(Neuf heures dix-neuf minutes)
M. Couillard : Alors, mesdames
messieurs, j'ai voulu vous rencontrer ici pour mettre les choses au point et
surtout exprimer mon indignation sur le traitement de l'information qui,
parfois, est fait dans le milieu politique.
Quand on vient dans la vie publique, on
s'expose, bien sûr, à répondre aux questions, et je le fais, vous le savez, je
le fais régulièrement avec vous, et je n'ai aucun problème à ce qu'on discute
des faits. Mais là où j'ai des problèmes, et il faut que ça cesse, c'est les
amalgames, les fausses associations et surtout la culpabilité par association.
Il faut que ça arrête. On ne peut plus continuer avec cette ambiance-là.
Plus spécifiquement, dans ce qui est
rapporté ce matin dans LeJournal de Montréal, il faut
savoir que les faits — pas les fausses associations, les faits — ne
mettent, en aucun cas, en cause mon intégrité personnelle, mon intégrité à
titre de président du conseil d'Amorfix pendant deux des neuf ans d'histoire de
cette compagnie, ne mettent pas en cause non plus l'entreprise elle-même, et
c'est la grande confusion qu'il y a dans l'article de ce matin. Ce qui est
reproché à M. Black, ce sont des éléments reliés à ses relations avec ses
clients investisseurs quant au choix d'investissements qu'il fait et à la
divulgation qu'il a faite, ou n'a pas faite, de certains éléments. Ça n'a rien
à voir avec moi, ça n'a rien à voir avec Amorfix.
Je voudrais vous parler quand même un peu
de l'entreprise Amorfix. Amorfix est une compagnie de recherche de grande
qualité qui, comme toutes les compagnies de recherche, a des difficultés parce
que passer de la science au marché, ce n'est pas facile, il y a des problèmes
financiers liés à ça, toujours. Mais ce qui m'a convaincu d'embarquer dans
cette aventure avec Amorfix, c'est la présence, sur la compagnie, de Neil
Cashman, qui est titulaire d'une chaire de recherche canadienne sur les
maladies neurodégénératives. Il y a là une science absolument extraordinaire, vraiment
nouvelle, qui ouvre beaucoup d'avenues soit pour les traitements, soit pour les
tests diagnostiques. Alors, moi, j'ai été content de participer à cette entreprise
pendant environ deux ans et demi, je le répète, sur les neuf ans d'existence de
la compagnie.
Quand je suis arrivé sur le conseil en
2009, M. Black y était depuis 2006 et il y resté après que j'ai parti,
jusqu'en 2014, d'après ce que je vois. Alors, encore une fois, là, j'appelle à
une certaine retenue. Je n'ai aucun problème à ce qu'on parle des faits, mais
évitons, s'il vous plaît, les associations, les amalgames et mettons fin, une
fois pour toutes, à cette tendance malheureuse d'établir des liens et la
culpabilité par association. Merci.
Journaliste
: Can you
make a statement in English, please?
M. Couillard : Maybe later?
Mme Prince (Véronique)
:
Est-ce que vous pouvez nous dire, par contre, M. Couillard, si vous
connaissiez M. Black? Est-ce que vous étiez au courant des opérations de cet
homme-là? Saviez-vous qu'il y avait des accusations?
M. Couillard : Alors, à l'époque,
pas en 2015, là, mais à l'époque où j'étais au conseil, on savait, bien sûr,
que M. Black avait une compagnie d'investissement qui s'appelle, je crois,
Interinvest — il était d'ailleurs un des actionnaires d'Amorfix par
le biais de sa compagnie d'investissement — mais il n'y a eu aucune
divulgation de sa part d'éléments reliés aux autorités de régulation ou aux
tribunaux, et ça, c'est important de le dire. Quand j'ai quitté, encore une
fois, le conseil en 2012, en septembre 2012, il était encore là et il est
resté jusqu'en 2014. C'est une compagnie qui a neuf ans d'existence, dont deux
avec moi comme président du C.A. Alors, il faut éviter ce genre d'association
et d'étalage de faits qui ne sont pas reliés.
M. Lacroix (Louis)
: Est-ce
que vous considérez que c'est un ami?
M. Couillard : C'est quelqu'un
que je connaissais, c'était un collègue. Moi, la définition d'ami, pour moi,
elle est spécifique. Alors, je l'ai croisé dans les événements sociaux, on a
été collègues sur un conseil d'administration, mais, depuis que j'ai quitté le
conseil, je ne lui ai pas parlé une seule fois. Alors, quand on a un ami, on
garde le contact puis on se parle souvent, alors ce n'est pas le cas.
Maintenant, ceci étant dit, ce n'est pas
dans la qualité de la relation qu'il faut explorer, là, les choses ou comment
on va l'appeler. L'importance, encore une fois, c'est les amalgames, les faits
non reliés qu'on relie artificiellement et la culpabilité par association qu'on
essaie d'établir, franchement, pas très subtilement.
Mme Lajoie (Geneviève)
:
…une enquête de l'AMF sur M. Black à l'époque?
M. Couillard : Pardon?
Mme Lajoie (Geneviève)
:
N'y avait-il pas une enquête de l'AMF sur M. Black à l'époque?
M. Couillard : C'est exact,
on le sait maintenant. À l'époque, les membres du conseil n'étaient pas au
courant de ce phénomène-là. Pourquoi? Parce qu'Interinvest est géré par l'AMF,
tandis qu'Amorfix l'était par la Bourse de Toronto, et on peut dire que c'est
malheureux, mais il n'y a pas d'échange d'information, il n'y a pas de
transmission d'information d'un élément de régulation à l'autre. Et l'essentiel
de cette chose-là, d'après les règlements, les lois qui existent sur les
valeurs mobilières, c'est l'autodivulgation. La personne doit elle-même… elle a
l'obligation de divulguer les situations dans lesquelles elle se trouve, et
c'est passible de sanctions si on ne le fait pas.
Mme Dufresne (Julie)
: Est-ce
que les questions que posent le Parti québécois… le prêt à Canadian Royalties
fait partie aussi de ce que vous appelez des fausses associations?
M. Couillard : Oui,
absolument, puis merci d'aborder cette question, je n'avais pas prévu le faire
ce matin. Mais, écoutez, d'abord, je vois qu'ils ont abordé la question en mon
absence hier. Pas très élégant, c'est le moins qu'on puisse dire.
Deuxièmement, moi, j'ai quitté ce
conseil-là en 2009. On est rendus en 2009, là, lorsque la compagnie a été
acquise par celle qui la détient aujourd'hui, et je n'ai absolument eu aucun
contact avec l'entreprise depuis et aucun intérêt financier, bien sûr, relié.
Alors, la décision d'Investissement Québec d'accorder un prêt et non pas une
subvention à l'entreprise est la décision d'Investissement Québec. En aucun
moment, en aucun moment je ne suis intervenu auprès d'Investissement Québec ni
M. Daoust, il l'a dit hier, pour faire en sorte que ce prêt se fasse.
C'est un prêt commercial qui a été fait sur une base commerciale avec les fonds
propres d'Investissement Québec. Alors, c'est un autre exemple d'association
libre, si je peux dire, qui est assez désagréable.
M. Bergeron (Patrice)
:
Est-ce que vous jugez que les informations sur M. Black qu'on apprend ce
matin ne sont pas d'intérêt public, qu'on aurait mieux… il n'aurait pas fallu
faire de lien avec votre présence dans cette entreprise-là?
M. Couillard : Non, on peut
l'établir comme fait. On peut dire : Voici ce qui est reproché à M. Black,
et il s'adonne que, sur le conseil d'administration, il y avait untel, untel — je
ne suis quand même pas naïf — parce que la position que j'occupe
aujourd'hui fait en sorte qu'on va le mentionner, mais j'aurais souhaité qu'on
donne les faits correctement. Les faits, c'est que ce qui est reproché à
M. Black, ça a à voir avec sa compagnie d'investissement, ça n'a
absolument rien à voir avec moi ni avec la compagnie Amorfix, et je veux le répéter
très fermement.
M. Boivin (Simon)
:
Mais ce qui est indiqué dans l'article, M. Couillard, excusez-moi, c'est
qu'une recherche sur Google vous aurait permis de constater qu'il avait
déjà été condamné par l'Autorité des marchés financiers. Donc, à ce moment-là,
il n'y avait pas une obligation de votre part?
M. Couillard : Mais je vais
vous le dire tout de suite : C'est facile à dire maintenant, mais, à
l'époque, on avait quelqu'un qui est sur le C.A. depuis 2006, qui participe au
C.A. d'une grande institution culturelle de Montréal, comme vous le savez
également, qui commente les nouvelles économiques et financières sur les
réseaux de télévision, on n'est pas du tout dans le contexte d'aujourd'hui, là.
Et je répète : Le monsieur est là depuis trois ans quand moi, j'arrive au
conseil d'administration, là.
Mme Prince (Véronique)
:
Mais est-ce que les membres du conseil d'administration, vous incluant, auraient
dû faire preuve de plus de vigilance?
M. Couillard : Il faut
toujours être vigilant, mais il faut avoir des raisons pour déclencher ce genre
de vérification là, encore une fois, avec quelqu'un qui est là depuis trois
ans, dont la personnalité publique est bien connue, l'engagement public,
également, est bien connu. C'est très facile de le dire maintenant,
aujourd'hui, avec les éléments qu'on connaît, mais, dans le contexte de
l'époque, ce n'était pas le cas.
M. Lacroix (Louis)
:
Sur Canadian Royalties, M. Couillard, est-ce que la décision
d'Investissement Québec de prêter 100 millions à la compagnie est passée
devant le Conseil des ministres?
M. Couillard : Absolument
pas, ça n'a pas à passer devant le Conseil des ministres. C'est une décision
autonome d'Investissement Québec, avec leurs fonds propres. C'est très
important.
M. Lacroix (Louis)
:
Donc, l'opposition vous a accusé…
M. Couillard : Bien, à tort,
encore une fois.
M. Lacroix (Louis)
:
…faussement, à tort, hier, en disant que vous ne vous étiez pas retiré de…
M. Couillard : Un, en mon
absence, et, deux, ils n'ont même pas fait l'effort minimum de vérifier que ce
prêt a été fait de façon autonome par Investissement Québec, avec leurs fonds
autonomes.
Mme Biron (Martine)
:
M. Couillard, vous êtes… En fait, c'est le deuxième événement, là, que… et ça
vous amène au «hot room». C'est assez exceptionnel. Est-ce que vous avez l'impression
qu'on vous cherche? Est-ce qu'on vous a trouvé?
M. Couillard : Bien, c'est
clair. Ça va assez bien au gouvernement. Bien sûr, tout n'est pas parfait, mais
l'économie reprend, le budget est équilibré. Vous avez vu le succès qu'on a eu
avec les changements climatiques, avec le Plan Nord. Alors, il faut s'attendre
à ce qu'il y ait un effort de démolition, là. Ça fait partie, malheureusement,
de la vie politique, mais je m'y attends, à ça. Je demande juste qu'on s'en
tienne aux frais… pardon, aux faits et qu'on évite, encore une fois, cet
amalgame, cette association de choses non liées pour créer une impression qui
est complètement déformée.
Moi, je regarde l'article, j'essayais de
le regarder comme si je ne savais rien de ce qu'il y a derrière ça, puis c'est
marqué en haut : Amorfix au coeur d'une fraude boursière. Ça n'a rien à
voir avec ça, rien à voir avec ça. Et en plus ma présence là est reliée pour
toutes sortes de raisons, alors que c'est complètement séparé de la compagnie.
M. Croteau (Martin)
: À
titre de président du conseil d'administration d'Amorfix, estimez-vous que vous
aviez un quelconque pouvoir ou un devoir de surveiller ce que les autres
administrateurs de la compagnie faisaient, comme M. Black?
M. Couillard : Bien, on le
fait, mais il faut avoir des raisons valides d'aller plus loin, là. Je vous
remets non pas dans le contexte d'avril 2015, mais dans le contexte de 2009‑2010,
on n'est pas du tout dans le même contexte à cette époque-là.
M. Croteau (Martin)
:
Mais, avec le recul… Vous dites : Le contexte n'est pas le même, mais,
avec le recul, sachant ce qu'on sait, on ne peut pas dire ça.
M. Couillard : Bien, c'est parce
qu'avec le recul on ne peut pas dire ça maintenant. Oui, mais on ne peut pas
dire ça, parce qu'à l'époque, justement, on ne sait pas ce qu'on sait
aujourd'hui. Alors, c'est ça qu'il faut éviter. C'est ce genre d'association là
qu'il faut éviter, justement, parce que ça, c'est une construction qui mène à
une conclusion erronée. C'est certain que les événements qu'on connaît
aujourd'hui… puis, en passant, je n'ai pas de commentaire à faire avec ça,
M. Black s'occupera de ses problèmes lui-même, mais ces événements-là sont
d'une teinte totalement différente aujourd'hui par rapport à 2009‑2010, ce
n'est juste pas le même contexte.
M. Croteau (Martin)
: Est-ce
que cet article ne révèle pas que le conseil aurait peut-être pu être plus
vigilant à l'égard de M. Black?
M. Couillard : Écoutez,
rétrospectivement, c'est facile à dire, ça. Et je répète encore une fois que c'est
le contexte de l'époque par rapport au contexte d'aujourd'hui. Vous savez, un conseil
d'administration d'une compagnie comme ça, de recherche, qui est toujours en situation
instable sur le plan financier, met énormément d'énergie pour développer les
projets de recherche, trouver du financement, maintenir, également, une bonne
gouvernance. Et, en passant, la gouvernement d'Amorfix n'est absolument mise en
cause dans tout ça. Alors, il y a énormément de travail à faire quand on
travaille sur le C.A. d'une petite compagnie comme ça.
M. Boivin (Simon)
: Est-ce
que la controverse d'aujourd'hui nous ramène dans le débat de la propriété, par
un de vos adversaires politiques, de médias?
M. Couillard : Là, je ne
voudrais pas aller là parce que je ferais ce que je reproche à certains. Parce
que, là, vous m'amenez — puis je ne veux pas traduire vos
propos — à dire que, parce qu'un de mes adversaires politiques à un
contrôle, encore aujourd'hui, sur un groupe de médias, ça aurait une influence
sur les nouvelles qui sont rapportées. Je ne veux pas aller là parce que je me
rendrais coupable moi-même de ce que je reproche à mes adversaires. Je vais
laisser la population juger, vous, également, les collègues juger de ça. Ce que
je veux juste dire, c'est que je n'ai pas de problème, encore une fois, avec
les faits, mais qu'on ne doit pas les déformer artificiellement et surtout pas
les relier artificiellement non plus.
Mme Prince (Véronique)
:
Mais, M. Couillard, il semble que M. Black a dit à trois reprises que
vous étiez un de ses bons amis. Est-ce que cet homme-là ment?
M. Couillard : Je vais le
laisser avec sa déclaration. Je répète que c'est quelqu'un que j'ai fréquenté
socialement à quelques reprises, on a été des collègues de conseil
d'administration, et je n'ai eu aucun contact avec lui depuis que j'ai quitté
le conseil d'administration.
Le Modérateur
: On va
passer en anglais.
Mme Plante (Caroline)
: But do you consider that
these two stories, Canadian Royalties and the Mr. Black story, are slander
or defamation there, or would you consider suing?
M. Couillard : Well, I have no time to spend on this, so I am not in that mode.
But I am very angry today, this is why I came here to talk to you. I am OK with the fact that, as a public person, I
have to answer to everything, everyday, and you know that I am available with
all of you. But I am OK with
facts, not with facts that are artificially linked with one another, and
certainly not with guilt by association, which is, again, what you are seeing
today.
What is happening here
with Mr. Black — and I have nothing to say about his own elements, his own activities — is that it's completely away
from Amorfix itself or myself. It is between him, his investment company and
its customers, his clients, essentially. It has nothing to do with my
integrity, it has nothing to do with my function when I was board chair, and
certainly not with the company, which is a good company founded by someone who
holds a chair... a research chair of Canada for neurological disease, which is extremely important. I am...
I've been happy and proud to participate in this adventure, but it's tough.
Research companies, biotech companies have a tough life.
M. Harrold (Max) : How could you not have known that this man had some issues and... you
were the chair of the board.
M. Couillard : How could I have known?
M. Harrold (Max) : You could have done a search on him, on his background.
M. Couillard : Why would I have initiated a search? I mean, I'm working with these
persons at the board for the company, and each of them participates. He was
there three years before when the company was founded. He's one of the major
shareholders of the company as well through his company, so that's something
that has to be taken into account.
M. Harrold (Max) : You say times have changed, the context is different, might...
M. Couillard : Well, because we know things now that we didn't know then... by
then, you know? I didn't spend
my days looking in newspapers at that time, I try not to do it too often, even
now. But, it's something that's simply not in the atmosphere that I was in.
M. Harrold (Max) : When you went to China with the Canadian Royalties, did you bring
that up? Did you... How does Canadian Royalties figure into you wanting to get investments from China?
M. Couillard : OK, well, we had a commercial mission and, when you go there, people
asked to meet us, companies asked to meet us. So, this company, the present
owner of the company asked to meet me, which I did, with the Minister, Minister
Daoust. I was there only briefly because I wanted to hear from them, their
plans to stay in Québec, invest in Québec, keep the jobs and keep their — «sous-traitants»,
how do you say this? — …
M. Harrold (Max) :
Subcontractors.
M. Couillard : …subcontractors in operation. Once I heard that, I left the room. I
absolutely made no influence, had no influence on the decision of IQ,
Investissement Québec, which is an autonomous decision with their own funds,
not funds that have to go through Cabinet. This is why there was never a Cabinet
decision, because that doesn't need to be a Cabinet decision for something like
this.
Mme Montgomery
(Angelica)
: What do you think of the way these allegations
were brought forward by the story, the… today and by the Opposition?
M. Couillard : Well, frankly I am very unhappy about this. I try to keep calm and
not to be too aggressive, as you noticed, but I'm just fed up of the whole
thing, you know? It's okay to bring facts forward, but to link them
artificially and to establish guilt by association, not only for me, but even
for this company… The title, this morning, that says that Amorfix is involved
in some kind of fraud has nothing to do with reality, this is not what it's
about.
Mme Montgomery
(Angelica)
: Is this bad journalism?
M. Couillard : No, I will not, you know... it's something I will never go in. You
have your own association, you have your meetings, you decide on those things,
but I don't want to single out to people who work in the media. I hope... I
know that you have a tough life and you are under pressure. I just ask again
that we keep focused on facts, refrain from linking a fact to another one
without any substantial reason and refrain from establishing, even in a subtle
way and not so subtle sometimes, guilt by association. Merci.
M. Vendeville
(Geoffrey) : Mr. Black said you are a
good friend. When was the last time you had contact
with him?
M. Couillard : I haven't spoken or met with Mr. Black since I left the board
in 2012.
Le Modérateur
:Merci beaucoup.
M. Couillard : Bye-bye. Au revoir.
(Fin à 9 h 33)