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Lumières de la tour de l'hôtel du Parlement

Définition

Depuis 1908, quatre lumières brillent sur la tour de l'hôtel du Parlement lorsque siègent les députés de l'Assemblée nationale du Québec. Selon le journaliste Damase Potvin (1879-1964), cette coutume est instaurée au lendemain des fêtes du tricentenaire de Québec1.

Aujourd'hui, c'est le sergent d'armes et les pages qui actionnent les lumières depuis un pupitre situé dans la salle de l'Assemblée nationale. Il n'existe toutefois aucune règle écrite pour encadrer cette pratique.

Les parlementaires peuvent travailler en commission lorsque l'Assemblée nationale ne siège pas; auquel cas les lumières de la tour sont éteintes.

Si l'on ignore qui a pris cette initiative en 1908, on sait cependant qu'elle s'inspire d'une tradition britannique.


Les quatre lumières installées sur le campanile qui coiffe la tour centrale de l'hôtel du Parlement. Photo Christian Chevalier, Assemblée nationale du Québec

Au parlement de Westminster

Les hauteurs de Big Ben s'illuminent lorsque les députés de la Chambre des communes siègent; il en est de même quand s'assemblent les pairs de la Chambre des lords. Cette lumière, appelée Ayrton Light, tire son nom de Acton Smee Ayrton (1816-1886), premier commissionnaire des Travaux dans le gouvernement de William Ewart Gladstone (1809-1898). On la désigne aussi sous le vocable de Speaker's Lantern.

Installée en 1885 sous le règne de Victoria, cette lumière est d'abord alimentée par des conduites de gaz et n'est visible qu'à l'ouest de Londres, du côté de Buckingham Palace. Un nouveau système de lumières est mis en place au sommet de la tour, en 1892-1893, et l'électricité remplace le gaz en 19032.

Au cours de la Seconde Guerre mondiale (1939-1945), la tradition est interrompue en raison des bombardements sur Londres et de la destruction du palais de Westminster. La Ayrton Light demeurera éteinte pendant 5 ans, 7 mois et 23 jours. Elle brille de nouveau à compter du 24 avril 19453.

Ailleurs au Canada

Cette tradition existe à Toronto, à Winnipeg et à Regina. Sur Queen's Park, depuis les années 1890, une lumière brille lorsque siègent les députés ontariens. En Saskatchewan, sur le dôme du parlement, une lumière blanche est allumée depuis 1912 quand les députés siègent le soir4. Au parlement du Manitoba, enfin, quatre lumières clignotent en suivant la séquence nord, ouest, sud et est durant les travaux de la session5.

Pour citer cet article

« Lumières de la tour de l'hôtel du Parlement », Encyclopédie du parlementarisme québécois, Assemblée nationale du Québec, 9 février 2021.

Faites-nous part de vos commentaires à : encyclopedie@assnat.qc.ca

Pour en savoir plus

Blais, Christian, « Des lumières sur la tour de l'hôtel du Parlement », Bulletin de la Bibliothèque de l'Assemblée nationale, vol. 40, no 2, 2011, p. 13-14.

Notes

1 

Damase Potvin, Le Canada, 23 janvier 1948, publié dans « La "petite lumière" du parlement », Bulletin de la Bibliothèque de l'Assemblée nationale, vol. 29, nos 1-2, mars 2000, p. 17-18.

3 

Robert Cooke, The Palace of Westminster: Houses of Parliament, Londres, Burton Skira Ltd., 1987, p. 202.

4 

Gordon L. Barnhart, Building for the Future, a Photo Journal of Saskatchewan's Legislative Building, Regina, Université de Regina, 2002, p. 34-35.

5 

Manitoba Hansard, séance du 4 novembre 1958.