(Neuf heures quarante-cinq minutes)
Mme Anglade : Alors,
bonjour. Bonjour à tous. Et merci, Monique, de m'accompagner ce matin pour ce
point de presse.
Dans les dernières semaines, François
Legault a été dur à suivre : couvre-feu, pas de couvre-feu, taxe contre
les antivaccinés, pas de taxe contre les antivaccinés, passeport vaccinal qui
devait être déployé, maintenu, maintenant levé. Les messages contradictoires de
François Legault ont été nombreux, et ça doit cesser.
Demain, le Conseil des ministres va
adopter, pour la 100e fois, un décret sur l'état d'urgence au Québec. Ça
fait maintenant deux ans que l'on vit en état d'urgence. Ça, ça veut dire que
François Legault gouverne seul, qu'il peut octroyer les contrats qu'il veut à
qui il veut, qu'il peut décider des mesures qu'il veut mettre en place, comme
le couvre-feu, qu'il a des pouvoirs extraordinaires. François Legault a oublié
ce que c'était que de gouverner en démocratie. Et je le mets aujourd'hui au
défi, je mets au défi François Legault de lever l'état d'urgence sanitaire au Québec
dès cette semaine.
Je vais maintenant céder la parole à
Monique Sauvé pour parler de nos aînés.
Mme Sauvé : Bon matin.
Depuis la première vague jusqu'à aujourd'hui, on n'a pas juste oublié nos
CHSLD, on a oublié nos aînés. Dans la première vague, le gouvernement du
Québec, la ministre des Aînés et son gouvernement n'ont même pas suivi leurs
propres directives, qui étaient claires, dans un guide, deux jours avant l'interdiction
des proches aidants. Et, dans ce guide, on pouvait lire : «Dès l'apparition
de la COVID, il faut maintenir l'implication des personnes proches aidantes.»
Ça, c'était le 12 mars, et, le 14 mars, le gouvernement a décidé d'interdire
l'accès aux proches aidants. On sait ce que ça a donné, des aînés qui sont
morts seuls, loin des leurs, dans la souffrance, seuls au monde. Ça, c'était la
première vague.
Aujourd'hui, on lit l'article de Thomas
Gerbet, on regarde ce qui se passe, la semaine passée et aujourd'hui, avec cet
article, le surconfinement, le manque d'humanité, c'est clair, là, on a oublié
qu'il y a des aînés qui vivent dans les CHSLD. Alors, on ne leur donne
absolument aucun accès aux soins d'hygiène de base, sous prétexte qu'il y a des
règles. Mais, à un moment donné, là, il faut lâcher les règles puis il faut
regarder l'humanité, il faut penser à nos aînés. Et ce qu'on lit, ce matin, là,
c'est complètement, complètement inhumain pour nos aînés en CHSLD : confinés
dans leur chambre lorsqu'ils ont la COVID, ne même pas avoir accès à une salle
de bains, aux soins d'hygiène de base. De la première vague à aujourd'hui, le
gouvernement du Québec a oublié complètement ses aînés. Merci.
M. Lavallée (Hugo) : ...dans
les installations où il n'y a pas de toilette individuelle, par exemple.
Mme Sauvé : Bien, honnêtement,
là, puis un peu comme dans la situation des RPA la semaine dernière, il faut
regarder les directives puis essayer de prévoir des assouplissements, une
protection, s'assurer que du personnel peuvent les accompagner à la salle de
bains régulièrement. Il faut trouver des façons, il faut regarder des
allègements des directives en place. Il y a des comités qui sont en place, dans
les CHSLD, des comités de résidents qui connaissent bien les leurs, qui
connaissent bien les aînés. Pourquoi ne pas leur demander conseil? Pourquoi ne pas
regarder à alléger, et ça presse, alléger les directives qui sont en place pour
donner plus d'humanité? Ça n'a juste pas de bon sens, ce qu'on lit ce matin, ça
n'a juste pas de bon sens pour nos aînés.
M. Lacroix (Louis) : Mais qui
manque d'humanité?
Mme Sauvé : Bien, en fait, c'est
tous les gestionnaires, tous ceux qui prennent les décisions de suivre à la
lettre des directives sans assouplir, sans humaniser. Ils prennent une page,
ils regardent la directive puis ils disent : C'est ça, c'est ça, c'est ça.
Mais la situation évolue, et, pendant ce temps là, on oublie complètement que
ces règles s'appliquent à des aînés, des aînés vulnérables.
M. Pilon-Larose (Hugo) : Mme
Anglade, M. Legault, hier, a dit, essentiellement, que l'état d'urgence au
Canada, pour le Québec, il n'en voulait pas. Ma question, en deux temps, pour
vous : Est-ce que ça change quelque chose à la situation au Québec, ce que
Justin Trudeau a déclaré hier par rapport à l'état d'urgence? Et vous, est-ce
que vous trouvez que c'est opportun de faire ce qu'il a fait?
Mme Anglade : Bien, écoutez,
d'abord, je vais vous dire que j'ai parlé avec le maire de Québec, j'ai parlé
avec la mairesse de Gatineau, on a également été en communication avec le bureau
pour le Québec pour le gouvernement de Justin Trudeau, et ils m'ont exprimé
leurs grandes préoccupations par rapport à ce qui se passe. Alors, pour nous,
ce qui est clair, c'est qu'il n'y a pas besoin d'une application de la loi des
mesures sanitaires pour le Québec. Cela dit, il ne faut pas se mettre la tête
dans le sable, là, on est à un pont, un pont d'un débordement sur le territoire
québécois. Moi, je pense présentement aux résidents qui sont à Hull, je pense à
toute cette région-là. On n'est pas loin d'un débordement, alors il faut
vraiment veiller au grain.
M. Pilon-Larose (Hugo) :
Est-ce que vous voyez d'un bon oeil que le gouvernement semble, à ce moment-ci,
vouloir établir un calendrier de retrait du passeport sanitaire? Le passeport
sanitaire, de le retirer progressivement, pour vous, est-ce que ça va apaiser
les tensions?
Mme Anglade : Au-delà de
tout, la semaine dernière, je disais qu'il fallait revoir la pertinence du
passeport vaccinal, d'ailleurs, je le demandais, qu'on revoie la pertinence du
passeport vaccinal et qu'on ait clairement des directives de la part du
gouvernement. Par contre, demain, encore une fois, on va renouveler l'état d'urgence
au Québec, alors qu'il n'y a pas de raison qui justifie le renouvellement de l'état
d'urgence pour la 100e fois. Je ne connais aucune juridiction qui
fonctionne de cette manière-là.
Mme Côté (Claudie) : Le
passeport sanitaire, pourquoi est-ce qu'on décide là de jeter un peu de leste
puis de procéder avec un déconfinement... avec un retrait par étapes? Est-ce
que c'est parce que la situation sanitaire le permet? Est-ce que c'est un
calcul politique parce qu'on s'en va en élections prochainement?
Mme Anglade : Bien, c'est
pour ça que je disais, tout à l'heure, que les propositions de François Legault
sont complètement contradictoires. Rappelez-vous que, la semaine dernière, on
disait qu'il était là pour rester, François Legault disait, il était là pour
rester. Il disait également qu'on pouvait l'étendre à d'autres endroits, aux
petits commerces. C'était ça, le message qui était envoyé. Puis, cette semaine,
on arrive puis on dit : Ah! bien, finalement, le passeport vaccinal, on va
le revoir. Donc, les messages sont contradictoires, on ne sait pas comment ils
prennent leurs décisions. Et c'est pour ça que, la semaine dernière, j'ai
demandé, sur le passeport vaccinal, d'envoyer ça au Scientifique en chef, qu'on
soit capable d'avoir une réponse claire, étayée d'un point de vue scientifique.
M. Lavallée (Hugo) : Mais,
vous, est-ce que vous estimez qu'il a fait son temps, le passeport vaccinal, qu'il
faudrait s'en débarrasser ou qu'il faut le conserver? Votre position à vous, c'est
quoi?
Mme Anglade : La semaine
dernière, encore une fois, je questionnais la pertinence du passeport vaccinal,
voyant ce qui se passait à l'extérieur du Québec, voyant ce qui se passait dans
les applications puis les contradictions, qu'il y avait des questions sérieuses
qui devaient se poser par rapport à son application. Je reviens quand même au
fait qu'encore une fois nous sommes, ici, par contre, en urgence sanitaire au
Québec.
M. Lacroix (Louis) : J'essaie
de comprendre, parce que vous dites : Il faut l'enlever. On regarde ce qui
se passe ailleurs, tout le monde l'enlève, nous autres, on ne l'enlève pas. Là,
on l'enlève, puis ça ne fait pas votre affaire encore.
Mme Anglade : Ce que je dis,
c'est que les propositions du gouvernement sont contradictoires. La semaine
dernière, le gouvernement nous a dit : Il est là pour rester. La semaine
dernière, on demandait l'évaluation de la pertinence du passeport vaccinal. Ils
vont nous expliquer aujourd'hui ce qu'ils entendent par rapport au passeport
vaccinal. Mais c'est les contradictions du gouvernement : couvre-feu, pas
de couvre-feu, taxe, pas de taxe, passeport vaccinal élargi, maintenu,
maintenant enlevé. C'est ça aussi qui rend le message très confus, de la part
du gouvernement, et qui fait en sorte que les gens respectent de moins en moins
les règles. Il y a ça aussi qu'il faut prendre en considération.
M. Bellerose (Patrick) :
Qu'est-ce qui vous préoccupe, du côté du renouvellement de l'état d'urgence?
Vous dites : Les contrats, on peut les donner sans appel d'offres, de gré
à gré. Qu'est-ce qui vous préoccupe, là-dedans? Avez-vous vu des choses qui
sont, disons, matière à préoccupation?
Mme Anglade : Je ne
comprends pas, aujourd'hui encore, au Québec, qu'on soit obligés de fonctionner
sous un état d'urgence qui fait en sorte qu'il y a plein de contrats sur
lesquels on n'a pas de visibilité, sur lesquels vous, les journalistes, vous n'avez
aucune visibilité, également, qui peuvent être octroyés pour cinq ans, pour 10 ans,
comme on a vu dans le cas de PetalMD, où ça a été accordé à un ami du premier
ministre. C'est ça, la réalité. Comme on voit des sondages qui sont payés aux
frais des contribuables pour, visiblement, des positions qui sont des positions
qui sont partisanes. Il y a énormément de questions qui sont posées. Ça permet
au premier ministre de dire, par exemple, qu'il peut imposer quand il veut un
couvre-feu, quand, même, ce n'est pas recommandé par la Santé publique. Il y a
plein de décisions, il a tous les pouvoirs. Je pense que François Legault a
oublié c'était quoi, de gouverner en démocratie.
Mme Côté (Claudie) : Peut
être un mot sur la Loi sur les mesures d'urgence. Je veux juste être sûre de
votre position. Elle ne devrait pas s'appliquer au Québec, mais quel est le
pouvoir du Québec de refuser qu'elle s'applique ici, là? Si on décide de l'appliquer,
on l'applique.
Mme Anglade : Bien, je
pense que le Québec a le droit de dire qu'on n'a pas besoin d'avoir l'imposition
des mesures sanitaires du côté fédéral. Ça, c'est la première des choses. Ce
que je dis, par contre… Puis je suis d'accord avec le fait qu'on n'ait pas
besoin de le faire au Québec. Cela dit, encore une fois, pour avoir parlé avec
la mairesse de Gatineau, il ne faut pas qu'on se mette la tête dans le sable.
Il y a un pont qui nous sépare entre ce qui se passe comme débordements à
Ottawa et le territoire québécois. Donc, il va falloir que les efforts soient
coordonnés puis il va falloir qu'on surveille ce qui se passe de manière étroite.
Mme Côté (Claudie) : Donc,
vous êtes en faveur, finalement, c'est ce que je comprends, de son application
ici. Parce que François Legault ne veut pas la Loi sur les mesures d'urgence, il
a été clair.
Mme Anglade : Non, on n'est
pas en faveur, ce que j'ai dit… on n'est pas en faveur pour l'application sur
le territoire québécois, parce que les enjeux sont en Ontario, présentement.
Donc, je ne suis pas en faveur. Ce que je dis, par contre, c'est qu'il faut qu'on
reste prudent. Et moi, j'ai des préoccupations aussi pour les citoyens qui
vivent présentement à Hull, qui regardent ce qui se passe. C'est juste à côté
du territoire québécois, et on doit garder ça en tête.
M. Bellerose (Patrick) :
...québécoise a tous les pouvoirs, la capacité de gérer ça si jamais ça déborde
du côté québécois?
Mme Anglade : Je pense
qu'il faut assurer une très bonne coordination avec ce qui se passe au niveau
fédéral. Puis, je pense que c'est aussi le message qu'a envoyé la mairesse.
M. Bellerose (Patrick) :
...manifester à Québec la semaine prochaine avec ses amis, est-ce que ça vous
préoccupe? Est-ce que vous considérez que ça s'est bien passé la dernière fois
puis que ça peut bien se passer cette fois-ci aussi?
Mme Anglade : Encore une
fois, toutes les personnes qui souhaitent manifester de manière pacifique, c'est
oui. Toutes les personnes qui souhaitent prendre en otage les résidents de
Québec, c'est non, et ils peuvent rester chez eux. Je les invite à rester chez
eux si c'est pour venir prendre en otage la Ville de Québec et les résidents de
Québec.
M. Lavallée (Hugo) :
Est-ce que vous êtes satisfaite de la façon dont le gouvernement Trudeau gère
la situation actuellement?
Mme Anglade : Bien, écoutez,
je pense qu'il y a eu... Ça a pris un certain temps avant qu'on se rende à des
mesures claires. Regardez les débordements qui ont lieu présentement. Les
résidents, visiblement, sont plus qu'exaspérés par rapport à la situation.
Alors, est-ce qu'on aurait pu agir plus tôt? Oui. Maintenant, il faut passer à
l'action puis régler les problèmes avant que ça déborde partout.
M. Bellerose (Patrick) :
...est-ce que Jean Charest ferait un bon premier ministre pour le Canada?
Mme Anglade : Alors, je
ne ferai pas une François Legault de moi-même, ce qui veut dire que je ne vais
pas intervenir dans une éventuelle course au leadership au niveau fédéral.
M. Bellerose (Patrick) :
...de son passé, de son... c'est un bon libéral, il est apprécié par votre base
libérale. Est-ce que vous considérez que c'est une personne qui devrait faire
le saut en politique au fédéral et qui pourrait être une bonne candidature?
Mme Anglade : Écoutez, c'est
un choix qui lui appartient. Et, encore une fois, je ne vais pas m'immiscer
dans une course au leadership.
M. Lacroix (Louis) : ...lui
avez-vous parlé, récemment, à M. Charest? Est-ce que ça vous arrive de lui
parler?
Mme Anglade : Je n'ai
pas parlé avec M. Charest récemment.
M. Robillard (Alexandre) :
Est-ce que ce serait un atout de l'avoir sur la scène fédérale, de retour sur
la scène fédérale?
Mme Anglade : Encore une
fois, je ne vais pas m'immiscer dans une course au leadership pour un parti
fédéral. Je vais leur laisser faire leur travail, et nous, on fera le nôtre.
M. Bellerose (Patrick) :
Est-ce qu'il devrait, par contre, se désister, vu que l'enquête Mâchurer est
toujours en cours?
Mme Anglade : Je vais
vous répondre la même chose, je vais vous répondre la même chose que tout à l'heure :
Je ne vais pas m'insérer, je ne vais pas m'immiscer dans une campagne au
leadership, et ce, peu importe les partis politiques.
M. Lacroix (Louis) : ...poser
une question plus large. Peu importe le parti politique, est-ce que vous croyez
que M. Charest peut apporter quelque chose à la politique en général?
Mme Anglade : Alors, en
général, dans l'univers, pour reprendre vos mots, je ne vais pas m'insérer dans
une course au leadership, pour quelque formation politique que ce soit. Je
pense que les Québécois et les Canadiens vont être tout à fait aptes à prendre
leurs décisions par rapport à ça.
M. Bellerose (Patrick) : Est-ce
que M. Charest a laissé un bon bilan en politique provinciale?
Mme Anglade : Écoutez, M.
Charest, si je pense… Premier conseil des ministres paritaire, c'est un exemple
de choses auxquelles il a contribué. Mais, encore une fois, on n'est pas là
pour évaluer le bilan de Jean Charest, on est... Je réponds à votre question,
sur une éventuelle course au leadership, je pense que les Québécois et les
Canadiens auront à se prononcer qu'il soit d'allégeance conservatrice.
M. Robillard (Alexandre) : De
manière plus générale, là, est ce qu'il y a des questions qui se posent sur
quelle importance on doit accorder aux enquêtes policières quand vient le cas
de décider une candidature? De votre point de vue de cheffe du Parti libéral du
Québec, est-ce que vous pensez que ça, c'est un obstacle à une candidature au
sein de votre parti, quand quelqu'un est visé par une enquête policière?
Mme Anglade : Encore une
fois, je pense qu'on veut avoir... Nous, on a un processus clair, au Parti
libéral, d'ailleurs, on l'a annoncé, le processus que l'on suit, puis je n'ai
rien d'autre à ajouter.
M. Bellerose (Patrick) : C'est
quoi, les règles, de ce point de vue là?
M. Lacroix (Louis) : Quand
une personne a un dossier criminel, par exemple, est sous enquête, est ce que
vous les écartez d'emblée?
Mme Anglade : Écoutez, on a
des règles, on a des règles, au sein de notre formation politique, et on est en
train...
Des voix : ...
Mme Anglade : On a des règles,
au sein de notre formation politique, et on s'assure de regarder si la candidature
correspond aux valeurs que l'on veut mettre de l'avant.
M. Bellerose (Patrick) : ...accepteriez-vous
d'avoir un candidat qui est sous enquête de la police?
Mme Anglade : Écoutez, moi,
je ne pense pas que ce soit souhaitable pour notre formation politique d'aller
dans cette direction là.
Mme Côté (Claudie) : Est-ce
qu'un retour de Jean Charest, ça vous nuirait ou ça vous aiderait pour les
élections?
Mme Anglade : La semaine
dernière, nous avons eu une rencontre avec plus de 300 des personnes impliquées
avec notre formation politique, très motivées pour la campagne, et moi, je
pense que c'est là-dessus qu'on concentre toutes nos énergies. Donc, non.
Mme Côté (Claudie) : …qu'il
soit de retour sur la scène politique?
Mme Anglade : Donc, je pense,
au contraire, que les gens sont très mobilisés par la campagne actuelle qui se
passe au Québec, d'abord et avant tout.
M. Robillard (Alexandre) : Mme
Anglade, juste pour bien comprendre...
Le Modérateur : Dernière en
français, s'il vous plaît.
M. Robillard (Alexandre) : ...parce
que vous dites que vous ne souhaitez pas que quelqu'un qui est sous enquête
policière soit candidat dans votre parti, je veux juste savoir, est-ce que ça,
c'est un critère d'exclusion automatique?
Mme Anglade : Nous, ce que l'on
veut, c'est avoir des gens, dans notre formation politique, qui non seulement
épousent la vision moderne que l'on met de l'avant, mais qui également amènent
quelque chose comme contribution, de manière significative. C'est ça que l'on
souhaite avoir comme candidat et c'est ce que l'on fait présentement.
Le Modérateur : Merci.
M. Robillard (Alexandre) :
...pas sûr de bien comprendre si c'est un critère d'exclusion.
M. Bellerose (Patrick) : Ce n'est
pas clair. C'est ferme ou pas?
Mme Anglade : Écoutez, encore
une fois, je pense qu'il est clair que lorsque l'on fait... lorsqu'on choisit
des candidats, on veut des candidats pour lesquels… on a tolérance zéro pour
les candidatures. Je l'ai dit à plusieurs reprises, la question de tolérance
zéro, je le répète.
Le Modérateur : On passe en
anglais.
Mme Greig
(Kelly) : Good morning.
Mme Anglade : Good morning.
Mme Greig (Kelly) : I wanted to start maybe with the vaccine passport. We're hearing
that it could be softened today, and less than a month ago, we had it
strengthened… it needed to be in more businesses. How do you think this is
being handled right now? It's confusing?
Mme Anglade : How do you think…
Mme Greig (Kelly) : How do you think it's being handled right now? Because we, less
than a month ago, had it strengthened, and now we're talking about taking it
out.
Mme Anglade : To me, it is very confusing, because we came up with the idea that…
Well, because the Government
said, first of all, that they wanted to have a tax against the non vaccinated,
then they came out without it. They came out with the idea of a curfew, then
removed it. They now… They said, last week, that it was there to stay, now,
they're saying it's no longer there to stay. So, at the end of the day, it's
extremely confusing. But again, what is really mind-boggling is that, tomorrow,
we're going to be renewing the state of emergency in Québec for absolutely no reason.
Mme Greig (Kelly) : Speaking of the state of emergency, a lot of people who are
protesting against measures, for instance in the freedom convoy, are calling
these softening of rules a win, saying, you know : We're getting what we
want. Do you think this is encouraging the people who are protesting, that
they're seeing provinces go back?
Mme Anglade : I think the objective is really to take the best decision for Quebeckers. Last week, we came up and we
said that we wanted to have an analysis around the vaccine passport, because we
thought we were overdue in terms of analysing this requirement, and… So, I
think it's the right thing to reassess the whole thing. But again, it's also
the message that we have to stop sending confusing messages around that.
Mme Greig (Kelly) : Do you think this is encouraging people like the truckers who are
saying : Well, Québec's
taking the measures away?
Mme Anglade : I certainly hope that it's not encouraging people not to get
vaccinated. I certainly hope that these are the things that would be assessed
by Public Health.
Mme Senay (Cathy) : Mrs. Anglade, the vaccine passport, when it was introduced, at some
point, it was to protect the vaccinated versus the unvaccinated and protect the
hospital network. Do you have the proof that it did work?
Mme Anglade : We haven't looked at any data that was provided to us. What we see,
though… we see reports from outside, in the world, and that's the reason why we
came up last week saying that, given the information that we had seen abroad,
given what's happening in other jurisdictions, they should be reassessing the
need of the vaccine passport.
Mme Senay (Cathy) : What's the danger for Government putting in place a vaccine
passport, lifting it gradually without having... providing proof that it did
work and in which circumstances, that citizens might feel that the passport is
not a public health measure anymore, but a political tool to punish the
unvaccinated?
Mme Anglade : Well, it's exactly why you need to have a full assessment of that
measure. Again, last week, when the Government goes and
says : It could be extended to other businesses,
at the same time, they're saying : We could maintain it, and then, this
week, they came up with yet another perspective, that's why I believe that it should
be done independently with the Scientific in Chief. And we would have had the results by now if we had done it that way.
Des voix : ...
M. Authier (Philip) : I just get hell if I don't talk near the
microphone.
What is your view on Mr.
Legault's decision to ask that the Emergencies Act not apply in Québec? Do you think that's wise? A few
minutes ago, you said that we're basically one bridge from Ontario. Is it dangerous what... do you
think Québec could theoretically
need these measures or does the SQ have things under control?
Mme Anglade : Well, I believe, at this point, after speaking with the mayor of
Gatineau, the mayor of Québec City as well, I believe, at this stage, that it
doesn't need to be applied to Québec. So, I've been clear on that. But what we have to be careful… we
just have to think ahead, look at what's going on. We're just one bridge away
from Québec, from our own
border, so we just need to be extremely careful, and the work has to be well
coordinated with what's happening in Ontario.
M. Authier (Philip) :
Do you think Québec City will be ready for this weekend? It seems they're coming back.
Mme Anglade : Well, I certainly hope so and I think they have to identify all the
tools that would be at their disposal, in order to make sure that it happens peacefully. But again, I know that the
mayor has concerns about that, but we need to be... they need to be prepared.
M. Robillard
(Alexandre) : Mme Anglade, pour faire un suivi sur ce que Philip
vous a demandé, est ce vous trouvez que c'est responsable, la position de M.
Legault, à l'heure actuelle, vis-à-vis l'application des mesures d'urgence?
Mme Anglade : En date d'aujourd'hui,
oui. En date d'aujourd'hui. Cela dit, ce que je mentionne, encore une fois,
après avoir parlé avec la mairesse de Gatineau, après avoir parlé avec le maire
de Québec, je pense qu'on peut... encore une fois, on ne pas faire semblant qu'on
ne sait pas ce qui se passe. On ne peut pas faire semblant qu'il ne pourrait pas
y avoir des débordements. Si jamais il y a des gens qui décident de traverser
un pont, ils sont en territoire québécois, automatiquement, alors il faut s'assurer
qu'il y ait une extrêmement bonne coordination, pour ne pas qu'il y ait de
débordement sur le territoire québécois. Il faut juste penser à ça à l'avance.
Mme Côté (Claudie) : Cette
coordination-là ne peut pas passer par la Loi sur les mesures d'urgence?
Mme Anglade : Cette
coordination-là peut très bien passer par la Sûreté, par la ville, elle peut
très bien se faire, présentement, avec ce que nous avons. Je fais juste
mentionner qu'on n'est pas... ce n'est pas quelque chose qui se passe à des
kilomètres et à des kilomètres de nous, c'est quelque chose qui se passe juste
à côté de la frontière québécoise.
Le Modérateur : Merci
beaucoup. Merci beaucoup.
M. Robillard (Alexandre) : ...que
le gouvernement fédéral ait recours à la Loi sur les mesures d'urgence?
Mme Anglade : Merci
beaucoup.
(Fin à 10 h 7)