(Neuf heures seize minutes)
M. Dubé : Bonjour, tout le
monde. Alors, quelques mots sur l'urgence sanitaire. Je vais commencer par ça,
puis je dirai quelques mots aussi sur la directive pour les agences de
placement. Donc, deux sujets, ce matin.
Premièrement, sur l'urgence sanitaire. Bien,
écoutez, le premier ministre l'a dit souvent, hier, on vit une crise qui est
sans précédent, mais la pandémie n'est pas finie. Malgré que le pire soit
derrière nous, puis ça, on le croit vraiment, les Québécois comprennent que
l'état d'urgence sanitaire est encore nécessaire, en particulier pour la
campagne de vaccination.
Mais, par contre, l'urgence sanitaire
n'empêche en rien de reprendre une vie normale et surtout avec le passeport
vaccinal. On doit la maintenir, en ce moment, puis je pense notamment aux
embauches de personnel, je pense aux ententes avec les cliniques privées, qui
nous permettent de travailler sur la reprise des chirurgies, la télémédecine.
On les connaît, les éléments qui sont importants à l'intérieur des mesures
d'urgence.
Par contre, on va faire une transition
puis, cette transition-là, avec un projet de loi qui va nous permettre que
certaines mesures demeurent, comme, par exemple, je le dis, la télémédecine,
mais aussi toute la question de l'obtention des données. On veut garder nos
bonnes pratiques jusqu'à tant que ces pratiques-là soient mises dans le projet
de loi.
On a des semaines, voire des mois devant
nous pour se préparer en raison du délai de la vaccination des 5-11 ans, dont
le premier ministre a parlé hier. Je pense que c'est très clair que la fin de
l'urgence sanitaire, par contre, ne veut pas dire la fin des mesures
sanitaires. Puis, avec la Santé publique, on va continuer de communiquer nos
mesures. C'est très encourageant, le signe que la crise... le pire de la crise
est derrière nous.
Maintenant, sur les agences publiques.
Notre premier ministre en a parlé hier, on ne veut plus dépendre des agences de
placement privées. On doit bâtir un réseau public qui est fort... de santé
fort. Et, comme on l'a mentionné, nous voulons un réseau qui, en même temps,
est plus humain, mais qui est aussi plus performant. Et pour ça on doit avoir
notre propre réseau d'agences de placement.
On veut donc transformer ce que vous avez
bien connu, ce que tout le monde a connu, le Je contribue de la pandémie, on
veut le transformer en une agence publique de ressources qui seraient flexibles
pour notre réseau de santé. L'idée, en fait, comme Je contribue, est d'avoir
une banque de personnes qui pourront nous venir prêter main-forte, en cas de
besoin, comme on le fait présentement avec les agences privées.
Par contre, pour en arriver là, on doit
avoir et on doit pouvoir augmenter l'autonomie de notre réseau. Qu'est-ce que
ça veut dire? Bien, c'est en ayant plus de ressources dans le réseau — et
ça, on l'a annoncé récemment, comment on va le faire — mais aussi en
limitant le recours à la main-d'oeuvre indépendante, les agences.
Donc, ce matin, on a émis une directive à
notre réseau, puis je vous résume la directive. La directive, ce qu'elle dit,
c'est que ce qu'on demande aux P.D.G., à compter de ce matin, c'est trois
choses. Premièrement, de prioriser les quarts de travail favorables pour le personnel
dans le réseau de santé, donc, pour que les quarts favorables passent tout
d'abord au personnel de la santé interne. Deuxièmement, d'imposer les quarts de
travail défavorables... ce que ça veut dire : les quarts de nuit, les
quarts de soir et les quarts de fin de semaine, les imposer au personnel des
agences, avec des ratios qui vont permettre une transition. Troisièmement, le
renouvellement des contrats, qui doit se faire, parce que c'est des contrats
qui sont finalisés dans le temps... le renouvellement des contrats se fera pour
une période maximale de six mois pour, aussi, faciliter la transition.
Donc, c'est très intensif, ce qu'on
annonce ce matin. Ça va se faire, premièrement, dans nos deux grandes régions,
la région de Montréal, qui comprend Montréal, les trois L, Laval, Laurentides,
Montérégie. Et ça va se faire aussi dans la région de la Capitale-Nationale et Chaudière-Appalaches.
Et ce qu'on demande aux P.D.G., dans les prochaines semaines, c'est de nous
faire leur plan de transition, les agences avec qui ils vont avoir négocié. Et
ces plans-là doivent m'être déposés au plus tard le 1er décembre.
Ça complète ma présentation sur les
deux points, puis je suis prêt à poser…
M. Laforest (Alain) : …avec
les médecins, là? Parce que c'est un ultimatum, que vous avez lancé hier, que
le premier ministre a lancé en votre nom, là.
M. Dubé : Oui.
M. Laforest (Alain) : Ça veut
dire quoi? C'est... ou on va agir? Ça se complète comment, cet ultimatum-là?
M. Dubé : Bien, écoutez, c'est
très clair qu'on est en discussion avec eux, je dirais, depuis plusieurs mois.
Les discussions se sont accentuées dans les dernières semaines. On s'est fixé
des objectifs très clairs, que le premier ministre et moi supportons, et on va
attendre les réponses qui nous…
M. Laforest (Alain) :
…question.
M. Dubé : Oui.
M. Laforest (Alain) : Est-ce
que c'est un «chicken game» ou vous êtes vraiment sérieux dans votre ultimatum?
M. Dubé : Écoutez, je pense
que le premier ministre l'a dit, là, on va tenter d'avoir une négociation, et,
s'il n'y a pas de négociation qui nous permet d'accomplir nos objectifs, il y
aura des gestes très forts qui vont être posés dans les prochaines semaines.
Mme Gamache (Valérie) :
…nouveau mode, par exemple, de rémunération, M. Dubé?
M. Dubé : Pardon?
Mme Gamache (Valérie) : Est-ce
que, par exemple, cette négociation-là passe par un nouveau système de
rémunération à mettre en place pour les médecins de famille?
M. Dubé : Il faut revoir
complètement la rémunération des médecins, complètement. Ce n'est pas normal
qu'aujourd'hui, avec le nombre de médecins qu'on a, qui se compare
avantageusement à ce qu'il y a dans les autres provinces, qu'on ait
800 000 Québécois qui soient sur une liste d'attente. Ce n'est pas
normal. Alors, il faut revoir le mode de rémunération.
Mme Lévesque (Fanny) : Est-ce
que ça veut dire d'imposer les pénalités de la loi n° 20?
M. Dubé : Pardon?
Mme Lévesque (Fanny) : Est-ce
que ça veut dire d'imposer les pénalités de la loi n° 20?
M. Dubé : Bien, la loi
n° 20 avait ses avantages et ses désavantages. Nous, on préfère une
négociation avec les médecins, mais, si on n'arrive pas à une solution, on
pourrait passer par le mode légal. Mais pour le moment, ce qui est envisagé,
c'est une négociation.
M. Bellerose (Patrick) : Les
infirmières, M. Dubé, vos infirmières, ce que la FIQ demande, c'est plutôt
d'abolir le TSO, de créer des projets ratios. Est-ce que c'est quelque chose
qui va arriver, à terme, avec ce que vous annoncez aujourd'hui?
M. Dubé : Bien, je pense que
c'est intéressant, puis je l'ai dit, la FIQ et l'ensemble des syndicats qui ont
du personnel infirmier, on a le même objectif par rapport au TSO.
Je l'ai expliqué, au cours des derniers
jours, et je vais le réexpliquer, le TSO, là, donc le temps supplémentaire
obligatoire, c'est malheureusement quelque chose qui est utilisé, maintenant,
comme un mode de gestion et non comme un mode d'exception. L'exception, c'est
lorsqu'une infirmière ou un infirmier, à la fin de son quart de travail, se
rend compte qu'elle ne peut pas être remplacée. Leur code de déontologie les
oblige à dire… de rester disponibles jusqu'à tant que du personnel soit
disponible. Et ça, c'est ça, quand on parle de l'exception.
On sait tous que le TSO a été,
malheureusement, étendu à une mesure de gestion, ce qui fait que, même, on
planifie du TSO, en ce moment, deux, trois, quatre semaines d'avance. Ce n'est
pas ça, l'objectif. Alors, les syndicats et nous, on s'entend qu'il faut
changer ça.
Alors, ce que j'ai dit, c'est qu'il y a
une première chose, ça me prend du personnel. Si j'ai du personnel qui vient,
je suis capable, maintenant... Puis plus les gens vont venir... Puis on a de
plus en plus de gens lèvent la main pour revenir dans le réseau. C'est sûr que
la première chose qu'on va attaquer, c'est le TSO. Puis deuxièmement, en ayant
l'annonce de ce matin sur les agences, bien, c'est sûr qu'il y a plus de monde
qui vont revenir parce qu'une des choses que les infirmières nous ont demandées,
depuis des mois, c'est d'avoir accès aux quarts favorables, les quarts de
travail favorables, et d'arrêter de les donner aux agences de placement.
Donc, la combinaison de ce qu'on annonce,
ce matin, sur les agences va nous aider à ramener des gens qui vont nous aider
à faire moins de TSO. Puis là, ce qu'on va s'entendre avec les syndicats :
c'est quoi, la période de transition. Puis moi, je vais le mesurer avec les
P.D.G. pour voir comment on minimise l'utilisation du TSO.
Mme Crête (Mylène) :
Quel est le ratio acceptable pour les agences privées?
M. Dubé : Bien, écoutez,
ça va dépendre de chacune des régions parce que... C'est une très bonne question.
Mais je vous dirais que c'est sûr que... D'ailleurs c'est une des raisons pour
laquelle qu'on commence avec Montréal et Québec, parce que les ratios qu'on
doit avoir, par exemple, en Abitibi ou sur la Côte-Nord sont beaucoup plus
longs. Alors, moi, ce que j'ai demandé, plutôt que d'imposer un ratio mur à mur
pour tout le monde, j'ai dit aux P.D.G., puis c'est ça qu'on s'est dit hier
soir : Vous aller le regarder dans les prochains jours, revenez-moi avec
une suggestion, mais, avant de signer un renouvellement de six mois, je veux
savoir pourquoi vous justifiez tel ratio dans votre région.
Mme Gamache (Valérie) :
...M. Dubé, quand on parle de décentraliser le réseau de la santé,
qu'est-ce que vous êtes prêt à décentraliser de votre côté?
M. Dubé : Ah! ça, j'aime
ça. Ça, j'aime ça parce que la décentralisation, moi, c'est toujours comme ça
que j'ai géré. J'en ai parlé beaucoup avec le premier ministre, puis non
seulement on s'entend là-dessus, mais c'est probablement une de nos mesures-phares
les plus importantes des prochains mois, des prochaines années.
Ce que ça veut dire, pour moi, la
décentralisation... Puis je vais vous donner deux exemples, mais le principe,
avant d'aller dans les exemples, le principe, pour moi c'est qu'une
décentralisation, ce n'est pas une question de structure, c'est une question de
culture. «De culture», ça veut dire comment on gère localement.
Deux exemples. Est-ce qu'on a été obligé
de changer les structures pour aller mettre un gestionnaire dans chacun des
CHSLD? Ça, là, c'est le plus bel exemple de décentralisation, de dire : On
met le personnel qu'il faut à la place locale, pour qu'il puisse prendre des
décisions et d'agir lorsqu'on a besoin d'agir. Premier exemple. Deuxième
exemple, la gestion locale des horaires. Ça là, il y a des endroits où, dans le
réseau, on a commencé à le faire, et ça va très bien. Pour moi, c'est un
exemple de décentralisation. La gestion des horaires ne doit plus se faire au
niveau du CISSS et du CIUSSS, elle doit se faire au niveau de l'installation, au
niveau de l'hôpital.
Alors, c'est pour ça... Moi, vous me
connaissez, je suis sur le terrain depuis des mois, j'ai regardé où ça se fait,
et ça va très bien. Déjà, par exemple, en Abitibi, à l'Hôpital de Rouyn, ils
sont en train de le mettre en place. C'est des gros changements, mais c'est
comme ça. Alors, ça, c'est...
Journaliste
: ...
M. Dubé : ...juste pour
terminer, c'est vraiment deux exemples de ce que le premier ministre et moi on
s'entend sur l'objectif de la décentralisation du réseau.
M. Lacroix (Louis) : Donc, il
n'est pas question de détricoter la réforme Barrette, là, en tant que telle?
M. Dubé : Bien, il y a des
choses qu'on doit changer.
M. Lacroix (Louis) : Comme
quoi?
M. Dubé : Bien, je vous donne
un exemple, la gestion... Dans la réforme Barrette, justement, on a fait sauter
toute la question de la gestion locale puis on a ramené ça aux CISSS et aux
CIUSSS. C'est sûr que ça, ça n'a pas de bon sens, ce n'est pas normal qu'on ne
puisse pas profiter de l'expertise locale. Dans un établissement, par exemple,
un hôpital, où l'infirmière du matin dit : Écoute, moi, ce soir, là, ma
gardienne ne rentre pas, pourrais-tu m'aider?, ils n'ont pas besoin de passer
par le CIUSSS pour prendre cette décision-là. Et c'est ça que je pense qui...
Mais ce n'est pas une question de CISSS et de CIUSSS, c'est une question d'organisation
du travail.
Des voix
: ...
M. Dubé : M. Robitaille.
M. Robitaille (Antoine) : On
avait des régies régionales, après ça, on a eu des agences, après ça, des
CIUSSS. Là-dedans, donc, on a perdu notre temps à centraliser puis
décentraliser.
M. Dubé : Moi, écoutez, je
pense que dans tout... Puis je vais vous dire, là, de mon expérience... puis je
veux y aller rapidement, de mon expérience, dans une... Bon, premièrement, là,
la structure doit toujours suivre la stratégie. En anglais, on dit : «Structures
follow strategy.» Puis ça, pour moi, là, c'est très, très clair. Alors, notre stratégie,
c'est d'avoir une gestion locale. Ça, pour moi, c'est fondamental. Et c'est ça
que le personnel de la santé veut. Les médecins, les infirmières, c'est ça
qu'ils veulent. Est-ce que ce qui a été fait comme réorganisation, de passer
d'une centaine d'agences à une quinzaine de régions... Ça, c'est la bonne chose.
Mais, à l'intérieur de chacune de ces régions-là, comment, maintenant, on est
efficace? C'est ça qu'on est train de changer.
Mme Plante (Caroline) : M.
Dubé, en quoi le fait de déplacer le pouvoir décisionnel va permettre, disons,
la réduction de l'attente à l'urgence, la réduction du délestage des
chirurgies, l'accès à un médecin? En quoi ça va...
M. Dubé : Bien, c'est majeur.
Puis je vous disais, là... je vous donnais l'exemple, à Rouyn, où j'étais
vendredi passé, O.K.? En ce moment, là, ça se décide au niveau du CIUSSS, et
les gens reçoivent, dans chacun des hôpitaux, la liste de rappel qui a été
suggérée par l'informatique. Un nom sur deux n'est pas valide, pour x raisons.
Alors là ils sont obligés de faire des appels : Non, non, moi, je n'avais
pas dit que j'étais disponible, etc. C'est du détail, vous allez me dire, mais
75 % de notre budget, il est dans les ressources humaines. Si nos ressources
humaines ne sont pas bien gérées, c'est évident que c'est tout croche. Alors,
c'est ça qu'on va travailler puis c'est ça que je me suis engagé à faire pour
la…
La Modératrice
: En
anglais. Cathy. Cathy...
Des voix : …
La Modératrice
: En anglais,
s'il vous plaît...
M. Lacroix (Louis) : Une
petite dernière. C'est quand, la fin du masque obligatoire dans les lieux
publics, M. Dubé?
M. Dubé : Bien, ça, M.
Lacroix, on va y revenir. Parce que je vous ai dit, tout à l'heure : il y
a l'urgence sanitaire, ça, c'est une chose, mais les mesures sanitaires, je
vais laisser le Dr Arruda nous revenir avec un plan, et, quand on aura ce
plan-là, on va en parler, de ça.
La Modératrice
: Merci.
En anglais.
Mme Senay (Cathy) : Yesterday, some citizens might have said : Decentralization of
the health care network? What? Again? I mean, like, what are you promising
them? Are you going to get the recipe for things to work, Mr. Dubé, once and
for all?
M. Dubé :
Good morning to you.
Mme Senay (Cathy) : Good morning.
M. Dubé : No.
I'm very, very pleased that this was put on the table yesterday. To me,
decentralization doesn't mean change of structure, it means change of culture,
the way we manage people, OK, the way we act with people.
We said, yesterday, very
clearly, this is what the Premier said : We want a network that is more
humane, but that is more efficient. OK? We can live with the structure that we
have right now, we can make some minor adjustments. But we are not after
structure, we are after culture.
And I said earlier :
You know, structure follow strategy, and our strategy is very clear, we want
local management, not only for managing schedules locally in the hospitals.
And, by the way, where it's done locally, you know what, it works very well.
And when it's managed at the level of the CISSS and CIUSSS, it's… It starts
with a B. It doesn't work. OK? So, we're changing that, we're not changing the
structure, but we're changing the way we manage people.
And this is an example. We've
done that in CHSLD, very clearly, a year ago, we put one local manager so that
he can act on what's happening that day and doesn't need to go back to the
CISSS and CIUSSS and ask permission for something that is obvious to be done.
So, this is… so, we're not attacking structure, but we're attacking the way we
manage people.
Mme Senay (Cathy) : ...doctors. I mean, the Premier was tough, yesterday, saying, well,
like : I'm sick of that.
M. Dubé : But
I've been telling you the same thing for weeks. We are in discussion with them,
right now, with the Federation of Omni, and, if we don't find a way to take these
800,000 people that are on the waiting lists, we'll go another solution. And
you know what that solution is.
Mme Senay (Cathy) : So, that means going back to the law of Mr. Barrette...
M. Dubé :
Well, I think there is other ways to do the same thing, so we are looking into
this right now. We would prefer a negotiated agreement,
but we're preparing both alternatives to make sure that, if we don't have an
agreement, we're able to act.
Mme Senay (Cathy) : The mode of payment will change.
M. Dubé : I'm sorry?
Mme Senay (Cathy) : The mode of payment. Because I just went to see a doctor...
M. Dubé : Oh! We will look at everything, we're looking at everything.
La Modératrice
: Un autre média anglophone, s'il vous plaît.
Mme Fletcher (Raquel) : Mr. Legault called away that the health care system is... he
called the health care system dysfunctional. And this morning, in the
newspaper, there was a cartoon of a pile of concrete...
M. Dubé : It's a good one, it's a good cartoon. It's a bit discouraging, if
you ask me, when I look at this cartoon. But go ahead.
Mme Fletcher (Raquel) : Right. And in the cartoon, Mr. Legault...
M. Dubé : Yes. But, you know what? I remember a cartoon, at the beginning of the vaccination, and
there was this ugly car that had no wheels, you know, and everybody said that that will not work, the vaccination car
will not work. You know what? I
look at this cartoon, this morning, and we'll talk about it in a year from now.
That's my answer today.
Mme Fletcher (Raquel) : So, what's the cartoon in a year from now? ...hospitals?
M. Dubé : We'll see. I think we will be proud of our network. That's my
commitment to the Premier.
La Modératrice
:Rapidement, s'il vous plaît.
Mme MacKenzie (Angela) : You said the end of the state of emergency would not be the end of
the health measures. Why keep it, then, if it's not about public health?
M. Dubé : Well, I explained — and thank you for the question — there are many measures, many actions that we can take right now
because of the special situation, and that's negotiation with our employees, all the employees that
we have under Je contribue, all the deals that we have made on an agreement
bases with private clinics. There are many, many things that we need, right now,
to be able to continue on that.
Now, when the pandemic is
really after... when we are finished with the vaccination of the 5-11, we're
saying that will be at the beginning of 2022, we'll put a stop to the urgency
measures and we'll have a «projet de loi» that will make that transition for those measures. But we need it
right now.
La Modératrice
:
Merci beaucoup. Merci beaucoup...
Mme Gamache (Valérie) :
...pour qu'on lève l'état d'urgence sanitaire. Est-ce que, ça, c'est déjà
déterminé ou vous attendez un avis de M. Arruda là-dessus?
M. Dubé : Non, on n'a pas
obtenu encore un pourcentage de ça. C'est une bonne question. Mais je pense que
les... On a vu des questionnaires qui ont été faits par l'INSPQ. Vous me
donnerez un peu de temps pour le regarder, parce que je pense qu'il y a des
sondages qui ont été faits auprès des parents, mais je ne me souviens pas, là,
des résultats de ça. Mais c'est au Dr Arruda, à son équipe, de prendre
connaissance de ça. Mais je pense que les pourcentages que j'ai vus passer
rapidement sont encourageants. Je pourrais vous revenir là-dessus.
La Modératrice
: Merci.
Merci. Nous allons terminer.
M. Dubé : Merci, tout le monde.
Merci beaucoup.
(Fin à 9 h 36)