Point de presse de M. Joël Arseneau, porte-parole du troisième groupe d’opposition en matière de santé, de services sociaux et de soins à domicile, et M. Pascal Paradis, porte-parole du troisième groupe d’opposition en matière d’énergie
Version préliminaire
Cette transcription est une version préliminaire : elle peut donc contenir des erreurs.
Tuesday, December 3, 2024, 10 h
Salle Bernard-Lalonde (1.131),
hôtel du Parlement
10 h 02 (version non révisée)
(Dix heures trois minutes)
M. Arseneau : Alors, bonjour
tout le monde. Aujourd'hui, je vais avoir le privilège de déposer un important
projet de loi, un projet de loi pour favoriser l'autonomie des aînés. C'est en
lien avec un projet qu'on avait déposé en 2022, Vivre et vieillir dans la
dignité, où l'on voulait évidemment faire valoir l'important virage vers les
soins à domicile qu'on doit effectuer ici, au Québec, mais également favoriser
la participation pleine et entière sur le plan citoyen des personnes aînées,
favoriser également la sécurité financière des aînés. Et, lorsqu'on a vu, en
mai dernier, au Sommet sur les aînés, qui a été mené par la Coalition pour la
dignité des aînés, que la demande essentiellement la plus... la plus
importante, c'était qu'on adopte une loi-cadre sur le maintien de l'autonomie
des aînés.
Mais on a travaillé avec la coalition pour
en venir au projet de loi qui sera déposé dans quelques heures, qui est une
loi-cadre, donc, qui établit un certain nombre de droits des aînés sur le plan
de l'habitation, sur le plan de la sécurité financière, sur le plan des
services, évidemment, de santé, mais les services, en général, de l'État,
certains principes également, certaines orientations dont l'adoption d'une
stratégie de plan d'action pour s'assurer que l'État réponde de façon à pouvoir
favoriser la pleine et entière autonomie des personnes aînées, leur
participation le plus longtemps possible, de façon active, dans la société
québécoise. On en reparlera un peu plus tard.
Là-dessus, avec mon collègue Pascal
Paradis, on est prêt à répondre à vos questions d'actualité.
Journaliste : J'ai une
question, moi, sur... Vous avez vu l'exemple de la Norvège pour les véhicules
électriques ce week-end, j'aimerais savoir, le Parti québécois, sa position sur
imposer une surtaxe sur les véhicules énergivores. Est-ce que ça, vous êtes en
faveur de ça ou pas?
M. Arseneau : Bien, en fait,
on est en faveur du virage de la transition énergétique, du virage vers l'auto
électrique. Mais ce qu'on avait dans notre dernière plateforme, et c'est encore
notre position, c'est qu'il faut, d'abord et avant tout, miser sur les
incitatifs plutôt que sur les contraintes. Et, lorsqu'on veut, par exemple,
favoriser l'achat de véhicules électriques, bien, il faut encore qu'ils soient
accessibles sur le plan financier, sur le plan des inventaires, par exemple.
Donc, utiliser davantage la carotte que le bâton, c'est ça, la position du
Parti québécois à l'heure actuelle.
Journaliste : ...le principe
de bonus-malus, il pourrait y avoir un malus sur les voitures à essence, ça ne
vous empêche pas de mettre un incitatif.
M. Arseneau : Exactement. On
est davantage du côté du bonus à l'heure actuelle.
9j Juste bonus, pas de malus.
M. Arseneau : Bien, tant et
aussi longtemps que l'industrie... Puis d'ailleurs, là où il y a une pression
très forte actuellement, c'est pour ralentir le virage. Évidemment, si on lance
le message à l'industrie qu'on peut encore fonctionner avec la voiture
thermique pendant 10 ans de plus, mais ça va certainement ralentir le virage.
Alors, nous, on veut... Par exemple, on nous a posé la question, il n'y a pas
si longtemps : Est-ce que vous seriez prêts à reporter l'échéance de 2035?
Absolument pas. Si on ne se donne pas des objectifs, des cibles à atteindre,
évidemment, on n'y arrivera jamais.
Journaliste : Seriez-vous
prêts à la devancer?
M. Arseneau : Non, je pense
qu'on est quand même en 2025, dans quelques semaines, une dizaine d'années pour
faire un virage comme celui-là, ce n'est pas trop, mais, en même temps, ça nous
semble réaliste.
Journaliste : Le crédit d'impôt
pour les véhicules électriques qui disparaîtra bientôt, vous pensez quoi de ça?
M. Arseneau : Bien, on avait
réagi en se demandant si, effectivement, on n'allait pas justement à l'encontre.
On a, d'une part, une politique qui dit il faut faire le virage, on a un
objectif à atteindre et, d'autre part, on enlève les incitatifs pour que les
gens le fassent davantage. Donc, qui va faire le virage, baisser les personnes
qui sont davantage en moyens? Et la population, la classe moyenne, est-ce qu'elle
pourra faire ce virage-là? Le coût des véhicules électriques aussi a augmenté
après la pandémie. Donc, non...
10 h 07 (version non révisée)
M. Arseneau : ...je ne pense
pas que c'était une idée de... très très positive de retirer ces crédits d'impôt
là.
Journaliste : Concernant le
projet de loi qui va être déposé par Christian Dubé pour forcer les médecins,
les jeunes médecins à pratiquer au public, là... Je comprends que le projet de
loi n'est pas encore déposé, mais il a quand même fait part du principe, il y a
de cela deux, trois semaines, là. Est-ce que vous êtes d'accord avec le fait qu'il
faudrait trouver une manière de faire en sorte que les jeunes médecins
commencent au Québec en premier... dans le public en premier?
M. Arseneau : On a déjà fait
part de notre accord de principe sur l'idée que... si les Québécois paient pour
une grosse partie de la formation des médecins, bien, qu'ils doivent en retour
avoir un certain nombre d'années de service qui est garanti. Souvenez-vous qu'à
ce moment-là, quand que, nous, on a forcé pour que le gouvernement prenne
position, le gouvernement disait : Il faudrait changer la Charte des
droits et libertés ou quelque chose du genre. Bien, on a dit : Non, non, c'est
une question contractuelle. On vous paie une partie de vos études. En échange,
vous avez des comptes à rendre. Vous avez donc des années de service à offrir.
Bon là, on a hâte de voir le projet de loi. Est-ce que c'est... Combien d'années
qu'on demandera de service? Mais ce n'est pas autre chose qu'une relation
contractuelle, puis ça s'est fait d'ailleurs. On l'a souvent mentionné. Dans le
cadre de la pandémie, on a voulu former de façon accélérée les préposés aux
bénéficiaires, mais on leur a demandé, en échange d'une formation rapide et
payée, bien, qu'ils puissent s'engager à faire au moins un an dans le réseau,
si ma mémoire est bonne.
Alors, si on peut avoir cette logique-là
pour les préposés aux bénéficiaires, imaginez avec la pénurie actuellement, là,
dans la santé, des professionnels. Pourquoi on ne pourrait pas le faire avec
les médecins? Et, de mémoire, on est la seule juridiction au Canada qui ne le
fait pas.
Journaliste : On n'a pas
besoin d'une clause dérogatoire pour ça, là.
M. Arseneau : Bien, moi, je
ne suis pas juriste, mon collègue l'est, mais ça semble strictement une
relation contractuelle. Si, d'entrée de jeu, les frais d'inscription sont de
telle sorte qu'ils comprennent une subvention ou une contribution très
importante du gouvernement du Québec, donc des contribuables, bien, il faut qu'en
échange, la personne qui s'inscrit sait très bien ce à quoi elle doit s'attendre,
c'est-à-dire : On me paie ma formation. En échange, je devrai faire un
certain nombre d'années au service de ceux qui l'ont payé.
Journaliste : Vous avez
déposé la semaine dernière le... un projet de loi sur la commission Grenier
pour dévoiler les documents. Est-ce que vous avez obtenu des... un retour de M. Jolin-Barrette,
à savoir, si ça va être appelé, s'ils sont d'accord?
M. Arseneau : On... Ça va
très, très vite en fin de session. On est en session intensive. On n'a pas eu d'échange
là-dessus.
M. Paradis : ...
M. Arseneau : C'est ça, on
pourrait certainement avoir de la place. Pascal fait bien de le mentionner.
Journaliste : ...
M. Arseneau : Bien, on est en
période où on adopte des projets de loi d'intérêt privé. On a tout à fait la disponibilité.
Il y a de la place, là, dans les travaux parlementaires, dans les séances au
salon rouge pour inscrire le projet de loi. Nous, on espère que le leader du
gouvernement va nous faire signe, et il y aurait tout à fait la place pour le
faire d'ici à la fin de la semaine, oui.
Journaliste : ...vous
entendre un instant sur le fait que le gel de recrutement dans la fonction
publique, donc, ne s'applique pas aux contractants externes. Donc, les
ministères peuvent faire affaire avec des gens de l'expertise externe, dans la
mesure où, justement, à la SAAQ, on a décidé de prendre ce moyen-là pour aller
réembaucher quelqu'un pour les conseiller, là, en matière d'informatique. J'aimerais
savoir ce que vous pensez de cette... de ça.
M. Arseneau : Bien, il y a
quelque chose de fondamentalement hypocrite et aberrant dans l'idée qu'on doit
résorber le déficit de 11 milliards de dollars, un déficit
historique, qu'a creusé le gouvernement, qu'il lance à tous les... à toute la
fonction publique, là, des avertissements de ne plus faire de dépenses, de
fermer ou abolir des postes, de ne plus se déplacer, de ne plus assister à des
rencontres à l'extérieur du bureau. Et là il y a une société d'État qui va,
bien, contourner cette espèce de mot d'ordre là en faisant appel à des
consultants. Ce n'est pas logique. C'est quelque chose qui me semble aussi
aberrant. Je ne vois pas où ça nous mène essentiellement parce que c'est
toujours le contribuable qui va payer pour ces dépenses-là, de toute façon, et
ça risque de coûter plus cher de toute façon.
Journaliste : Sur la
sécurité...
Journaliste : Bien, peut-être
juste une précision là-dessus. Parce que... vous avez quand même... votre
intention de réduire la bureaucratie. Donc, on pourrait penser que, si on
réduit la bureaucratie, on veut faire appel à des expertises externes. Donc,
est-ce que vous empêcheriez...
M. Arseneau : Non, non.
Journaliste : ...
M. Arseneau : Bien là, on a
une période actuellement... C'est lié au contexte d'optimisation des dépenses
gouvernementales. On pourrait parler d'une nouvelle période d'austérité qui a
été décrétée...
10 h 12 (version non révisée)
M. Arseneau : ...par le
gouvernement qui est passé, je vous le rappelle, d'un surplus accumulé de 7 milliards
pour creuser un déficit de 11 milliards. Aujourd'hui, un vent de panique,
visiblement, souffle au gouvernement, et on veut couper partout, y compris 1,5 milliard de
dollars dans la santé. Alors, ça, c'est le contexte dans lequel on est, où on
dit : On va couper dans la fonction publique, mais on va se tourner vers
des consultants privés comme si c'était une source d'économie. C'est le contraire.
Ce que le gouvernement du... un éventuel gouvernement du Parti québécois veut
faire, c'est un travail d'optimisation des services dans l'État du Québec, en
évitant, par exemple, là, en éliminant les dédoublements, les chevauchements,
la reddition de comptes impossible qui se multiplient à tous les échelons
depuis six ans, contrairement d'ailleurs au credo de la CAQ au moment de son
élection. Je ne sais pas si tu veux compléter, Pascal, là-dessus.
M. Paradis : Non, mais Joël
vient de le mentionner, là, donc le plan du Parti québécois, la vision du Parti
québécois, ce n'est pas d'enlever des contrôles pour les remplacer par d'autres
choses, dans le privé, par exemple, qui va coûter aussi cher, sinon plus cher,
c'est de faire une analyse de ce qui se passe actuellement, ce qu'on a vu, la
croissance énorme du sur contrôle, du sur rapportage, de la sur bureaucratie
pour protéger, essentiellement, l'image du gouvernement sans qu'aucun service
public ne soit livré en contrepartie. C'est ça, la vision du Parti québécois là-dessus.
Donc, ce n'est pas lié à ce que vous posiez, là, comme question.
Journaliste : Vous aviez l'air
de vouloir ajouter quelque chose.
M. Paradis : Non.
Journaliste : Non? O.K. Sur l'imposition
des tarifs douaniers aux États-Unis puis la sécurité à la frontière. Bon, il y
a... la semaine dernière, vous déploriez, entre autres, là, qu'il n'y avait pas
grand-chose qui était fait, l'inaction du gouvernement. Là, il y a une
rencontre de M. Bonnardel avec des personnes qui s'occupent de la sécurité
à la frontière. Qu'est ce que vous vous attendez de cette rencontre-là?
M. Paradis : Bien, d'abord, c'est
que malheureusement...
Journaliste : ...
M. Paradis : Oui, bien,
malheureusement, on revient souvent là-dessus, mais la question de la gestion
des frontières, le Québec a un peu les mains liées parce que c'est de la
compétence du gouvernement fédéral. Et depuis, notamment l'élection du
gouvernement de Justin Trudeau, il y a eu une gestion très laxiste, une gestion
qu'on a souvent remise en question des frontières, et là on est pris avec ça.
Maintenant, qu'aujourd'hui on se réveille après les élections américaines puis
qu'on se dise : Mais là il va falloir avoir une gestion beaucoup plus
solide, beaucoup plus robuste des frontières. Tant mieux, mais il est un peu
tard. Il a fallu ce réveil-là qui nous est imposé par la réalité de la
politique internationale. On verra ce qui va ressortir de cette rencontre-là.
Mais que notre gouvernement de la CAQ et que le gouvernement fédéral se
réveillent maintenant, c'est très symptomatique de ce qu'on a dit depuis des
mois et des mois sur la gestion des frontières.
Journaliste : Mais vous
doutez des résultats que ça va donner?
M. Paradis : Bien là, le gouvernement
a l'air de se réveiller. Le gouvernement fédéral a l'air de se réveiller. Le
gouvernement du Québec aussi a l'air de se réveiller là-dessus. Là, on dit qu'on
va acheter notamment, là, des... on va acheter des drones, on va mieux
surveiller les frontières. Mais tout ça, il y a une longue... il y a un long
historique du gouvernement fédéral, là, de dire que, bien, on gère notamment
nos frontières par l'entremise de gazouillis sur X. C'est ça. Non seulement c'était
une politique mal avisée pour ici, pour le Canada et pour le Québec, mais c'est
ça que ça a donné comme impression à nos voisins puis à l'échelle
internationale, que c'est une gestion laxiste. Alors, oui, des mesures,
vraiment dommage que ça arrive parce que nos voisins du sud nous y obligent.
Journaliste : Donc, ils ont
un peu raison de nous obliger.
M. Paradis : Nous, on le dit
depuis des mois, que des frontières, ça se gère avec de la prévisibilité, de la
planification, des politiques publiques qui ont du bon sens, et ce n'est pas ça
qu'on avait. C'était une vision laxiste, c'était une vision qui dépendait d'une
idéologie, avec un gazouillis du premier ministre du Canada qui a dit :
Bienvenu, tout le monde. Puis là, après ça, on a toléré, on a presque
institutionnalisé des entrées indignes, illégales, là, parce qu'on obligeait
des gens à venir en sandales traverser le chemin Roxham en plein milieu de l'hiver.
Bien, c'est ça que ça a donné, là, c'est toute une politique. Puis ce n'est pas
juste... Oui, les drones, très bien, mais c'est toute une vision de la gestion
des frontières, de la gestion de l'immigration qui a commencée en 2015. Et là
il faut corriger ça à vitesse grand V parce qu'il y a une élection aux
États-Unis.
Journaliste : ...Trump aussi
a fait un gazouillis qui a provoqué tout ce qui se passe actuellement. Donc, ça
se fait des deux côtés. Mais ma question aussi, c'est... parce que c'est
beaucoup la question au fond du Canada dans les États-Unis, ce que M. Trump
parle, c'est-à-dire les transferts d‘immigrants irréguliers et de drogue. Ça ne
devrait pas être aux États-Unis de gérer leurs frontières pour empêcher ça,
comme nous on gère nos frontières pour empêcher que des gens des États-Unis
viennent vers le Canada et vers le Québec?
M. Paradis : C'est... Une
gestion de frontière, c'est...
10 h 17 (version non révisée)
M. Paradis : ...bilatéral ou
multilatéral, très vrai. Maintenant, la partie qui appartient au Canada, et
malheureusement pas au Québec, c'est de s'assurer qu'on a une politique
raisonnable sur la question des visas, sur la question des contrôles à l'arrivée,
sur la gestion de la sécurité des frontières. Et c'est ça qu'on n'a pas eu au
fil des dernières années, et ça a un impact sur les arrivées et les sorties de
personnes et de produits et de matériel des deux côtés.
Donc, nous, on a nos responsabilités ici,
on doit s'en occuper, on s'en est mal occupé dans les dernières années. Le
gouvernement fédéral s'en est mal occupé dans les dernières années. Et aujourd'hui,
bien, voilà, on est obligé de corriger ça d'urgence parce qu'il y a eu une
élection qui amène un nouveau gouvernement aux États-Unis.
Journaliste : Cette blague,
là, ou ce commentaire qui avait été fait de M. Trump, à l'effet que le Canada
avait réussi à devenir le 51e État des États-Unis, ça vous dit quoi sur les
relations? Est-ce que Justin Trudeau a été convié à un dîner de cons, pour
reprendre les propos de certains analystes?
M. Paradis : Ça a été
rapporté par Fox News. Est-ce que c'est vraiment ça qui a été dit ou pas? Je ne
sais pas si, un jour, on va le savoir, mais on trouve ça intéressant, nous, de
voir que Dominic LeBlanc, là, se vante puis raconte plein d'anecdotes sur ce
qui s'est passé lors de ce souper-là, mais ne mentionne pas celle-ci, si, de
fait, elle a été dite.
Donc, j'espère que ce n'est pas une
illustration de la façon dont on est considéré par le président élu aux
États-Unis. Mais, pour nous, en tout cas, on en prend bonne note.
M. Arseneau : Si vous
permettez, je veux aborder un autre thème, parce que je m'en voudrais, le point
de presse tire à sa fin et... Je voulais témoigner de mon indignation, par
rapport à ce qui se passe à Montréal, lorsqu'on est en train de déplacer des
personnes itinérantes qui sont déjà sans logis. On met à la rue des gens qui
sont déjà à la rue, et ça se produit trois jours après la tenue des états
généraux sur l'itinérance au Québec. Je pense que ça témoigne d'une espèce de
faillite de nos instances gouvernementales à tous les paliers. Et, moi, quelque
part, ça me fait mal au coeur de voir qu'on se lance la balle aujourd'hui, qui
a pris la décision. Il n'y a pas d'alternative.
C'est l'hiver qui arrive. Je ne comprends
pas qu'on joue dans le même film à chaque année, mais qu'on le fasse trois
jours après avoir assisté à des états généraux où on souhaite un travail transpartisan
et à différents paliers, différents secteurs, incluant le secteur communautaire
pour trouver des solutions qui soient humaines, qui respectent la dignité des
gens.
Journaliste : Juste une
question peut-être sur la caisse. Les investissements en Inde, je ne sais pas
si vous avez vu ça passer, est-ce qu'on devrait demander un examen quelconque
des pratiques de la Caisse de dépôt en Inde?
M. Paradis : Ça, je vais vous
revenir là-dessus.
Le Modérateur : On va passer
en anglais.
Journaliste : On the bill coming this afternoon from minister Dubé, I understand
you don't know the bill's contents, but on the principle of trying to get
doctors who study in Québec to practice in Québec, is that something you agree
with?
M. Arseneau :
Well, as far as we know, we're the only
province that doesn't have this as part of the contract. We pay as
contributors, as taxpayers, a huge part of the education of doctors, for
example, and not to make it part of the deal that the practice in the public
system for a number of years doesn't make sense to me. So. It's about time that
we do so. And seeing how doctors are fleeing the public system, it's time to
intervene. It's time to go ahead with this bill. And I hope the bill will
actually, you know, change the mood. And we absolutely need resources, more
resources in the public system. And I think it's a matter of getting your money's
worth when it comes to educating our doctors.
And obviously, there's an
individual commitment, but there's also a social contract that they sign when
they sign up. We know how, you know, in order to be accepted in one of the
universities with a medical program, you've got to go through a certain number
of steps. Not everyone can, you know, make it. So, it's a privilege, but the
privilege comes with responsibility.
Journaliste :
Do you think this that this is the
right way to get doctors to stay in Québec, though, or should there be other
changes in terms of working conditions as well?
M. Arseneau :
Well, I think we have to promote and,
you know, encourage doctors to... or young students to go for, you know,
medical practice...
10 h 22 (version non révisée)
M. Arseneau :
...as general practitioners, because we
need... we need them. And obviously it's a... it's a better pay and somewhat
seen as more prestigious to be a specialist, but we need more general
practitioners. So, there is work to do. And, when the Government, every so
often, about every three months, goes at war with their general practitioners,
that doesn't help. So, that's one of the things we should change.
Another thing is :
we can't go from... back and forth from the private sector... private network
to the public network. It has to be somewhat made more difficult for doctors to
go back and forth. We need a commitment. We need doctors, we need to treat them
well, but they also need to, you know, answer and do their part... you know, can
I say, honor their part of the deal, yes.
Journaliste :
What do you mean, may honor...
M. Arseneau :
What do you mean, what do I mean?
Journaliste :
...like, may honor the part of the
deal? What's at stake here? Is this... Do you have the impression that doctors
in Québec don't have this moral sense of duty as opposed to other provinces?
M. Arseneau :
I think, as far as I understand, it's
not on the doctors' shoulders, it's within the system that you can have entire
freedom or not to choose where you work and how you want to lead your career.
And I think that should be the case after a number of years. But the first
commitment that we should have from the doctors : if they get their
education paid for by the taxpayers, they should give back for a number of
years in services in the public system, because you... otherwise you pay twice,
you pay for their... or three times, you pay for their education, you pay for
the public system, and then you pay when you go private, you know, for private
services. So, you know, taxpayer paying three times without getting, you know,
appropriate service doesn't make sense. So, we've got to, you know, make a
certain number of rules so we get better service.
Journaliste :
What's the ideal number of years for
you? Five? Ten? 15?
M. Arseneau :
We'll see what the Government comes up
with.
Journaliste :
...
M. Arseneau :
No, it has to be in years, but I'll let
the Government choose. I mean, it would be anywhere between, I don't know, two
and five years.
Journaliste :
I just want to clarify just one last
thing, because you mentioned they're going back and forth between private and
public sector. Are you hoping that this bill also makes it so that the doctors
absolutely have to exclusively work in the public sector, that they can't work
in the private sector at the same time?
M. Arseneau :
To start with, definitely, yes, yes.
Merci.
(Fin à 12 h 25)