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Point de presse de M. Marc Tanguay, chef de l’opposition officielle, et M. André Albert Morin, porte-parole de l’opposition officielle en matière de transports et de mobilité durable

Version finale

Wednesday, April 19, 2023, 8 h

Salle Bernard-Lalonde (1.131), hôtel du Parlement

(Huit heures deux minutes)

M. Tanguay : Alors, bon matin à toutes et à tous. Troisième lien dans la région, la grande région de Québec, la Capitale-Nationale. Ça fait cinq ans, ça fait cinq ans que François Legault niaise les gens de Québec. Ça fait cinq ans que l'enjeu de mobilité a été constaté sous la gouverne du gouvernement Legault, justement, et qu'il n'a rien fait. Il a promis main sur le coeur comme l'avait fait Éric Caire.

Éric Caire avait mis son siège en jeu, il le met toujours, son siège, en jeu. Si le troisième lien autoroutier ne se fait pas, Éric Caire allait démissionner. On va voir ce qui va se passer avec Éric Caire. Et rappelez-vous d'un Bernard Drainville qui, pas plus tard qu'il y a cinq, six mois, à la campagne électorale, disait : Bien, voyons donc, lâchez-moi avec les GES, rien qu'à voir, on voit bien. Et lui aussi promettait main sur le coeur un troisième lien autoroutier.

Alors, le troisième lien autoroutier sera enterré. Ce sera un lien additionnel, transport collectif, que nous proposions, nous, au Parti libéral du Québec. Donc, déjà là, c'est un pas dans la bonne direction. Maintenant, il va falloir qu'il livre ce projet-là de manière beaucoup plus tangible que sa promesse-phare qui a été rompue, qui a encore une fois constaté... Les Québécoises et Québécois de la grande région ont pu constater... de la Capitale-Nationale, que la parole de François Legault... qu'est-ce que ça vaut en fin de compte.

Alors, c'est important qu'il y ait des solutions tangibles pour le problème de mobilité dans la grande région de Québec, Rive-Nord, Rive-Sud, mais on constate avec ce recul, ce ixième recul, et là ça semble être le recul définitif, que, finalement, la parole de François Legault, là, ça ne vaut pas grand-chose.

Alors, je vais maintenant céder la parole à mon collègue, André Morin.

M. Morin : Merci. Bonjour, bonjour, tout le monde. Alors, effectivement, grosse nouvelle hier, troisième lien, il n'y aura pas de véhicule malgré les promesses du gouvernement de la CAQ. Je dois vous avouer que j'ai été un peu étonné. Parce que, dans ce projet-là, depuis le début, on se promène d'une place à l'autre. On voulait des études, on ne les avait pas, il y en avait, il n'y en avait pas, etc. Puis là, finalement, on apprend qu'il n'y aura plus de véhicule routier, plus d'auto dans le troisième lien.

Je vous dirais que, si on met l'emphase sur le transport collectif, puis ça semble être le cas, là, dans cette nouvelle mouture, bien, ça, c'est une bonne nouvelle, parce qu'on a toujours fait la promotion du transport collectif, puis c'est important dans la région de Québec, la mobilité. Donc, ça, c'est une bonne nouvelle, c'est fondamental.

Puis d'ailleurs, nous, ce qu'on demandait, vous vous rappellerez, en campagne électorale, on voulait les voir, les études. On voulait qu'il y ait quelque chose de concret pour qu'on soit capable d'améliorer la mobilité à Québec. Cependant, avec le gouvernement actuel, moi, je vous dirais que le mot qui me vient en tête, c'est un gouvernement brouillon, parce qu'on ne sait pas exactement où ils s'en vont puis on a l'impression qu'ils essaient des choses à gauche et à droite. Puis là, finalement, on a appris, hier, qu'on mettrait l'emphase sur le transport collectif. Bien, ça, tant mieux, c'est une bonne chose.

Maintenant, il faudra voir, il faudra voir quelles seront, effectivement, les études. Puis on espère, on espère que le gouvernement va faire preuve de transparence dans ce projet-là, projet de plusieurs milliards, rappelons-le, et qu'on aura accès aux études, puis qu'il y aura aussi une considération environnementale forte qui va accompagner toutes les étapes de ce projet-là, ça m'apparaît totalement essentiel. Mais, pour le transport collectif, c'est une bonne nouvelle.

M. Lacroix (Louis) : Donc, vous reprochez à M. Legault de prendre une bonne décision.

M. Morin : Non, je ne reproche pas à M. Legault de prendre une bonne décision. Ce que je reproche à M. Legault... Bien, en fait, au fond, M. Legault, ce matin, là, il finit par comprendre, écouter ce que des scientifiques disent, puis ils disent : Finalement, on va se ranger du côté de la science. Alors, ça, c'est une bonne nouvelle. Puis ça, je suis prêt à le reconnaître. Voilà, c'est ça que je reconnais.

Mme Porter (Isabelle) : M. Tanguay, vous dites que ça remet en question la parole de monsieur...

M. Tanguay : Bien oui, bien oui.

Mme Porter (Isabelle) : Mais qu'est-ce que vous dites aux gens qui se sentent trahis? Que vous, vous auriez tenu parole puis que vous seriez...

M. Tanguay : Bien, nous, on n'a pas promis le troisième lien, je pense que c'est important de le dire. François Legault en a fait une position-phare. Il a roulé tout le monde dans la farine, François Legault. Ça fait cinq ans qu'il roule tout le monde dans la farine, cinq ans qu'il est au gouvernement. Il a déposé cinq budgets. Il a dit : Élisez-moi. Puis ça, ça s'ajoute à bien d'autres promesses. Le mode de scrutin, rappelez-vous : Je ne ferai pas un Justin Trudeau de moi-même.

Alors, au-delà du fait, là... Il est clair qu'on va se rendre aux faits, puis on va voir l'annonce de jeudi. Or, c'est un lien additionnel, comme on le proposait, nous, les libéraux, transport collectif, c'est... Bien, on va se rendre à la bonne nouvelle, on va exiger qu'il le livre puis de façon transparente, puis rapidement, mais, avant de se rendre là, on va toujours bien prendre le temps de qualifier François Legault. Il n'a pas de parole, il n'a pas tenu parole. Et Éric Caire le disait...

Une voix : ...

M. Tanguay : Juste terminer là-dessus. Éric Caire le disait : Je vais me battre jusqu'à la dernière goutte de mon sang — il disait ça pas plus tard qu'en 2022 — pour le réaliser. Il faut qu'il se ravale à matin, là.

M. Gagnon (Marc-André) : ...nous, on n'a pas promis de troisième lien, je m'excuse, mais, en 2018, vous aviez fait campagne pour un troisième lien, l'élection d'avant.

M. Tanguay : Pour qu'il y ait des études, tout à fait, tout à fait.

M. Gagnon (Marc-André) : Oui, vous avez même mis sur pied un bureau de projet. Puis, à la dernière campagne électorale, vous... ce que votre... votre engagement, c'était un tramway Québec-Lévis comme troisième lien.

M. Tanguay : Bien, c'est ça que je dis. Oui, oui, c'est ça que je dis depuis tantôt. Je n'ai pas été assez clair?

M. Laforest (Alain) : Non, mais c'est parce que le gouvernement Couillard, en 2018, avait pris l'engagement : cinq projets potentiels pour un troisième lien. Philippe Couillard s'est défendu bec et ongle en disant : Il va y avoir un troisième lien.

M. Tanguay : Oui, mais là, en 2022, là...

M. Laforest (Alain) : Et vous, vous êtes arrivé, vous avez dit : Ça ne marche plus, puis là... Ça fait que c'est qui... Tout le monde recule là-dessus, là, pas juste le...

M. Gagnon (Marc-André) : Vous avez déjà changé d'idée, c'est là où je voulais en venir.

M. Tanguay : Non, non, non. 2022, juste sur votre point, on a fait la campagne de 2022 dans notre engagement sur la mobilité...

M. Laforest (Alain) : 2018, vous l'aviez promis.

M. Tanguay : 2018, il y avait un bureau de projet, c'était Véronyque Tremblay à l'époque, puis il avait mis sur pied un bureau de projet. Puis ce qui était, entre autres, révélé, c'était au niveau de l'achalandage : Est-ce qu'il y avait justification d'un troisième lien autoroutier quant à l'achalandage? Puis il y avait des études de 2016 qui avaient été rendues publiques. Alors, c'était un projet qui était à l'étude. Maintenant, la campagne de 2022, on vient de la faire.

Une voix : ...

M. Tanguay : Juste terminer là-dessus. Nous, de un, premier engagement, là, dans le haut de la liste, c'était de rendre publiques toutes les études et c'était d'avoir un troisième lien auto... pas autoroutier, tramway nord-sud. C'était ça, l'engagement, et c'est toujours ça, l'engagement de 2022.

M. Gagnon (Marc-André) : Donc, pour aller au bout de ma question, au Parti libéral, vous avez déjà changé d'idée, vous aussi. Donc, tu sais, en quoi c'est mal de changer d'idée pour le gouvernement si les données, finalement...

M. Tanguay : Bien, au Parti libéral, ça a toujours été : Il faut se baser sur les études, d'où la mise sur pied du bureau de projet, en 2016‑2017, qui faisait des études notamment sur l'achalandage. On sort de la campagne, maintenant, de 2022, on n'a pas promis un troisième lien autoroutier, là, on a promis un lien...

M. Gagnon (Marc-André) : ...vous n'aviez pas décidé du mode dans votre promesse. Tu sais, vous dites : Ça prend des études. Ma compréhension, c'est que ce que le gouvernement va annoncer, c'est que... Bon, le mode, ce n'est pas encore décidé. Est-ce que ce sera des autobus, un tramway?

M. Tanguay : On verra, oui.

M. Gagnon (Marc-André) : C'est ça, ça reste à voir. Mais vous, vous aviez fait le choix politique...

M. Tanguay : Tramway.

M. Gagnon (Marc-André) : ...de dire : C'est un tramway. C'était quoi, vos études pour dire : Le bon mode, c'est le tramway?

M. Tanguay : Bien, le tramway nécessitait des études également, mais le mode de transport collectif pour pouvoir, justement, diminuer l'enjeu de mobilité dans la grande région de Québec... Il y a un enjeu de mobilité dans la grande région de Québec. On a perdu cinq ans sous le gouvernement caquiste. Alors, nous, c'était un tramway mais, évidemment, avec des études, on le fait où, quand, comment, selon le calendrier, et aller attacher le financement également, là.

M. Lacroix (Louis) : Mais ce que vous dites, là, vous dites... Depuis tout à l'heure, vous dites : La parole de François Legault, ça ne vaut rien. Vous auriez préféré qu'il s'entête à faire un lien autoroutier, des tunnels, alors que la science dit le contraire, pour tenir sa parole? Parce que, tu sais, c'est difficile à concilier, vous dites : Il ne tient pas sa parole, on voit ce que ça vaut. Puis, après ça, vous dites : Il prend la bonne décision. Vous auriez préféré qu'il ne se fie pas à la science et aux études qui disent que ça ne vaut pas la peine de faire un lien autoroutier simplement pour tenir sa parole?

M. Tanguay : Je... O.K. François Legault, avant de lancer des promesses en l'air, aurait dû se rendre à l'évidence. François Legault s'est entêté pour quelque chose qui ne tenait pas la route, pour lequel il n'y avait pas d'études. Il s'est entêté jusqu'à la dernière seconde. Ça fait cinq ans qu'il s'entête là-dessus. Alors, François Legault, avant de lancer des promesses en l'air, avant de lancer, par exemple, puis je reviens avec cet exemple-là, le mode de scrutin, puis après ça se faire dire : Je recule parce que c'est trop compliqué, on lui a dit... Ça, c'est l'exemple parfait. Mode de scrutin, lui, il a dit : Ça ne tient pas la route, ça désavantage les régions, ça éloigne les députés et c'est trop compliqué, alors... mais là il a dit : Ah! c'est compliqué, je recule. Il nous a fait perdre également du temps à toutes les fois qu'il en parlait. Alors, le projet, je termine là-dessus, ne tenait pas la route à la lumière des données qu'il avait, mais il a décidé quand même de faire deux élections là-dessus. Puis Éric Caire a décidé quand même de mettre son siège en jeu.

M. Bossé (Olivier) : ...à partir de maintenant, vous êtes derrière le projet qui est...

M. Tanguay : Bien là, on va voir le projet jeudi. Nous, on est derrière l'engagement qu'on avait pris lors de la dernière campagne électorale, qui était un lien additionnel, tramway nord-sud, avec des études. Donc, on va voir ce qui sera annoncé jeudi. Comme disait mon collègue, André Morin, on veut avoir accès à toutes les études, qu'est-ce qu'il va faire, où, quand, comment. Là, il est temps qu'il mette de la chair autour de leur.

M. Gagnon (Marc-André) : ...c'était un tunnel...

M. Tanguay : Un lien.

M. Gagnon (Marc-André) : ...un tramway, donc, Québec-Lévis, par un tunnel ou par les ponts actuels. Est-ce que vous demandez au gouvernement de regarder cette possibilité-là?

M. Tanguay : Les tunnels, là, les tunnels, là, c'est une explosion des coûts. Les tunnels, ça coûte très, très cher. Alors, est-ce qu'il y a lieu d'avoir un pont versus un tunnel? Déjà là, à la lumière des études, à la lumière des études, c'est ce qui pourrait être confirmé. Mais nous, c'était très clair, c'était un lien additionnel nord-sud, tramway. Puis je reviens là-dessus, les tunnels, c'est excessivement coûteux, puis on a vu la valse des tunnels avec François Legault, là.

M. Lacroix (Louis) : Mais il passerait sur quel pont, votre tramway?

M. Tanguay : Ce serait un lien additionnel, un lien additionnel.

Des voix : ...

M. Tanguay : Ça prend des études pour ça, ça prend des études. Ça prend des études là-dessus.

Une voix : ...

M. Tanguay : Bien, ce n'est pas à moi de le dire ce matin. Ça prend des études. Encore une fois, rappelez-vous l'engagement. En 2016, 2017, 2018, les études étaient lancées. Et François Legault, pendant cinq ans, n'a pas rendu publiques les études, ne nous a pas dit où il s'en allait, puis là il fait un 180 degrés. Alors, au lien additionnel, tramway...

M. Gagnon (Marc-André) : ...je me souviens très bien que Dominique Vien, par exemple, qui était députée de Bellechasse à l'époque, promettait un lien autoroutier à ses électeurs.

M. Tanguay : Bien, écoutez, c'est clair que ça... il y a un... il y a un enjeu de mobilité. Il est clair que le projet nécessite des études puis ça nécessite une transparence. Sous François Legault, on n'a pas eu les études, on n'a pas eu la transparence puis là on a, dans les dernières heures, un 180 degrés qui nous a fait perdre cinq ans. Alors, ça, on le déplore.

M. Desrosiers (Sébastien) : Vous dites : M. Legault, on ne peut pas se fier à sa parole. Est-ce que vous estimez qu'il a menti aux gens de la région de Québec?

M. Tanguay : Bien, écoutez, il a fait un 180 degrés. Quand il disait, pas plus tard qu'il y a quelques mois : Moi, c'est une promesse-phare, on va la réaliser, ça faisait quand même quatre ans qu'il était au gouvernement. Tu ne peux pas faire de promesses en l'air. Alors, je ne suis pas en train de dire : J'ai la preuve, par a plus b, qu'il a menti, mais il doit expliquer pourquoi, il doit expliquer pourquoi il a fait un 180 degrés. Que vaut sa parole? Quand il dit quelque chose, François Legault, qu'est-ce que ça vaut?

M. Lecavalier (Charles) : Je comprends, mais vous avez dit : Rouler dans la farine. Vous pensez qu'il avait l'intention de tromper les gens lors de la dernière campagne électorale?

M. Tanguay : Bien, ils ont fait deux élections là-dessus. Ils ont été quatre ans au pouvoir, puis la dernière élection, ils le savaient, là. Les études, là, Geneviève Guilbault... ils les avaient, les études.

M. Lecavalier (Charles) : ...vous pensez que, lors des dernières élections, M. Legault savait qu'il renoncerait au projet de loi... au projet autoroutier et donc il a trompé la population?

M. Tanguay : À tout le moins, à tout le moins, il aurait été à ce point brouillon que de faire des promesses en l'air. Je n'ai pas... je ne peux pas vous dire : Il a menti sciemment, mais il aura été à ce point brouillon que de faire des promesses en l'air, d'où notre questionnement : Ça vaut quoi, les engagements puis la parole de François Legault?

M. Laberge (Thomas) : ...M. Tanguay, il va dire que c'est à cause de la pandémie, télétravail, il y a moins de gens qui circulent sur les ponts.

M. Tanguay : Bon, O.K., mais, en 2022, la pandémie, à l'élection, voilà cinq mois, là, on ne parlait plus de pandémie, là. Je veux dire...

M. Lacroix (Louis) : ...pas d'études, ça prenait des études...

M. Tanguay : Mais Geneviève Guilbault, on apprend, puis vous lui poserez la question, que les études, là, dès qu'elle a été nommée ministre, là, dans les semaines qui ont suivi, elle s'est fait donner lesdites études. Ça fait qu'elles existaient, les études. Pourquoi il ne les a pas utilisées, François Legault, durant la campagne électorale? Puis il n'y avait pas des discussions, justement, qu'il les rende publiques durant la campagne électorale?

Mme Porter (Isabelle) : Qu'est-ce qui se passe avec M. Caire? Vous n'avez pas été clair. Est-ce qu'il devrait démissionner?

M. Tanguay : Je n'ai pas été clair avec Éric Caire. Est-ce que... Éric Caire, on verra s'il va être conséquent avec lui-même, il a dit qu'il allait démissionner si ça ne se faisait pas. Maintenant, la balle est dans son camp. Ce n'est pas moi qui appelle la démission d'Éric Caire, c'est Éric Caire qui a lui-même appelé sa propre démission.

M. Desrosiers (Sébastien) : Sur la rémunération des élus, augmenter la rémunération de 21 %, est-ce que c'est une bonne idée?

M. Tanguay : Écoutez, je n'ai pas lu le rapport. J'entends que le comité va rendre public le rapport cet avant-midi, alors je vais attendre que le comité le rende public pour pouvoir commenter. Maintenant, sur le fond des choses, je pense que c'est une question qui se pose, c'est une analyse à faire, mais je n'ai pas lu le rapport puis je le verrai à l'écoute du comité.

M. Desrosiers (Sébastien) : Vous avez une bonne idée de la charge de travail que ça représente, vous êtes là depuis des années. Est-ce que vous êtes d'avis qu'un rattrapage est de mise?

M. Tanguay : Je pense que c'est un questionnement tout à fait légitime. Puis, encore une fois, je réserve mes commentaires à la suite, là, de... lorsque le rapport sera rendu public, cet avant-midi.

M. Laforest (Alain) : ...lu, M. Tanguay...

M. Tanguay : Non, je ne l'ai pas lu, le rapport, je ne l'ai pas lu.

M. Laforest (Alain) : Il y a eu un exposé au BAN, là, donc...

M. Tanguay : Oui, mais moi, je ne siège pas...

M. Laforest (Alain) : Vos officiers ne vous ont rien dit, là?

M. Tanguay : Moi, je ne siège pas au BAN.

M. Laforest (Alain) : Vos officiers ne vous ont rien dit?

M. Tanguay : Bien, savoir que le rapport s'en vient, oui, mais moi, je n'ai pas lu le rapport. Je n'ai pas lu le rapport.

Une voix : ...

M. Desrosiers (Sébastien) : ...d'augmenter le salaire des élus...

M. Tanguay : Excusez-moi?

M. Desrosiers (Sébastien) : ...en période inflationniste? Sur le fond, est-ce que c'est une bonne idée?

M. Tanguay : Bien, je pense que c'est tout à fait légitime que de se poser la question. Est-ce qu'il y a un rattrapage salarial pour les élus? C'est une question tout à fait légitime. Puis on aura l'occasion de vous revenir avec notre analyse du rapport.

M. Laberge (Thomas) : ...les Québécois n'ont pas une augmentation de 21 %.

M. Tanguay : Je vous reviendrai.

M. Laberge (Thomas) : Ce ne serait pas un peu étrange que les représentants du peuple aient ce genre d'augmentation là?

M. Tanguay : C'est une question légitime et... des deux côtés, mais on vous reviendra quand on aura lu le rapport. Je n'ai pas lu le rapport.

M. Lacroix (Louis) : Mais vous, là, je vais vous poser une question sur quelque chose que vous savez, là, est-ce que vous trouvez que vous avez suffisamment d'argent comme chef du Parti libéral, comme député? Votre traitement, pour vous, là, pour vos besoins, là, de tous les jours, est-ce que c'est suffisant?

M. Tanguay : Je ne le prendrais pas sous cet angle-là, je le prendrais sous l'angle du questionnement.

Une voix : ...

M. Tanguay : Bien, écoutez, ce n'est pas une question, moi, personnellement, que je me pose, là. Ce n'est pas une question que moi, personnellement, je me pose, mais je pense que de façon...

M. Lacroix (Louis) : Donc, vous êtes à l'aise avec le salaire que vous avez.

M. Tanguay : Ce n'est pas une question que je me pose. C'est ça, ma réponse. Ce n'est pas une question que je me pose, mais c'est un questionnement qui est légitime. Est-ce qu'il y a un rattrapage salarial à faire pour les députés? C'est un questionnement qui est légitime. Il y a un comité qui a été mis sur pied par le BAN, qui a un rapport à nous livrer. On va le lire.

Mme Morin-Martel (Florence) : À propos de la première journée, là, de commission pour le projet de loi n° 15, qu'est-ce que vous attendez de cette journée-là?

M. Tanguay : Donc, projet de loi n° 15, les numéros, là, c'est sur Santé Québec, c'est ça, hein? Bon. On a hâte d'entendre les groupes, et c'est important, ce sont des consultations importantes. Moi, ce qui me préoccupe par rapport au projet de loi n° 15, c'est : Aujourd'hui, au moment où on se parle, celles et ceux qui sont dans les urgences, qui sont sur les listes d'attente en chirurgie, qu'est-ce que ça va apporter à leur vie, ça, le projet de loi n° 15? C'est important de s'inscrire dans le long terme, mais... Et puis on va faire le travail. C'est un projet de loi de 1 180 articles. On a eu l'occasion de souligner des drapeaux rouges, on va faire le travail consciencieusement, mais, une fois qu'on dit ça, au moment où on se parle, celles et ceux qui sont présentement dans les urgences puis qui attendent depuis 17, 18 heures qu'est-ce que le gouvernement va faire, ça participera aussi du questionnement. Mais du reste, le processus s'en vient.

M. Laforest (Alain) : ...juin, c'est un rêve, là, d'être adopté.

M. Tanguay : Bien, je pense que lui-même, le ministre a reconnu que c'est très peu probable, là.

M. Gagnon (Marc-André) : À propos du témoignage de Catherine Fournier, juste revenir là-dessus, on voit qu'elle déplore notamment qu'Harold LeBel ait pu revenir siéger un peu comme si de rien n'était, puis, bon, tu sais, il n'y a personne qui ne disait rien, il est revenu siéger comme indépendant. Vous, à ce moment-là, est-ce que vous aviez un malaise quand M. LeBel est revenu au salon bleu?

M. Tanguay : Je pense... Ce n'est pas un questionnement que j'ai eu. Ce n'est pas un questionnement que j'ai.

Journaliste : Vous n'avez jamais de questionnement, on dirait.

M. Tanguay : Non, non, mais...

M. Gagnon (Marc-André) : ...est-ce que vous, personnellement, comme député, vos collègues au Parti libéral...

M. Tanguay : Mais ce n'est pas parce que vous me posez la question que je me la pose, là.

M. Gagnon (Marc-André) : ...je vous la pose ce matin, tu sais, je veux dire. Non, mais votre...

M. Tanguay : Oui, oui, là, tout à fait. Mais je n'ai pas eu à vivre une situation comme ça. Je n'ai pas croisé... je n'ai pas croisé Harold LeBel.

M. Gagnon (Marc-André) : ...au salon bleu quand il est revenu siéger comme indépendant?

M. Tanguay : Oui, mais de loin, mais je ne l'ai pas croisé. Mais tout ça pour vous...

M. Gagnon (Marc-André) : Vous n'aviez pas de malaise avec le fait qu'il siège de loin dans la même salle que vous?

M. Tanguay : Je pense que ce que soulève Catherine Fournier... Encore une fois, je salue son courage et je salue sa détermination. Elle est passée à travers quelque chose d'excessivement difficile. Et je pense, et je le disais hier, et je le réitère, que toutes les suggestions qu'elle pourra faire, les propositions pour améliorer cela... Il y a un questionnement qui se pose effectivement. Est-ce qu'un élu qui fait face à des accusations...

Une voix : ...

M. Tanguay : Oui, tout à fait, mais...

M. Lecavalier (Charles) : Elle dit que l'Assemblée nationale aurait dû prendre ce qui est arrivé pour essayer d'améliorer ses pratiques.

M. Tanguay : Oui, voilà.

M. Lecavalier (Charles) : Il y a un député qui est accusé au criminel, là, devrait-il continuer de siéger?

M. Tanguay : C'est un questionnement qu'on doit se poser. Et l'Assemblée nationale...

Une voix : ...

M. Tanguay : Non.

M. Gagnon (Marc-André) : Vous n'aviez pas de malaise non plus quand il est revenu?

M. Tanguay : Bien, ce n'est pas une question d'avoir de malaise, c'est une question... une question, à l'époque, où il y avait un processus. Et on peut voir que le fait que... Lorsqu'un député est accusé, est-ce que l'on doit avoir, à l'Assemblée nationale, une gestion différente? Bien, je pense que c'est important de... Vous savez, les systèmes et les façons de gérer tout ça, c'est perfectible. Et je pense que le témoignage de Catherine Fournier... Et j'ose espérer qu'il y aura, à l'interne, à l'Assemblée nationale, une réflexion sérieuse qui va être faite puis peut-être, le cas échéant, d'avoir des modifications de nos pratiques.

M. Lacroix (Louis) : Bien, pourquoi ça ne vous a pas dérangé?

M. Tanguay : Bien, je pense que... Non, mais c'est important, parce que là on a le témoignage de Catherine Fournier, qui a été confirmée, finalement, comme ayant été la victime. Et c'était la première fois que c'était vécu...

M. Lacroix (Louis) : ...vous saviez qu'il était accusé d'agression sexuelle, mais vous, vous poussez la présomption d'innocence jusqu'au point où ça ne vous dérange pas...

M. Tanguay : Non. Lorsque vous êtes accusé au criminel, c'est une étape excessivement sérieuse, vous faites face à un procès criminel. Maintenant, la façon d'avoir des pratiques et de gérer ça à l'Assemblée nationale, je pense qu'on aurait lieu de revoir ça.

Mme Morin-Martel (Florence) : Mais est-ce que ça prend un répondant indépendant, comme elle le demande, là, pour mieux accompagner les victimes?

M. Tanguay : Je pense que oui, je pense que oui, je pense que oui.

Mme Greig (Kelly) : On the third link project, is the CAQ making the right decision by taking the road out? You must be... This is something you... You must be happy?

M. Tanguay : So, I'm not happy about François Legault doing a 180 degrees turn. Again, we'll see, the announcement will be officially done tomorrow, Thursday. But, as far as we know, François Legault put forward an undertaking that he is not respecting. Again, what's worth the François Legault's words with respect to this file? It's the question that we have this morning. But we'll see what will be the project, and again, we'll need way more transparency. We'll need to have all the studies and we'll need to have a real plan, a calendar with a budget and what will be this new project.

Mme Greig (Kelly) : So, you are not happy with the decision, than.

M. Tanguay : I'm not happy with the fact that François Legault confirmed that he's... «il trahit sa parole», but now we'll see, and we'll see as a good news, if it's confirmed, that he's going to go ahead and he's willing to realize what we were suggesting back in the last elections, an additional link north-south, and it's going to be «transport collectif», tramway.

Mme Greig (Kelly) : How confident are you that this tunnel project will actually ever happen?

M. Tanguay : Based on the last five years, it's questionable, of course, it's questionable. But again, we're here to work in the interest of all the Quebeckers, for instance, those who're living in Capitale-Nationale and in Lévis as well. And we'll... «on va talonner le gouvernement» to make sure that he is going to realize this new undertaking.

Mme Greig (Kelly) : And one of the MNAs, Éric Caire, kind of bet his seat on this project. What do you think he should do now?

M. Tanguay : I think that we'll see if he is a man of his words. It was pretty much clear that it was his position that, if the project will not go ahead, he will be resigning. So, we'll see if he's going to be a man of his words. But again, I'm not the one who's calling for Caire's resignation. Caire called himself for his own resignation a couple of years ago and at one... at more than one occasion.

Mme Greig (Kelly) : And, if I can ask you on the salaries, are you satisfied with the salary you're making currently?

M. Tanguay : I think that it's an important question to be asked. Do we need to have a «rattrapage»? And we'll see the end result of a report who will be publicized a little bit later today.

Mme Greig (Kelly) : But currently, like today, the salary you are making today, are you satisfied with how much you are making?

M. Tanguay : It's a question that I'm asking myself, but again, we are not... I'm not the only one, and we need to have a discussion on the report. I'm looking forward to read the report.

M. Spector (Dan) : And, on the Bill 15, its commission beginning, what are your expectations? What do you hope to hear out of this? You know, you guys have a lot of critizisms for...

M. Tanguay : I think that there is a lot of questions to be asked. We already raised a couple of issues with respect to Santé Québec. What will be the Minister responsibility with respect to Santé Québec? What will be the transparency based on the decisions? What will be the orientations as well? Because the Minister says that he will transfer all his power to Santé Québec, and Santé Québec will decide based on orientations, on guidelines from the Minister. We'll have a lot of questions about what will be these guidelines. But again, it's a good news that the hearings start today. And we're looking forward to amend, to propose this bill.

M. Spector (Dan) : Do you think he's really going to be listening and willing to change it even though he doesn't really have to, of course?

M. Tanguay : In democracy, I think that it's always a good... not only a good sign but a good approach to be open-minded to any constructive proposals, and that's what we will be putting forward. Merci beaucoup.

M. Morin : Merci.

(Fin à 8 h 25)

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