24 juin comme date de la fête nationale des Canadiens français. N'a pas pris part à la rébellion de 1837-1838. S'établit, en 1838, à Saint-Hyacinthe où il exerça la profession d'avocat.
Défait dans Saint-Hyacinthe en 1848. Élu député de cette circonscription en 1851; de tendance libérale; mis sous la garde du sergent d'armes le 14 octobre 1852 pour absence injustifiée, fut libéré après avoir fourni des explications. Fit partie du ministère Hincks-Morin : conseiller exécutif et commissaire des Terres de la couronne (poste qu'il avait d'abord refusé) du 17 au 26 août 1853. Réélu sans opposition en 1854; élu orateur de l'Assemblée le 5 septembre 1854, remplit cette fonction jusqu'à sa démission le 25 novembre 1857, date à laquelle il remplaça Étienne-Paschal Taché comme conseiller exécutif et commissaire des Terres de la couronne dans le ministère Taché-Macdonald, qui prit fin le même jour. Dès le lendemain, 26 novembre 1857, entra dans le ministère Macdonald-Cartier : conseiller exécutif jusqu'au 29 juillet 1858 et commissaire des Terres de la couronne jusqu'au 1er août 1858. Réélu sans opposition député de Saint-Hyacinthe en 1858; bleu. Déclina l'offre de faire partie du ministère Brown-Dorion au début d'août 1858. Fut membre du ministère Cartier-Macdonald : conseiller exécutif du 6 août 1858 au 24 décembre 1858 et commissaire des Travaux publics du 7 août 1858 jusqu'à sa démission le 10 janvier 1859. Réélu en 1861. Forma un ministère avec John Sandfield Macdonald : conseiller exécutif et Procureur général du Bas-Canada du 24 mai 1862 au 15 mai 1863. À son entrée au cabinet, son siège de député était devenu vacant. Réélu à une élection partielle le 12 juin 1862. Refusa un portefeuille dans le ministère Macdonald-Dorion en mai 1863. Réélu en 1863; son siège se trouva vacant par suite de sa nomination, le 5 septembre 1863, à titre de juge puîné de la Cour supérieure pour le district de Saint-Hyacinthe, charge qu'il exerça jusqu'à sa retraite en novembre 1887.
Nommé conseiller de la reine en 1854. Fut lieutenant dans le premier bataillon de milice de Saint-Hyacinthe.
Décédé à Saint-Hyacinthe, le 4 septembre 1889, à l'âge de 76 ans et 9 mois. Inhumé dans le caveau de l'église Notre-Dame-du-Rosaire, le 9 septembre 1889.
Avait épousé dans la paroisse Notre-Dame-du-Rosaire, à Saint-Hyacinthe, le 7 novembre 1837, Marguerite-Émélie Starnes, fille du marchand Benjamin Starnes et d'Élizabeth Mainville.
Beau-frère de Henry Starnes.
Date de mise à jour de la biographie : Avril 2021
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