Définition
Un « député de l'arrière-ban » ou « d'arrière-ban » est un parlementaire qui n'occupe aucune autre fonction que celle de député.
Le terme « arrière-banc » est un calque de backbencher. Son usage persistant et fautif peut s'expliquer par l'homophonie de « ban » avec « banc », et aussi parce que ces parlementaires de l'arrière-ban siègent généralement dans les dernières rangées de banquettes dans un parlement de type britannique.
Selon l'Office québécois de la langue française, « ban » vient du francique, une ancienne langue germanique, et signifie « proclamation ». Le ban désigne dans le langage féodal la convocation des vassaux par le suzerain et, par extension, du corps des vassaux, notamment, pour aller à la guerre.
De ce sens demeure aujourd'hui l'expression « convoquer le ban et l'arrière-ban », c'est-à-dire convoquer l'ensemble des membres d'un groupe, ou toutes les ressources humaines possibles.
Cette expression est utilisée depuis longtemps au Parlement de Québec comme en témoignent ces exemples :
« [...] le raz de marée formidable du ressentiment populaire va déferler jusqu'à la colline du Parlement et engloutir à jamais le ban et l'arrière-ban de l'Union nationale ».
- Lionel-Alfred Ross, député de Montréal-Verdun, 5 mars 1948.
« Mais, par la suite, nous avons entendu les députés d'arrière-ban de l'opposition qui, après avoir bien critiqué, ont tous affirmé qu'ils voteraient pour la loi. »
- Antoine Rivard, député de Montmagny, 17 décembre 1953.
Pour citer cet article
« Député de l'arrière-ban », Encyclopédie du parlementarisme québécois, Assemblée nationale du Québec, 2 mai 2023.