Antoine-Aimé Dorion
(1818-1891)
Biographie
Né à Sainte-Anne-de-la-Pérade (La Pérade), le 17 janvier 1818, puis baptisé le 19, dans l'église paroissiale, fils de Pierre-Antoine Dorion, marchand, et de Geneviève Bureau.
Étudia au Séminaire de Nicolet de 1830 à 1837. Fit l'apprentissage du droit auprès de Côme-Séraphin Cherrier, à compter de 1838; reçu au Barreau en 1842.
Exerça sa profession à Montréal, notamment en tant qu'associé de Cherrier. Cofondateur en 1852, et probablement propriétaire, du journal Le Pays. Bâtonnier du Barreau de Montréal en 1852 et en 1853, en 1861 et en 1862 et de 1873 à 1875, et bâtonnier général de la province de Québec en 1873 et en 1874. Nommé conseiller de la reine en 1863.
Candidat dans le quartier Saint-Jacques aux élections municipales de Montréal en 1854, retira sa candidature avant la fin du scrutin. Élu député de la Cité de Montréal en 1854; chef des rouges. En 1857, déclina l'invitation à devenir ministre dans le gouvernement Macdonald-Cartier. Forma un ministère avec George Brown ; conseiller exécutif du 2 au 4 août 1858 et commissaire des Terres de la Couronne du 2 au 5 août 1858. Suite à son entrée au cabinet, élu dans la Cité de Montréal à une élection partielle le 9 septembre 1858. Réélu en 1858; rouge. Défait dans Montréal-Est en 1861; refusa la circonscription de Waterloo North, dans le Haut-Canada. Membre du ministère Macdonald-Sicotte: conseiller exécutif et secrétaire de la province du Canada, du 24 mai 1862 jusqu'à sa démission le 27 janvier 1863. Élu sans opposition dans Hochelaga à une élection partielle le 20 juin 1862. Constitua un ministère avec John Sandfield Macdonald: conseiller exécutif et Procureur général du Bas-Canada, du 16 mai 1863 au 29 mars 1864. Défait dans Montréal-Est mais élu dans Hochelaga en 1863; rouge, s'opposa au projet de Confédération. Son mandat de député prit fin avec l'avènement de la Confédération, le 1er juillet 1867. Élu député d'Hochelaga à la Chambre des communes en 1867; chef du Parti libéral, tant au fédéral qu'au provincial. Défait dans Hochelaga à l'élection provinciale de 1871. Élu dans Napierville à l'élection fédérale de 1872. Prêta serment comme membre du Conseil privé le 7 novembre 1873. Fit partie du cabinet Mackenzie en tant que ministre de la Justice et Procureur général du 7 novembre 1873 au 31 mai 1874. À la suite de son entrée au ministère, fut réélu dans Napierville à une élection partielle fédérale le 27 novembre 1873. Réélu en 1874. Son mandat de député prit fin avec sa nomination comme juge en chef de la Cour du banc de la reine de la province de Québec, le 1er juin 1874. Occupa cette charge jusqu'à sa mort. Fut administrateur de la province du 8 novembre au 15 décembre 1876.
Prit part, en 1842, à la fondation du Club national démocratique ainsi qu'à celle de l'Association d'annexion de Montréal, dont il fut secrétaire. Cofondateur et vice-président de la Société des amis en 1844. Fait chevalier (sir) en 1877.
Décédé à Montréal, le 31 mai 1891, à l'âge de 73 ans et 4 mois. Après des obsèques célébrées dans l'église Notre-Dame, fut inhumé dans le cimetière Notre-Dame-des-Neiges, le 3 juin 1891.
Avait épousé dans la paroisse Notre-Dame de Montréal, le 12 août 1848, Iphigénie Trestler, fille du docteur Jean-Baptiste Trestler et d'Eulalie Delisle, et petite-fille de Jean-Joseph Trestler.
Frère de Jean-Baptiste-Éric Dorion. Petit-fils de Pierre Bureau. Beau-père de Christophe-Alphonse Geoffrion, député à la Chambre des communes.
Date de mise à jour de la biographie : Mai 2014
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