L'utilisation du calendrier requiert que Javascript soit activé dans votre navigateur.
Pour plus de renseignements

Accueil > Actualités et salle de presse > Conférences et points de presse > Point de presse de M. Amir Khadir, député de Mercier

Recherche avancée dans la section Actualités et salle de presse

La date de début doit précéder la date de fin.

Point de presse de M. Amir Khadir, député de Mercier

Version finale

Le mardi 18 mai 2010, 15 h 30

Salle Bernard-Lalonde (1.131), hôtel du Parlement

(Quinze heures trente minutes)

M. Khadir: Bonjour, tout le monde. Merci de votre présence. Le ministre de la Santé, le gouvernement... En fait, le ministre des Finances, M. Bachand, M. Charest, M. Bolduc, sur le ticket modérateur, nagent en pleine confusion. Le gouvernement prétend que le ticket modérateur, c'est pour financer le système de santé. J'ai fait la démonstration à plusieurs reprises qu'avant de faire ça il faut faire un débat. Puis, avant de faire ça, on peut surtout faire des économies. Il y a des milliards de dollars en jeu. L'industrie pharmaceutique... Les soi-disant compagnies qui fabriquent des médicaments innovateurs, en fait, ont passé une entente avec le gouvernement ontarien, maintenue secrète, ce qui ne permet pas l'application de la Politique du médicament du Québec, qui veut que le Québec obtienne les mêmes rabais que n'importe quelle autre province. Ça, ça veut dire que, depuis quatre ans, les multinationales pharmaceutiques, représentées par Russell Williams, ancien député libéral du gouvernement Charest, qui est maintenant à la tête du lobby des pharmaceutiques, se livrent à une escroquerie contre le Québec, parce que M. Russell Williams, avant toute personne, connaît cette politique: il a été un des artisans de sa mise en oeuvre.
Cette confusion est entretenue malheureusement alentour de toute cette question du financement du système de santé. Moi, j'offre une voie de sortie au gouvernement pour arrêter cette confusion qui, malheureusement, trop souvent, frappe surtout le ministère de la Santé. On peut faire le débat démocratiquement, en commission parlementaire, si le gouvernement accepte d'appeler la loi n° 395, la loi que Québec solidaire... le projet de loi que Québec solidaire a présenté sur le ticket modérateur pour démontrer qu'on n'en a pas besoin. C'est inefficace, ça pénalise les patients et surtout ça crée une bureaucratie et occasionne des coûts qui ne sont pas souhaitables. Merci pour votre attention.

M. Duchesne (Pierre): M. Khadir, il semble que M. Cimon, le procureur de M. Bastarache, songe à démissionner. Favorisez-vous ce type de réflexion de sa part?

M. Khadir: J'ai appris il y a quelques minutes que M. Bastarache, qui avait été nommé... je m'excuse. On peut... Je dois corriger.

M. Duchesne (Pierre): Allez-y.

M. Khadir: M. Cimon, nommé par le juge Bastarache comme procureur de la commission qui porte le nom de M. Bastarache, a démissionné. Je ne connais pas les motifs réels de sa démission, mais je crois que c'était la bonne chose à faire pour lui dans les circonstances, étant donné sa trop grande association avec le Parti libéral.

Écoutez, je pense que tout le monde, sauf le Parti libéral, est conscient d'une chose, au Québec, c'est qu'il y a un problème de confiance dans nos institutions publiques. Tout est miné actuellement. Toutes les nominations, tous les contrats publics, l'octroi de permis de garderie, l'octroi de permis de port d'armes, tout semble être lié à un système de trafic d'influence par l'intermédiaire du financement de la caisse électorale du Parti libéral.
Donc, la première chose à faire pour quiconque se penche sur ce genre de dossier, c'est de mettre une barrière étanche entre toute personne qui a des liens avec le Parti libéral et le processus d'enquête. J'appelle donc le juge Bastarache à plus de prudence la prochaine fois. Je crois que le juge Bastarache a déjà une sérieuse pente à remonter. Nous avions émis de sérieuses réserves dès sa nomination, parce que la trop grande proximité entre la firme Heenan Blaikie et le Parti libéral, ce n'est pas bon pour la crédibilité de la commission Bastarache.

M. Duchesne (Pierre): La commission est donc contaminée par tout ce climat-là?

M. Khadir: On peut utiliser toutes sortes de qualificatifs, mais ce qui est certain, c'est que le public va avoir de plus en plus de difficulté à avoir confiance dans une commission qui est supposée se pencher sur la nomination des juges obtenue par favoritisme à l'endroit du Parti libéral. Donc, quand une commission d'enquête se penche, avec un juge à sa tête qui est proche d'une firme d'avocats qui bénéficie de juteux contrats du Parti libéral au pouvoir, bien, il y a un déficit de crédibilité.
Maintenant, quand est-ce que ce déficit va être irréparable, je ne le sais pas encore, mais Me Bastarache, le juge Bastarache, a une sérieuse pente de crédibilité à remonter.
Merci beaucoup.

(Fin à 15 h 34)

 

Participants


Document(s) associé(s)