(Huit heures quarante-six)
M. Arseneau : Alors, bonjour
tout le monde. Je voudrais souligner à mon tour le fait qu'il y a un an, on a
vécu une terrible tragédie dans une garderie de Laval. On ne comprend pas
encore ce qui s'est passé, mais on veut surtout offrir nos pensées aux familles
éprouvées, également à toute la communauté qui a vécu ce terrible drame. Et
évidemment le deuil est difficile à faire lorsqu'on n'a pas de réponse à toutes
les questions qui demeurent à l'heure actuelle.
Je voulais aussi revenir sur les travaux
de l'Assemblée nationale, sur quelque chose d'assez exceptionnel dans l'histoire
du parlementarisme au Québec, où on a deux députés de la région de
Drummondville qui, dans des déclarations de députés, ont demandé à leur
gouvernement, et ça, ça inclut un ministre, ont demandé au gouvernement d'agir
rapidement pour investir dans les infrastructures hospitalières de
Drummondville. On sait que l'Hôpital Sainte-Croix est vétuste, ne répond pas
aux besoins, il y a des fuites d'eau un peu partout. Il faut agir rapidement.
Alors, pour prêter main-forte à ces deux députés, on a déposé une motion, hier,
qui demande essentiellement au gouvernement... qui reconnaît les faits qui ont
été invoqués par les deux députés et qui demande au gouvernement d'inscrire ce
projet-là au PQI, au projet... au Plan québécois des infrastructures dès le
mois prochain. Et le gouvernement a voté contre, donc, a essentiellement
rabroué ses deux députés.
Alors, ça dépasse l'entendement. Puis c'est
un service qui est absolument essentiel pour la région, là, un hôpital régional
neuf. Et on sait que, si on l'inscrit au PQI, là, ça va encore prendre huit,
10, 12 ans, et on retarde les échéances. Pourquoi? On a peine à comprendre. Sur
ce, on peut répondre à vos questions.
Journaliste
: 4 800
postes coupés chez BCE, est-ce que c'est la mort lente des médias en Amérique
du Nord?
M.
Bérubé
: C'est
une grande inquiétude. Uniquement, dans ma circonscription, j'ai appris que les
stations d'Amqui et de Rimouski, pas tellement loin, passent à un autre
propriétaire qui détient déjà deux antennes à Matane. Qu'est-ce que ça va
donner? Est-ce qu'on va avoir davantage de journalistes sur place? Je l'espère.
J'ai décrié ça, il n'y a pas plus tard qu'il y a quelques semaines dans le cas
de Bell. On est mal couverts. Il y a un an aussi, on a eu la tragédie d'Amqui,
dans ma région, on n'a jamais eu autant de couverture journalistique puis, tout
de suite après, je pense qu'on est ceux qui ont la pire. Pour notre démocratie,
on a besoin de journalistes qui questionnent les élus partout sur le territoire
du Québec.
Raison de plus, avec ce qui a été annoncé
chez Bell, d'avoir un plan du gouvernement du Québec pour les médias. Le
ministre semble se promener avec, là, mais il tarde à l'annoncer. On en est
rendus là. Ça ne prend pas juste des souhaits, ça prend des mesures concrètes.
Et ce qui se passe avec Bell, c'est la deuxième coupe, deuxième vague de
coupure, dans le réel, là, c'est inquiétant. Moi, j'ai vu ce que c'était, Bell,
là, dans l'Est du Québec, j'espère que le nouvel acquéreur sera en meilleure
position. Mais, jusqu'à maintenant, ce n'est pas rassurant.
Journaliste
: Est-ce
que les Québécois accueillent... Est-ce qu'on accueille mal les immigrants
selon les résultats du sondage?
M.
Bérubé
: On
les accueille bien, si on prend les mesures pour que tout le monde ait un toit,
tout le monde ait accès à une école, si on est un enfant ou un adolescent, si
on a accès à des services de francisation, des services d'intégration. Oui, ça
implique de dire la vérité, pas de faire une surenchère à savoir qui est le
plus ouvert. La position la plus responsable et la plus digne pour les gens d'ailleurs
qui choisissent de vivre l'aventure québécoise avec nous, c'est de dire :
Voici notre capacité d'accueil pour bien vous accueillir. Si on n'en tient pas
compte et on ne fait que dire : Il n'y a aucun obstacle à accueillir un
nombre illimité de citoyens issus d'ailleurs, on accueille mal.
Journaliste
: Vous
allez, j'imagine, appuyer la loi que va déposer M. Roberge aujourd'hui, qui va
prolonger la clause dérogatoire de la loi 21. Est-ce que c'est une bonne
lecture, vous allez... vous maintenez votre appui à la loi 21?
M.
Bérubé
: Oui,
on a... on voté pour la loi 21. On est en faveur de cette procédure pour
protéger une loi essentielle votée par l'Assemblée nationale, mais tant qu'à le
faire, j'invite le gouvernement du Québec à élargir sa portée. Je vous rappelle
que le Parti québécois, dans le débat sur l'adoption du projet de loi n° 21,
proposait que les services de garde soient assujettis à cette loi et qu'on
mette fin au financement des écoles confessionnelles québécoises. Il y en a
plusieurs dizaines de toutes confessions. Il y en a des catholiques, il y en a
des juives, il y en a des musulmanes, il y en a des orthodoxes. Donc, ça, c'étaient
deux demandes qu'on avait faites à l'époque. On avait fait la demande aussi
pour le privé, mais avec ce gouvernement qui a un préjugé très fort pour le
privé, qui est connu de par les individus qui le composent, ils l'ont exprimé à
plusieurs... à plusieurs occasions, on n'y croit pas, mais les deux autres
indications, service de garde et mettre fin au financement des écoles
confessionnelles, c'est-à-dire les écoles pour... pour qui le culte est au cœur
du projet éducatif, c'est clair. Il y a une journaliste de Radio-Canada qui en
a fait un très beau portrait, il y a quelques années, qui s'appelle Laurence Niosi.
C'est encore notre position. Alors, si d'aventure le gouvernement veut élargir,
il peut compter sur nous.
Journaliste : Donc, vous
souhaitez que ce soit inclus dans le projet de loi, c'est ce que je comprends?
M. Bérubé : Bien... Oui,
on souhaiterait, mais on peut... on peut intervenir, et ça commence aujourd'hui,
pour rappeler les saines pratiques en matière de laïcité. Et on le fait ou on
ne le fait pas. Les personnes en position d'autorité, on a toujours indiqué que
les services de garde en étaient, le gouvernement a choisi de ne pas y aller.
Il n'est pas trop tard pour corriger.
Journaliste : Mais corrigez-moi...
Excuse-moi, je veux juste...
Journaliste
: ...sur le
même sujet.
Journaliste : Il me semble
que, pendant la dernière campagne électorale, M. St-Pierre Plamondon avait
dit qu'à l'époque de la charte des valeurs ça avait créé un bris de confiance
envers... envers les Québécois.
M. Bérubé : Là, vous
parlez de... du gouvernement de Mme Marois. Là, je vous parle après.
Journaliste : Je comprends. Mais
est-ce qu'il n'y a pas, justement, ce danger d'aller trop loin?
M. Bérubé : Non, c'est
une position qui est... qui est celle du parti. Quand j'étais chef
parlementaire, donc période de 2018 à 2020, on a adopté cette position, c'est
toujours la nôtre aujourd'hui. Elle nous apparaît cohérente. Sur les écoles
confessionnelles, j'en ai parlé encore pas plus tard que l'an dernier lorsqu'on
a parlé des lieux de prière, donc, ça va. On n'a pas annoncé de nouvelle
initiative autre que notre position en matière de laïcité, et c'est toujours
notre position aujourd'hui.
Journaliste : Mais si ce n'est
pas dans projet de loi? Si on se limite à prolonger de cinq ans la clause
dérogatoire?
M. Bérubé : Ah! bien là,
je ne suis pas pour dire quelque chose parce que c'est... ma position de
négociation, c'est celle-ci. Alors, je vais maintenir ma position.
Journaliste : ...négociation,
le projet... j'imagine que le projet de loi est imprimé, là.
M. Bérubé : Oui, mais on
peut faire des propositions, on peut... On peut dire des choses. Alors, bien
oui, on peut participer.
Des voix : ...
M. Bérubé : Alors, je ne
vais pas changer.
Journaliste : ...M. Roberge,
ce matin...
M. Bérubé : Son roman?
Journaliste : Oui, concernant
la paix sociale. Oui, son roman, là, de pirates? Non, ce n'est pas ça.
M. Bérubé : Non, mais
écoutez...
Journaliste : ...sur la paix
sociale...
M. Bérubé : Je vais y
arriver.
Journaliste : ...je veux
juste que... Parce que vous avez lu ses déclarations, il y a l'air de dire que
la loi nonobstant permet d'être un Québec fort dans un Canada fort, que le
Canada est plus fort grâce à ça. Est-ce que c'est logique, sa réflexion?
M. Bérubé : Considérant
son cheminement politique, non, mais c'est sa nouvelle posture. J'ai entendu
Denis Coderre, hier, dire qu'il allait être Capitaine Canada, rajoutez
Jean-François Roberge, il y a une compétition à avoir. Tu sais, «un Canada fort»,
retenez ça. La CAQ plaide un Canada fort. Comme les indépendantistes kickent la
CAQ... quittent la CAQ, ceux qui restent.
Des voix : ...
M. Bérubé : C'est un
lapsus. Ceux qui restent, bien, c'est ceux qui prêchent des choses comme ça.
Quant à M. Roberge, il a dit en Chambre, là, là, il se plaignait, là, que
lui, il voulait tenir une consultation sur la langue, puis là, on n'a pas voulu
y aller et puis ça lui faisait bien de la peine. Écoutez, là, ça fait des mois
qu'on attend son plan sur la langue, O.K.? Ça devait sortir à l'automne. Est-ce
qu'il a sorti un projet de loi sur la langue? Non. Un plan sur la langue? Non,
mais il nous a sorti un roman de pirates, par exemple. Sa responsabilité, c'est
un plan pour la langue. C'est ça l'urgence, bien plus qu'un roman pour adultes
sur les pirates.
Journaliste : On a une
compétition entre M. Roberge et M. Coderre pour être Capitaine
Canada?
M. Bérubé : Je n'ai pas
le temps, je suis un parlementaire.
Journaliste : Mais il y a une
compétition, vous venez de dire, entre M. Roberge puis M. Coderre
pour être Capitaine Canada. Est-ce qu'on a besoin de ça, un Capitaine Canada?
M. Bérubé : Bien, il
semble en avoir besoin. Nous, c'est le Québec. Eux, s'ils veulent défendre le
Canada, libre à eux.
Journaliste : Donc,
Jean-François Roberge est le nouveau Jean Charest, là, ou le Brian Tobin?
M. Bérubé : Bien là, s'il
a... s'il a dit ça, il plaide un Canada fort. Là, ce n'est même plus un Québec
fort, c'est un Canada fort, quand même.
Journaliste : Quand vous parlez
des services de garde, je sais que c'est la position du PQ, mais vous savez
pertinemment que c'est rempli de femmes marocaines, algériennes qui gardent nos
enfants. Donc, vous dites à ces femmes-là : Enlevez votre voile ou
retournez chez vous?
M. Bérubé : C'est
notre... Non. On dit que l'État québécois est laïc.
Journaliste : Les services de
garde, c'est... donc, pour vous, c'est...
M. Bérubé : C'est notre
position qu'on avait. On la remet au jeu. On sait que le gouvernement n'ira pas
de l'avant. Mais je veux, en toute cohérence, rappeler que c'était notre
position lorsqu'on a plaidé sur le projet de loi n° 21, c'est moi qui étais
dessus, donc on l'avait plaidé. On sait qu'ils ne le feront pas, mais il serait
plus simple de dire : Ah! on n'en parle plus. On l'a fait. Puis, les
écoles confessionnelles, ça vaut la peine d'aller... d'aller voir ça, parce que
c'est énormément d'argent. On ne peut pas d'un côté plaider qu'on...
Journaliste : ...dans les
services de garde, qui sont gardés par des... par des femmes musulmanes
d'Afrique du Nord, mettons.
M. Bérubé : Je ne sais pas
les chiffres que vous avez, mais la cohérence, c'est l'État aussi.
Journaliste : Mais, si
50 % des garderies privées, subventionnées ou non subventionnées, ferment
demain matin, est-ce qu'on demande aux femmes de retourner à la maison, pour le
PQ?
M. Bérubé : Je n'ai pas... Je
n'ai pas de chiffres à jour. Je vous rappelle seulement quels étaient nos...
Journaliste : C'est quoi, la
solution, si ça ferme? Parce qu'il faut quand même le voir, là, à chaque matin,
plusieurs familles qui vont...
Le Modérateur : On va prendre
une dernière en français.
M. Bérubé : Ah! bien là, vous
êtes... vous êtes... vous êtes dans l'hypothèse. Écoutez, moi, je vous rappelle
c'était quoi, le débat qu'on avait mené à l'époque. Ils nous ramènent ça.
Évidemment, on va mettre à jour les chiffres. Mais je vous dis que je n'ai pas
d'espoir qu'ils changent ça. Toutefois, écoles confessionnelles, lorsqu'on
demande de baliser les lieux de prière, je pense qu'on devrait s'intéresser
aussi aux écoles confessionnelles.
Journaliste : À propos de l'IVAC,
M. Bérubé, vous parrainez une pétition à ce sujet-là?
M. Bérubé : Oh! ce n'est pas
mon dossier.
Journaliste : C'est monsieur...
Des voix : ...
Journaliste : C'est
monsieur....
M. Arseneau : Oui.
Journaliste : Je pense que
c'est M. Paradis qui parraine la pétition?
M. Arseneau : Exactement,
c'est mon collègue, oui.
Journaliste : Est-ce qu'on
doit ouvrir la loi à nouveau? Est-ce que les modifications qui ont été
apportées ont amélioré la loi ou ça a été une détérioration?
M. Arseneau : Bien, on ne
peut pas, je pense, mettre un chronomètre sur la durée de rétablissement des
victimes, pas plus qu'on peut le faire lorsqu'on est en surcharge de travail
puis qu'on est en arrêt de travail, là, pour des raisons, là, d'épuisement
professionnel. Alors, dans ces cas-là, bien, on a des révisions de dossier, on
va voir le médecin, et tout ça, et on donne le temps au travailleur de se
rétablir pour retourner au travail.
Dans le cas des victimes, on parle de
victimes d'actes criminels, on leur impose un compteur, puis, au bout d'un an,
au bout de trois ans, vous retournez au travail coûte que coûte. Moi, je pense
que le Québec est une société davantage sensible, humaniste et bienveillante,
et, en ce sens-là, on invite les gens à signer notre pétition. Et,
effectivement, on doit changer la loi.
Le Modérateur : On va
passer...
Journaliste : M. Arseneau, sur
le p.l. 31, QS dit que vous les avez abandonnés, qu'ils se sentent seuls.
Est-ce que vous avez rendu les armes et que vous avez laissé le projet de loi
se faire...
M. Arseneau : J'ai constaté
avec une certaine déception le commentaire de mon collègue parce qu'on a
travaillé ensemble pour faire valoir un certain nombre de causes pour... à la
défense des locataires, notamment. Et je trouve que la désolidarisation de
Québec solidaire sur cette question-là ne fait pas gagner ni le Québec ni les
citoyens qu'on défend.
On me reproche de ne pas avoir le don
d'ubiquité. Cette semaine, j'avais trois commissions en parallèle. J'ai choisi
d'aller défendre la question du droit des enfants, le commissaire au bien-être
des enfants, je siège sur cette commission-là, alors que le plaidoyer que
j'avais déjà fait sur la loi 31, là, a été bien enregistré, je pense, par la
population, par les médias, par l'Assemblée nationale et par la ministre, même
si elle a refusé nos propositions là-dessus.
Alors, j'ai l'impression que Québec
solidaire envie l'efficacité des interventions des quatre députés du Parti
québécois. Et ils sont souvent en rattrapage. Je remarque que le chef Gabriel
Nadeau-Dubois a découvert qu'il n'y avait pas seulement le droit des locataires
qu'il faut défendre, et on le fait admirablement ensemble quand on... ils
veulent collaborer, mais l'accès à la propriété également, des questions qui
ont été posées au premier ministre pendant tout l'automne, on vient juste de
découvrir que c'était un problème important et on le met au jeu.
Moi, je vous annonce que, lundi, on aura
un plan complet à déposer pour l'accès à la propriété, et notre chantier
premier, au Parti québécois, bien, il commence lundi prochain. Alors, on n'a
pas de leçons à recevoir de Québec solidaire.
Le Modérateur : On va passer
en anglais.
Journaliste :
On Bill 21, Mr. Bérubé, if teachers,
day care educators are available, what difference does it actually make whether they wear a religious
symbol or not?
M. Bérubé :
You want to bring back this debate
about Bill 21. Same reason : the State of Québec
is nonsecular, that's all.
Journaliste
:
So, what are you saying to people who are willing to teach but not willing to
remove their religious symbols?
M.
Bérubé
:
You have to go back to my... to all the discussion about Bill 21, and it was
not chaotic. Some years... It's a few years ago we have this debate, and now
the chaos that some people said is going to happen never happened. So, that's
all. It's the way we are in Québec. It's not about secularism,
it's about all living together, and this is why Bill 21 is so important for us.
Journaliste
: There will be presumably, after the tabling of Mr. Roberge's bill,
there'll be some sort of «commission parlementaire» on...
M.
Bérubé
: Sure
Journaliste
: Do you...do you think you could... it would be possible to use that
process to reopen 21 on the very... like, for example, daycare workers...
M.
Bérubé
: We are going to have a discussion about updating our position about
this. But, to be honest, back... it was in 2019, that... back then, that was
our position, we have a new leader since and we're going to have to make sure
that we still have this position.
But about religious
schools, I do think that we should look what's happening there. Those schools
are from many religions, catholic, muslim, jewish, orthodox, it's a serious
matter.
Journaliste
: And you hope that, with this new bill, you will be able to bring
that up?
M.
Bérubé
: We're available to discuss about those topics, for sure.
Journaliste
: OK, and... But one thing that I'm wondering, like, you are in favor
of the renewal of the notwithstanding clause…
M.
Bérubé
:Absolutely.
Journaliste
: ...for the protection of Bill 21, for some legal challenges, again,
with the Canadian Charter of Human rights, you want to protect it. But then,
you see that the Court of Appeal is about to get its decision, so Bill 21 is
not all protected.
M.
Bérubé
: Well, it's a tool that we have to protect, a legitimate law of Québec. And I'm glad to see that Québec solidaire decided to come with us to
protect an essential law in Québec. And it's courageous because most of their members are against that.
So, good for Gabriel Nadeau-Dubois, he's a brave man. He's going after most of
his members, so that's something.
Journaliste
: Why not just let the courts decide?
M.
Bérubé
: The Parliament of Québec is able to make the decision for Québec. Not the judge, the Parliament of Québec.
Le Modérateur
:
Merci beaucoup.
(Fin à 9 h 02)