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Point de presse de M. Amir Khadir, député de Mercier

Version finale

Le jeudi 6 mai 2010, 11 h 25

Salle Bernard-Lalonde (1.131), hôtel du Parlement

(Onze heures vingt-cinq minutes)

M. Khadir: Bonjour et merci de votre présence. D'abord une petite précision sur la motion qui, malheureusement, n'a pas été adoptée à cause d'une mésentente entre le Parti libéral et le Parti québécois. Je pense qu'on va finir par s'entendre. En tout cas, Québec solidaire avait donné son appui à cette motion qui voulait une protestation... qui se voulait une protestation contre la décision du gouvernement fédéral de couper le financement des groupes de femmes qui se sont opposés à sa politique de rejeter la liberté des femmes de choisir, si elles le voulaient, la possibilité de l'avortement.
Je suis devant vous aujourd'hui...

M. Robitaille (Antoine): Excusez-moi, là-dessus, est-ce que ce n'est pas un peu enfantin de la part du Parti québécois d'avoir refusé d'accorder son...

M. Khadir: Bien, parce qu'à un moment donné il faut défendre ses droits. Dans le contexte où le gouvernement libéral actuel a des problèmes de crédibilité... C'est sûr qu'il y a toutes sortes de manoeuvres de la part, aussi, du gouvernement. Je ne veux pas trop aller dans le détail. Je ne connais pas précisément ce règlement, mais il me semble que c'était probablement dans le droit du Parti québécois, mais on va arriver à une solution.

M. Robitaille (Antoine): Le PQ dira que c'est vous qui avez pactisé avec...

M. Khadir: J'ai pactisé avec les deux. Je leur ai dit: Entendez-vous. Moi, j'aimerais, en Chambre, pouvoir me porter à la défense d'une proposition qui rallie tout le monde.
Alors, je voulais simplement m'adresser à travers vous à la population aujourd'hui. Devant toutes ces allégations qui sont reliées au financement du Parti libéral, qui font deux victimes principalement, la démocratie d'abord, parce que, quand il y a trafic d'influence, quand il y a collusion, ça coûte très cher à la fois financièrement, mais à la fois sur le plan démocratique, à la population du Québec... L'autre victime de la situation liée au financement du Parti libéral, c'est les personnes qui ont servies de prête-noms. Il y en a maintenant sept qui se sont dévoilées au journaliste André Noël, de La Presse. Je veux saluer leur courage. C'est des victimes, finalement, de tous ces procédés. Ils ont été utilisés par leur employeur pour financer le parti au pouvoir. Ces personnes doivent savoir qu'ils ne sont pas coupables, ou que très partiellement, dans un système qui les pousse à faire ceci.
Et je voudrais inviter, lancer un appel à tous ceux et celles, ces employés, ces secrétaires, ces techniciens, ces travailleurs, ces cadres, ces ingénieurs, ces avocats, ces architectes qui travaillent dans le domaine de la construction ou dans des domaines qui ont affaire aux contrats publics... Ils le font honnêtement au quotidien pour servir le bien public. Or, il se trouve que leur travail et surtout leur position les a mis dans une situation, par leur employeur, de contribution illégale, parce qu'il s'agit de prête-noms, au Parti libéral. J'invite ceux-là, ceux qui ont été victimes de ces procédés, à parler aujourd'hui, à parler au nom de la démocratie, à parler pour restaurer la confiance du public dans le système. Parce que, devant l'absence de la volonté du gouvernement Charest d'instituer une enquête publique, il n'y a maintenant que la parole de ces citoyens, il n'y a maintenant que le courage de ces citoyens et de ces citoyennes qui peut faire la lumière sur des allégations de corruption dans le financement du Parti libéral.
Je peux, je pense, avec plusieurs députés de l'opposition, affirmer sans l'ombre d'un doute qu'à moins que le gouvernement institue une enquête puis qu'on ait un moyen pour vérifier à fond toutes ces allégations il n'y a pas d'autre choix, pour le public comme pour les députés d'opposition, que de supposer que le Parti libéral a quelque chose à cacher. Et ce que le Parti libéral cherche à cacher, c'est le système corrompu du financement du Parti libéral du Québec. J'ai terminé. Merci de votre attention.

M. Grant (John): Can we... What are you asking the people whose names have been used and who have allowed their names to be used to do now?

M. Khadir: As we have... has have been shown by seven people who have opened up to a journalist from La Presse today, there are people whose name are used by their employees to finance the Liberal Party in return, we suppose, for favouritism, to peddle influence in the attribution of contracts, governmental contracts.
These people are victims of this corrupted system of the «financement» of the Liberal Party. The second victim of this corrupted «financement» scheme is democracy, because, while decisions are being based on favouritism, that means good decision are withhold from public governments.
So, I'm asking, because of the refusal of Charest Government to institute a public inquiry... The only resort of our democracy now are citizens. These employees of contractors, technicians, workers, architects, engineers who have been forced through the scheme to contribute to the Liberal Party against their will. And I «sollicitate» their courage to come up and open up and call journalists, call opposition parties, call the police, the investigation process of Sûreté du Québec, Opération Marteau, to allow our democracy to survive to this corrupted system of «financement» of the Liberal Party.

M. Grant (John): Doesn't that expose them not only to police inquiries but to losing their jobs?

M. Khadir: We are considering to ask the judicial services of the National Assembly to see, in the absence of public inquiry, how the National Assembly, by a resolution in National Assembly, could bring some protection to these individuals. But, as I... they are not the culprits. They are not the main «responsibles». If such a thing is allowed to be elucidated, those who have to bear the responsibility are the «responsibles» in the Liberal Party and the corrupted employers who have forced them to do so.

M. Robitaille (Antoine): Il y aurait la protection qu'on donne aux dénonciateurs, aux «whistleblowers» ou...

M. Khadir: Il faut regarder - malheureusement, je n'ai pas ces informations en main - quels sont les mécanismes à notre disposition, en l'absence d'une enquête publique, de conférer cette protection. Mais je pense que le public et les individus concernés peuvent pour le moment s'ouvrir à des journalistes qui leur offrent l'anonymat, s'ouvrir à l'enquête de la police ou aux députés pour permettre au moins d'avoir un peu plus d'information et de forcer le gouvernement à ouvrir une enquête publique.

Mme Plante (Caroline): Mr. Khadir, do you agree with the Premier that this is all... these are all allegations, insinuations, nothing has been proven?

M. Khadir: I think I'm not alone in not being able to believe him. If he wants to be believed, the only solution in front of him is two things: whether open up a public inquiry to wash the reputation of the Liberal Party or to give his resignation. Not being able to do so, at least, when resigning, he acknowledges that he's not able to withstand these critics and he finds that allegations are unfounded, and to protest these unfounded allegations, he gives his resignation. Because the public has lost confidence in the Premier and he doesn't have many solutions.

M. Duboyce (Tim): How... you've been in politics for a couple of years now. How surprising are these allegations to you? If you had learned of this kind of thing the day after you made the leap into politics, what would have been your reaction?

M. Khadir: Many people tell me that everybody knows that these kinds of «prête-noms», people giving to the Party for the sake of their employers, existed for many years. We know that Parti québécois has been also accused of that. But I didn't expect this to be so rampant, so widespread, so systematic, so much so that three ministers have come to believe that it's just normal. They have said that it's normal that enterprises contribute to the Liberal Party. For them, to come to say... to say a «lapsus» - how do you say «lapsus» in English? - 

M. Duboyce (Tim): To make a slip.

M. Khadir: to slip as they did, as they say they have done... And I believe it's a slip, but it's a slip that translate appropriately what they really believe is happening. What is the slip process is that they shouldn't have said that openly, because everybody knows that they practice it now, we see it. So, the widespread character of that is really intolerable.

M. Duboyce (Tim): So, is that... is this phenomenon what explains the Liberal Party of Québec's ability to raise so much more money than anybody else? There was a comparison made: the Liberal Party of Ontario, who's also in power, raised $2.5 million last year in donations.

M. Khadir: I didn't know that. That's very symptomatic, and I don't think that, in Québec, we have necessarily a more vibrant democracy explaining that the Liberal Party has the ability to obtain $9 million.
But I think this is the general problem of capitalism unchecked. In the recent years, we have seen the financial system, the corrupted directions of big business, big corporate busines, in the banking sector, in the... in the computer sector, in car sector, in every sector. The only sector now where they have eluded control, it's environmental disaster. Absence of control in financial sector is disaster financial, and absence of control from private enterprises in their control and influence in public decisions, namely the contracts of public sector, is corruption within the system. So, it's capitalism unchecked. Thank you very much for your attention.

Une voix: Thank you. Merci.

(Fin à 11 h 35)

 

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