(Quinze heures trente-sept minutes)
M. Coiteux : Alors donc, MM.
les journalistes, bonjour puis merci surtout de votre présence. Écoutez, j'ai
demandé à vous rencontrer aujourd'hui parce que je veux vous présenter deux
choses : premièrement, les actions que le gouvernement du Québec entend
prendre à la suite des arrestations qui ont eu lieu la semaine dernière, qui
sont en lien avec le secteur des technologies de l'information; et deuxièmement
aussi, le travail qui est déjà en cours, de façon plus globale, dans le domaine
des technologies de l'information au gouvernement du Québec et surtout vous
dire quelle est notre destination dans ce secteur.
Alors, on va commencer par le premier
point, celui des actions suivant les arrestations de la semaine dernière.
J'aimerais d'abord vous rappeler les faits. Donc, la semaine dernière, huit
personnes ont été arrêtées par l'UPAC, présumées impliquées dans un stratagème
de corruption impliquant l'octroi d'un contrat informatique avec deux firmes,
EBR et IBM, un contrat dont la valeur est d'environ 24 millions de
dollars. Je vous l'avais dit la semaine dernière puis je le réitère, le fait
qu'il y ait eu ces arrestations démontre bien que le système qu'on a mis en
place fonctionne. Je le réitère aujourd'hui, donc.
Maintenant, en même temps que… la même
journée qu'ont eu lieu ces arrestations, j'ai transmis, alors la semaine
dernière, au P.D.G. de l'AMF une lettre lui demandant, à la lumière des
dernières informations qui étaient alors disponibles et des arrestations qui avaient
été effectuées par l'UPAC, je lui ai demandé… que je comprenais, en fait, j'ai
dit que je comprenais que l'AMF procéderait à une réévaluation des dossiers des
entreprises concernées. Alors, visiblement, suite a été donnée à cela
puisqu'aujourd'hui l'AMF a annoncé plus tôt qu'elle retirait son autorisation
de contracter à la firme EBR.
Maintenant, un troisième élément que je
veux rappeler aussi, le même jour, toujours le jour des arrestations, j'ai
aussi demandé au Sous-secrétariat aux marchés publics de faire l'inventaire,
auprès des ministères et des organismes, des contrats en cours de même que ceux
des trois dernières années qui impliquent les prévenus. Ces informations, une
fois recueillies pour les contrats en cours, ont été transmises à l'UPAC. En ce
qui concerne les trois années antérieures, le travail de recensement est
toujours en cours, et, quand on va avoir cette information, elle va également
être transmise à l'UPAC.
Alors, dans le domaine des technologies de
l'information, le gouvernement l'a dit et redit, il est toujours aussi
déterminé à faire le ménage. Et c'est pourquoi il tient, en plus des efforts
déjà en cours — et je vais y revenir dans quelques
instants — à ne rien négliger en lien avec les arrestations qui ont
été faites. Alors, vous comprendrez qu'à titre de ministre responsable de
l'Administration gouvernementale et responsable aussi des technologies de
l'information je suis interpellé par ces arrestations. Je suis interpellé
notamment parce qu'elles soulèvent des questions importantes, des questions qui
concernent les problématiques en TI, des questions qui concernent l'éthique des
employés ou des entreprises qui font affaire avec le gouvernement, et aussi, de
façon plus générale, l'application des règles de la Loi sur les contrats des
organismes publics.
Alors, par conséquent, je souhaite, comme
on dit, prendre le taureau par les cornes, et c'est pour ça qu'aujourd'hui le
gouvernement pose, aujourd'hui même, deux gestes additionnels. Alors, voici ces
gestes. D'abord, un mandat de vérification est confié au Vérificateur général
du Québec sur les contrats impliquant les prévenus du secteur privé, dans le
but de vérifier la conformité du processus d'adjudication des contrats dans
lequel ceux-ci ont été impliqués. Ce mandat portera sur les contrats des trois
dernières années et les contrats en cours, de même que tout autre élément que
le Vérificateur général jugera opportun en lien avec son mandat.
Deuxièmement, en même temps, un mandat est
confié à l'UPAC afin de formuler au gouvernement des recommandations pour
lutter encore plus efficacement contre les pratiques illégales rencontrées dans
l'octroi et la gestion des contrats informatiques du secteur public.
Le commissaire à l'UPAC devrait produire
ses recommandations au gouvernement d'ici le 30 juin 2015. Les dernières
arrestations ont très certainement permis à l'UPAC de détecter des éléments
d'information qui pourraient nourrir les efforts du gouvernement dans l'amélioration
des processus en lien avec les technologies de l'information. Et c'est pour ça
qu'on fait justement appel à son expertise.
Maintenant, par ailleurs, au-delà de ces
actions qui sont en lien avec les arrestations de la semaine dernière, j'aimerais
vous parler de l'exercice plus global de redressement des TI au gouvernement du
Québec. Je suis déjà au travail depuis un bon moment déjà et j'aimerais vous
parler de ce qui est actuellement en cours.
Alors, il y a du travail qui se fait, en
ce moment même, sur la gouvernance. Déjà, le gouvernement a rétabli, en
octobre, l'indépendance des mandats de président-directeur général du Centre de
services partagés du Québec et de celui de dirigeant principal de
l'information, permettant ainsi d'établir une distance entre l'exécutant et le
planificateur. C'est un premier signe que la gouvernance a commencé et
continuera de changer pour le mieux.
Ensuite, il y a un repositionnement en
cours du CSPQ, du Centre de services partagés du Québec. Le 10 décembre dernier,
le gouvernement a procédé à la nomination de Denys Jean au poste de
président-directeur général du CSPQ, qui est, je le rappelle, le plus grand
donneur d'ouvrage en technologies d'information du gouvernement du Québec.
M. Jean pilote un mandat costaud de repositionnement de l'organisation en
plus de participer à toute la réflexion entourant la nouvelle vision en
technologie de l'information au gouvernement du Québec. D'ailleurs, le plan
détaillé de repositionnement du CSPQ sera dévoilé au cours des prochaines
semaines.
Maintenant, il y a un autre chantier très
important en cours, qui est celui de la réduction de notre dépendance aux
consultants externes, en informatique notamment. Le 25 novembre 2014, le
gouvernement annonçait son intention de réduire de façon significative sa
dépendance, le recours aux consultants externes. Et ça s'adressait, bien
entendu, pas exclusivement, mais tout particulièrement, au secteur des
technologies de l'information. Et d'ailleurs le Secrétariat du Conseil du
trésor est en train de compléter un portrait d'ensemble sur le recours aux
consultants externes, justement dans le but de nous donner les outils pour
renverser cette tendance. Alors, déjà, au CSPQ même, on a déjà réduit de
30 % le nombre de ressources externes en TI.
Ce n'est pas la seule chose qu'on fait. Ce
ne sont pas les seules choses qu'on fait. On travaille actuellement aussi sur
un nouveau règlement TI. Le gouvernement veut s'assurer qu'en matière de TI les
organismes publics disposent des outils nécessaires leur permettant de réaliser
les meilleures acquisitions aux meilleures conditions et avec le meilleur
retour sur l'investissement. Par conséquent, le gouvernement est déjà en consultation
relativement aux orientations d'un projet de règlement sur les contrats de TI,
et cette consultation se fait auprès des partenaires gouvernementaux et auprès
de l'industrie. Ce règlement vise à s'assurer d'un meilleur partage des risques
entre fournisseurs et donneurs d'ouvrage, en plus de revoir l'ampleur des
contrats, de rechercher davantage à optimiser les coûts des projets, d'assurer davantage
de concurrence, une plus grande participation d'un plus grand nombre d'entreprises
et notamment les petites et les moyennes entreprises, qui ont eu moins et qui
ont moins l'occasion de travailler avec le gouvernement et qui ont souvent des
solutions innovatrices à proposer.
Il y a, par ailleurs, en cours un audit du
projet SAGIR. Sur une douzaine de contrats informatiques en cours, qui
totalisent 100 millions de dollars, j'ai donc demandé un audit sur l'un
des plus gros projets informatiques au gouvernement du Québec, ce fameux projet
SAGIR, et cet audit, justement, vise à s'assurer que les contrats sont utilisés
selon les modalités convenues et qu'ils respectent les bonnes pratiques de
gestion contractuelles.
Il y a des actions sur la transparence
également, le fameux tableau de bord. Il y a eu, à un moment donné, un petit
délai dans la mise en ligne du tableau de bord parce qu'on voulait en améliorer
la présentation, mais, au-delà de la présentation, on voulait en améliorer le
contenu également pour que ça soit plus transparent. Alors, on révise, là
aussi, la façon de publier l'état d'avancement des projets informatiques avec
un tableau de bord dont les critères sont objectifs et, bien entendu, beaucoup
plus rigoureux.
Et ce n'est pas tout. Le gouvernement
annoncera très bientôt, d'ici la fin du mois de juin, une vision porteuse et
structurante, une véritable stratégie gouvernementale en TI. Et là il ne
s'agira pas de mener des consultations générales parce qu'il y a déjà beaucoup,
beaucoup de travail qui a été fait. C'est du travail, d'ailleurs, dont nous
allons nous inspirer. Mais ce qu'on va faire, c'est arriver avec une nouvelle
vision beaucoup plus intégrée, une vision intégrée de l'ensemble. Et c'est dans
ce contexte que, depuis plusieurs semaines déjà, je rencontre les grandes
associations en TI, je rencontre les dirigeants sectoriels de l'information et
je rencontre d'autres partenaires afin de prendre les décisions éclairées en
lien avec ce secteur.
Je suis totalement conscient des défis et
des préoccupations en cours à l'égard des technologies de l'information. Mais
justement j'utilise ces informations pour canaliser mon énergie, justement,
pour redresser ce secteur pour mieux l'encadrer. Le ménage est en cours, et
laissez-moi vous dire une chose, ça ne va pas être une petite séance
d'époussetage, ça va être le grand ménage du printemps. Je souhaite ainsi
redonner confiance aux Québécois car, encore ici, à la fin de la journée, en technologies
de l'information comme dans tout le reste, ce sont les Québécois qui paient la
facture de tous ces projets.
J'aimerais, pour terminer, m'adresser plus
particulièrement à M. Éric Caire, le député de La Peltrie, qui cherche
constamment à faire, je dirais, de la petite politique, un peu sensationnaliste
quand même, peut-être pour sa carrière politique. Je le répète, si M. Caire a
des informations, je l'invite à communiquer avec l'UPAC, mais, s'il veut vraiment
changer le Québec pour le mieux en technologies de l'information, je l'invite à
m'appuyer, à appuyer le gouvernement dans les efforts qui ont cours à l'heure actuelle.
Parce que, vous savez, les technologies de l'information, ce n'est pas du problème
qu'on veut qu'elles fassent partie. Les technologies de l'information, elles
doivent faire partie de la solution, et c'est ça qui est notre destination
comme gouvernement. Merci.
La Modératrice
: On va
prendre les questions en français.
M. Lessard (Denis)
:
Vous dites que vous prenez le taureau par les cornes, les arrestations montent
à plus d'une semaine maintenant. Est-ce que vous avez un portrait des contrats
obtenus par EBR dans l'ensemble du gouvernement après une semaine?
M. Coiteux : Oui, on a des informations
sur les contrats, on a des informations notamment sur les contrats qui
impliquent les prévenus, et là on parle… vous me corrigerez Mme Blackburn, je
pense qu'on a 11 contrats qui concernent les prévenus, c'est bien ça, pour une
valeur d'à peu près 34 millions de dollars.
M. Lessard (Denis)
: Ça
déborde le ministère du Revenu ou…
M. Coiteux : Écoutez, là, on
va transmettre toute cette information au Vérificateur général, et je verrai,
là, ensuite… d'abord, à lui, je vais transmettre toute cette information… à
elle, maintenant, je vais transmettre cette information, et puis ensuite on
verra, là.
M. Lessard (Denis)
: …est-ce
qu'il y a des prévenus du côté d'IBM aussi? Combien on a de contrats…
M. Coiteux : Bien, il y a eu
des arrestations la semaine dernière, les inventaires sont en cours. Peut-être
sur les questions plus techniques, là, sur le nombre de contrats exact qui
concerne les entreprises, je vais demander à ma sous-ministre aux marchés
publics de répondre aux questions.
M. Lessard (Denis)
:
Vous ne trouvez pas ça un peu étrange que l'UPAC vérification ait donné son
autorisation, alors qu'UPAC enquête était visiblement sur la piste de quelque
chose de problématique?
M. Coiteux : Bien, regardez,
la loi actuelle nous permet de demander à l'UPAC de nous fournir des recommandations,
et c'est en vertu de la loi actuelle qu'on lui demande de nous fournir des recommandations
qui vont nous permettre d'améliorer nos processus, de nous prémunir, justement,
contre le type de pratique qui a été détecté par l'UPAC et qui a mené à des
arrestations. Donc, on considère que, compte tenu des enquêtes qu'elle a
effectuées, compte tenu de la vision qu'elle a aujourd'hui, elle est en mesure
de nous aider à mieux faire les choses en matière contractuelle au
gouvernement.
M. Lessard (Denis)
: Il
n'y a pas eu une bavure, une erreur, un problème de communication…
M. Coiteux : Par rapport à...
M. Lessard (Denis)
:
…bien, les deux bras de l'UPAC ne se parlaient pas, visiblement, là. Ce n'est
pas... Il y a une autorisation qui a été...
M. Coiteux : Ah! écoutez, par
rapport à cette question-là, bon, si vous vous référez à la question de
l'autorisation à la firme EBR, c'est ce que je comprends. Moi, la semaine
dernière, je me suis posé la même question que vous. Je me suis dit : Mais
ils ont donné l'attestation à EBR, comment se fait-il, alors qu'il y a des
arrestations maintenant, qui concernent encore une fois la firme EBR? Donc,
j'ai posé la question la semaine dernière, et ce que l'AMF m'a répondu, c'est
qu'il n'y avait aucune information au moment où cette attestation a été donnée.
Il n'y avait aucune information entre ses mains qui lui aurait permis de faire
autrement.
Par contre, une fois qu'il y a eu de la
nouvelle information, je n'ai pas hésité une seconde, j'ai tout de suite
demandé à ce qu'on revoie le dossier.
M. Lacroix (Louis)
:
Mais vous dites que le système fonctionne. Vous avez dit ça au début de votre
conférence de presse : Le système fonctionne. Alors, il y a un vieux
dicton en latin qui dit : If it ain't broken, don't fix it.
Alors, pourquoi est-ce que vous demandez,
justement, d'une part, au Vérificateur général, de faire une vérification, si
le système fonctionne, et, d'autre part, des recommandations à l'UPAC?
M. Coiteux : Oui. Bien, deux
choses là-dessus. Alors, le système fonctionne. On a mis en place les
institutions qui nous permettent d'arrêter les personnes qui font des
manoeuvres qu'on a appelées dolosives, là, notamment dans le contexte de la loi
n° 26 qui va nous permettre, par ailleurs, dans certains cas, de récupérer
des sommes lorsqu'il y a eu fraude. Alors, on espère que ce projet de loi là va
avancer rapidement à l'Assemblée nationale. Il est important, il couvre
l'ensemble des contrats publics, là, notamment ceux en informatique. Les
institutions fonctionnent puisqu'on voit bien qu'il y a des arrestations, mais
ces institutions, en vertu de lois actuelles, du système qu'on a mis en place,
nous permettent d'aller encore plus loin, et c'est ce que je fais aujourd'hui.
Alors, nous avons de l'information
aujourd'hui, après le recensement, que nous jugeons utile au Vérificateur
général pour qu'il puisse vérifier si effectivement il y a eu d'autres
pratiques qui devraient alerter notre attention. Et d'autre part, puisqu'il y a
eu des arrestations, preuve que le système fonctionne, on peut le faire
fonctionner encore davantage, dans le cadre des institutions que nous avons
mises en place, en demandant des recommandations. Alors, on utilise tous les outils
qui ont été mis en place.
M. Lacroix (Louis)
:
Donc, vous n'êtes pas sûr qu'il fonctionne bien, là. Vous n'êtes pas sûr. Il
fonctionne, mais vous n'êtes pas sûr jusqu'à quel point il fonctionne bien.
M. Coiteux : Il fonctionne
très bien. On utilise tous les outils qu'on a mis en place.
M. Lacroix (Louis)
:
Bien, dans ce cas-là, pourquoi vous demandez d'autres recommandations, si votre
système fonctionne bien? Ce n'est pas un aveu, justement, de dire : Bien,
il y a quelque chose qui est perfectible?
M. Coiteux : Dans notre
système… Le système, ça veut dire quoi? Ça veut dire les institutions qu'on a
mises en place. Il y a l'UPAC notamment. L'UPAC fait des enquêtes, l'UPAC fait
des arrestations, et la loi prévoit que l'UPAC peut nous faire des
recommandations sur demande. Je demande aujourd'hui, le gouvernement demande
aujourd'hui des recommandations sur la base de ce qu'a appris l'UPAC dans le
cadre de ses enquêtes.
Pourquoi on fait ça? Parce qu'il y a le
grand ménage en cours dans les technologies de l'information qui va bien
au-delà de ces questions d'intégrité dans les contrats. On veut avoir les
meilleures pratiques, on veut avoir les meilleurs projets, on veut de
l'innovation, on veut de la performance, on veut de l'efficacité et on veut
qu'à la fin de la journée les Québécois en aient pour leur argent. On sait
qu'on doit revoir... pas les pratiques contractuelles strictement pour des
questions d'intégrité, mais pour des questions de concurrence, pour des
questions de coûts, pour des questions de qualité, pour des questions de
respect des budgets, on doit revoir tout ça.
Alors, toute cette information-là que nous
avons, que nous allons chercher dans l'industrie, que nous allons chercher
auprès des intervenants, mais aussi l'UPAC, qui a certaines informations à
partager avec nous là-dessus, on va tout utiliser ça pour faire du secteur des technologies
de l'information un secteur dont les Québécois vont être fiers.
M. Bellerose (Patrick) :
Mais, pour l'instant, l'UPAC enquête et l'UPAC attestation ne se parlent pas,
si on comprend bien.
M. Coiteux : Écoutez, moi, je
ne suis pas à l'UPAC. Alors, ils ont leurs façons de procéder...
M. Bellerose (Patrick) : Non,
mais, par la loi, ils n'ont pas le droit de se parler, c'est ça?
M. Coiteux : Bien, écoutez,
moi, je ne vais pas me pencher là-dessus. L'UPAC est indépendante, elle fait
ses enquêtes. Lorsque, la semaine dernière, j'ai su comme tout le monde qu'il y
avait une firme qui avait obtenu son attestation, qu'il y avait encore un
certain nombre de problèmes, visiblement, j'ai demandé à l'AMF de revoir à la
lueur des informations nouvelles qu'elle avait.
M. Bellerose (Patrick) :
Est-ce qu'il n'y aurait pas lieu que l'UPAC enquête avertisse le bras
attestation pour éviter qu'on soit dans une situation similaire la prochaine
fois?
M. Coiteux : La situation que
vous me décrivez est une situation où on a corrigé le problème aussitôt que
l'information a été connue. Ça n'a pas pris beaucoup de temps, preuve que le système
fonctionne.
M. Ouellet (Martin)
:
J'ai bien compris que EBR, c'est... les prévenus, là, concernaient 11 contrats
pour une valeur de 30 millions?
M. Coiteux : Oui. Oui, de 34
millions environ.
La Modératrice
: Est-ce
qu'il y a d'autres questions en français?
M. Lessard (Denis)
:
Savez-vous si le chef de cabinet de M. Daoust a été interrogé? Parce que,
pendant des années, il a été l'homme d'IBM auprès du gouvernement du Québec. Je
vous l'apprends peut-être, mais...
M. Coiteux : Je n'ai rien,
rien, rien entendu à ce sujet-là.
La Modératrice
: En anglais.
M. Vendeville
(Geoffrey) : I just want to be clear on the
value of the contracts involved.
M. Coiteux : Yes. The value of the contracts involved... The individuals who
were arrested last week, so the contracts that involved those individuals, it's
about $34 million.
M. Lessard
(Denis)
: Quand vous parlez de moins de 30 % de
consultants au service...
M. Coiteux : Une réduction de
30 % du nombre de consultants externes.
M. Lessard (Denis)
: De
30 % du nombre... Est-ce que c'est une réduction nette, ou les gens sont
allés dans les ministères puis...
M. Coiteux : Non. Regardez,
l'objectif ici est de... Bien, il y aura toujours, dans n'importe quelle
organisation, des consultants externes. C'est nécessaire, le gouvernement n'a
pas toutes les expertises. Le problème, c'est lorsqu'il y a une dépendance
excessive à l'égard des consultants externes. Alors, quand il y a un problème
de dépendance excessive, il faut la réduire. Cet exercice de réduction au
Centre de services partagés, il a déjà commencé, il y a déjà eu une réduction
de 30 %. Mais ça va continuer de se faire et ça ne se fera pas qu'au CSPQ.
M. Lessard (Denis)
:
Mais est-ce que ces consultants-là se retrouvent dans d'autres ministères ou
c'est une... C'est une réduction nette ou c'est...
M. Coiteux : On a l'intention
de le faire dans l'ensemble du gouvernement. On a l'intention de le faire dans
l'ensemble du gouvernement, mais le CSPQ est le plus gros joueur dans ce
domaine-là, donc il faut commencer par là. Merci.
(Fin à 15 h 57)