Édifice André-Laurendeau
Terme(s) anglais :
André-Laurendeau Building
Définition
Édifice construit d'octobre 1934 au 28 septembre 1936 par l'entrepreneur François Jobin selon les plans des architectes Wilfrid Lacroix, Jean-Charles Drouin et Joseph-Siméon Bergeron1.
Appelé d'abord « édifice de la Voirie », ce bâtiment est désigné comme étant l'« édifice E » à partir de 19372. Le 13 août 1980, il est baptisé « édifice André-Laurendeau » pour rendre hommage à ce journaliste et député, et aussi pour souligner le fait que l'immeuble abrite la Tribune de la presse. Ce nom est officialisé le 12 février 1998 par la Commission de toponymie du Québec3.
Situé à l'ouest de l'hôtel du Parlement, l'édifice compte 11 niveaux et mesure environ 51,5 m de hauteur, 56,3 m de façade (côté est) et 26 m de côté4. Sur le plan architectural, il s'inscrit dans le style Beaux-Arts.
Depuis 2002, il est occupé principalement par les services de l'Assemblée nationale. Le 19 octobre 2012, il a été intégré au site patrimonial national qu'est l'Assemblée nationale en vertu de la Loi sur le patrimoine culturel. L'ensemble est situé sur la colline Parlementaire, il est constitué de l'hôtel du Parlement, de l'édifice Pamphile-Le May, de l'édifice Honoré-Mercier, de l'édifice Jean-Antoine-Panet, de l'édifice André-Laurendeau et du terrain.
L'adresse du André-Laurendeau est le 1050, rue des Parlementaires. L'édifice a conservé le numéro d'immeuble d'avant 1996 alors que l'odonyme était rue Saint-Augustin.
Historique
À partir de 1910, l'accroissement des effectifs de l'État incite les gouvernements à construire de nouveaux édifices pour résoudre le problème récurrent de manque de locaux. En 1930, Raoul Chênevert esquisse un projet d'ensemble de trois immeubles administratifs, ce qui donne naissance au concept de cité parlementaire.
En 1932, l'« édifice de l'Agriculture » est érigé. Deux ans plus tard, le gouvernement prépare la construction de l'« édifice de la Voirie ». Il doit regrouper les différents services de ce ministère, jusque-là dispersés à différents endroits. Les plans sont conçus par les architectes Lacroix, Drouin et Bergeron5.
Début du chantier
Le contrat de démolition des maisons situées sur l'emplacement du futur édifice est accordé à la fin d'octobre 1934 à l'entrepreneur Albert Bédard. Ces propriétés ont été préalablement achetées par le gouvernement. On finit de dégager le sol des résidus de démolition au mois de décembre6.
Les appels d'offres sont lancés, ils prennent fin le 7 janvier 19357. Neuf jours plus tard, Joseph-Napoléon Francœur, ministre des Travaux publics, de la Chasse et des Pêcheries, rend publique la liste des contrats accordés pour la construction de l'édifice. Le plus important d'entre eux est attribué à l'entrepreneur François Jobin au coût de 374 776 $. Albert Bédard reçoit l'autre part appréciable du contrat, soit 225 384 $ pour le granit et la pierre à chaux8.
On entreprend l'excavation le 28 janvier 1935. Le lendemain, la Ville de Québec octroie un permis de construction pour un immeuble d'une valeur totale estimée à 1 007 534 $9. « Il faudra probablement 18 mois pour terminer l'édifice, peut-on lire dans Le Soleil. La température de l'hiver qui vient aura un grand rôle à jouer dans la rapidité de la construction10. » Il est à noter que le Québec traverse la crise économique, le chômage est élevé. Le gouvernement exige de l'entrepreneur Jobin que l'on creuse le sol « manuellement », sans machinerie. « D'ici quelques jours, rapporte Le Soleil, une centaine d'hommes trouveront de la besogne à cet endroit11. »
Le 12 juillet 1935, Le Soleil relate que « les formes qui recevront le béton armé qui formera l'armature » de l'édifice sont en place jusqu'au futur huitième étage. À l'été 1936, la construction est presque terminée. Les entrepreneurs s'occupent du mobilier de bureau, de l'éclairage, de la fabrication et de l'installation de stores pour les fenêtres12.
Enfin, le 28 septembre 1936 commence le déménagement des fonctionnaires dans le nouvel édifice13. Dès le lendemain, François-Joseph Leduc, ministre de la Voirie, y occupe son nouveau bureau.
Occupation de l'édifice
En plus de la Voirie, l'édifice accueille les services du ministère des Mines, de la Chasse et des Pêcheries ainsi que du ministère des Affaires municipales, du Commerce et de l'Industrie. Les laboratoires des Mines et des Essais de matériaux sont installés aux étages supérieurs14. Une chaufferie est aménagée au sous-sol de l'immeuble. Elle alimente tous les édifices parlementaires.
Dans les années qui suivent, de nombreux travaux de rénovation et d'amélioration sont effectués sur l'édifice. En mai 1941, le ministère des Travaux publics entreprend la construction d'un tunnel pour relier l'édifice E à l'hôtel du Parlement. Un accident de dynamitage retarde de plusieurs semaines les travaux. En février 1942, on peut circuler dans ce souterrain, même si la finition intérieure n'est pas terminée. Les restrictions sur les matériaux imposées par l'effort de guerre repoussent jusqu'en 1944 la fin de ces travaux15. Vers la même époque, un début d'incendie dans un des laboratoires cause des dommages au dernier étage. Plus grave est l'incendie de mars 1951 qui laisse voir aux témoins les flammes et la fumée sortir de la toiture. Les échelles trop courtes obligent les pompiers à passer par l'intérieur pour finalement vaincre le feu16.
Il est difficile de répertorier avec précision tous les services hébergés dans l'édifice E au fil des décennies. On sait cependant que l'Office du tourisme s'y installe en 1941. Neuf ans plus tard, la Caisse populaire des employés civils y occupe des locaux qui, en 1959, sont situés au rez-de-chaussée de l'édifice. En 1974, l'immeuble est occupé à 88 % par le ministère des Affaires intergouvernementales, l'Office de planification et de développement du Québec et le Conseil du trésor occupent. Le reste de l'édifice abrite des services de l'Assemblée nationale17.
Rénovation et changement de nom
En 1975, la détérioration généralisée des cinq édifices parlementaires convainc les autorités de l'Assemblée nationale et du ministère des Travaux publics et de l'Approvisionnement d'entreprendre une réflexion profonde sur leur état et leur entretien.
À l'automne 1976, un plan directeur est adopté. Il prévoit restaurer les édifices sur une période de 25 ans et évalue les besoins futurs en locaux administratifs de l'Assemblée nationale. L'ensemble des travaux réalisés de 1976 à 1982 sur ces édifices se chiffre à 18 millions de dollars, dont près de 16 millions pour le seul hôtel du Parlement (alors appelé édifice A)18.
Dans le cas de l'édifice E, la toiture et les mansardes de cuivre sont à refaire, la cheminée de la chaufferie est en mauvais état et, aux deux derniers étages, les murs extérieurs doivent être réparés et les fenêtres remplacées. Plus encore, une importante fissure décelée dans la maçonnerie doit être colmatée en priorité19.
Au printemps 1979, une fois ces travaux terminés, la Tribune de la presse emménage dans l'édifice E. L'automne suivant, le cabinet du lieutenant-gouverneur, jusque-là situé à l'hôtel du Parlement, s'y établit à son tour. En 1986, le Conseil du trésor y installe ses effectifs20.
Le 13 août 1980, l'édifice E est baptisé « édifice André-Laurendeau » tandis que les édifices A, B et C deviennent respectivement l'hôtel du Parlement, l'édifice Pamphile-Le May et l'édifice Honoré-Mercier.
Propriété et gestion de l'édifice
Depuis sa construction, l'édifice André-Laurendeau est une propriété de la Couronne gérée par le ministère des Travaux publics et de l'Approvisionnement, comme c'est le cas depuis 1867 pour tous les édifices du gouvernement du Québec.
Un changement majeur survient en 1984 avec la création de la Société immobilière du Québec (SIQ). Celle-ci devient propriétaire et gestionnaire des biens meubles et immeubles du domaine public et jusque-là administrés par le ministère des Travaux publics et de l'Approvisionnement. La loi constitutive de la SIQ prévoit cependant trois exceptions : l'hôtel du Parlement et les édifices Pamphile-Le May et Honoré-Mercier. Bien que la SIQ les gère, ils demeurent propriété de la Couronne. L'objectif du gouvernement est d'en confier graduellement la gestion et l'entretien à l'Assemblée nationale. Ce sera chose faite en 198721.
Dans l'immédiat, l'Assemblée nationale comble ses besoins en louant à la SIQ des locaux sur la colline Parlementaire, notamment dans les édifices D (aujourd'hui l'édifice Jean-Antoine-Panet), G (Marie-Guyart), H et J (Jean-Talon) ainsi qu'à Place Québec22. L'objectif à long terme est de concentrer les services de l'Assemblée à proximité de l'hôtel du Parlement, et ce, dans les édifices D et André-Laurendeau.
Or, dès mai 1985, les autorités de l'Assemblée nationale évaluent qu'il serait plus économique de gérer et d'entretenir l'édifice D que de le prendre en location23. Ce transfert de responsabilités impliquerait que la SIQ vende d'abord le bâtiment à la Couronne qui, elle, en demeurerait propriétaire tout en donnant à l'Assemblée un droit d'occupation, de gestion et d'entretien24. Cette proposition n'est toutefois pas retenue; le statut quo est donc maintenu.
En octobre 1990, la SIQ annonce que des travaux majeurs de rénovation sur l'édifice André-Laurendeau commenceront à la fin de 1992 et se termineront en 1994. Ce projet entraînera le départ des fonctionnaires du Secrétariat du Conseil du trésor, principal occupant de l'édifice, libérant ainsi près de 60 % de sa superficie pour la location25. Cette nouvelle est reçue favorablement par l'Assemblée nationale car les trois édifices sous sa responsabilité (hôtel du Parlement, Pamphile-Le May et Honoré-Mercier) sont occupés au-delà de leur capacité26.
Toutefois, au lieu de louer, l'Assemblée nationale décide le 18 décembre 1991 d'entreprendre des démarches pour le transfert et l'occupation de l'édifice André-Laurendeau27. Cette solution permettrait d'économiser, sur une période de 10 ans, près de 10 millions de dollars, et ce, même si le montant de la transaction se chiffre à environ 18 millions28. Cette somme inclut « notamment une réfection complète des lieux » par la SIQ suivant les « normes techniques et architecturales actuelles ». L'Assemblée exige par ailleurs de veiller étroitement à l'exécution de ces travaux pour qu'ils correspondent à ses besoins29. Finalement, la transaction avorte en raison du contexte d'austérité budgétaire, mais la SIQ rénove néanmoins l'édifice comme prévu.
En 1995, l'Assemblée nationale réexamine le projet d'intégrer l'édifice André-Laurendeau à son parc immobilier alors qu'il n'est alors occupé qu'à 40 % de sa capacité. Ce projet se réaliserait toutefois « sous des angles plus modestes » que ceux envisagés en 1991, « tant au chapitre de la vocation de l'édifice qu'aux sommes à y consacrer »30. Les avantages seraient nombreux :
• Disposer d'un nombre de bureaux suffisant pour accueillir le personnel administratif travaillant actuellement dans l'hôtel du Parlement dans le but de réserver ce dernier à l'usage exclusif des parlementaires;
• Relocaliser temporairement les services établis dans les édifices Pamphile-Le May et Honoré-Mercier, car ils seront rénovés;
• Réunir dans un même édifice des unités administratives ayant des fonctions semblables ou complémentaires. Ainsi, l'édifice André-Laurendeau deviendrait « l'édifice de l'information » accueillant la Tribune de la presse, le Service aux courriéristes parlementaires, la Direction générale de l'information, la Direction de la radiotélédiffusion des débats et la Direction des communications et de l'accueil.
• Déménager les services installés à l'édifice D dans l'édifice André-Laurendeau. Les loyers payés pour ces deux immeubles s'élèvent 990 000 $. Avec les seuls frais de gestion, d'entretien et de mise à niveau de l'édifice André-Laurendeau, l'Assemblée nationale économiserait la moitié de cette somme.
• Percevoir les loyers de la Tribune de la presse et du cabinet du lieutenant-gouverneur, qui occupent des bureaux dans cet édifice31.
• Occuper une construction incombustible d'une qualité élevée, aux fenêtres remplacées en 1990 et à la toiture réparée en 1995. La maçonnerie est en bon état, tout comme l'essentiel des composantes internes de l'édifice. Il n'est pas à ce moment conforme aux normes du Code national du bâtiment, mais des travaux sont prévus pour y remédier32.
Encore, une fois, ce projet ne se concrétisera pas, le coût des rénovations s'avérant trop élevé. C'est plutôt l'édifice D voisin que l'Assemblée nationale obtient de la SIQ en mars 1997.
Au printemps 2001, le premier ministre Bernard Landry décide que le Conseil exécutif quitte l'édifice H et J pour emménager dans l'édifice Honoré-Mercier que l'Assemblée nationale occupe. En échange de ce dernier, elle dispose de l'édifice André-Laurendeau.
Cette décision entraîne un véritable remue-ménage sur la colline Parlementaire. Pour l'Assemblée nationale, cette transaction est avantageuse malgré les délais très courts pour s'installer. En plus d'un gain substantiel de superficie (près de 1150 m2), l'édifice André-Laurendeau a été rénové de fond en comble par la SIQ (coûts de plus de 7 millions de dollars), traitement que n'a jamais reçu l'Honoré-Mercier depuis sa construction en 192533.
Le protocole d'échange signé le 19 juillet 2001 stipule que la Couronne cède à la SIQ, le 1er août suivant, la propriété de l'édifice Honoré-Mercier y compris la passerelle qui communique avec l'édifice Pamphile-Le May. Les terrains entourant l'édifice Honoré-Mercier sont, quant à eux, loués par la Couronne à la SIQ pour une durée de 100 ans, renouvelable au terme de la durée du bail. En échange, la SIQ transfère à la Couronne la propriété de l'édifice André-Laurendeau et du terrain qui l'entoure34.
Sur le plan juridique, l'Assemblée nationale obtient la gestion et l'entretien de cet édifice à compter du 1er août 2001. Dans les faits, l'échange planifié s'étire jusque durant l'année 2002 en raison de l'ampleur du réaménagement des édifices échangés35.
Pour citer cet article
« Édifice André-Laurendeau », Encyclopédie du parlementarisme québécois, Assemblée nationale du Québec, 17 juillet 2015.
Notes
1
Nous considérons que la construction d'un édifice parlementaire commence dès les premiers travaux sur le site (arpentage, démolition, etc.). L'autre jalon essentiel est la date d'occupation par les fonctionnaires. Un immeuble peut être habité sans qu'il ne soit achevé. Il n'existe d'ailleurs pas de critères clairs pour déterminer la fin exacte d'un chantier.
2
Rapport général du ministre des Travaux publics de la province de Québec pour l'année finissant le 30 juin 1937, Québec, p. 6-7.
3
Décret 2477-80, 13 août 1980.
4
À l'origine, l'édifice compte 10 niveaux, mais un étage supplémentaire est aménagé à la fin des années 1990 entre le 7e et le 8e étage d'origine. Par ailleurs, nous n'avons pas la dimension exacte du côté de l'édifice, mais elle est pratiquement la même que l'édifice Jean-Antoine-Panet. Cécilia Tremblay à Jacques Pouliot, 21 octobre 1992. FANQ, dossier 17694; Assemblée nationale, Direction de la gestion immobilière et des ressources matérielles, juin 2014.
5
Nous n'avons pu déterminer quand ces plans ont été officiellement acceptés par le gouvernement.
6
Rapport général du ministre des Travaux publics, de la Chasse et des Pêcheries de la province de Québec pour l'année finissant le 30 juin 1935, Québec, 1935, p. 30; « La Construction », La Semaine commerciale, 30 novembre 1934, p. 6; « Le site d'un nouvel édifice à Québec », Le Soleil, 6 décembre 1934, p. 3.
7
Le Soleil, 22 décembre 1934, p. 14.
8
Il est fort probable que cet Albert Bédard soit le même que celui cité plus haut et chargé de la démolition, mais nous ne pouvons le confirmer. « Des travaux importants pour nos ouvriers », Le Soleil, 16 janvier 1935, p. 1.
9
Ville de Québec, permis no 7729, 29 janvier 1935.
10
« Les travaux du nouvel édifice du parlement », Le Soleil, 21 décembre 1934, p. 3.
11
« Des travaux importants pour nos ouvriers », Le Soleil, 16 janvier 1935, p. 1; « Les travaux du nouvel édifice », Le Soleil, 28 janvier 1935, p. 1.
12
« La nouvelle annexe », Le Soleil, 12 juillet 1935, p. 3; Rapport général du ministère des Travaux publics de la province de Québec pour l'année finissant le 30 juin 1936, Québec, 1937, p. 18.
13
« Le déménagement est commencé », L'Événement, 29 septembre 1936, p. 12.
14
Rapport général du ministre des Travaux publics de la province de Québec pour l'année finissant le 30 juin 1937, Québec, p. 7.
15
Ville de Québec, permis no 11215, 3 juin 1941; Rapport général du ministre des Travaux publics de la Province de Québec et du Bureau de reconstruction économique pour l'année finissant le 31 mars 1942, Québec, Imprimeur du Roi, 1942, p. 40; Rapport général du ministre des Travaux publics de la province de Québec pour l'année finissant le 31 mars 1944, Québec, Imprimeur du Roi, 1944, p. 33.
16
Dans les deux cas, c'est surtout l'eau qui cause les dégâts. Rapport général du ministre des Travaux publics de la province de Québec pour l'année finissant le 31 mars 1945, Québec, Imprimeur du Roi, 1945, p. 41; Débats de l'Assemblée législative, séance du 12 mars 1951; « L'eau et la fumée ont causé de lourds dégâts », L'Action catholique, 7 mars 1951, p. 1.
17
Rapport général [...] le 31 mars 1942, op. cit., p. 40; Ministère des Travaux publics, Province de Québec, Québec, Imprimeur de la Reine, 1951, p. 47; Ministère des Travaux publics, Province de Québec, Québec, Imprimeur de la Reine, 1960, p. 40; Étude concernant le réaménagement de la Bibliothèque de la Législature, tome 2, Québec, ministère des Travaux Publics et de l'Approvisionnement, janvier 1974, p. 37-38.
18
Ministère des Travaux publics et de l'Approvisionnement, Rénovation et restauration des anciens édifices de la colline parlementaire. Résumé de l'état du dossier en mai 1982, Direction générale de la gestion immobilière, 30 mai 1982, p. 4.
19
La réfection de la toiture est terminée en novembre 1977. Restauration, Rénovation Édifices A, B, C, D, E. Colline Parlementaire Qué, Québec, mai 1975, p. 5, 8 et 15; voir aussi la partie IV de la version du 31 mars 1978 de ce document dans le Fonds Assemblée nationale du Québec (FANQ), dossier 192803.
20
« La tribune mobile », Journal de Québec, 3 mars 1979, p. 9; « Le lieutenant-gouverneur déménage et personne n'entend à rire... sauf quelques journalistes », La Presse, 3 octobre 1979, p. A8; Jean-Yves Gagnon à Richard Guay, 8 mai 1985. FANQ, dossier 219407.
21
Loi sur la Société immobilière du Québec, L.Q. 1983, c. 40, art. 26; Claude Trottier et Claude Rioux, Historique de la gestion des édifices parlementaires, 29 octobre 2001, p. 3.
22
Mémoire concernant la location d'espaces situés au 1050, Saint-Augustin « D » ainsi qu'à l'édifice André-Laurendeau, 13 juin 1995, p. 1-2. FANQ, dossier 74182.
23
L'Assemblée nationale crée d'ailleurs la Direction de la gestion immobilière, unité spécialisée dans la gestion des immeubles et responsable de leur rénovation, mise aux normes, entretien et restauration. C. Trottier et C. Rioux, op. cit., p. 1; Michel Mongeau à Cécilia Tremblay, 7 mai 1985. FANQ, dossier 74182.
24
En 1990, un avis juridique sollicité par l'Assemblée indique que l'édifice D (et, par conséquent, l'édifice André-Laurendeau) ne peut être transféré à la Couronne par simple décret qui amenderait l'article 26 de la loi sur la SIQ en ajoutant l'édifice D aux trois autres édifices qui y sont mentionnés. De plus, selon la loi, le ministre des Transports est le seul officier autorisé à acquérir des immeubles au nom de la Couronne, de ses ministères ou de ses organismes. Comme l'Assemblée n'est pas un ministère ou un organisme, le Conseil des ministres doit donner son autorisation à la transaction. Dans ce cas, l'acte de vente aurait spécifié que la Couronne serait devenue propriétaire de l'édifice D et l'Assemblée en aurait assuré la gestion et l'entretien. Pierre Jacques à René Chrétien, 11 mai 1990. FANQ, dossier 64735; Loi sur le ministère des Transports, RLRQ, c. M-28, art. 11.1.
25
Le Conseil du trésor déménage dans l'édifice H (aujourd'hui édifice Jean-Talon). Miville Vachon à Jean-Pierre Saintonge, 19 octobre 1990; Direction de la gestion immobilière, Analyse d'opportunité concernant l'acquisition de l'édifice André-Laurendeau par l'Assemblée nationale, novembre 1995, p. 8. FANQ, dossier 74182.
26
J.-P. Saintonge à M. Vachon, 15 novembre 1990; Cécilia Tremblay, Mémoire concernant l'occupation par l'Assemblée nationale de l'édifice André-Laurendeau, 28 novembre 1991, p. 2. FANQ, dossier 74182.
27
L'édifice aurait ainsi le même statut juridique que l'hôtel du Parlement, le Pamphile-Le May et l'Honoré-Mercier. Bureau de l'Assemblée nationale (BAN), séance du 18 décembre 1991, décision 496.
28
C. Tremblay à J. Pouliot, 21 octobre 1992, op. cit.
29
Cécilia Tremblay, Rapport d'étape numéro 1, 4 juin 1992, p. 1-2. FANQ, dossier 17694.
30
Direction de la gestion immobilière, Analyse d'opportunité concernant l'acquisition de l'édifice André-Laurendeau par l'Assemblée nationale, novembre 1995, p. 2. FANQ, dossier 74182.
32
Des travaux ont notamment été réalisés pour améliorer la résistance de l'édifice aux séismes, le tremblement de terre du 25 novembre 1988 ayant provoqué des dommages au bâtiment, et ce, même si son intensité a été bien en deçà des normes du Code national du bâtiment en vigueur à l'époque. Étude de faisabilité relative à l'occupation éventuelle de l'édifice André-Laurendeau par l'Assemblée nationale, 6 octobre 1995, p. 1-3. FANQ, dossier 74182; Édifice André-Laurendeau, colline Parlementaire, Québec. Projet de restauration-rénovation. Concept, 9 juillet 1992, p. 41. FANQ, dossier 17694.
33
Des travaux majeurs évalués à 9 millions de dollars étaient justement prévus en 2001 pour l'édifice Honoré-Mercier. Assemblée nationale, Analyse de la transaction d'échange des édifices Honoré-Mercier et André-Laurendeau, avril 2002, p. 2. Le Bureau de l'Assemblée nationale accepte l'échange de ces deux édifices le 13 juin 2001. BAN, décision 1033.
34
Ce protocole d'échange est approuvé le 23 août 2001 par la décision 2001-184 du Conseil des ministres. Échange concernant l'édifice André-Laurendeau (édifice « E ») et l'édifice Honoré-Mercier (édifice « C ») situés sur la colline parlementaire à Québec, 19 juillet 2001. FANQ, dossier 67288.
35
Cette transaction est conclue par acte notarié le 1er octobre 2002.