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Point de presse de Mme Louise Beaudoin, porte-parole de l'opposition officielle en matière de relations internationales et de Francophonie

Version finale

Le mardi 1 juin 2010, 15 h 50

Salle Bernard-Lalonde (1.131), hôtel du Parlement

(Quinze heures cinquante-deux minutes)

Mme Beaudoin (Rosemont): Oui. Alors, bonjour. Rapidement. Nous avons voulu présenter avec le député de Mercier, comme il vous l'a bien expliqué, une première motion concernant le raid israélien d'hier. Et, comme il n'y a pas eu consentement, le député de Mercier est revenu avec une autre motion, mais, nous, celle sur laquelle on s'était entendus, bien c'est celle que vous connaissez, là, que l'on condamnait cette attaque-là et qu'ensuite on appuyait la demande du Conseil de sécurité des Nations unies donc pour qu'il y ait rapidement une enquête impartiale, etc. Alors donc, on s'était entendus là-dessus, et, moi, ce que je ne peux pas accepter, c'est que le gouvernement libéral présente à son tour une motion que nous étions prêts à accepter mais avec débat. Je veux dire, on ne peut pas, sur une motion comme celle-là, ne pas en débattre, je veux dire, on ne peut pas l'accepter sans débat. Alors, on l'aurait acceptée mais avec débat, où chacun aurait pu marquer ses nuances et marquer son propre message mais avec débat. Ils n'ont même pas voulu débattre de leur propre motion.

Mme Thibeault (Josée): Donc, qu'est-ce que ça vous dit sur la situation ici, à l'Assemblée nationale, où tout le monde veut une motion, et personne n'est... on n'est pas capable de s'entendre là-dessus?

Mme Beaudoin (Rosemont): Oui. Bien, c'est ça. Je pense que c'est fort malheureux, là, mais ça reflète peut-être aussi, je dirais, les divisions de la société québécoise sur des questions comme celle-là. Parce que, moi, je vais vous dire une chose, c'est que, notre motion à nous en tout cas, du Parti québécois, ce n'est pas être un ennemi d'Israël et de son existence que de condamner une action précise du gouvernement actuel d'Israël. Et c'est pour ça que, je crois, il faut faire ces nuances puis ces distinctions-là. Dans notre cas, nous ne sommes pas des ennemis d'Israël. C'est pour ça que nous ne pensions pas qu'il fallait aller aussi loin que la deuxième motion du député de Mercier. On voulait bien marquer, nous, notre sentiment par rapport à ce qui s'était passé, mais ce n'est pas être un ennemi d'Israël que de condamner une action précise, et condamnée par l'ensemble de la communauté internationale, du gouvernement actuel d'Israël.

M. Chouinard (Tommy): Pourquoi, dans le fond, la motion n'aurait pas pu être... du gouvernement n'aurait pas pu être adoptée sans débat?

Mme Beaudoin (Rosemont): Parce que...

M. Chouinard (Tommy): Je sais que vous parlez des nuances à marquer, mais, au fond, si, telle qu'écrite, la motion est bonne, comme vous l'avez dit...

Mme Beaudoin (Rosemont): Bien là, je pense que, écoutez, la moindre des choses... il y a 10 morts... neuf morts en tout cas, il y a des centaines de civils qui sont prisonniers, au moment où l'on se parle, en Israël; le Conseil de sécurité des Nations unies s'est réuni d'urgence, le Secrétaire général des Nations unies s'est déclaré particulièrement choqué par ce qui s'est passé. Eh bien, il me semble qu'à l'Assemblée nationale du Québec on peut au moins discuter de l'ensemble de cette situation-là pendant, chacun, deux minutes, là. Ce n'est pas une petite affaire qui s'est passée. Le Proche-Orient, je veux dire, est interpellé. La paix au Proche-Orient... le processus qui recommençait, je veux dire, plus ou moins à se remettre en branle est certainement remis en cause. Le seul allié, la Turquie, d'Israël dans cette région-là vient de rompre tout à fait... à peu près, ses relations diplomatiques avec Israël. Il me semble qu'à l'Assemblée nationale du Québec on peut consacrer 10 ou 15 minutes à la discussion d'une situation internationale qui est carrément, vous le savez, je veux dire, inflammable, là.

M. Chouinard (Tommy): Pourquoi le gouvernement n'a pas voulu en parler?

Mme Beaudoin (Rosemont): Bien, c'est une bonne question. Nous, c'est ce qu'on lui a demandé : Discutons-en. On va discuter de votre motion si vous ne voulez pas discuter de celle du député de Mercier ou de celle qu'on a présentée conjointement avec le député de Mercier. Mais, au moins, discutons de la vôtre, celle que vous nous présentez.

Mme Thibeault (Josée): Est-ce que c'est ridicule?

Mme Beaudoin (Rosemont): Oui. Je le pense, sincèrement. Quand on voit... Écoutez, le Québec existe sur la scène internationale... veut exister sur la scène internationale. Il arrive quelque chose comme ça; je veux dire, qui est dramatique, qui est extrêmement préoccupant pour la paix dans le monde, bien il me semble qu'ici, dans notre Assemblée, on peut prendre 10, 12 minutes après la période de questions pour en débattre intelligemment entre nous et puis adopter une motion qui aurait pu être celle du gouvernement.

M. Deschênes (Alexis): Quel est l'impact du fait que l'Assemblée nationale ne puisse pas s'entendre de façon unanime pour dénoncer cet événement?

Mme Beaudoin (Rosemont): Bien, écoutez, moi, je trouve que c'est regrettable, parce que, là, chacun... bon, je pense que chacun a son idée, je veux dire, sur cette question-là, a son message sur cette question-là, mais qu'il aurait été normal que l'on puisse s'exprimer en effet à l'Assemblée nationale. Et c'est pour ça que notre leader a tant insisté, je veux dire, à la fin pour que ça se passe comme ça aurait dû se passer. Bon, l'impact international, je ne pense pas qu'il soit considérable, mais l'impact national de se dire que, des questions comme celle-là, on doit pouvoir en débattre puis en discuter ensemble ici, les 125...

Journaliste: Je vous remercie.

(Fin de la séance à 15 h 57)

 

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