(Huit heures trente-neuf minutes)
M.
Bérubé
: Bonjour,
tout le monde. Hier, vous avez entendu le ministre de la Santé indiquer qu'il n'était
pas trop occupé au salon bleu, puis il avait noté ça. Bien, si on avait eu plus
de questions, on en a seulement une par jour, on lui aurait posé la question
suivante : On en est où sur l'engagement de 90 minutes d'attente à l'urgence,
quand, à Sainte-Agathe, c'est 7 h 47; Hôtel-Dieu de Sherbrooke, 8 h 39;
Hôpital Anna-Laberge, 12 h 12; Hôpital de Hull, 10 h 17;
Hôpital de Granby, 9 h 14; Hôpital de Gatineau, 8 h 53?
Quand l'engagement, c'est 90 minutes, il me semble qu'au minimum le
ministre devrait se rendre sur place pour expliquer comment on a pu faillir
autant.
C'est un engagement que le ministre ne rappelle
plus, hein? Il l'a pris en 2018. En fait, ce n'était pas lui, le ministre de la
Santé, à l'époque, mais le gouvernement de la CAQ avait pris cet engagement-là,
puis là il n'en parle plus.
Bien, nous, on s'en souvient et on
rappelle que les gens attendent des heures et des heures dans ces hôpitaux-là
et que, même si le ministre, ça l'intéresse moins, ces affaires d'intendance
là, il a donné ça à Santé Québec, c'est encore lui le responsable, puis on va
continuer de poser des questions au nom des citoyens qui attendent indûment à l'urgence.
Sur ce, mon collègue a des choses à vous dire.
M. Paradis : On apprend, via
Radio-Canada, ce matin, qu'Hydro-Québec a dû faire appel à une opération
comptable, donc l'amortissement de coûts d'entretien du réseau pour maintenir
artificiellement l'augmentation du coût de l'électricité pour les ménages à
3 % maximum par année, comme le gouvernement prétend que c'est le cas.
C'est intéressant, parce qu'à la fin de
cet article là, aussi, on mentionne le projet de loi no 69. Et, pour nous,
ça, c'est l'aspect le plus important, actuellement, des deux semaines qu'on
vient de passer en consultations particulières, parce que ça touche la facture
des Québécoises et des Québécois. Et il y a, à l'intérieur du projet de loi n° 69
ou, en fait, dans la position du gouvernement de la CAQ, une entourloupe. On
nous dit publiquement, on dit aux Québécois : C'est 3 % maximum par
année d'augmentation, mais le projet de loi no 69 ne dit pas ça. Le projet
de loi n° 69 prévoit qu'il va y avoir une augmentation de ce que ça coûte
pour les contribuables.
Et là, maintenant, on a la Chaire de
gestion du secteur de l'énergie, HEC Montréal, l'Institut de l'énergie Trottier
Polytechnique Montréal, Option Consommateurs, l'Union des consommateurs, la
Fédération de l'entreprise indépendante, l'Association québécoise des
consommateurs industriels, le Regroupement national des conseils régionaux de l'environnement,
le Conseil patronal de l'environnement, l'Association des professionnels de la construction
et de l'habitation du Québec, la Centrale des syndicats du Québec et le Conseil
du patronat du Québec, qui disent la même chose : Le fonds qui est créé
pour appuyer un programme visant à compenser les impacts des hausses des tarifs — c'est
le projet de loi n° 69 qui dit ça — ça va faire en sorte que c'est
des contribuables qui vont payer plus à la fin de la journée. Et ça, c'est un
élément fondamental de ce qui se passe actuellement dans les consultations
particulières sur le projet de loi n° 69.
Journaliste : En tant que
grands fans du Parti libéral du Canada, vous devez être content de voir qu'il s'en
vient ici, à Québec.
M. Bérubé : C'est à dire?
Journaliste : Pablo
Rodriguez.
M. Bérubé : On a comme
politique de ne jamais s'ingérer dans les affaires internes des autres
formations politiques. Toutefois, toutefois, je ne présume pas pour les autres,
mais je vais vous dire ce que nous, on va faire. Je vous annonce que les quatre
députés du Parti québécois vont voter pour le Bloc québécois à l'élection
fédérale. Je vous lance l'invitation suivante, demandez aux députés des autres
formations politiques s'ils sont prêts à annoncer pour qui ils vont voter, Québec
solidaire, le Parti libéral du Québec et la CAQ. Ça m'intéresse moi, de savoir
ça. Parce que la dernière fois, le premier ministre avait pris position. Alors,
on va voir ce qu'il en est. J'ai bien vu Simon Jolin-Barrette, là, envoyer un
message en disant, là : L'infiltration des libéraux fédéraux au PLQ... Je
l'invite à regarder ce que l'actualité a publié en fin de semaine sur le parti
préféré des caquistes au fédéral puis je lui indique aussi que plusieurs de ses
collègues arrivent directement du Parti libéral du Canada dans son caucus puis
dans le personnel politique. Alors, nous, c'est clair, on est avec le Bloc
québécois. Pour les autres, je vous dirais qu'ils ne s'assument pas.
Journaliste : Est-ce qu'il
peut siéger, M. Rodriguez?
M. Bérubé : Bien... Bon, je
vais commencer par Québec. Je vous ai entendu parler de la question de... du
député d'Arthabaska. On est dans la même position. Il devrait quitter. Je veux
dire, il sait qu'il est candidat au fédéral. Pourquoi il reste? Bien, notamment
pour ne pas perdre la paie. Je veux dire, c'est ça la raison. Il ne sera pas
heureux que j'aie dit ça, mais ça n'a pas de sens. Si tu es sérieux puis tu
veux faire campagne, bien, tu prends le risque d'être à temps plein dans ta
campagne.
Journaliste : Puis Martine
Ouellet, elle?
M. Bérubé : Bien là, ça fait
un bout de temps Martine Ouellet, là. Il y a prescription.
Journaliste : ...
M. Bérubé : Demandez à
Martine Ouellet ce qu'elle pense de notre relation. Je pense, ça va pas mal
résumer l'affaire.
Journaliste : ...a trouvé son
capitaine Canada en Pablo Rodriguez?
M. Bérubé : Voir la réponse
précédente. On ne s'ingère jamais dans les affaires internes des formations
politiques.
Journaliste : Avez-vous l'impression
que le PLQ se cherche un champion du fédéralisme face à la montée du Parti
québécois?
M. Bérubé : Au Parti
québécois, on n'a pas d'enjeu de leadership. Le chef est le plus populaire
auprès des Québécois, puis on est bien heureux.
Journaliste : Non, mais, M. Bérubé,
je comprends, là, que vous dites...
M. Bérubé : Je vais vous le
redire à vous aussi.
Journaliste : Non, non, mais
on parle de politique, là.
M. Bérubé : D'accord. Merci
de le préciser.
Journaliste : On a un parti
que vous décriez depuis des années. Vous dites qu'il faut se... qu'il faut s'écarter...
M. Bérubé : On ne s'en occupe
plus.
Journaliste : Bien, vous...
et vous dites qu'il faut s'écarter du fédéralisme, qu'il faut quitter le
Canada. Vous avez un des partis les plus centralisateurs qu'on a vu depuis des
années. Comment est-ce que vous voyez le fait qu'un des lieutenants de ce
parti-là s'en vienne au Parti libéral du Québec, qui est censé défendre les
intérêts des Québécois?
M. Bérubé : Sérieusement, on
n'en parle même pas entre nous, ça vous donne une indication de notre degré d'intérêt.
Journaliste : ...Parti
libéral du Québec dirigé par un ancien... un libéral fédéral, est-ce que ça
peut faire plus mal au Parti québécois?
M. Bérubé : Bien, je veux
dire, regardez l'état actuel du Parti libéral du Québec, ça en prendrait
beaucoup.
Journaliste : Est-ce que ça
peut aider la souveraineté?
Journaliste : ...succursale
du PLC?
M. Bérubé : Je ne veux pas,
vraiment pas m'ingérer dans les affaires des autres partis. Certains le font à
l'occasion. Nous, on s'est vraiment donné cette ligne-là. Puis si vous regardez
chacun des points de presse, des questions que vous nous posez, on s'en tient à
cette ligne-là, par respect pour les processus démocratiques des autres
formations politiques. Mais au débat des chefs, il y a une certitude. Au Parti
québécois, ça va être Paul St-Pierre Plamondon qui va être là. Pour les autres,
à suivre.
Journaliste : Au contraire,
est-ce que ça peut raviver les appuis à la souveraineté...
M. Bérubé : On se concentre
sur ce qu'on a à faire. On s'assume totalement. On... Les gens savent à quoi s'attendre,
et la population nous suit. En tout cas, il y a des signaux encourageants. On
est toujours le parti préféré des Québécois, ça nous encourage pour la suite.
Les autres formations politiques feront ce qu'elles ont à faire, mais nous, on
se concentre sur ce qu'on a à faire pour convaincre un maximum de Québécois de
faire en sorte qu'en 2026, on soit l'alternative à ce gouvernement.
Journaliste : Comment vous
décrivez l'attitude de M. Rodriguez quand il était au gouvernement fédéral
comme lieutenant politique?
M. Bérubé : Ah! bien là, ça,
c'est autre chose. Bien, désinvolte, je veux dire, il assume... il assumait
totalement son rôle de ministre libéral fédéral. Je veux dire, ce n'est pas...
ce n'est pas quelqu'un qui s'est distingué par le sens de la nuance, là. Alors,
je me contenterai de dire ça. Il est au ministère des Transports. Ça, cette
relation-là m'intéresse aussi parce qu'il y a beaucoup de demandes, là. Mon
collègue est mieux placé que moi, là, notamment à Québec, pour ces enjeux-là.
Bien, je dirais que c'est ce que je retiens. Pour le reste, tu sais, je ne veux
pas trop embarquer dans les débats du Parti libéral du Québec. Parce qu'à un
moment donné il va y avoir une autre candidature, puis vous allez me demander
de la commenter aussi, puis on a... Ça fait plusieurs, là.
Journaliste : ...avait quand
même critiqué fortement, il me semble, de mémoire, le discours de M. St-Pierre
Plamondon.
M. Bérubé : Ah! bien, oui.
Puis nous, on n'en pense pas moins de lui.
Journaliste : Mme Guilbault
a demandé que le prochain ministre des Transports fédéral soit Québécois, j'imagine
que vous êtes d'accord.
M. Bérubé : Comme c'est une
ministre de ta région...
M. Paradis : Bien, ce n'est certainement
pas quelque chose de mauvais, mais, vous savez, peu importe qui est en poste à
Ottawa, c'est toujours la même attitude face au Québec. C'est toujours la même
attitude de... du fédéral qui sait, qui décide et surtout qui joue dans les
juridictions du Québec avec l'argent de nos impôts.
Journaliste : M. Bérubé,
on apprend ce matin qu'il y a plusieurs... plusieurs millions, devrais-je dire,
d'argent qui a été retourné au gouvernement après ne pas avoir servi, par
exemple pour de l'aide alimentaire ou du tutorat. Comment vous l'expliquez,
vous?
M. Bérubé : Je ne sais pas
comment l'expliquer, mais ça fait mal au cœur d'apprendre ça, les besoins sont
criants partout, puis on est en début d'année scolaire, puis déjà les
enseignants puis les enseignantes nous en font part. Comment on fait en sorte
de récupérer cet argent-là qui est renvoyé rapidement? Les écoles ont plein de
demandes. Souvent, c'est les enseignants puis les enseignantes qui paient de
leur poche pour des enfants, que ce soient des repas, que ce soient des effets
scolaires. On est-tu capables de régler ça en 24 heures puis s'assurer que
l'argent reste dans les écoles? Je suis... je suis triste d'apprendre ça, mais,
en même temps, je veux qu'on règle ça dans les prochaines heures. Donc, je...
Le ministre a lu ça, ce matin, tôt, là, lui aussi. Alors, j'aimerais l'entendre
sur comment on fait en sorte de garder l'argent dans les écoles pour les
enfants.
On sait aussi que, dans le réseau
scolaire, il y a beaucoup de projets de réaménagement d'écoles, notamment à
Québec, là, qui sont compromis. Ça, ce n'est pas bien, parce que, quand on
rénove des écoles, un améliore l'air, on améliore les aires communes, on
améliore vraiment la vie... la vie collective. Donc, ça aussi, ça nous inquiète.
Alors, chaque dollar en éducation est un dollar important. J'aimerais ça
apprendre qu'on a trouvé une solution dans les 24 prochaines heures, si
c'est possible. Avec de la volonté, je pense qu'on peut y arriver.
Journaliste : ...dans le
domaine scolaire, à Matane, on apprend que le centre de services scolaire Monts
et Marées va démolir deux écoles pour en construire une nouvelle. Vous en
pensez quoi?
M.
Bérubé
:
Bien, ça implique mon école primaire. Alors, je révèle tout de suite mon
intérêt, qui était l'école primaire la plus populeuse dans les années 80,
l'école Zénon-Soucy. J'étais au courant du scénario, on m'en a parlé. Vous
savez pourquoi ils proposent ça? C'est que les frais de rénovation de l'école
Zénon-Soucy et de l'école Victor-Côté, c'est plus cher que d'en construire une
neuve. Alors là, le défi, c'est qu'ils en détruiraient deux pour en construire
une pour les deux secteurs de la ville. Je sais que c'est très local, là, pour
la presse nationale, mais c'est là le test. Est-ce qu'on va avoir l'argent pour
détruire deux écoles puis en construire une neuve? C'est ça que je défends, là,
présentement. Ça va être déposé, là, très prochainement au ministère de
l'Éducation.
C'est le même défi qui va se poser
ailleurs où il y a aussi des demandes de construction d'écoles.
Saint-Apollinaire, par exemple, le maire Jonathan Moreau a dit : Moi, j'ai
besoin... c'est une des villes, là, que la population augmente le plus au
Québec. Il attend une école. Dans le coin de... dans le comté, là, du député
Donald Martel, même chose, là, ils ont besoin d'une école. À Québec, vous nous
en avez parlé récemment... préciser, là, le...
Journaliste : Dans
Jean-Talon, plusieurs écoles aussi, dans la région de la Capitale-Nationale,
qui sont en attente.
M. Bérubé : Donc, est-ce
qu'on a l'argent pour ça? Puis, si on ne l'a pas, bien, on maintient des écoles
surchargées ou qui ne sont pas adéquates. Les labs-écoles, c'est fini, on a
appris ça. Moi, j'ai parlé avec un des trois promoteurs des labs-écoles, disons
qu'ils n'étaient pas de bonne humeur.
Journaliste : Est-ce que...
sur les écoles, toujours, les enfants qui vont étudier en Ontatio?
M. Bérubé : Oui. Ça, c'est le
même enjeu frontalier avec la santé, l'éducation et d'autres enjeux. Je
comprends pourquoi ils y vont, mais il y a une question d'équité là-dedans.
Alors, soit qu'on le... soit qu'on regarde ailleurs, soit qu'on le permet, soit
qu'on l'interdit, qu'on soit équitables avec tout le monde.
Journaliste : ...
M. Bérubé : C'est illégal.
Bien, à partir du moment... bien, à partir du moment où elle est connue, le
ministère doit appliquer la loi. Je rappelle qu'on a aussi des écoles... autre
registre, mais on a des écoles confessionnelles qui sont financées par l'État,
100 % confessionnelles. Ce n'est pas dans le sens de ce qu'on devrait
faire, mais on le fait pareil. Alors, une fois que la situation est connue,
c'est le ministre qui a à répondre là-dessus.
Journaliste : Est-ce que le
gouvernement devrait donner des blocs d'énergie pour les petites entreprises
québécoises?
M. Paradis : La question,
c'est : Quelle est la stratégie globale du gouvernement? Quelle est la
planification? C'est ça, la grande question. Parce que, là, vous me posez une
question particulière, là, mais ça prend le portrait global et on ne l'a pas.
Ce qui s'est passé, depuis plusieurs
années, c'est que les blocs étaient distribués au gré du pif et de la volonté
du ministre Pierre Fitzgibbon. Et aujourd'hui, on se retrouve dans une
situation où il semblerait qu'on n'en a plus, des blocs d'énergie. Et il y a
plein d'entreprises québécoises qui, oui, ont des... ont des demandes, mais ce
qu'il faut, c'est un véritable débat national sur qu'est-ce qu'on fait avec les
blocs d'énergique... des blocs d'énergie, et on ne l'a pas.
Et qu'est-ce que ça a comme conséquences
sur les tarifs pour les entreprises, pour les industries et pour le
résidentiel? Et ça, on essaie de creuser cette question-là en commission
parlementaire, depuis deux semaines, et on n'a pas les réponses.
Journaliste : ...gouvernement
du Parti québécois, on ne sait... on n'est pas sûrs qu'on donnerait des blocs
d'énergie aux petites entreprises québécoises?
M. Paradis : Ah! nous, on est
un gouvernement vraiment nationaliste, économique, qui va avoir une stratégie,
qui va miser d'abord et avant tout sur les PME québécoises, dans le type d'aide
et d'accompagnement de la part du gouvernement, mais aussi en matière... mais
oui, bien oui, mais en matière... bien oui, l'énergie qu'on produit avec les
actifs de production d'Hydro-Québec, des actifs, des installations construites
par les Québécoises et les Québécois, ça doit servir, d'abord et avant tout,
les intérêts économiques des Québécois et les ménages québécois aussi.
Journaliste : ...
M. Paradis : Bien, le
gouvernement... le gouvernement dit qu'il le fait, affirme qu'il le fait. Il
veut être jugé sur les commentaires puis l'esbroufe qu'il fait notamment ici, à
l'Assemblée nationale. Quels sont les résultats? Qu'est-ce qui se passe
actuellement avec l'octroi des blocs? Ce n'est pas ça qu'on voit. On voit des
entreprises partout au Québec qui disent : Nous, on a des demandes, nous,
on a des projets, puis on s'est fait dire qu'il n'y en a pas, d'électricité,
mais pourtant notre gouvernement est parti avec sa petite valise pour vendre
des blocs d'énergie pas cher un peu partout dans le monde. C'est ça, le
problème.
Journaliste : ...M. Bérubé,
vous... il y a une pétition qui circule pour abolir le poste d'Amira Elghawaby.
Au Canada, il y a aussi un poste d'envoyé spécial contre l'antisémitisme, là,
c'est un peu le même poste que Mme Elghawaby pour l'islamophobie. Est-ce
que vous avez la même... le même avis sur ce poste-là... Considérant vos...
pour la laïcité?
M. Bérubé : Bien sûr. De
façon générale, on devrait combattre toutes les formes de racisme, de façon
générale, en tout temps, en toutes circonstances. C'est ce qu'on devrait faire.
Pourquoi on parle davantage du... de la commissaire, de la responsable de lutte
à l'islamophobie? Parce que la fonction est constamment au-delà, il me semble,
de ses... ses pouvoirs, notamment sur l'embauche d'enseignants universitaires.
Donc, c'est pour ça qu'on en parle davantage. Mais le principe général, en ce
qui nous concerne, toute forme de racisme est condamnable et doit être
combattue en tout temps.
Ce n'est pas nous autres qui avions
demandé au gouvernement fédéral, ils sont arrivés avec ça, mais au Québec,
notre position, c'est celle-ci. On a proposé l'abolition du poste. Une seule
formation politique s'y oppose, c'est Québec solidaire. Pourquoi? Je ne sais
pas s'ils ont eu l'occasion de l'expliquer, mais c'est navrant.
Journaliste : ...ce poste-là,
est-ce qu'on ne devrait pas aussi en avoir un pour d'autres religions?
M. Bérubé : Bien là, on va
multiplier, là, je veux dire, ayons des personnes qui nous avisent, qui font
une surveillance sur le racisme, quel qu'il soit, le racisme à l'égard des gens
de toute confession, juive, musulmane, le racisme contre les francophones, le
racisme contre les nations autochtones, toute forme de racisme mérite d'être
dénoncée, sans recréer à chaque fois une structure. Ce serait le principe
général qui nous habite. Êtes-vous d'accord avec ça, vous?
M. Paradis : Oui, et on a des
institutions fortes au Québec, là, pour faire ça. On a un ministère, dont c'est
une partie de la mission. Et surtout on a la Commission des droits de la
personne qui fait un excellent travail. Et c'est sur les institutions
québécoises au Québec qu'on mise pour faire ce travail-là.
M. Bérubé : Toute forme de
racisme.
Journaliste :
We just learned from Radio-Canada that
Pablo Rodriguez will stay on as an independent member of Parliament. So, this
is fair, isn't it?
M. Bérubé :
I guess, he needs his paycheck. You
heard me.
Journaliste :
How do you see Pablo Rodriguez running
for the Québec Liberal Party?
M. Bérubé :
We don't care.
Journaliste :
You're not at all concerned that the
attention on him on the race could take away from the attention on...
M. Bérubé :
What we talk among each other in front
of the coffee machine is not a topic.
Journaliste :
Are we sort of lying up for another separation
debate in a couple of years during the election? That kind of went away a
little bit with the CAQ and the power of the CAQ. Do you think that's going to
come back like it was in the 90s and whatnot?
M. Paradis :
Well, for one, the... has stated the
plan quite clearly. We want... we will run for power in 2026, and organize a
referendum, and make sure that Québec becomes a sovereign country. So, if your
question is : Is it coming back in the agenda? Yes, it's coming back into
the agenda.
(Fin à 8 h 57)