To use the Calendar, Javascript must be activated in your browser.
For more information

Home > News and Press Room > Press Conferences and Scrums > Point de presse de Mme Christine Labrie, porte-parole du deuxième groupe d’opposition en matière d’administration gouvernementale et pour le Conseil du trésor, et M. Gabriel Nadeau-Dubois, chef du deuxième groupe d’opposition

Advanced search in the News and Press Room section

Start date must precede end date.

Point de presse de Mme Christine Labrie, porte-parole du deuxième groupe d’opposition en matière d’administration gouvernementale et pour le Conseil du trésor, et M. Gabriel Nadeau-Dubois, chef du deuxième groupe d’opposition

Version finale

Tuesday, May 28, 2024, 11 h

Salle Bernard-Lalonde (1.131), hôtel du Parlement

(Onze heures quatre minutes)

M. Nadeau-Dubois : Bonjour, tout le monde. Content de vous retrouver ce matin à l'Assemblée nationale. J'espère que, comme nous, vous vous êtes reposés en fin de semaine.

On entame le sprint de fin de session et on souhaitait ce matin commencer en acceptant la main tendue par la Coalition avenir Québec concernant l'enjeu du temps d'écran chez les enfants. On va participer avec enthousiasme et de manière constructive à la commission parlementaire transpartisane qui a été proposée par François Legault en fin de semaine. On salue cette démarche-là.

La question du temps d'écran chez les enfants, c'est un enjeu qui est complexe. Il y a des questions de santé publique qui sont importantes, mais il y a aussi des questions de société. Il y a des interactions avec ce qui se passe dans notre système d'éducation, mais il y a aussi des questions de valeurs qui s'affrontent. Bref, c'est le genre d'enjeux où le travail transpartisan, il est important, et Québec Solidaire va participer avec enthousiasme et de manière constructive à cet exercice-là. Et on veut donc... on veut partager notre enthousiasme à participer à cet exercice-là, qui est important pour le Québec, qui est important pour les parents, qui est important pour les jeunes du Québec.

Mme Labrie : J'aurais aimé qu'on puisse débuter aujourd'hui le processus pour le projet de loi n° 65, qui concerne les évictions, la protection des locataires aînés. Malheureusement, on n'a pas eu le consentement de tous les partis pour pouvoir commencer à procéder aujourd'hui, mais ça va assurément débuter cette semaine parce qu'on s'est tous entendus sur l'importance, là, de travailler rapidement, notamment via deux motions dans les dernières semaines.

C'est extrêmement important d'adopter ce projet de loi là rapidement, même si les évictions qui sont en cours, là, vont continuer de procéder, parce qu'il y a des milliers de personnes au Québec en ce moment qui vivent avec une énorme anxiété de subir une éviction. Et donc plus tôt le projet doit être adopté, plus tôt on va soulager cette anxiété-là, là, sur le marché locatif.

Journaliste : Qui qui ralentit le processus présentement?

Mme Labrie : Ah! écoutez, moi, je n'ai pas les détails. Tout ce que je sais, c'est qu'on n'a pas eu le consentement de tous les partis pour commencer aujourd'hui, là, le débat sur le principe. Donc, ça va commencer...

Journaliste : Est-ce que vous avez des garanties que ça va être cette semaine?

Mme Labrie : Que ça va commencer cette semaine, l'étude du projet de loi? J'espère bien. On a eu un briefing technique avec l'équipe du ministère ce matin, puis on a pu poser déjà nos premières questions, puis j'espère que ça va faciliter les choses pour la suite.

Journaliste : ...déjà des gens qui freinent le processus?

Mme Labrie : Ah non! freiner, ce serait un trop gros mot, là. Écoutez, on va commencer cette semaine. Simplement, on ne peut pas le faire aujourd'hui, malheureusement.

Journaliste : Mais pourquoi? C'est quoi, les raisons qui ont été données?

Mme Labrie : Bien, je pense que vous aurez l'occasion de leur demander vous-mêmes, tout à l'heure, aux autres formations politiques...

Journaliste : Bien, c'est parce qu'on ne sait pas qui...

Mme Labrie : Vous leur demanderez aux deux, je ne sais pas lequel, ou peut-être même...

Journaliste : O.K, ça fait que c'est un autre parti d'opposition?

Mme Labrie : Ah! oui, oui, c'est un parti... ce sont des partis d'opposition.

Journaliste : Est-ce que ce sont les libéraux? Parce que les libéraux avaient émis la volonté ou le souhait de faire des...

Mme Labrie : Pour être bien honnête avec vous, je ne l'ai pas, le détail, je ne sais pas si c'est un, ou deux, ou quel parti aurait lancé le processus.

Journaliste : Mais vous avez dit qu'ils voulaient des consultations particulières, est-ce que c'est ça?

Mme Labrie : Non, nous, on ne souhaite pas avoir des consultations particulières, mais vous poserez la question aux autres partis d'opposition, à savoir qu'est-ce qui... qu'est ce qui leur manque pour procéder, là. Mais, moi tout ce que je peux vous dire, c'est que ce n'est pas du côté du gouvernement ni de notre côté que ça ralentit en ce moment.

M. Nadeau-Dubois : Peut-être juste... c'est vraiment les équipes des leaders qui s'occupent de ça. Donc, c'est notre collègue, Alexandre, et son équipe qui sont dans cette discussion-là avec les autres partis. Donc, nous, on n'est pas toujours au courant de chaque détail.

Mme Labrie : Moi, je ne suis pas au fait des détails de tout ça, mais tout ce qu'on m'a dit, c'est que ça ne pourrait pas commencer aujourd'hui, l'étude de principe, puis j'en suis déçue.

Journaliste : Sur les négociations du gouvernement avec les médecins omnipraticiens, bon... est-ce que le ministre de la Santé doit garder la ligne dure avec les médecins de famille?

M. Nadeau-Dubois : Moi, j'invite tout le monde, là, les médecins et le ministre Dubé, à penser aux patients et aux patientes. Le GAP...

Journaliste : En ce moment, est-ce que les médecins omnipraticiens pensent aux patients?

M. Nadeau-Dubois : ...le GAP, ce n'est pas parfait, mais ça permet quand même d'assurer la prise en charge de gens qui n'avaient pas d'accès à des soins de première ligne facilement. Donc là, il faut que tout le monde mette de l'eau dans son vin. Il faut que tout le monde soit en mode compromis. On ne peut pas se permettre qu'il y ait des gens qui perdent un accès à la première ligne des soins de santé au Québec. Donc, de grâce, collaboration, écoute, compromis des deux côtés pour que, d'ici la fin de la semaine, on trouve une entente. On ne peut pas reculer au Québec en matière d'accès à la première ligne. Non, moi je ne suis pas dans l'équipe des médecins, je ne suis pas dans l'équipe de la CAQ, nous autres, on est dans l'équipe des patients, des patientes. Puis pour le bien de ces gens là, il faut de l'écoute, de la collaboration puis du compromis des deux côtés.

Journaliste : Est-ce qu'il est trop tard? Est-ce que le ministre a trop attendu?

M. Nadeau-Dubois : Ça fait des semaines... en fait, ça fait des mois, là, qu'on sait qu'il y a une date d'échéance et qu'il va y avoir des problèmes. Donc, oui, de part et d'autre, de part et d'autre, on aurait dû s'arranger pour ne pas en arriver là.

Journaliste : Est-ce qu'il aurait dû y avoir un pont, par exemple, en attendant l'accord-cadre?

M. Nadeau-Dubois : Moi, je ne veux pas m'ingérer dans la négociation et dans ces détails. On n'est pas autour de la table, on n'en connaît pas les paramètres exacts, mais c'était prévisible. Et là le stress que ça cause pour les patients et les patients de se dire : Aïe, je vais-tu perdre l'accès imparfait, mais quand même l'accès à la première ligne que j'ai eu dans les derniers mois?, c'est un stress qui est inutile, qui est contre-productif. On n'aurait pas dû en arriver là.

Journaliste : Mais qu'est-ce que le gouvernement solidaire... qu'est-ce qu'un gouvernement solidaire ferait en ce moment?

Mme Labrie : Bien, ça va répondre en partie à votre question. La solution durable à cet enjeu là, parce que ça revient régulièrement, hein, c'est de changer le mode de rémunération des médecins, puis c'est l'approche de Québec solidaire. Puis d'ailleurs, le gouvernement de la CAQ s'y était engagé lui-même dans le passé, là. Donc, ça, ce serait la meilleure solution pour éviter de devoir revivre, là, régulièrement ce stress-là pour les patients.

Journaliste : ...mode de rémunération, c'est quoi? Comment vous le changez?

Mme Labrie : Bien, nous, on voudrait mettre sur pied une rémunération mixte qui aurait une composante salariale très, très importante, là.

Journaliste : Mais pourquoi ça prend absolument un incitatif pour prendre des patients? Il me semble que c'est le travail des médecins de faire ça. Ils ne devraient pas avoir besoin d'un incitatif supplémentaire.

M. Nadeau-Dubois : La situation en ce moment, elle est complexe, puis elle est complexe notamment à cause du mode de rémunération des médecins qui est compliqué. Et elle est aussi complexe parce que l'organisation de notre système de santé a été considérablement compliquée par la privatisation. Il y a des GMF publics. Dans les GMF publics, les médecins ont déjà certaines ressources, mais il y a des GMF privés. Donc, il y a un... Notre première ligne au Québec, là, elle est bordélique. C'est le résultat des réformes caquistes, libérales et péquistes, parce que je vous rappelle que le GMF privé, c'est qui qui a inventé ça? François Legault lorsqu'il était ministre de la Santé. Donc, notre première ligne, elle est bordélique et il va falloir un jour régler ce problème-là. En attendant, il faut éviter que des gens perdent un accès à des soins de proximité. C'est le strict minimum.

Journaliste : Mais c'est ce qu'on fait? Parce qu'ils le perdent déjà, là. En Outaouais, la semaine prochaine, là, il va y avoir zéro plage par le GAP. Ça fait que vous dites qu'il faut éviter qu'on perde l'accès, l'accès est perdu lundi prochain. Qu'est-ce qu'on fait?

M. Nadeau-Dubois : Bien, c'est ça, c'est si aucune entente n'est trouvée d'ici la fin de semaine.

Journaliste : Mais qu'est-ce qu'on fait pour ces gens-là?

M. Nadeau-Dubois : Bien, nous, on n'est pas à la table de négociations, on ne sait pas c'est quoi, les offres qui s'échangent de part et d'autre. Mais l'objectif, là, ça doit être qu'il n'y ait pas de diminution de services pour les patients puis les patientes. Puis ça, ça veut dire, de part et d'autre, mettre de l'eau dans son vin. Parce que pendant que l'organisation qui représente les médecins et le gouvernement se chicane, les gens qui font les frais de ça, c'est encore les patients, les patientes.

Journaliste : Les hôteliers qui se plaignent des itinérants, où est-ce qu'on trace la ligne? Est-ce qu'on appelle la police?

M. Nadeau-Dubois : Bien, je pense que la clé, c'est la collaboration, c'est l'écoute, c'est le dialogue. Puis une chose est sûre, déplacer les personnes itinérantes, ce n'est jamais ça, la vraie solution. Ce qu'il faut, c'est de travailler sur les causes de l'itinérance. Puis il n'y a pas de solution magique, il n'y a pas de recette miracle, mais c'est dans la collaboration, l'écoute puis le dialogue dans toutes les parties qu'on peut trouver des voies de passage dans cette situation-là. Puis il ne faut pas se le cacher, là, c'est des situations qui vont se reproduire parce qu'il y a une montée de l'itinérance. C'est notamment pour ça qu'il faut lutter contre les évictions. D'ailleurs, hein, les derniers chiffres nous montrent qu'une des causes premières dorénavant de l'itinérance, c'est les évictions. Donc, quand on avance sur ces fronts-là, bien, on contribue à diminuer la pression pour des enjeux comme ça.

Journaliste : Est-ce que vous les comprenez de se plaindre quand même si ça nuit à leurs affaires?

Mme Labrie : Bien, écoutez, les... eux autres peuvent trouver ça dérangeant, mais les racines de la crise de l'itinérance, là, ce sont tous les trous dans notre filet social. Oui, il y a la question de la crise du logement, avec les évictions, là, qu'on espère contrer prochainement, l'accès aux services en santé mentale, en toxicomanie. Ce sont toutes des choses sur lesquelles on pourrait travailler en amont pour réduire l'enjeu de l'itinérance, et, pour ça, bien, il faut investir dans notre filet social, ça prend des politiques publiques qui vont aller en prévention. Et ça, ça a un coût, là. Ça fait partie des choses que nous, on propose à Québec solidaire. Donc, je comprends les gens de parfois être dérangés de voir de l'itinérance, mais il faut comprendre d'où ça vient aussi, cette itinérance-là, puis c'est le désinvestissement dans notre filet social qu'il y a eu au fil des dernières décennies.

Journaliste : Sur le projet de loi n° 57 pour protéger les élus, là, contre l'intimidation, il y a eu des centrales syndicales qui ont levé des drapeaux rouges, des patrons des médias aussi. Donc là, on est en étude article par article, ça fait que je ne sais pas, vous êtes là-dessus, Québec solidaire, puis est-ce que ça va passer tel quel ou?

M. Nadeau-Dubois : Il faut trouver un équilibre, il faut trouver un équilibre, et le projet de loi, dans sa mouture actuelle, selon nous, n'a pas atteint ce point d'équilibre là. Que des élus soient harcelés, intimidés, pas capables de faire leur travail, que des élus femmes soient particulièrement atteintes par ce climat-là, c'est un vrai problème. Puis il faut une solution, puis il n'est pas question de sous-estimer l'importance de ce défi-là. Il faut trouver une manière de le faire en respectant la liberté de la presse, en respectant la liberté d'expression et la liberté de manifester. Nous, on demeure convaincus que c'est possible d'améliorer le projet de loi pour trouver cet équilibre-là, mais la première mouture du projet de loi, selon nous, n'était pas sur ce point d'équilibre.

Journaliste : Qu'est-ce qu'il manque?

M. Nadeau-Dubois : Bien, écoutez, là, moi, je ne suis pas à la table de la commission parlementaire. Mon collègue, Étienne, d'ailleurs, a eu des discussions même ce matin, là, à ce sujet-là. La commission siège en ce moment. Donc, sur les détails, je vais peut-être vous inviter à vous référer à lui. Mais il faut notamment préciser certains termes, préciser certaines notions dans le projet de loi qui peuvent être un peu large, en ce moment, puis qui peuvent prêter... comment dire, être ouvertes aux interprétations. Et là la réponse qui nous a été donnée jusqu'à maintenant par la ministre, c'est : On va laisser les tribunaux interpréter. Je pense que c'est préférable, comme législateurs, de venir préciser certains termes, notamment la notion d'entrave, là, c'est quoi exactement, l'entrave au travail d'un élu. Je pense que, comme législateurs, on a un travail de s'assurer que les termes soient bien définis pour que l'intention du législateur soit bien comprise par la suite par les tribunaux qui vont devoir interpréter la loi.

Journaliste : ...au provincial, aussi, il y a le Directeur général des élections qui a dit qu'il ne veut absolument pas les pouvoirs d'enquête que la ministre veut lui donner. Ça, est-ce que vous êtes... où vous vous rangez là-dessus?

Mme Labrie : Bien, on comprend sa volonté de rester neutre là-dedans, c'est tout à fait légitime. Moi, j'espère que le ministre va être à l'écoute de ça puis apporter les ajustements nécessaires dans son projet de loi parce que c'est normal qu'Élections Québec veuille rester neutre.

Journaliste : Sur...

Journaliste : Vas-y, vas-y.

Journaliste : Non, mais, sur votre projet d'indépendance, seriez-vous prêts à en débattre avec... ou aimeriez-vous en débattre avec M. St-Pierre Plamondon? Vous avez marqué le pas, là, en fin de semaine, avec une déclaration assez fracassante, là. Ça veut dire que vos deux projets sont complètement différents. Ça reste que, pour obtenir l'indépendance, souvent, il faut que les forces s'unissent. Donc, vous seriez-vous prêts à en débattre avec lui?

M. Nadeau-Dubois : Moi, dans mon discours de lundi, je voulais rappeler ce qui différencie Québec solidaire des différents partis politiques. Je l'ai fait avec la CAQ, je l'ai fait avec le Parti québécois, je l'ai fait avec le Parti libéral. C'est surtout les sympathisants, les élus du Parti québécois, qui ont réagi vivement. Ce n'est pas nouveau, c'est généralement ça qui se passe quand on critique le Parti québécois. Mais, tu sais, je voulais différencier Québec solidaire des différents partis. Nous, notre projet d'indépendance, il a toujours été différent de celui du Parti québécois, il l'est encore. Est-ce que c'est pertinent d'en discuter, pourquoi pas? On l'a fait régulièrement. Il y a eu même, je pense, un balado, récemment, où des élus de différents partis venaient parler d'indépendance, pour à la fois mettre le doigt sur ce qui rassemble, mais aussi sur ce qui diverge. Moi, je suis toujours ouvert à des occasions de discussions et de débats.

Journaliste : Est-ce que vous pourriez préciser votre déclaration? Qu'est-ce que vous voulez dire par le fait que ça serait un référendum contre l'immigration?

M. Nadeau-Dubois : Bien, écoutez, je vous invite à regarder la dernière publicité que M. Plamondon a diffusée sur l'indépendance, hein? Il nous avait annoncé une publicité qui porterait sur les avantages économiques de l'indépendance. Or, quand on écoute la publicité, très rapidement, on se rend compte qu'une partie significative de la pub porte plutôt sur l'immigration. Et M. Plamondon, depuis qu'il est chef du Parti québécois, a fait de l'immigration un des arguments principaux de son discours indépendantiste. C'est légitime, c'est correct, en démocratie, de faire ça, c'est une position qui a droit de cité. Il ne s'agit pas de dire que c'est un problème, c'est juste qu'on n'est pas d'accord, puis je pense qu'en démocratie c'est bien de débattre, d'échanger, puis même, entre indépendantistes, de dire ce qui nous rassemble puis là où on diverge aussi.

La Modératrice : On va passer en anglais.

Journaliste :We've seen letters that family medical groups, some of them sent directly to patients, telling them that it would not be possible, after June 1st, to get an appointment through the GAP. I mean, like, how do you see the situation as we are right now? I mean, patients are basically receiving those letters not knowing what to do. Is there a problem more... the Health Minister should have negotiated better or the Federation of the general practitioners basically are blocking any progress?

M. Nadeau-Dubois : You know, this week, everyone needs to think about the patients, because those fights between the unions of the doctors and the Government, this is like a very bad tradition in Québec, it keeps coming back and coming back. And each time, the first victims of those fights are the patients, that, right now, are anxious when they receive letters like this, thinking they will lose their access to first line medical care. So, we are not in the team of the doctors, we are not in the team of Mr. Dubé, we are in the team of the patients. Everyone needs to work together, everyone needs to compromise this week. We cannot go back in terms of access to first line medical care in Québec. It would be completely absurd.

Journaliste : I understand you don't want to take sides, but all this for $120?

M. Nadeau-Dubois : Everyone needs to put water in their wine. I don't know if the expression can be translated. It can?

Des voix : ...

M. Nadeau-Dubois : Well, maybe it's water in the brandy, I don't know. So... But, yes, so everyone needs to find a solution. People are tired of seeing those lobbies and the Government just fighting amongst themselves. Even doctors, a lot of doctors themselves, are tired of seeing those fights, they want solutions, they want to take care of their patients and they see, a few times a year, those fights going on and going on. And the root problem here, Christine said it beautifully before, it's the way that the doctors are getting paid in Québec. It's a problem, and we've been saying that since Amir Khadir was here, at Québec solidaire.

Journaliste : How would restructuring that fix the problem, realistically?

M. Nadeau-Dubois : Well, right now, we are in a situation where there's chaos in the first line medical care in Québec. You have private GMFs, public GMFs, you have doctors that are getting paid by the act, this «forfait» of $120 is presented like a form of... in French, we say «capitation», I'm sorry, those technical terms, for me, are hard to translate.

Des voix :

M. Nadeau-Dubois : I'm going to have a bad title because of you.

Des voix : ...

Journaliste : No, it's presented as a lump sum or a bonus.

M. Nadeau-Dubois : Sorry?

Journaliste : It's presented as a lump sum.

M. Nadeau-Dubois : Well, sometimes, it's presented as a bonus, but sometimes it's also presented like a way of getting doctors paid by the number of patients they take in charge. So, what we need to do, in Québec, to end those rituals and traditional fights, is to have a new way to pay doctors that would be mixed with a strong component of salary. That's been our position for 15 years now.

Journaliste : You may have said this already, but what did you think of the video, Mr. PSPP's video with the $82 billion that we could...

M. Nadeau-Dubois : Well, the Parti québécois is doing the promotion of its project. I have no problem with that. I just pointed out the fact that it was presented as a video on the economic advantages of immigration… of independence, and very… when you watch the clip, very soon, you see that a good proportion of the clip is about immigration. And it's a legitimate position, I want to emphasize on that. I'm not saying that it's illegitimate. It's a legitimate position, it's their vision of independence, and we disagree with it. But this is normal between political parties to debate about their vision for the future of Québec.

La Modératrice : En terminant.

Journaliste : Mr. Legault uses this, the immigration thing too quite a bit.

M. Nadeau-Dubois : Well, I know that not everyone listens to the question period, but it's becoming more and more frequent that, when we ask a question about a subject, the answer is about immigration. Last week, my colleague Haroun Bouazzi asked a question about a community centre in his riding that is going to be… where the community groups will be evicted from the community centre. And Mr. Drainville raised and answered by saying : It's because of immigrants that take too much space in our schools. Well, now, when we ask questions about the housing crisis, Mr. Legault also uses the argument of immigration. So, yes, it's a parallel that a lot of people have seen between the arguments of Mr. Plamondon and of Mr. Legault. Often, they tend to point immigration when it comes to explaining problems in Québec, for example the problems in our public services.

Journaliste : Est-ce que je peux revenir en français là-dessus juste une ou deux petites secondes?

La Modératrice : Il faut vraiment conclure.

Journaliste : Oui. Avez-vous l'impression que Paul St-Pierre Plamondon a changé depuis sa première course à la chefferie où, justement, il avait plus un argumentaire qui ressemblait à celui de Québec solidaire? Il s'était présenté au micro entouré de personnes de la communauté... des communautés qui avaient immigré au Québec en disant qu'il ne se reconnaissait plus à l'intérieur de ce discours-là, du Parti québécois. Aujourd'hui, le discours qu'il donnait à l'époque semble avoir changé. Non?

M. Nadeau-Dubois : J'ai envie de vous dire de questionner M. Plamondon sur ses positions au fil des ans. Moi, comme tout le monde, je les ai constatées. C'est à lui à les justifier puis à les expliquer.

La Modératrice : Merci beaucoup.

M. Nadeau-Dubois : Merci beaucoup.

(Fin à 11 h 24)

Participants


Document(s) Related