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Point de presse de M. François Bonnardel, porte-parole du deuxième groupe d'opposition en matière de finances publiques

Version finale

Le mardi 18 mai 2010, 15 h 15

Salle Bernard-Lalonde (1.131), hôtel du Parlement

(Quinze heures dix-sept minutes)

M. Bonnardel: Alors, merci. Donc, encore une fois, comme je le mentionnais, donc, ce matin, de nouvelles révélations, donc, sur le FIER-Carrefour-Capital. Vous le savez, un an après le scandale de... que le... le scandale des FIER ait éclaté, il y a eu un rapport qui a été demandé par M. Bachand avant de quitter pour le ministère des Finances. M. Gignac avait le premier mandat de rassurer la population du Québec sur la façon qu'on octroyait, donc, ces montants d'argent sur les FIER. Vous le savez, c'est financé à deux tiers, donc, par l'argent public, par l'argent des contribuables. Et, un an plus tard, après le rapport de Louis Roquet en décembre dernier, après le rapport du Vérificateur général en décembre dernier, on avait des recommandations claires: il fallait enlever toute ambiguïté sur les conflits d'intérêts entre les entreprises, entre les administrateurs donc qui possédaient ces FIER et ceux qui envoyaient de l'argent directement, donc, dans leurs entreprises.
Ce matin, je vous l'ai mentionné, FIER-Carrefour-Capital, qui ont 11 millions de dollars à investir dans les entreprises des Laurentides, ont donc envoyé près de 8 millions de dollars sur les 11 millions dans 8 des 12 entreprises où M. Antoine Clermont et Pierre Breton étaient soit président, trésorier ou actionnaires de ces entreprises. Alors, il y avait certainement des questions à poser là-dessus. Vous l'avez vu en période de questions, M. Gignac n'a pas été capable de répondre à cette question fort simple: Pourquoi, un an plus tard, on n'a pas eu des mesures claires sur cette gouvernance à Investissement Québec ou autant au ministère du Développement économique?
Maintenant, parlons de BCIA. Vous l'avez vu, à une question que j'ai posée, le FIER-CPVC-Montréal, BCIA est en faillite. On l'a mentionné l'an dernier dans ce scandale, bon, que M. Luigi Coretti était un donateur généreux au Parti libéral du Québec. 4 millions qui ont été octroyés sur quatre FIER différents, à hauteur de 1 million - ça, c'est la mise maximale, il faut bien comprendre - donc, 4 millions qui ont été octroyés à BCIA. 1,4 million de dollars qu'on a dévoilés par le programme Renfort au mois de septembre 2009. Une entreprise, selon encore les dires du ministre du Développement économique, qui semblait bien aller. On a octroyé, avec les contrats qui ont été donnés par la Société de l'assurance automobile du Québec, par le service de police, par les services correctionnels... Écoutez, on avait calculé près de 8,3 millions de dollars en 24 mois qui ont été octroyés par des sous qui viennent des poches des contribuables, et ce qu'on a appris, c'est que BCIA faisait faillite voilà déjà quelques semaines.
PR Maintenance. PR Maintenance, propriété de Pierre Robitaille, serait maintenant celui qui sauverait BCIA de la faillite et reprendrait cette entreprise. J'ai posé encore une question fort simple à M. Gignac à la période des questions: Est-ce qu'il pouvait nous confirmer que le FIER-CPVC-Montréal avait bien octroyé 1 million de dollars à la compagnie PR Maintenance? Il n'a pas répondu. Je vous réponds oui. À l'étude des crédits, on a la confirmation que PR Maintenance a reçu 1 million de dollars de la part du FIER-CPVC-Montréal, le même qui a octroyé 1 million à BCIA, et vous n'avez aucun emploi créé de la part de PR Maintenance sur ce million de dollars qu'ils ont reçu.
Je vous rementionne une dernière fois avant de prendre vos questions, PR Maintenance a aujourd'hui 3 000 employés, selon ce qu'on a lu sur ruefrontenac.com par Valérie Dufour, 100 000 $ de chiffre d'affaires. Les investissements, les sous qui sont donnés aux FIER, ce sont des sous pour du démarrage d'entreprise. J'ai posé encore une question fort simple: Comment ça se fait qu'on a pu donner 1 million de dollars et ne créer aucun emploi à PR Maintenance pour ces conditions-là? Alors, on n'a pas eu de réponse. Je m'attendrais encore une fois à ce que M. Gignac ait eu la politesse de nous répondre face à ça. Maintenant, il s'est amusé, comme vous le savez, à dire qu'on était absents à l'étude des crédits d'Investissement Québec. Malheureusement, notre formation politique n'avait pas assez de temps pour faire tous ces travaux. On a choisi donc de prendre nos heures dans d'autres débats, et ça a été malheureux. Moi, j'aurais bien aimé, vous pouvez en être certains, questionner le ministre là-dessus. Maintenant, je suis prêt à prendre vos questions.

M. Duchesne (Pierre): Est-ce que les FIER, ce n'est pas du capital de risque, M. Bonnardel?

M. Bonnardel: Oui, tout à fait, aussi, c'est du capital de risque.

M. Duchesne (Pierre): Capital de démarrage?

M. Bonnardel: Démarrage d'entreprise, et, dans ces conditions, c'est comme BCIA, on voit un peu un même chemin, où BCIA a pris énormément d'ampleur en l'espace de quelques années, PR Maintenance aussi a pris énormément d'ampleur, aujourd'hui 3 000 employés. Je suis extrêmement surpris que ce million de dollars octroyé par le FIER-CPVC-Montréal n'ait créé aucun emploi. Maintenant, je me serais attendu à ce que M. Gignac ait fait son travail, ait minimalement vu qu'il y avait une entreprise intéressée à racheter BCIA malgré toute la dynamique malsaine face à cette entreprise depuis quelques semaines, puis il n'a pas répondu à la question.

M. Boivin (Simon): PR Maintenance, son lien avec... Est-ce que les propriétaires sont des donateurs aussi au Parti libéral, PR Maintenance?

M. Bonnardel: Bien. Écoutez, je n'ai pas rentré dans ce... là-dedans à savoir si M. Robitaille avait donné de l'argent au Parti libéral, ce n'était pas la question à laquelle je m'attardais aujourd'hui. Vous le savez, que Benoît Corbeil - je l'ai mentionné à la période des questions - est un monsieur qui a, malheureusement, a été un acteur important du scandale des commandites, un ami libéral qui a été condamné à 15 mois de prison. Ce M. Corbeil travaille aussi pour PR Maintenance comme vice-président aux affaires publiques.

M. Boivin (Simon): ...M. Bonnardel, là, vous avez regardé dans le rapport

M. Bonnardel: Je ne peux pas vous dire, M. Boivin. Je n'ai pas les...

M. Boivin (Simon): Vous n'avez pas fait de vérifications.

M. Bonnardel: Non. Je n'ai pas les vérifications si M. Pierre Robitaille a donné des sous au Parti libéral du Québec. Ça vous va? Merci. Vous êtes bien gentils.

(Fin à 15 h 22)

 

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