(Treize heures quatre minutes)
Le Modérateur
: Alors,
bonjour à tous. C'est un honneur de regagner aujourd'hui le siège sur lequel je
me suis retrouvé de façon quasi quotidienne, il y a un an, lors de la première
vague de la pandémie. Merci pour l'invitation à Marco Bélair-Cirino qui m'a
depuis succédé à la présidence de la Tribune de la presse. C'est une façon
symbolique pour la tribune aujourd'hui de souligner le travail essentiel, extraordinaire,
qui est effectué par la presse parlementaire depuis le début de la pandémie, dont
on va d'ailleurs souligner le premier anniversaire cette semaine.
Alors, cela étant dit, sans plus tarder,
bienvenue à cette conférence de presse pour faire le point sur la situation au Québec
quant à la COVID-19. Le premier ministre du Québec, M. François Legault,
est accompagné aujourd'hui du ministre de la Santé et des Services sociaux, M. Christian
Dubé, et du directeur national de santé publique, Dr Horacio Arruda.
Alors, M. le premier ministre, à vous la parole.
M. Legault : Oui. Bien,
bonjour, tout le monde. Évidemment, on a un peu d'émotions spéciales aujourd'hui.
Ça va faire un an qu'ici, sur cette tribune, j'annonçais que le Québec était
pour se mettre en mode d'urgence. Et puis, bon, on connaît la suite. Je l'ai
dit souvent, puis je le répète, j'ai été tellement impressionné de voir comment
les Québécois ont suivi les consignes. On a même eu des études qui ont montré
que c'est ici qu'on suivait le plus les consignes. Donc, les Québécois ont été
solidaires. On savait assez rapidement que c'étaient surtout les personnes
âgées qui étaient touchées, mais tous les Québécois, jeunes et moins jeunes,
ont fait attention, ont suivi les consignes. Et puis ça a été vraiment un
geste, là, d'unité nationale que je vais me rappeler toute ma vie.
Et, bien sûr, il faut remercier tous les
soignants, soignantes, tous ceux qui ont donné des services essentiels, entre
autres au début de cette pandémie où on était dans l'inconnu, où certains
auraient pu avoir très peur d'attraper le virus, mais ils sont quand même allés
au front.
Puis je veux dire un merci spécial à vous
autres, les journalistes, puis en particulier à Marc-André Gagnon. Un beau
geste de Marco de lui redonner sa place qu'il a eue pendant tout le printemps.
Vous autres aussi, on était dans cette salle-là, ici. À l'époque, vous n'aviez
pas de masque. On faisait quand même attention de garder une certaine distance,
et puis, bien, ça a été bien géré. Marc-André Gagnon a appris, comme nous, un
peu en vol, comment passer les questions dans un scrum bien différent qui
durait une heure. Et, bien, vous avez aussi réussi à bien transmettre les
consignes, puisque, oui, il y avait la télévision, il y avait certains d'entre
vous qui ont commenté, certains ont écrit, évidemment, d'autres, à la radio, et
on est tous dans le même bateau. Puis j'en profite pour vous dire merci, en
particulier à M. Gagnon, d'avoir bien géré cette période-là.
Bien sûr, il n'y a pas juste des bons
souvenirs. Il y a des mauvais souvenirs. 10 493 décès jusqu'à présent.
Oui, jeudi, ça va faire un an que l'OMS déclarait officiellement la pandémie
mondiale. Donc, on va en profiter pour avoir une cérémonie, une espèce de deuil
national en mémoire à tous ceux qui sont disparus puis à leurs proches qui
souffrent encore aujourd'hui de ces disparitions.
Je voudrais juste prendre quelques minutes
peut-être pour... parce qu'il y a beaucoup de Québécois, après un an, qui se
disent : Est-ce qu'on aurait pu faire mieux? Et la réponse, c'est :
Oui, on aurait pu faire mieux. Mais, en même temps, il faut situer le contexte.
D'abord, quand on regarde les sept pays les plus riches, les plus
industrialisés, bien, il y en a cinq qui ont eu plus de décès, toutes
proportions gardées, que nous, puis pas les moindres, là : États-Unis,
France, Royaume-Uni, Espagne, Italie. Ils ont eu, depuis un an, toutes
proportions gardées, plus de décès dus à la COVID que nous autres. Il y a deux
pays qui ont eu moins de décès, toutes proportions gardées, que nous. C'est
l'Allemagne... Par contre, l'Allemagne, il faut remarquer qu'ils ont eu moins
de décès que nous durant la première vague mais plus de décès que nous dans la deuxième
vague.
Bon, il reste le Canada. Évidemment, il
faut regarder surtout les provinces qui ont des grandes villes, comme l'Ontario,
et, oui, l'Ontario a eu moins de décès que le Québec. Les experts sont encore
en train d'analyser pourquoi. Une des pistes importantes, c'est la semaine de
relâche. Parce que c'est certain que le virus n'est pas apparu, n'est pas tombé
du ciel au Québec, là, au mois de mars 2020. Le virus est arrivé au Québec avec
des voyageurs puis une semaine de relâche qui était au pire moment, là, au
début mars. On le sait, en Ontario, c'était prévu deux semaines plus tard,
puis, finalement, bien, à cause de la pandémie, ça a été annulé.
Mais, quand on regarde des États qui sont
proches de nous autres, comme le Massachusetts, là, qui inclut, bien sûr, la
ville de Boston, un des États les plus riches au monde, un des meilleurs
systèmes de santé au monde, qui a 4,9 millions d'habitants, je vous
rappelle qu'au Québec, on est 8,5 millions, eux sont 4,9 millions.
Bien, nous, on est rendus à 10 493 décès dus à la COVID, le Massachusetts
est rendu à 16 435 décès dus à la COVID. Et je ne pense pas qu'on puisse
dire que leur système de santé n'est pas bon, puis qu'ils n'ont pas pris les
bonnes décisions, mais ils ont quelque chose en commun avec nous : eux
autres aussi, ils ont eu une semaine de relâche dans les semaines juste avant
la première vague.
Mais, malgré ça, même une fois qu'on a
situé, on peut se demander : Est-ce qu'on aurait pu faire mieux? Puis,
oui, on aurait pu faire mieux, entre autres, bien sûr, dans les CHSLD. On l'a
beaucoup répété, et puis, bon, je l'ai avoué tout de suite au début, ça fait
plusieurs années qu'on manquait de milliers d'employés dans les CHSLD, et les
gouvernements, incluant le mien, n'ont pas agi assez rapidement avant la
pandémie. Donc, on s'est retrouvés dans une situation où il nous manquait à peu
près 10 000 employés, avant la pandémie, dans les CHSLD, puis, avec la
pandémie, il s'en est ajouté un autre 10 000. Donc, il nous en manquait
20 000, là. Ceux qui étaient là, je reconnais des faces, là, on se
souvient. Puis nous, de notre côté, manquer 20 000 employés, là, sur
40 000, ça commence à être beaucoup, beaucoup, beaucoup.
D'abord, encore une fois, tellement fier
des Québécois. Écoutez, quand on a annoncé Je contribue, là, il y a 21 000
Québécois, Québécoises qui sont venus travailler, des gens pour la plupart qui
n'avaient aucune formation en santé, mais qui sont venus donner un coup de main
dans les CHSLD, malgré le virus, malgré les risques, et puis ça aussi, je vais
m'en souvenir toute ma vie.
Bien sûr, durant l'été aussi, on a corrigé
beaucoup de choses. Il y a 8 000 employés qu'on a formés puis qui sont
dans les CHSLD, là, en fait 7 600, mais il y en a un 800, là, qui
terminent sa formation, donc on va être à plus de 8 000. Notre objectif,
c'est de monter ça à 10 000. On s'est assuré aussi d'avoir maintenant un
patron, une patronne dans chaque CHSLD, entre autres, pour suivre l'inventaire
puis l'utilisation des masques puis des équipements de protection, puis on l'a
vu, là, une amélioration, là, de, je dirais, au moins 90 % dans les CHSLD,
quand on regarde la deuxième vague par rapport à la première vague.
Mais ce n'est pas fini. C'est quand même
quelque chose, là. Il y en a qui me rappelaient qu'on avait mis le Québec sur
pause pour quelques semaines, puis là ça fait un an. Dans certains cas, c'est
quand même des efforts surhumains qu'on demande aux Québécois. Mais ce n'est
pas fini. On est en train de vacciner, puis ça se passe bien de ce côté-là.
Puis je veux féliciter Christian Dubé puis son équipe, là. Je ne sais pas si
vous êtes comme moi, là, je ne sais pas si c'est pour me faire plaisir, là,
mais j'ai eu beaucoup d'appels, beaucoup de courriels d'amis qui m'ont dit :
Je suis allé avec mes parents, mes grands-parents, puis ça a été plus vite que
je pensais, puis c'était bien organisé. Donc, bravo.
Puis on est, le Québec, la province,
actuellement, toutes proportions gardées, qui a vacciné le plus. Puis je vois
Christian, à tous les jours, qui n'est pas content, qui veut que ça soit encore
plus vite, donc on va aller encore plus vite. Puis l'idée, c'est de dire :
Au fur et à mesure que les doses vont arriver d'Ottawa, puis on voit que ça va
augmenter un petit peu dans les prochaines semaines, bien, on veut toutes les
administrer le plus vite possible parce que notre obsession, notre obsession, c'est
que toutes les personnes vulnérables… Évidemment, ça veut dire beaucoup les
personnes de 65 ans et plus. Je le répète encore une fois : 80 %
des hospitalisations, ce sont les personnes de 65 ans et plus; 95 %
des décès, ce sont des personnes de 65 ans et plus. Donc, c'est certain
que, quand on va avoir vacciné toutes les personnes de 65 ans et plus,
comme le disent les anglophones : «It will be an all new ball game». Ça va
être une situation, là, complètement différente. Puis Christian talonne sa gang
puis je talonne Christian. Puis, bon, on parle de semaines, hein, un certain
nombre de semaines. Ça s'en vient.
Évidemment, je talonne aussi le Dr Arruda
puis sont équipe parce que, je me dis, une fois que tous les 65 ans vont
être vaccinés, j'espère qu'on va pouvoir recommencer à avoir de la visite à la
maison. Il semblait me dire oui, avec des réserves, évidemment, ça dépend de...
mais je peux vous dire que la Santé publique travaille très fort.
Actuellement, ils travaillent sur les
sports, ils travaillent sur le secondaire III, IV, V pour revenir à temps
plein, ils travaillent sur les salles de spectacle, ils travaillent sur les
lieux de culte, puis ils ont beaucoup de pression, pas juste de moi, là. Moi,
je reçois beaucoup de commentaires, mais le Dr Arruda aussi. Puis, bien
sûr, on n'est pas insensibles. Moi, je ne suis pas insensible à ce que j'ai vu
en fin de semaine, les manifestations pour le sport. Ceux qui me connaissent un
petit peu savent comment je suis maniaque du sport, entre autres le hockey puis
le tennis, mais tous les sports. Et puis, pour moi, oui, mes gars ne veulent
pas que je parle d'eux autres, mais ils vont jouer dehors, ils descendent en
«snow» bien mieux que moi, d'ailleurs. Et c'est important, le sport, pour les
jeunes, c'est important pour la santé mentale.
Puis je veux vous dire... Parce qu'il y a
des gens qui disent : La Santé publique oublie la santé mentale. Juste
vous dire que ça fait partie des considérations de la Santé publique, là. La
Santé publique, je me rappelle, dans mon ancienne vie, où j'ai été un an
ministre de la Santé, la Santé publique, on parlait de prévention, on parlait
des déterminants, le tabac, puis tout ça. Donc, la santé aussi, mentale, ça
compte. Le sport, ça réduit le stress. C'est bien meilleur que n'importe quel
médicament.
Donc, la Santé publique sait ça, puis on
en discute à chaque jour. Encore ce matin, on a jasé de sport, on a jasé de
secondaire III, IV, V. Et je veux être bien clair, là — parce
que certains disent... parce que dans le passé je l'ai
fait — actuellement, on n'ouvre pas plus les sports parce que la
Santé publique pense que ce n'est pas le temps d'ouvrir plus les sports. Donc,
c'est la décision de la Santé publique.
Puis, quand je dis la Santé
publique — il y a des gens qui envoient des messages pas gentils au
Dr Arruda, là — d'abord, il y a toute une équipe autour du
Dr Arruda. En tout cas, moi, il y a au moins quatre, cinq docteurs que je
vois, là, puis je sais qu'il y en a dans chaque région aussi. Donc, je dirais
qu'il y a au moins une dizaine de docteurs experts, là, qui sont d'accord avec
le Dr Arruda. Donc, ce n'est pas juste l'opinion d'une personne, c'est
l'opinion d'experts. Et ils s'inquiètent parce que le variant prend de plus en
plus de place puis il est plus contagieux, entre autres chez les jeunes. Puis
la semaine de relâche, ils me disent, ça prend 10 à 14 jours pour voir le
résultat, là. Donc, on n'est pas capables aujourd'hui de dire : Voici les
impacts de la semaine de relâche sur la contamination.
Donc, je le répète, j'écoute la Santé
publique. Et puis on ne peut pas dire : On écoute la science, sauf...
quand ça fait notre affaire. Puis les leaders, dans notre société, ont une
responsabilité. Ils ne peuvent pas aller dire, là : Je suis contre ça, là,
les restrictions dans le sport, je suis contre ça, le fait que les
secondaires III, IV, V sont une journée sur deux. S'ils disent ça, ça veut
dire qu'ils sont contre la science, ils sont contre la Santé publique. Puis je
comprends que la population peut être tannée en général, mais nos leaders ont
une responsabilité.
Puis on a une solidarité à avoir aussi
envers nos aînés qui ont bâti le Québec. Puis je comprends que c'est moins
risqué pour les jeunes, c'est plus risqué pour les plus vieux, il y a des
impacts sur la santé mentale chez les plus jeunes. Puis, une fois qu'on met ça
dans la balance, la Santé publique dit : On ne peut pas aller plus loin
dans le sport.
Par contre, vendredi, Isabelle Charest va
venir ici avec la Santé publique vous annoncer un plan graduel pour recommencer
les sports au cours des prochaines semaines si les conditions le permettent. Ça
veut dire, entre autres, une fois qu'on va avoir vu les résultats puis les impacts
de la semaine de relâche. Mais aujourd'hui la Santé publique n'est pas prête à
ce qu'on aille plus loin dans les sports. Puis moi, je souhaite que tous nos
leaders, incluant ici, à l'Assemblée nationale, soient solidaires, soient
responsables puis appuient la science, appuient la Santé publique.
Maintenant, il y a un autre sujet,
j'avoue, que je trouve très triste, ce sont les parents qui gardent leurs
enfants à la maison, au primaire, parce qu'ils ne veulent pas qu'ils portent de
masque. D'abord, là, les enfants sont capables pas mal plus de s'adapter qu'on
pense pour porter un masque. Deuxièmement, ce n'est pas par plaisir que la Santé
publique dit, comme on l'a vu dans beaucoup d'autres endroits dans le monde,
là, en Ontario, en France, ils ne sont pas plus fous : Les enfants au
primaire, c'est dangereux de ne pas porter de masque actuellement avec le
variant. Donc, les enfants au primaire, dans les zones rouges, doivent porter
le masque.
Je trouve ça tellement triste qu'on prive
des enfants d'aller à l'école actuellement parce qu'il y a des parents qui ne
sont pas d'accord avec la mesure de la Santé publique. Je trouve ça très, très
triste. Depuis le début, depuis un an, j'ai tout fait pour garder ouvertes le
plus possible nos écoles parce que c'est primordial pour nos enfants. Ça n'a
pas de bon sens qu'aujourd'hui il y ait des parents qui gardent les enfants à
la maison parce qu'on demande aux enfants de porter un masque.
Dernière chose que je voulais vous dire, c'est
important : même si on arrive à la fin du chemin, que toutes les personnes
qui ont des symptômes aillent se faire tester. On se rend compte depuis un
certain temps qu'il y a moins de gens qui acceptent d'aller se faire tester.
Donc, quand vous avez un symptôme qui ressemble au rhume, à la grippe, là, s'il
vous plaît. Encore là, c'est une question de solidarité. Faites-le pour vous-mêmes,
mais faites-le aussi pour les proches, pour ceux qui vont passer proche de vous
autres dans les prochains jours, les prochaines semaines. Il faut aller se
faire tester et il faut, évidemment, retracer tous les contacts pour isoler le
plus vite possible les personnes qui ont la COVID.
Donc, je conclus en vous disant qu'il
reste encore quelques semaines où il faut être prudent. Ça fait un an qu'on résiste,
il me semble qu'on n'est pas pour baisser les bras à quelques semaines de la
fin. Donc, l'hiver achève, le beau temps s'en vient. Je vous demande, encore
une fois, votre collaboration. Merci.
Good afternoon, everyone.
It's been almost a year since I announced that Québec was in a state of emergency. If I look back, I remember the
incredible solidarity of Quebeckers. Everyone has come together in a spirit of national unity which
make me proud. But we also registered many deaths.
On Thursday we'll hold a
ceremony in memory of the victims. It will be a day of national mourning in
solidarity with their close ones. A lot of people made great sacrifices in the
past year. Our young people have had to sacrifice their sport for months. I
know how difficult it is, but the Public Health make recommendations to save
lives, and we cannot go against that. We're not happy to do this, but we have
to stay careful.
On Friday, Minister Charest will announce our plan to
reopen sports in the next few weeks. It will come back as soon as possible in a
secure way. We're getting closer to the finish line with the vaccine; we are
ready to step up the pace. All the doses that we'll receive will be
administered quickly.
But we must continue all
our efforts in the coming weeks. The contagion is still important. The variant
is more and more present. I ask you to get tested as soon as you have symptoms.
We've been fighting the virus for a year, I know we can continue a bit more,
I'm counting on you all. Thank you.
Le Modérateur
: Très
bien. Merci, M. le premier ministre. Alors maintenant, pour les questions, on
va… Ah! Oui. M. le ministre.
M. Dubé : Je m'excuse, M.
Gagnon. Je vais peut-être dire quelques mots sur la vaccination. Premièrement,
nos experts ont dévoilé comment, et quand on va donner, et à qui, surtout, on
va donner l'AstraZenecaau cours des prochaines semaines. En fait, on va
réserver une partie de ces doses-là pour la vaccination à domicile. Vous vous
souvenez, j'en avais parlé il y a quelques semaines, quand on avait des questions,
comment on allait travailler sur la vaccination à domicile, alors je pense que
ça se prête très bien pour des raisons, notamment, de logistique. Et je pense
que c'est une très, très bonne nouvelle pour confirmer qu'il y a plusieurs personnes
chez qui on va être capables… certaines clientèles, se rendre directement chez
nous plutôt qu'eux, d'avoir à se déplacer dans nos centres de vaccination. Il y
a des doses qui sont arrivées notamment ce matin, alors donc, on va pouvoir
accélérer le mouvement qu'on va faire avec AstraZeneca. C'est une excellente
nouvelle.
Maintenant… Puis je pense que, pour le
départ, on va en prendre à peu près 20 000 qui vont aller à domicile; le
reste, on va l'utiliser dans nos centres de vaccination de masse.
J'aimerais rappeler peut-être à tout le
monde qu'on commence à avoir un arsenal bien garni, là. Je ne ferai pas de
comparaison avec la voiture, là, j'ai eu ma leçon. Mais je pense qu'en résumé
je vous dirais que Pfizer, on va les prendre pour ce qu'on appelle nos
cliniques de masse; Moderna, c'est pour nos pharmacies, puis je rappelle que
nos pharmacies, on doit commencer la semaine prochaine; puis AstraZeneca,
notamment à domicile. C'est vraiment la façon dont on va répartir nos trois
fournisseurs pour le moment.
L'autre bonne nouvelle aussi, avec les
différentes nouvelles qu'on a entendues de nos fabricants, c'est, en fait,
1,1 million de doses qu'on va recevoir d'ici la fin mars. Alors, quand
j'additionne ce qu'on a eu jusqu'à maintenant plus le 1,1 million, là,
c'est probablement aux alentours de 1,7 million qu'on devrait avoir eu
entre le mois de décembre et la fin mars, et... un peu plus qu'on pensait.
Donc, ça aussi... Et c'est pour ça que le premier ministre me met beaucoup de
pression pour les sortir le plus rapidement possible.
Je rappelle, cette semaine, 200 000
qui vont être disponibles, alors vous allez voir une augmentation, là. Vous
avez vu, dans les derniers jours, on vaccinait, un peu avant le week-end, c'était
presque 20 000 par jour. On a baissé un petit peu durant le week-end parce
qu'il nous en restait à peu près 30 000. Si les deux vaccins n'étaient pas
rentrés dans les jours où je vous parle, on aurait manqué de vaccins. Il nous
restait à peu près 30 000 à vacciner. La bonne nouvelle, c'est qu'avec
200 000 devant nous, en ce moment, là, on est capables d'augmenter en
cadence. Ça aussi, c'est une très bonne nouvelle.
D'ailleurs, j'ai demandé à Mme Savoie, là,
ce matin, aussitôt que j'ai eu une confirmation que les vaccins d'AstraZeneca
et de Pfizer étaient rentrés... J'invite les gens, là... On a rajouté des
plages horaires aujourd'hui à Montréal, à Laval, et demain, parce que c'est
souvent... Lorsque les gens appelaient, bien, ils disaient, par exemple, à
Montréal : Il ne reste plus de place, vous pouvez prendre dans deux ou
trois jours... Mais là vous pouvez aller sur l'Internet, puis, s'il y a des
gens qui étaient disponibles pour se faire vacciner aujourd'hui et demain,
notamment dans le Grand Montréal, il nous reste encore des rendez-vous. On a
augmenté parce qu'il y a plus de vaccins. Donc, on va être capable de voir une
augmentation de la cadence, puis ça aussi... Donc, gênez-vous pas pour
retourner sur l'Internet ou faire des appels pour aller chercher des
rendez-vous disponibles, qui ne l'étaient pas jusqu'à ce matin.
J'invite aussi les gens de 75 ans et plus
d'aller, donc, sur Clic Santé, à l'exception de Montréal, où on est à 70 ans et
plus. Et je vous annonce tout de suite, là, peut-être que, même, quand on va se
revoir jeudi ou vendredi, on baissera l'âge parce que ça va quand même assez
rapidement, et, pour les raisons qu'on connaît, on veut aller aux 65 ans et
plus le plus rapidement possible.
Je demanderais cependant aux gens d'avoir
le contrat moral de bien donner leur âge lorsqu'ils réservent. Ce que je dis,
c'est qu'il n'y a pas de moyen pour nous de vérifier sur l'Internet si vous
nous donnez la vérité. Alors donc, on vous demande de bien respecter vos
catégories d'âge pour être capable de bien vous inscrire.
Un troisième message que je passerais qui
a rapport avec la vaccination. J'ai eu la chance, hier, d'avoir une longue
discussion avec les représentants de l'intersyndical, c'est-à-dire les grandes
centrales syndicales, que je rencontre régulièrement pour faire le point. On a
parlé beaucoup de vaccination. Comme vous savez, on a peut-être eu des enjeux
avec certains CHSLD au début de l'année, où, lorsque la question de la
vaccination était peut-être encore très inconnue, nos premiers CHSLD... Je
pense, entre autres, en Outaouais, qu'il y avait une certaine résistance à la
vaccination. On avait des pourcentages assez bas. Alors, on s'est entendus hier
avec les syndicats. Ils vont nous aider, dans nos messages avec les employés,
d'aller se faire vacciner. C'était important d'avoir cette entente-là avec nos
représentants syndicaux. Parce que, je le répète, on a eu des... Au début,
peut-être, à peu près, c'était environ 45 %, 50 % des employés qui
voulaient se faire vacciner. En moyenne, on est rendus à 76 %. Mais, je le
répète, nos premiers CHSLD, quand on a passé, il y a eu des endroits où c'était
moins élevé. Puis ces gens-là doivent lever la main et peuvent lever la main.
On va retourner pour faire la vaccination parce qu'il est important que nos
employés soient vaccinés.
Peut-être mon dernier commentaire, puis
vous l'avez vu, là, pour ceux qui suivent notre sommaire exécutif, puis je
finis là-dessus, tous les jours, on a encore une bonne nouvelle du côté du
délestage. On a gagné cinq points par rapport à la semaine passée. Alors donc,
ça, ça veut dire que notre délestage, là, incluant nos cliniques privées, est
passé de 23 % à 18 %. Ça aussi, c'est une très, très bonne nouvelle.
Donc, le fait que nos hôpitaux soient moins occupés, donc, on est capables de
reprendre. Et encore une fois je le dis avec beaucoup d'attention pour nos
employés, on y va graduellement, donc, pour respecter nos travailleurs de la
santé, mais, en même temps, donner plus de chirurgies qu'on veut rattraper.
Donc, d'avoir gagné cinq pourcentages de points cette semaine, c'est une
autre très bonne nouvelle.
Alors, j'invite aussi, comme le fait le
premier ministre aux gens, à aller se faire vacciner, mais aussi de continuer à
se faire dépister. Le variant est très dangereux. Puis je pense que le plus
d'informations on va avoir sur les variants... D'ailleurs, je donne des
statistiques de pourcentage de variants depuis aujourd'hui sur notre site Web.
Alors, j'invite les gens à aller se faire dépister pour être certain qu'on
continue à bien maîtriser les variants au cours des prochaines semaines. Merci.
Le Modérateur
: Très
bien. Merci, M. le ministre. Donc, il nous reste moins d'une trentaine de
minutes. Vous êtes environ une quinzaine. Donc, on va devoir procéder rondement.
On va débuter avec Véronique Prince, Radio-Canada.
Mme Prince (Véronique) :
Oui. Bonjour à vous trois. Du côté des États-Unis, le CDC a dit que les gens
qui recevaient deux doses pouvaient commencer à se voir sans restriction, sans
masque et sans distanciation physique. Je comprends qu'ici, au Québec, nos
paramètres, c'est lorsque tous les 65 ans et plus seront vaccinés, même si
c'est seulement une dose. Et quel est l'horizon? Quelle est la prévision?
Est-ce que Pâques, c'est quelque chose qui est réaliste?
M. Arruda (Horacio)
:
Pour moi, Pâques est trop tôt. On n'aura pas assez couvert l'ensemble de la
population. Il faut tenir en compte notre épidémiologie, les variants, puis
etc. Donc, je ne veux pas dire qu'on n'arrivera pas à ce genre d'approche là.
On pourrait y arriver, mais en gardant les masques aussi, là. Il y a différents
scénarios potentiels qui pourront être faits.
Mais moi, j'aimerais en profiter, là, pour
réinsister encore sur un message qui est : Si vous avez des symptômes,
faites-vous dépister.
L'autre élément qui serait très important,
c'est que vous compreniez que, même si on a fait des allègements, c'est très
important de respecter la progression des allègements et de respecter les
consignes si on ne veut pas revenir en arrière. Moi, mon objectif, là, j'aimerais
vraiment, là, qu'on puisse avancer, ajouter des allègements, mais pas que tout
le monde se garroche pour vous dire de ne pas respecter les consignes.
Puis, une dernière chose, à cause des
variants, on est quand même… Il y a quand même des variants au Québec. On a été
en mesure, jusqu'à maintenant, malgré les variants, de voir la baisse des cas,
même dans la région métropolitaine, mais c'est avec des interventions très
agressives. Ce que je veux vous dire : vous allez voir, potentiellement,
là, si jamais il y a des cas dans les écoles bientôt, on va probablement agir
plus rapidement, fermer des classes plus rapidement, demander à des gens qui
sont des contacts de contacts de se faire dépister avant ou de s'isoler avant
de se faire dépister.
Donc, attendez-vous pas au même genre
d'intervention. Elle va être beaucoup plus agressive pour justement gagner du
temps, pour ne pas que le variant prenne le dessus, pouvoir continuer à faire
des allègements, puis, grâce à la… faire le pont avec la vaccination. Ça, c'est
très, très, très important que… Vous allez voir, ça va être même plus agressif
que ce qui va être sur le site Québec.ca parce qu'on n'attendra pas de remettre
les protocoles à jour avant d'intervenir.
Le Modérateur
: En
sous-question.
Mme Prince (Véronique) : Oui.
Est-ce que l'alternance école à la maison et école en classe pourrait bientôt
se terminer dans les régions orange?
M. Arruda (Horacio)
: Tout
à fait. Je pense que, comme on dit, on a encore quelques jours. On est à peine
sortis de la semaine de relâche. Mais c'est une hypothèse fort probable.
Le Modérateur
: Alain
Laforest, TVA Nouvelles.
M. Laforest (Alain) : Bonjour
à vous trois. M. le premier ministre, vous avez une courte phrase dans votre allocution,
où vous dites que… puis c'est pour faire un peu de pouce sur ce que Véronique
vient de dire, vous parlez des rassemblements à la maison une fois que les 65
ans et plus vont être vaccinés. Ça, c'est un peu comme le contrat moral, là, il
n'y a pas une crainte… Puis est-ce que ça va prendre deux doses avant que les
gens puissent se rencontrer? Parce que je sais que tout le monde a accroché là-dessus.
M. Arruda (Horacio)
:
Il faut comprendre que, les deux doses, aux États-Unis, ils mettent les gens en
contact sans masque et sans distanciation, là. On n'est pas du tout… Il y a
moyen de se rencontrer à la maison probablement avec d'autres éléments. Mais je
tiens aussi à vous dire que ce n'est pas parce que vous êtes vacciné que vous
êtes protégé tout de suite. Ça peut prendre jusqu'à trois semaines avant
d'avoir la protection et ça dépend aussi de votre condition physique, là.
Ça fait que je pense que ce qu'on fera…
Puis je comprends bien le désir du premier ministre parce que, lui aussi, comme
nous tous, nous avons hâte de voir les gens chez nous, là. Mais on ajustera nos
consignes en fonction de l'épidémio précise au Québec puis, bien entendu, la
couverture vaccinale. Une dose protège déjà beaucoup. Une deuxième dose, c'est par
rapport à moyen, long terme. Mais on va tout évaluer ça.
Le Modérateur
: En
sous-question.
M. Laforest (Alain) :
Concernant la vaccination, actuellement, il y a des plages horaires, des heures
de vaccin qui sont laissées libres parce que les gens ne se présentent pas. Est-ce
que vous ne devriez pas faire comme aux États-Unis puis avoir une liste de
rappel pour éviter, là, qu'il y ait des trous, là? Parce que c'est une course
contre la montre, là, si je comprends bien, ce qui se passe depuis un an, là.
M. Dubé : Les taux de
rendez-vous, là, sont assez bons quand même, M. Laforest. On parle de
gens, là... Dans nos principales régions, je regardais hier, là, c'est
1 %, 2 % ou 3 %. Vous allez me dire : Sur
20 000 rendez-vous, bien, si c'est 1 %, on parle d'une vingtaine
de... Ce n'est quand même pas énorme. Mais on est en train de... Étant donné le
nombre plus grand de vaccins qu'on reçoit, là, 200 000 cette semaine, moi,
j'aime mieux avoir plus de plages horaires puis que les gens aient plus de
disponibilités. Parce qu'on devait presque lisser notre 100 000 sur sept
jours pour être capables de ne pas avoir des soubresauts comme ça. Maintenant
qu'on s'en va à 200 000, bien, au lieu d'avoir une moyenne de 17 000,
18 000 par jour, on va aller... Moi, je vise qu'on soit à 25 000,
30 000 par jour. Donc, si on a 1 % ou 2 % qui n'est pas là, je
ne trouve pas ça très grave. On peut se reprendre rapidement.
Bon, maintenant, si on voyait que
l'augmentation de personnes dont vous parlez est plus grande, bien là, c'est
sûr qu'on peut faire des listes de rappel, mais, à l'intérieur de 1 % ou
2 %, je ne pense pas qu'on ait un gros enjeu pour le moment, là.
Le Modérateur
:
Prochaine question, Louis Lacroix, Cogeco Nouvelles.
M. Lacroix (Louis) : M.
le premier ministre, M. le ministre, Dr Arrruda. Vous aviez ouvert la
porte, il y a un petit peu plus d'une semaine, M. Dubé, au fameux
passeport vaccinal. Alors, je vous avais posé la question en conférence de
presse. Vous en êtes rendus où dans cette réflexion-là? Et est-ce que c'est quelque
chose qui rejoint le Dr Arruda? Est-ce que vous êtes d'accord avec ce
principe-là?
M. Dubé : Bien, écoutez,
vous posez la question au docteur?
M. Lacroix (Louis) :
Bien, je pose la question aux deux. Je vais commencer par vous.
M. Dubé : Parce que, la
dernière fois, c'est vous qui l'avez posée. Moi, je pense que j'ai répondu. Si
vous voulez la poser...
M. Lacroix (Louis) :
Oui, mais il y a eu deux semaines entre les deux, là. On en est rendu où?
Est-ce que c'est quelque chose qui est étudié puis qui avance?
M. Dubé : Bon, on n'a pas
changé. Bien, en tout cas, je peux y répondre si vous voulez, là, mais on
avait... Moi, j'avais été très clair que je pense que, dans un contexte où
notre gouvernement veut être de plus en plus digital, quelque chose qui était
donné sur une feuille de papier, d'avoir une preuve de vaccination qu'on avait
avant sur une feuille de papier, maintenant, d'être capable de l'avoir sur un
téléphone... Je pense qu'il n'y avait rien de très extraordinaire là-dedans.
Alors, moi, j'en ai parlé puis j'ai demandé à ce qu'on fasse tout en notre
possible pour que... lorsque ça va être possible de le faire. Mais je pense que
ça fait partie de la digitalisation de notre gouvernement puis d'avoir cette
information-là.
M. Arruda (Horacio)
:
Bien, moi, la question, c'est : Qu'est-ce qu'on entend par passeport
vaccinal ou passeport santé, là? C'est utile pour, notamment, la question des
voyages parce qu'il y a des pays qui exigent la vaccination. Si vous allez dans
certains pays, ça prend la fièvre jaune ou autres maladies. C'est aussi une
façon d'avoir son carnet de vaccin en termes... digitalisé, là. Moi, je pense,
c'est dans cette perspective-là.
Si c'est dans une perspective de donner
accès différentiel à des gens dans des endroits ou un autre, je ne pense pas
que le gouvernement veut aller là. Il y a peut-être des entreprises qui
pourraient décider qu'eux autres vont exiger la vaccination pour accéder à leur
lieu, là, mais je ne pense pas que c'est l'intention comme telle. Parce qu'on
pense, heureusement, compte tenu de l'historique au Québec, la majorité des
gens vont être vaccinés, les gens vont accepter la vaccination, on va se
retrouver dans une situation où la circulation va diminuer, et ce ne sera pas
nécessaire de contrôler, à mon avis, les accès aux lieux publics à travers un
passeport.
Le Modérateur
: En
sous-question.
M. Lacroix (Louis) : Oui,
pour M. Legault. Un an après la pandémie, quel est l'impact que vous
croyez que ça va laisser sur la population, sur le moral de la population? On
l'a vu, en fin de semaine, manifestations importantes, des gens qui veulent
avoir plus d'ouverture, entre autres pour les sports, et tout ça, beaucoup de
gens qui disent que ça a un impact sur... Alors, qu'est-ce que ça va laisser, à
votre avis, sur la population du Québec, sur le plan moral, cette pandémie-là?
M. Legault : Bien là, il faut
faire la différence entre, disons, le prochain mois, peut-être un peu plus, et
ensuite. Je pense qu'évidemment, tant qu'il y aura des restrictions, les gens
vont continuer d'être tannés. Donc, après un an, c'est plus dur qu'au cours des
premières semaines. Maintenant, par après, évidemment, il va y avoir des
impacts sur la santé mentale de certains, puis il va falloir... Puis déjà,
Lionel Carmant travaille très fort à ce qu'on ait toutes les ressources
disponibles pour aider ces personnes-là. Mais, de façon générale, je pense que
les Québécois ont réalisé comment c'était important de souper avec des amis le
vendredi soir, de voir sa famille, de serrer et d'être proche physiquement de
sa famille. Je pense qu'on se rend compte, les êtres humains, là, sont des
êtres sociaux. Et je pense qu'on va peut-être encore plus apprécier ces
rencontres-là avec nos amis puis nos proches dans les prochaines années.
Le Modérateur
:
Isabelle Porter, Le Devoir.
Mme Porter (Isabelle) : Oui,
bonjour. Ma question est pour M. Dubé. Concernant le vaccin d'AstraZeneca,
d'un côté, on nous dit que ce n'est peut-être pas adapté pour les personnes les
plus à risque de tomber malade, mais, de l'autre, on dit qu'on veut s'en servir
pour les gens à domicile, les personnes vulnérables. Quelles personnes
vulnérables pourraient être vaccinées avec ce vaccin-là? Puis est-ce qu'on
pourrait inclure, par exemple, des personnes handicapées, des gens... bon, par
exemple, on donnait l'exemple dans le journal ce matin de personnes... de
jeunes atteints de la fibrose kystique. Pouvez-vous nous donner plus
d'informations à ce sujet-là?
M. Dubé : Peut-être laisser le
Dr Arruda répondre sur ça, parce que c'est vraiment des recommandations au
niveau de la Santé publique, là.
M. Arruda (Horacio)
:
Bon, il faut comprendre que le vaccin d'AstraZeneca, là, je pense que c'est
très important de le dire, c'est un très bon vaccin. Il est comparable aux
autres pour ce qui est de prévenir les hospitalisations et les décès. Même les
études récentes qui ont eu lieu sur le terrain démontrent une efficacité, même
des fois, dans certaines situations, même supérieure aux autres par rapport à
ces genres d'éléments là. Donc, il a l'avantage de pouvoir être facilement
transportable. Donc, des clientèles qui n'auraient pas pu être vaccinées assez
rapidement, actuellement, avec les autres vaccins vont pouvoir accéder à ce
vaccin-là. Et, compte tenu du fait qu'il est...
Bon, là, pour ce qui est des autres
groupes dont vous parlez, là, qui sont des gens qui ont souvent moins de
60 ans, puis etc., on a demandé à notre Comité d'immunisation du Québec de
revoir pour peaufiner ce que j'appellerais, là, les groupes 6 en descendant
pour voir comment on va l'utiliser. Mais ce qui va bientôt arriver,
heureusement, c'est une panoplie de vaccins qui va nous permettre véritablement
d'utiliser le bon vaccin, au bon moment, pour les bonnes clientèles. Et, même
s'il y a une séquence de 6 à 10 à la fin, là, on sent qu'à un moment donné ça
va se faire comme en parallèle.
Ça fait que c'est difficile pour moi de
vous dire actuellement que le vaccin que va recevoir tel genre d'individu va
être celui-là, mais on va toujours utiliser le vaccin... Et là actuellement
notre plan de déploiement est de plus en plus court, compte tenu de cet
ajout-là, et ça va nous permettre de protéger des gens qu'on n'aurait pas pu
protéger. Combien de gens se sont plaints qu'on ne pouvait pas aller déplacer
ces gens-là pour les amener en centre de masse? Là, on va aller les voir, et
les vacciner, et les protéger.
Le Modérateur
: En
sous-question.
Mme Porter (Isabelle) : Oui.
Vous avez dit plusieurs fois, M. Arruda, que vous aimiez beaucoup la
mesure du couvre-feu... bien, vous trois, parce que ça s'était révélé efficace.
Bon, là, ça s'assouplit dans les zones orange, mais on ne sent pas vraiment de
volonté d'enlever le couvre-feu à court ou moyen terme. Est-ce que vous
envisagez de le maintenir cet été?
M. Arruda (Horacio)
:
Vous me projetez dans le temps de façon... Je ne sais pas si vous comprenez, en
COVID-19, quand on parle... plus qu'une semaine, on est à risque. Donc, moi, je
crois que cet été, c'est loin. Très profondément de moi-même, j'espère qu'on ne
sera plus en couvre-feu cet été de la même façon, en tout cas. Donc, quelque
part, moi, je pense que c'est utile, ça a encore son utilité, mais tout ça va
être évalué surtout en fonction de la couverture vaccinale qu'on va avoir un
peu partout puis de l'épidémiologie.
Si nos interventions... Si le Québec, les
gens, au lieu de se laisser aller, acceptent les allègements, y vont de façon
progressive, qu'on contrôle nos variants puis qu'on n'a pas trop d'éclosions,
que les hospitalisations ne se remettent pas à monter, bien, à ce moment-là, on
est en mesure, à mon avis, d'ajuster en fonction aussi des heures de soleil,
hein? Je ne sais pas si vous savez, on change d'heure, puis etc., et ça a un
impact sur les éléments. Donc, moi, je pense que le couvre-feu ne sera pas là
pour toujours.
Le Modérateur
: Charles
Lecavalier, Le Journal de Québec.
M. Lecavalier (Charles) :
Oui. Bonjour à vous trois. Je reprends votre exemple, M. Legault, là, sur
le souper entre amis, là, le vendredi soir. Juste pour être clair... Parce que,
là, aux États-Unis, c'est ça, ce qu'ils disent, c'est : Lorsqu'on est
complètement vacciné, là, on va pouvoir se voir sans masque, et tout.
Dr Arruda, à la question de Véronique Prince, ça n'a pas été très clair, votre
réponse, là. À quel moment on va envisager, au Québec, qu'on puisse, justement,
recevoir des amis le vendredi soir à la maison puis sans masque? C'est quoi, les
critères que ça va prendre pour arriver là?
M. Arruda (Horacio)
:
Bien, ce que je suis en train de vous dire, c'est que ça pourrait être même
avant que les gens aient reçu leurs deux doses. Parce qu'aux États-Unis, si les
gens... il y a des gens non vaccinés qui sont avec un couple de gens vaccinés,
ils permettent aux gens d'être ensemble.
Je ne suis pas en mesure de vous donner
une date, mais ce que je veux vous dire, c'est qu'on est très conscients de
l'effet du bris d'isolement chez les personnes là-dessus. Et, dès qu'on va
considérer que notre épidémiologie est assez contrôlée, qu'on a une couverture
vaccinale qui est assez élevée, avec certaines consignes qui ne seront
peut-être pas pas de masque, puis collez-vous avec votre grand-mère, puis etc.,
là, on va probablement permettre à deux familles de se voir, comme ça existe
dans d'autres pays.
Mais c'est encore trop tôt pour moi pour
vous donner une réponse. Et c'est sûr que la solution CDC qui a été apportée,
ça en est une, mais on pourrait en avoir une autre aussi.
Le Modérateur
:
Sous-question.
M. Lecavalier (Charles) :
Oui. M. Dubé, je voulais... sur la vaccination, vous avez déjà utilisé
l'analogie de l'automobile, là. Vous en parliez tantôt. On voit, depuis une
semaine, que le nombre de doses qu'on a, c'est plus élevé que les doses
administrées. Vous avez déjà fait des promesses de 200 000,
250 000 doses par jour. Donc, qu'est-ce que ça prend, là? C'est quoi,
le problème, en ce moment, qui fait qu'on n'est pas capables d'aller plus loin
que qu'est-ce qu'on est là?
M. Dubé : Bien, premièrement,
on est capables. Le 250 000 auquel vous faites référence, c'est
250 000 par semaine. C'est ce qu'on faisait... J'aimerais ça qu'on fasse
250 000 par jour, là, mais 250 000 par semaine, c'est ce qu'on
faisait à l'influenza.
Ce qu'il faut rappeler... Je pense qu'il y
a trois éléments importants. Quand on dit qu'on reçoit des doses une semaine,
souvent, on prend comme acquis qu'on les reçoit le lundi, mais des fois c'est
le mercredi puis des fois c'est le vendredi. Ça fait qu'on peut avoir, dans une
semaine... Puis, ça, je pense que l'exemple d'hier, là, est très à propos. Les
doses qu'on a reçues aujourd'hui de Pfizer et d'AstraZeneca, je ne pouvais pas
les distribuer hier. Mais aujourd'hui, si vous regardez, là, dans notre
inventaire, j'ai 200 000 doses de plus que je n'étais pas capable de
distribuer hier.
Alors, on est toujours en rattrapage,
c'est-à-dire que, la semaine dernière, j'ai eu des doses qui sont rentrées
mercredi et j'avais 100 000 doses à mettre en avant de nous, qu'on a
réussi, à raison de 15 000 à 20 000 doses par jour, ce qui est à
peu près la moyenne sur sept jours... Ce qu'on ne voulait pas, c'est en
manquer, avoir une journée où on était obligés de fermer nos centres de dépistage.
Maintenant qu'on va avoir 200 000
puis 300 000 doses par semaine, on va être capables d'avoir... c'est
ça que tout à l'heure j'ai dit, on va être capables de monter en puissance.
Puis, peu importe qu'on les reçoive le mardi ou le jeudi, on a plus de doses
qui vont rentrer sur une base... en absolu puis on va être capables de monter à
30 000 par jour.
Alors donc, il y a une question de temps
puis il y a une question de régularité. Ça ne fait pas longtemps, là, qu'on
était juste à 100 000 doses par semaine. C'est la semaine dernière.
Notre vrai test de monter à 30 000 puis à 50 000, c'est quand on aura
des doses qui vont rentrer de façon régulière. Puis c'est pour ça que ce
matin... aussitôt qu'on est capables d'augmenter les rendez-vous, on le fait, parce
que, là, on en avait un peu qu'on pouvait passer plus rapidement.
Le Modérateur
: Merci.
Fanny Lévesque, LaPresse.
Mme Lévesque (Fanny) : Oui.
M. Dubé, je vais vous laisser continuer sur la vaccination. Bon, on le sait,
là, on va en avoir plus, il y a plus de vaccins qui sont aussi autorisés par Santé
Canada. Mais donc, si on enlève les clientèles prioritaires et qu'on se
concentre, par exemple, sur les 65 ans et plus, là, après ça, là, donc la population
en général, là, les gens de 40, 50 ans, à quel moment ils peuvent
s'attendre à peu près de... on peut s'attendre à commencer la vaccination? Et,
comme M. Arruda disait, comment ce grand bloc de personnes va être
réparti? Est-ce qu'on va y aller par corps de métier, par exemple les
policiers, les professeurs, ou ça va être encore des tranches d'âge?
M. Dubé : Bien, écoutez, moi,
c'était la question que j'avais du premier ministre ce matin : À partir de
quand on va faire...
Une voix
: ...
M. Dubé : Ce n'est pas
arrangé, non. Mais donc, bien, je vais vous dire ce que je lui ai répondu ce
matin, j'ai encore beaucoup d'incertitudes. Par exemple, dans la dernière
semaine de mars, là, puis je ne veux pas me tromper, là, dans la simple
dernière semaine de mars, il rentre 440 000 doses juste dans cette
semaine-là. Bien, si ça décale de deux, trois jours, bien, je suis obligé de
vous dire que j'ai des vaccins qui vont être en transit. Je ne veux pas aller
trop dans le détail, là, mais j'ai des vaccins qui vont être en transit. Il
faut que je me rende jusqu'en Gaspésie, dans le Nord, etc. Donc, moi, ce que
j'ai dit au premier ministre, j'aimerais ça que, mi-mai, on ait fait nos
65 ans et plus. Si on est capables de battre ça, au moins de la première
dose, j'aimerais ça.
Mais je dois vous dire que... Donnez-nous
la chance d'avoir de la régularité de la façon dont ça rentre. Mais, quand ça
va rentrer à 300 000, 400 000 doses par semaine, ça va être beaucoup
plus facile. Je veux dire, on n'a pas eu cette régularité-là encore, mais on va
être capables de le faire.
Le Modérateur
: Rapidement,
en sous-question.
Mme Lévesque (Fanny) :
Parfait. Puis, M. Legault, j'aimerais vous entendre sur Montréal. Parce que,
bon, hier, il y a beaucoup de régions qui sont passées du rouge à l'orange, ils
sont bien heureux, mais, Montréal, est-ce qu'on peut avoir un horizon, un
espoir, quelque chose? À quel moment il va y avoir... on va réévaluer la situation?
À quel moment ils peuvent s'attendre à avoir certains assouplissements?
M. Legault
: Bien, on
avait dit qu'on réévalue à toutes les deux semaines, là. Donc, techniquement,
mardi prochain, on va avoir une réévaluation puis des nouvelles recommandations.
Mais je suis la Santé publique. J'ai fait remarquer à la Santé publique qu'en fin
de semaine prochaine on change d'heure. Donc, 8 heures, c'est la même
clarté que 9 heures à l'avenir. Donc, je disais ça à la Santé publique,
là, juste qu'ils réfléchissent à ça.
Puis, bien, voir ses amis, bon, évidemment,
là, comme je le disais tantôt, quand on va avoir vacciné tous les plus de 65
ans, là, puis là ces deux-là ne veulent pas trop mettre de date, là, mais
mettons un gros mois, là, ça change la situation complètement, puis on espère
qu'on va être capables d'annoncer des bonnes nouvelles à Montréal.
M. Dubé : …
Le Modérateur
: Rapidement.
M. Dubé : Rapidement. On vous
donne, depuis ce matin, l'information sur le pourcentage des variants, O.K.?
Donc, on vous le dit, là, puis surtout pour la région de Montréal, ça va être
très important, 50 % des variants sont dans le Grand Montréal, O.K.? Donc,
c'est une première statistique.
Deuxième, depuis deux semaines, la semaine
dernière et cette semaine, on est passés, au Québec, de 14 % des tests
positifs qui sont des variants à 18 %. C'est quand même presque la moitié
de ce que c'est en Ontario. Ça veut dire que Montréal, particulièrement, puis
il faut féliciter l'équipe de Mme Drouin, ils ont réussi à contenir les
variants jusqu'à maintenant, là. Quand on reste dans ces pourcentages-là, là,
on n'est pas encore dans l'aspect... C'est ça qu'il faut suivre beaucoup. C'est
pour ça que j'ai hâte de voir les résultats de la semaine de relâche. Puis je
pense que le premier ministre va être capable de prendre des décisions
importantes la semaine prochaine si on est capables de contrôler l'augmentation
des variants comme Montréal a réussi à le faire, je dirais, relativement très
bien jusqu'à maintenant.
Le Modérateur
: Très
bien. Je rappelle que le temps file. Il y a une période des questions. Patrice
Bergeron, LaPresse canadienne.
M. Bergeron (Patrice) :
Bonjour à vous. On a beaucoup entendu, dans les derniers jours, M. Legault
faire son bilan de la pandémie de la dernière année. M. Arruda, j'aimerais
vous entendre maintenant. Comment vous, vous évaluez la qualité de la réponse
de la Santé publique, de la direction de la santé publique, à cette pandémie-là
dans la dernière année? Et comment vous évaluez la gestion que vous avez faite
de cette crise-là?
M. Arruda (Horacio)
:
Bien, comme dans toute situation, je vous dirais que, s'il y a certaines choses
qu'on aurait su, on aurait pu faire différemment. Mais il faut toujours
replacer les choses en contexte. Moi, je pense qu'on a suivi les avis
d'expertises de façon adéquate. On a suivi la science aussi. Certains, en
rétrospective, viennent nous dire, par exemple : Il y a eu tel article qui
est arrivé à telle date, comment ça se fait que ça a pris six semaines? Quand
on prend des décisions qui vont toucher toute une population, il faut être
assis sur des choses relativement solides. On a été précurseurs, par exemple,
dans la question, si vous me permettez, de la vaccination, avec le retard, là…
protéger plus de personnes, etc.
Ça fait que sans être parfait, parce que
jamais je ne considère que j'ai… parfait, je pense qu'on a toujours essayé, à
mon avis, de faire le mieux possible pour la population québécoise. On me
reproche, par exemple, la question des masques. Moi, je pense que faire porter
des masques à une population, ça ne se fait pas du jour au lendemain. Il
fallait apprendre la distanciation, l'hygiène des mains, puis après ça on a
ajouté les masques. Vous avez vu, quand les couvre-visages sont arrivés, les
mouvements antimasques se sont installés. Vous savez, quand on fait face à une population,
ce n'est pas seulement un seul patient, on a toute une catégorie de patients.
Il faut prendre en compte les comportements.
Moi, je pense qu'on n'a pas fait... je
veux dire, je pense qu'on n'a pas fait pire qu'ailleurs. Du côté de la vaccination,
par contre, je suis fier de ce que notre Institut national de santé publique,
le CIQ, nous a fait comme recommandations. Je pense sincèrement que d'avoir
vacciné beaucoup plus de gens, actuellement, fait que les éclosions dans les
CHSLD, actuellement en deuxième vague... C'est sûr qu'on est tous, tous, tous
très marqués par ce qui s'est passé dans les CHSLD. Il n'y a personne qui peut
rester insensible à ça, à la souffrance, au deuil comme tel. Puis on va
continuer, même après la pandémie, à s'occuper des gens plus vulnérables qui
ont eu des impacts en termes de santé mentale ou autres. J'arrête ici parce que
la période de questions se termine sous peu.
Le Modérateur
: Oui. Et
il reste plusieurs questions. Donc, très rapidement, M. Bergeron.
M. Bergeron (Patrice) :
M. Legault, vous avez dit dernièrement, dans une des déclarations, donc,
que la Santé publique vous proposait des fois des choses pas faisables.
Qu'est-ce que la Santé publique vous proposait qui n'était pas faisable?
Le Modérateur
: Réponse
courte, s'il vous plaît.
Une voix
: ...
M. Legault : J'avais une
idée en tête, quand j'ai pensé à ça, mais ça avait rapport avec les écoles, je
pense. Ah oui! C'était de dire des demi-classes. Avoir des demi-classes, ça
veut dire qu'il faut avoir deux fois plus de profs. Et j'ai bien questionné le
ministre de l'Éducation, puis il m'a dit qu'il n'était pas capable d'avoir deux
fois plus de profs. Mais ça aurait été idéal d'avoir des demi-classes. Donc,
c'est le genre de chose qu'on a discuté ensemble, là, pour voir est-ce que
c'est faisable, ce n'est pas faisable, là. Je pense, c'est normal.
Le Modérateur
: On va
être à court de temps. Donc, réponses courtes, questions courtes. Maxime Denis,
Noovo.
M. Denis (Maxime) :
Bonjour, messieurs. M. Legault, on entend à la radio depuis quelques jours
une publicité payée par le gouvernement du Québec sur le plaisir de bouger, ça
s'entend. Trouvez-vous que ce n'est pas un peu un drôle de message avec les
milliers de jeunes qui étaient dans les rues de Québec dimanche, de dire :
Ah! c'est beau, faire du sport, d'en profiter, pendant qu'il y a plein de
jeunes au Québec qui ne peuvent pas en profiter en ce moment?
M. Legault : Bien, je
pense qu'on peut bouger à l'extérieur, là. On peut aller marcher, courir, aller
faire du ski. Les patinoires sont ouvertes. Donc, il y a des activités qu'on
peut faire à l'extérieur. On est en train de rouvrir le parascolaire à
l'intérieur. Mais effectivement... Mais c'est important de bouger. Mais je
pense que, tout en respectant les consignes, c'est possible de bouger.
M. Denis (Maxime) :
M. Dubé, sur la vaccination, si le personnel est là, si les doses sont là,
est-ce qu'on pourrait y aller sur du 24 heures? Est-ce qu'on peut
envisager vraiment, là, de donner un bon coup dans les prochaines semaines?
M. Dubé : Oui, toutes les
options sont considérées. Rappelez-vous qu'en plus on a les pharmaciens qui
commencent avec nous la semaine prochaine. Ça, déjà, moi, je pense que le
minimum que les pharmaciens vont faire quand on va avoir les vaccins, c'est un
autre 100 000 par semaine. Je pense qu'ils pourraient faire beaucoup plus,
parce qu'ils ont fait même plus que ça durant l'influenza, mais, encore une
fois, on est limités par le nombre de vaccins. Mais on peut monter, on peut
monter beaucoup. On a toutes les ressources pour le faire.
Le Modérateur
: Et on
est toujours limités aussi par le temps. Olivier Bossé, Le Soleil.
M. Bossé (Olivier) : Bonjour.
Vous avez sûrement entendu l'Île-du-Prince-Édouard, qui disait : Nous, on
serait peut-être prêts à partager nos vaccins. Je comprends qu'ils n'en ont pas
en quantité, mais est-ce que la discussion se fait entre les provinces moins
touchées et les plus touchées : On peut vous en donner, puis ça nous
reviendra à l'été?
M. Dubé : Disons qu'on n'a pas
encore discuté ça, non, parce que je pense que nous, on a besoin de nos vaccins
pour le moment, là. Mais, s'il y a des gens qui voudraient nous en offrir... Et
d'ailleurs c'est pour ça qu'on a dit oui à AstraZeneca aussi rapidement, là.
M. Bossé (Olivier) : Mais il
n'y a pas de province qui vous a offert des vaccins
M. Dubé : Non, pas encore, pas
encore.
M. Bossé (Olivier) : O.K.
M. Arruda, juste pour vous entendre sur la vaccination des enfants, pour
l'instant, ce n'est pas...
M. Arruda (Horacio)
:
Études, études, actuellement, qui sont faites par Pfizer pour les adolescents
de 12 à 17, une autre étude faite de 6 à 17 ans, mais, pour le moment, il
n'y a pas de résultat encore.
M. Bossé (Olivier) : Donc, on
ne pense pas les vacciner ou on attend...
M. Arruda (Horacio)
:
Bien, je veux dire, on les vaccinera si un vaccin est indiqué, si c'est
possible, mais, pour le moment, je pense qu'on n'ira pas indiquer ça. Et,
compte tenu que la priorité est pour prévenir les complications, puis etc.,
bien, ça serait, de toute façon, plus tard dans la séquence.
Le Modérateur
: Une
dernière question en français. François Carabin, Métro.
M. Carabin (François) :
Bonjour, messieurs. M. Dubé, vous avez sélectionné rapidement une utilité,
là, pour le vaccin d'AstraZeneca en l'envoyant à domicile. Avez-vous déjà les
données qui vous permettent de dire ce à quoi le vaccin de Johnson &
Johnson va servir?
M. Dubé : Pas encore. On va
attendre d'avoir les commentaires de la Santé publique là-dessus, là.
M. Carabin (François) : O.K.
Parfait. Le gouvernement britannique a procédé... en fait, procède, depuis cet
hiver, à de la vaccination 24 heures sur 24. Est-ce que c'est envisagé? Et
est-ce qu'on a assez de ressources, là, humaines, ressources vaccinales pour le
faire ici, au Québec?
M. Dubé : On va avoir toutes
les ressources nécessaires. On a déjà 600 personnes de plus qui se sont
inscrites à Je contribue dans la dernière semaine. Donc, ça peut être soit des
évaluateurs ou des vaccinateurs. On ne manquera pas de personnel pour la vaccination,
ça, c'est sûr. Ce qu'on veut, c'est des vaccins.
M. Carabin (François) : Mais
donc de la 24 heures...
M. Dubé : Ça pourrait être
considéré parce que nos centres de vaccination, nos grands centres, là,
particulièrement de vaccination de masse, peuvent le faire.
Le Modérateur
: Très
bien. Alors, ça complète pour les questions en français. On passe aux questions
en anglais. Vous disposez à peu près d'une minute chacun. On me dit qu'on peut
dépasser un peu. Raquel Fletcher, Global.
M. Dubé : On va se faire
disputer, là.
Le Modérateur
: Vous
avez déjà été assez disciplinés, donc vous êtes récompensés. Mme
Fletcher.
Mme Fletcher (Raquel) : On the AstraZeneca vaccine, I'd like to hear your reasoning. The
recommendation is : 65 years and older should not be receiving that vaccine. You've decided to not respect that recommendation. Why?
M. Dubé : Non, au contraire.
M. Arruda (Horacio)
: In fact, the vaccine is
homologated for 65 and more. That's the committee of immunization of Canada who decided to… don't recommend it,
because they find that they had not enough data. But we have actually data from
other countries too, even U.K., and others are using it after 65. And, based on
new data, and I think, probably, the Canadian immunization will change their
mind soon. New data… They protect against hospitalizations and, I would say,
deaths for the elderly, even if they are more than 65 years old.
Mme
Fletcher (Raquel) : Can I continue?
Une voix
: ...la
période de questions commence, là, mais, bon...
M. Arruda (Horacio)
:
Moi, il n'y a pas de problème. Moi, j'ai juste répondu à la question, M. le
premier ministre.
Le Modérateur
: On me
confirme qu'on peut poursuivre jusqu'à 14 h 5. Ça vient de votre
cabinet, M. Legault. Alors, en sous-question, rapidement.
Mme Fletcher (Raquel) : O.K.
Yes. I'm also wondering about keeping race-based data and
socioeconomic data on people receiving the COVID-19 vaccine. For instance, how
will you know if low income racial communities are being vaccinated if you do
not collect that data?
M. Arruda (Horacio)
: We know, I would say… where are the spots where there is those low
economics, without having it person per person. But, I would say, we will do
the maximum to vaccinate
everybody who wants to get vaccinated and use different strategies to go... to
be in contact with those populations.
M. Dubé : ...un avantage
de faire affaire avec les pharmaciens parce que les pharmaciens connaissent...
Journaliste
: In English, please.
M. Dubé : Oh! I'm sorry. This is a big advantage of using pharmacists,
because they know their local clientele. And that's one of the reasons we
accelerate the vaccination with
the pharmacists, because they know their area.
Le Modérateur
:
Rapidement, Matt Grillo, CTV.
M. Grillo (Matthew) : …just a quick question regarding the second dose of the vaccine. How long, do you think,
before senior homes receive, you know, all senior homes and all its residents receive a second dose of
the vaccine?
M. Arruda (Horacio)
:Actually, it's
going to be 16 weeks after the first dose.
M. Grillo (Matthew) : Do we have a timeline as to when that would happen?
M. Arruda (Horacio)
: The timeline exactly?
M. Grillo (Matthew) : Well, what would be the latest date?
M. Arruda (Horacio)
: I would think, as we just finished… It's about, I would say, around
13 weeks from now, from what I can see macroscopically. I must make some
verifications, because we, I think, finished them three weeks ago. So, we will
have to add, I would say, 13 weeks.
Le Modérateur
:
Phil Authier, The Gazette.
M. Authier (Philip)
: Premier, what would you...
Good day. What is the point, the magic point where you will be able to say the worst
is behind us? Is it people over 65 vaccinated? Number of cases? What is the
magic moment where we will be able to say the worst is behind us?
M. Legault : But there are many factors, including the recommendations of Dr. Arruda. But personally, I follow the number of people of 65 years old and more, the
ones that have been vaccinated. I think that it will be a complete new ball
game when all of them will be vaccinated. Because, again, I repeat, 95% of the deaths are coming from this group.
Le Modérateur
:
Second question.
M. Authier (Philip)
:
And, Dr. Arruda, just a quick update on the variants. You were talking
about sharks in the water. Is the situation any better in Montréal?
M. Arruda (Horacio)
:
The situation is, I would say, in control in Montréal. It went a little bit up,
I can say, but it's under control because we see that, even if they get more
variants, there is no cases going up. But it needs a very tough work of Public
Health people. And I ask people, if they get sick, to get screened. And also,
they will probably... If there are cases in schools, there is going to be a
more aggressive intervention by Public Health.
Le Modérateur
:
Très rapidement, Cathy Senay.
Mme Senay
(Cathy) : Mr. Arruda, for people 70 and
older, I understand that, even though they received a dose of Pfizer vaccine,
they cannot see their loved ones, they cannot see their families if they have
received the dose and they are 70 and older.
M. Arruda (Horacio)
:
For the moment, no. As I'm telling you, we're going to look at the new
epidemiology, what is going to happen, and see in which conditions perhaps they
can meet their loved ones.
Mme Senay (Cathy) : You gave a lot of hope to Quebeckers today, Premier Legault, for 65
and older being vaccinated, that indoor gatherings will be able to come back.
But why have you not waited specific guidelines like what the CDC has done in
the US to announce this to Quebeckers?
M. Legault :
I think it's important that people see the light at the end of the tunnel. We
know that we have some weeks that will be difficult in front of us. I'm asking
people to continue to follow measures. I've seen people in the streets about
sport last weekend. So, what I'm telling them is : Please, wait for the
next few weeks until all the people of 65 years old can be vaccinated. And then
we can hope to have good recommendations and that we can ease the measures.
Le Modérateur
:
Ceci met fin au point de presse. Merci pour vos bons mots. Merci pour votre
disponibilité.
M. Legault : Bien, merci,
là. C'est sûr que Marco, il gère ça plus serré, là, mais...
Des voix
: Ha, ha, ha!
(Fin à 14 h 6)