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Point de presse de M. Joël Arseneau, porte-parole du troisième groupe d’opposition en matière de santé, de services sociaux et de soins à domicile, et M. Pascal Paradis, porte-parole du troisième groupe d’opposition en matière d’énergie

Version préliminaire

Cette transcription est une version préliminaire : elle peut donc contenir des erreurs.

Thursday, December 5, 2024, 8 h

Salle Bernard-Lalonde (1.131), hôtel du Parlement


 

7 h 59 (version non révisée)

(Huit heures trois minutes)

M. Paradis : Bonjour à toutes et à tous. Alors, le Commissaire à la langue française a confirmé hier ce que tout le monde sait au Québec, mais ce que continue à nier le gouvernement de la CAQ, c'est-à-dire qu'il y a eu des coupures massives dans les services de francisation pour les personnes immigrantes. 450 professeurs ont été mis à pied dans les centres de services scolaires spécialisés en francisation. Selon le Collectif Francisation, ce sont 11 000 étudiants en francisation qui ont été affectés, qui ont perdu leur cours. Il est impossible, au Québec, actuellement, pour une personne qui arrive au Québec, de s'inscrire dans des cours de francisation. C'est le cas dans la circonscription de Jean-Talon, dans la région de Québec. Il n'y a pas de nouveaux cours pour les personnes qui veulent commencer des cours, et j'allais dire, acculés au bord du précipice, mais même pas, alors qu'ils sont en train de tomber dans le précipice de ce fiasco de Francisation Québec.

Le ministre Roberge et le ministre Drainville sont enfin obligés de l'admettre, en investissant 10 millions de dollars pour ouvrir des salles de cours. Pour ouvrir des cours qui - il continue de dire - n'ont jamais été fermés, mais là il dit : On va investir 10 millions pour les rouvrir. Alors, c'est un pansement sur une plaie béante, parce que c'est un saccage des services de francisation auxquels on a assisté. Ce qui se passe à...


 
 

8 h 04 (version non révisée)

M. Paradis : ...Québec, là, ça va trôner dans le panthéon des fiascos bureaucratiques et administratifs auxquels le gouvernement de la CAQ nous a malheureusement habitués depuis son élection. Là-dessus, on est prêts à prendre vos questions.

Journaliste : M. Arseneau, la FMSQ va sortir ce matin pour, entre autres, dénoncer le fait, là, qu'il y a des ratés de services, avec les restrictions budgétaires, et que ça met même des patients à risque.

M. Arseneau : Bien, on n'est pas surpris. En fait, vous savez que ça, c'est un peu comme les sonneurs d'alarme, ce qu'on souhaite, c'est mettre fin à l'omerta. Puis, quand les services publics sont touchés, particulièrement en santé, ce qu'on souhaite, c'est que les gens puissent le signaler puis que le gouvernement puisse corriger le tir. Or, les médecins, visiblement, ont l'autonomie pour le faire. Bien, qu'ils le fassent pour qu'on constate véritablement les effets des compressions massives qu'on s'apprête... et qu'on a déjà commencé, en fait, à faire dans le secteur de la santé. Bien, je pense que c'est une information publique absolument essentielle, alors moi, je les encourage à...

Journaliste : ...ce matin, on est en négociation, ils se mettent dans une position de négociation. Est-ce que vous croyez que c'est le cas ou...

M. Arseneau : Bien, en fait, ce qui...

Journaliste : ...s'inquiètent vraiment pour leurs patients?

M. Arseneau : Non, mais déjà il y a des histoires dont on entend parler, de soins de santé qui diminuent, qui se dégradent, des postes qui sont abolis, des services qui ne sont pas donnés. Les listes de chirurgies... en chirurgie ne diminuent pas. Il y a des... Aujourd'hui, il y a encore une nouvelle, non pas sur la santé, mais sur les chèques emploi service. Un peu partout, l'approche du gouvernement va faire mal.

Alors, moi, je pense que ce qui sera rapporté, si c'est fidèle à la réalité terrain, il faut que les Québécois le sachent et en prennent acte, mais ça n'a rien à voir avec ce qui se passe à la table des négociations. Bien, ce que je comprends, ce n'est pas qu'on va provoquer des ruptures de services... qu'on va constater les effets des compressions budgétaires du gouvernement sur les services. C'est différent, ce n'est pas provoqué par les médecins qui le dénoncent, c'est une réalité qu'ils vont observer. C'est totalement différent.

Journaliste : Sur la francisation, juste pour clarifier votre position, là, bon, vous dites que c'est comme une espèce d'aveu d'échec. Je comprends que vous estimez que c'est suffisant, mais qu'est-ce que... à cette étape-ci, là, le mal est fait, quelque part, qu'est-ce que le gouvernement devrait faire de plus en ce moment, là?

M. Paradis : Bien, ça fait deux mois qu'on le réclame au salon rouge, j'y suis revenu très souvent. J'ai d'ailleurs révélé, il y a quelques semaines, et ma réponse est là, que les budgets du ministère de l'Éducation pour les centres aux adultes, les centres de services scolaires, éducation aux adultes, francisation ont été coupés. Le gouvernement dit : Non, parce qu'ils ont trop dépensé. Non, les budgets ont été coupés. C'est écrit noir sur blanc dans ses propres lignes. Qu'il revienne sur cette décision-là. C'est une décision mal avisée. Il faut rétablir intégralement le financement de l'éducation aux adultes en centre de services scolaires, parce que c'est là que la francisation, en personne, avec des professionnels aguerris, se donne. Alors, il faut revenir sur cette décision-là et ne pas continuer, là, avec... à la pièce, à essayer de défaire le saccage qui a déjà été opéré. Puis ça, ça a été fait parce qu'on a exceptionnellement adopté une règle pour ce cas-là précis. C'est qu'au lieu d'établir le budget sur l'année précédente, on est revenu sur l'année 2020-2021 comme année de référence pour établir les budgets des centres de services scolaires. C'est ça, le problème, moins d'argent.

Journaliste : Mais, en même temps, le mal... tu sais, je veux dire, le mal est fait, là, dans le sens où, tu sais, il y a des gens qui ont probablement décidé d'aller travailler ailleurs, les professionnels qui ont perdu leur emploi qui font peut-être autre chose, des étudiants qu'on ne pourra peut-être pas rejoindre. Donc, qu'est-ce qui... Sur ce plan-là, là, qu'est-ce qui pourrait être fait, là, pour corriger le tir?

M. Paradis : Vous avez malheureusement raison, le saccage a été opéré, les professeurs ont été mis à pied, il y a des gens qui quittent tout le parcours de la francisation. Il y a des drames humains chez des personnes immigrantes qui comptaient sur ces cours-là pour remplir leurs obligations avec leur permis de travail qui ne savent plus quoi faire. Il y en a qui ont perdu leur allocation, hein? C'est avec ça qu'ils pouvaient vivre, parce qu'ils étudiaient à temps plein en francisation. Là, ils ont perdu leurs cours, donc ils perdent leurs allocations.

C'est un drame qui est en train de se passer partout au Québec. Et vous avez vu les manifestations. Donc, le saccage, il est réalisé, ça va être difficile, sinon impossible, de remettre le dentifrice dans le tube. Mais là la bonne chose à faire, d'abord, c'est de faire face à la réalité, de l'admettre. Moi, j'ai un gouvernement qui continue à nier qu'il y a des mises à pied. 450 professeurs, je les ai rencontrés dans les rues, partout au Québec. Lui, il le nie. Il continue à nier que...j'ai coupé. Qu'il fasse face à la réalité et qu'il rétablisse les budgets, puis peut-être qu'on va être capable de récupérer une partie de la situation pour la prochaine session, on l'espère, mais ce que...


 
 

8 h 09 (version non révisée)

M. Paradis : ...ce qu'a dit le Commissaire à la langue française, c'est très important : Ruptures de services, ruptures de services, ça va avoir des impacts à long terme pour le Québec.

Journaliste : Le 10 millions, là, qu'ils ont trouvé, ce n'est même pas de l'argent neuf, hein? C'est des sous qui ont été cherchés avec des allocations qui n'ont pas été donnés au cours des dernières semaines. Que ça ne soit même pas de l'argent neuf, qu'est-ce que ça vous dit?

M. Paradis : Bien, imaginez... Très important ça. Ça, c'était de l'argent qui était destiné à des étudiants, donc des personnes immigrantes pour faire les cours de francisation. Là, on leur a coupé ça, puis là on le prend pour essayer de réparer une partie du saccage dans les services de francisation au Québec. C'est absurde. Ce qu'il faut faire, c'est rétablir les budgets dans les centres de services scolaires. C'est ça qu'il faut faire. Et ces budgets-là ont été coupés malgré le fait que le gouvernement continue à le nier.

Dans le fond, il faut qu'il reprenne l'année 2023-2024 comme référence pour établir les budgets?

M. Paradis : Qu'il applique ses règles habituelles. Donc, comment ça fonctionne quand le ministère de l'Éducation... Parce que là, c'est souvent Roberge... bien, le ministre Roberge qui répond. Bien là, ici, c'est le ministre Drainville qui est sur la sellette là-dessus. Le budget est établi en prenant 80 % du budget de l'année précédente et 20 % de l'année qui précède. Là, cette fois-ci de manière exceptionnelle, c'est écrit en toutes lettres : Exceptionnellement, pour cet exercice, nous allons prendre l'année de référence 2020-2021. Or, qu'est-ce qu'il y avait en 2020-2021? Une pandémie qui fait en sorte qu'il y avait peu ou pas d'immigration et donc un nombre beaucoup plus restreint de personnes en francisation. On prend cette année-là de référence pour établir les budgets de cette année. Alors, ça, ça a pris par surprise tous les centres de services scolaires qui ont subi des pertes de budget vraiment majeures. Ce n'est pas qu'il dépense trop puis que là, au fil de... on était rendus à la moitié de l'année puis on avait déjà dépensé. Leur budget a été coupé. C'est écrit noir sur blanc dans les règles budgétaires du gouvernement. Pourquoi on n'est pas capable d'avoir de la transparence puis une réponse honnête là-dessus? C'est ça qu'on a fait. Bien, pourquoi vous l'avez fait? Ça, c'est la question.

Journaliste : Bien, M. Paradis, même si on... j'imagine, là, que même si on n'avait pas coupé puis qu'on avait gardé les mêmes règles, en tout cas, il y a peut-être des chances qu'on n'aurait pas eu assez d'argent pour répondre à l'ampleur de la demande. Puis comme vous le dites souvent, là : Il y a beaucoup, beaucoup trop de nouveaux arrivants. Donc, tu sais, il n'y a pas une limite, à un moment donné, à ce que le gouvernement peut investir en francisation?

M. Paradis : Oui.

Journaliste : Elle devrait être où?

M. Paradis : Oui, c'est vrai. Bien, ça, vous le savez, c'est la position aussi du Parti québécois. Il y a eu une augmentation stratosphérique des seuils d'immigration dans les dernières années qui fait en sorte qu'il y a une augmentation, une explosion du nombre de personnes à franciser. Le Commissaire à la langue française a dit dans un précédent rapport que pour bien procéder à la francisation et à l'accueil et à l'intégration de ces gens-là, ça coûterait 11 milliards de dollars. Ça n'arrivera jamais. Ça, c'est vrai.

Donc, oui, il y a toute cette question-là du contrôle ou de revenir à des seuils d'immigration raisonnable. On était les seuls à tenir ce discours-là il y a quelques mois. Maintenant, à peu près tout le monde s'entend qu'il faut faire ça. Bien, d'abord, le gouvernement ne peut pas dire : Je m'en lave les mains. Je n'ai aucune responsabilité de cette augmentation-là. Ça, c'est la première chose, parce que c'est tout le temps : Moi, je n'ai rien à voir là-dedans. Bien là, en plus, non seulement il n'a pas maintenu les services de francisation, mais il les a coupés. C'est ça qui est l'absurdité.

Journaliste : ...quand vous avez entendu Mme Ghazal sur ce point-là, parce que M. Legault imputait le fait, justement, que les budgets étaient manquants au fait qu'il y a beaucoup d'immigrants temporaires, puis il parlait des 600 000 immigrants temporaires, tout ça? Et Mme Ghazal a dit que quand elle entendait M. Legault parler comme ça, elle se sentait exclue parce qu'elle est... elle est d'origine libanaise. Comment vous.... Est-ce que... Parce que Simon Jolin-Barrette a dit plus tard que c'était la rhétorique d'Haroun Bouazzi.

M. Paradis : C'est sa façon de l'exprimer. Elle est subjective, mais je pense qu'il ne faudrait pas revenir, là, justement, dans ce débat-là qu'on a eu il y a quelques jours, là, de dire qu'il y a une stigmatisation et prêter des intentions. Derrière ça, là, nous, on est clairs au Parti québécois, c'est qu'il y a un gouvernement qui dit une chose et qui fait le contraire, qui fait de la communication sur Francisation Québec, mais ce qu'il a livré, c'est de la bureaucratie, de la paperasse difficile à compléter pour les personnes immigrantes qui, justement, ne parlent pas le français. Ça aboutit à des listes d'attente, pas de... cours. Je le dis toujours, moi : Nommez-moi une place où il y a un nouveau cours qui se donne. J'ai demandé au ministère... au ministre Roberge : À Québec, là, nommez-moi la place, là, physiquement, où il y a un cours, là, avec un professeur puis des immigrants. Il n'a jamais été capable de me répondre.

Journaliste : Bien, Mme Ghazal, si c'est ça qu'elle pense, elle ne peut pas le dire?

M. Paradis : Bien, c'est sa vision subjective. Bien, il faut faire attention...


 
 

8 h 14 (version non révisée)

M. Paradis : ...de ne pas retomber dans une partie du débat où on s'est exprimé tout le monde ensemble à l'Assemblée nationale.

Journaliste : ...

M. Paradis : Si... Pardon?

Journaliste : Est-ce que c'est raciste de réagir comme ça? Est-ce que c'est de dire que les Québécois sont racistes? Parce que c'était ça, la rhétorique d'Haroun Bouazzi.

M. Paradis : Là, je ne voudrais pas trop aller dans les propos de Mme Ghazal, là, de Ruba Ghazal, là. Je ne pense pas qu'elle ait dit que c'est du racisme, elle a dit : Je me sens visée comme personne qui est arrivée comme immigrante et qui est passée par le service de francisation. Ce sont ses paroles à elle, là. Nous, on a notre vision sur cet enjeu-là, sur ce problème-là, sur le saccage des services de francisation.

Journaliste : Vous voulez gouverner, là, c'est votre désir, de ce que je pense, là, vous êtes senti comment par rapport à ces propos-là, vous qui défendez la nation québécoise?

M. Paradis : Par rapport aux propos de Ruba Ghazal?

Journaliste : Oui.

M. Paradis : C'est sa vision. Je préfère la façon dont nous, on amène les choses, c'est-à-dire de se baser sur les faits, sur les faits qu'on a devant nous, c'est-à-dire qu'on a un gouvernement qui dit que la francisation, c'est essentiel pour la langue française, pour la survie de la nation, ce sont ses mots, et qui coupent les services de francisation. C'est ça, notre vision.

Journaliste : Donc, vous n'êtes pas d'accord avec ses propos.

M. Paradis : Ce sont ses propos, ça lui appartient.

Journaliste : Donc, M. Arseneau, juste une question sur les plans de Loto-Québec de faire des salons de jeux un peu partout. À Rimouski, c'est, semble-t-il, contesté, santé publique, pas loin des logements sociaux. Qu'est-ce que ça vous dit que la société d'État ait dans les plans de multiplier ce genre d'établissement là?

M. Arseneau : Bah, en fait, la question qu'on peut se poser, c'est : Ça répond à quel besoin, dans la société québécoise, de multiplier les salons de jeux à travers le territoire? Et nous, on est très intéressés de savoir ce que pense la santé publique d'un tel développement. Et il y a déjà des avis qui ont été donnés spécifiquement, là, à Rimouski, mais on ne peut pas y aller à la pièce, là, il y a un plan de développement, d'expansion important. Moi, j'en appelle à la Direction nationale de la santé publique de se prononcer là-dessus, à savoir quels sont les impacts.

Journaliste : ...du Québec peut expliquer une offensive pour avoir plus de salons de jeux?

M. Arseneau : Mais, écoutez, là, si l'objectif du gouvernement, à travers Loto-Québec, c'est d'augmenter les revenus, donc à travers des... l'expansion des salons de jeux pour résorber le déficit sans prendre en compte les impacts sur la santé publique que ça peut entraîner, ce serait complètement irresponsable. Alors, moi, je pense qu'il faut analyser... Ce débat là, on l'a déjà fait, là, à l'ouverture des grands casinos, mais là il y a quelque chose qui est, je dirais, assez sensible, qui... Et je pense qu'il faut obtenir l'avis de la santé publique avant d'aller de l'avant.

Journaliste : M. Jolin-Barrette vous a reproché hier votre absence, là, à la réunion pour étudier le mandat d'initiatives que vous aviez vous-même demandé sur les données en santé. Est-ce que vous voulez justifier...

M. Arseneau : Je n'ai entendu son reproche. On a eu un conflit d'horaire. Alors, effectivement, on ne s'est pas présenté à cette rencontre-là, là. Rencontre, habituellement, où évidemment on est présents, on fait notre plaidoyer, et où la CAQ, systématiquement, refuse d'étudier nos demandes. Mais ce n'est pas la raison pour laquelle on n'est pas allé, là, il y a vraiment eu un conflit d'horaire.

Journaliste : L'aviez-vous avisé?

M. Arseneau : Hein?

Journaliste : L'aviez-vous avisé?

M. Arseneau : Non, il y a... On n'a pas avisé à l'avance, effectivement.

Journaliste : Vous avez l'air mal à l'aise, est-ce que vous avez oublié?

M. Arseneau : Non, non, mais en fait il y a eu une confusion dans la gestion de mon agenda, là, avec mon équipe, là. Alors, j'ai effectivement, en toute transparence, appris qu'il y avait une rencontre cinq minutes après le début de cette rencontre-là, on les a avisés qu'on ne pourrait pas être là.

Journaliste : ...c'était le party de Noël hier du Parti Québécois...

M. Arseneau : Non, non, c'est hier. On parle d'hier matin, là.

Le Modérateur : On va passer en anglais.

Journaliste : Just to have a quick reaction from you, Mr. Paradis, Québec has decided to bring this Court of appeal decision on, basically, prohibiting police... you know, this story about racial profiling and police doing some random traffic stops, Québec has decided to bring this case, to ask the Supreme court of Canada  to examine this ruling by the Court of appeal and the Superior court. Do you have this impression that's the right decision to do?

M. Paradis : Well, you understand that, since this is under consideration by a tribunal, I'm going to be circumspect in my answer. The Court of appeal, the Québec Court of appeal raised very serious concerns about the fac that random interceptions might have as a...


 
 

8 h 19 (version non révisée)

M. Paradis : ...impact, racial profiling, serious concerns. So, we do hope that the argument that the Government of Québec will bring to the Supreme Court is very serious. And we look forward to having a look at that argument. 

Journaliste : Perfect. On the francisation at classes, the fact that finally the Minister Roberge is putting $10 million to the Education Ministry. What's your reaction? This is something that has been, you know, like a hot topic for weeks now. Do you have the impression that it's sufficient that finally he is officially backtracking?

M. Paradis : Minister Roberge is officially backtracking, it's an admission. The fact that he's investing 10 million to reopen French classes means that French classes were closed, which is something he has repeatedly denied in the past two months. I've been asking the question, you know, I've been bringing this issue back and back and back here, at the salon rouge. And time after time, he said: No, no, no, we're investing more. But the fact remains that 450 teachers, French teachers have lost their job, francisation, right? 11,000 students have lost their classes. It is impossible for an immigrant coming to Québec now to register to a new class. So, this is the reality, but the Government has still not faced it. He's saying, he's investing 10 million, but 10 million is not sufficient. What must be done is reinstating the budget for the «centres de services scolaires» at the level they were... they were supposed to be initially.

Journaliste : What do you make of the fact that it took so long to... this conclusion to invest the $10 million, the fact that he had been denying that there were classes being told... closed? What does that say to you?

M. Paradis : It says that it is another administrative managing disaster by this CAQ Government. Once again, I think they didn't see it coming. What is the intention in shutting down all French... francisation classes throughout Québec and then replacing them by some administrative red tape process at Francisation Québec, that doesn't have any impact, real impact, real result on the ground? Right now, very hard to know. But once again, it's a management administrative disaster that's going to have long-term impacts on immigrants, on the course that they have to follow to really integrate in our society. And that's exactly what the French language Commissioner said yesterday, he confirmed that there is an interruption of service and he's very concerned.

Journaliste : Peut-être en français, sur la Cour d'appel, si vous permettez... la Cour suprême, pardon, sur les interpellations aléatoires. Est-ce que ça vous...

M. Paradis : Oui. La Cour d'appel du Québec a soulevé de très sérieuses questions sur le fait que les interceptions aléatoires peuvent avoir, comme effet, de résulter en du profilage racial. Donc, il y a eu des preuves qui ont été déposées, à l'effet que, souvent, certaines personnes étaient plus ciblées que d'autres. Et, nous, on a exprimé, donc, des inquiétudes par rapport à ça. Je vais être circonspect dans mes commentaires parce que, donc, ça s'en va en appel en Cour suprême. Mais donc, on espère que l'argumentaire du gouvernement du Québec sera très solide. On comprend que c'est un outil dont la police se sert et qu'ils disent qu'ils en ont besoin.

Est-ce que c'est une interdiction complète que ça prend? Est-ce qu'il y a d'autres alternatives, en matière de formation, etc., on le verra, mais on attend de lire et de connaître l'argumentaire du gouvernement du Québec en appel. Merci.   

(Fin à 8 h 24)


 
 

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