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Point de presse de M. Harold LeBel, porte-parole du troisième groupe d’opposition pour les aînés et les proches aidants

Version finale

Wednesday, May 27, 2020, 11 h 30

Salle Louis-Hippolyte-La Fontaine (RC.184), hôtel du Parlement

(Onze heures trente minutes)

M. LeBel : Bien, vous avez entendu la période de questions. Assez spécial, là, tu sais, nous dire qu'elle avait besoin d'un avis de la Santé publique pour savoir si elle pouvait mettre les climatiseurs, là. Tu sais, c'est comme... je l'expliquais, là, on n'a pas besoin d'un avis de la Santé publique pour savoir qu'il allait y avoir un été puis la canicule, là. Ça fait longtemps que tout ça aurait dû être prévu.

L'entrepreneur qui est sorti aujourd'hui dit que, lui, il avait envoyé une lettre le 7 avril. Tu sais, le 7 avril, ce n'était pas le début de l'affaire, là. Lui, il a dit : Je voulais bouger, mais c'était avant ça qu'il fallait comme réfléchir.

Puis là, dans le fond, si on enlève la COVID, il y avait un problème pareil. Il y a des centaines d'aînés qui décèdent à cause de la chaleur à chaque été. Ça fait que ça aurait dû être prévu bien avant puis, quand la COVID est arrivée, s'ajuster, mais tout ça aurait dû être prévu avant. Et là ce qu'on apprend, c'est qu'il y a des... on a entendu des avis, on a mis en place un comité de travail et là on va demander, au 1er juin, aux CISSS de leur donner un plan.

Tu sais, je ne suis pas un expert, mais mettons que le 1er juin les CHSLD déposent leur plan au ministère arrivent à Québec, tout le monde regarde ça. Quatre, cinq, six jours après, on dit : O.K., vous pouvez y aller... quatre jours, mettons, ça va assez vite. Les CISSS reçoivent ça, retransmettent l'autorisation aux CHSLD. On peut penser... une dizaine de jours entre le 1er juin puis que le CHSLD reçoive leurs affaires. Et là le CHSLD, il faut qu'il prépare les plans, trouve des entrepreneurs, prépare tout ça. Et là on peut dire... ça peut aller à fin juin, à la mi-juillet avant qu'on peut penser que des chambres soient climatisées. Ça fait qu'on est rendu déjà très loin. Mi-juillet, ça veut dire dans le... Puis là je suis généreux, là. Tu sais, il faut soumissionner, puis les plans, puis... Ça peut être difficile.

Ça fait que ce qu'elle vient de nous dire, la ministre, c'est qu'il n'y aura pas... elle ne réussira pas à les climatiser cet été. C'est ça qu'elle vient de nous dire. Et je continue à répéter que là, actuellement, il faut voir ce que c'est, là, pour les aînés, ceux qui n'ont pas... sont confinés, sont dans la grosse chaleur, les infirmières, les préposés qui vivent ça dans leurs masques, là. Là, ils viennent de se faire dire que... Ils vont manquer l'été, là.

Et encore, je répète, ce n'est pas l'histoire de la COVID, c'est l'histoire de... On aurait dû prévoir ça avant. Même sans la COVID, tout ça aurait dû être préparé. À chaque été, on revient avec ça, puis c'est ça qui est dommage par rapport aux aînés puis à ces problèmes de canicule. C'est qu'on se dit toujours : Ça va passer, l'été va passer, puis ça ne sera pas si pire, puis en septembre, en octobre, on n'en parlera plus. Ça fait que c'est ça qui me fâche le plus. C'est que... Puis là, bien, le 1er juin, quand j'ai entendu ça, puis quand j'ai entendu qu'il fallait l'avis du Dr Arruda pour savoir si on devait... On savait qu'il allait faire chaud.

Bref, c'est ça que je voulais vous dire. Je suis un peu découragé. On va continuer à pousser, on va continuer à demander des comptes, mais c'est toute la grosse mécanique, là, de la réforme de la Santé, là, qui rend aussi ça très compliqué, là.

M. Larin (Vincent) : Sachant qu'on ne sait pas à quelle date elle a demandé à M. Arruda son avis, là, est-ce que vous ne trouvez pas ça bizarre un peu qu'elle implique la Santé publique dans une décision qui est politique ultimement?

M. LeBel : Là, il y a beaucoup de pirouettes dans ses réponses, beaucoup de... Puis je vous dis : Enlevons la COVID. Il fallait bouger, il fallait climatiser. L'été allait arriver de toute façon, puis il y a des gens qui meurent de toute façon, sans la COVID, qui meurent à cause de la canicule.

Ça veut dire qu'il n'y avait rien qui a été fait. Ça fait qu'on a travaillé beaucoup sur les maisons des aînés, à faire des plans de maisons des aînés, à faire de la communication sur les maisons des aînés, à faire des belles maquettes, présenter ça au monde puis, pendant qu'on faisait ça, on n'a pas réfléchi à climatiser cet été? C'est ça qu'on a entendu.

Mme Lévesque (Fanny) : Mais est-ce que vous ne pensez pas quand même qu'on devait avoir un avis sur lequel se baser, de l'INSPQ, pour savoir est-ce que... parce que même l'INSPQ ne conclut pas de façon officielle, là, est-ce qu'il y a un risque ou non à avoir de la climatisation à cause de la pandémie, est-ce qu'on peut accélérer la propagation du virus.

Donc, il fallait quand même avoir un avis d'expert pour ensuite trancher est-ce que, oui, on a plus d'avantages ou d'inconvénients versus ça. Est-ce que vous admettez ça, quand même, qu'il fallait avoir un avis d'expert sur la question?

M. LeBel : Ce que je dis, c'est que le 7 avril... elle, elle a répondu à la question du 7 avril. Elle a dit : 7 avril, l'entrepreneur nous a écrit, nous a dit de bouger, mais on n'a pas pu répondre parce qu'il fallait un avis. Ce que j'espère, c'est que l'avis a été demandé avant le 7 avril, beaucoup avant, parce qu'on savait qu'il allait faire chaud puis qu'on allait... puis qu'avec la COVID, que... au tout début, on aurait dû demander l'avis en conséquence. Là, on est en retard. On n'a pas climatisé. Ça fait des années qu'on aurait dû le faire. On ne l'a pas fait. On est pognés avec la pandémie. Dites-nous qu'est-ce qu'on a à faire parce qu'il va faire chaud. C'est ça que...

Je comprends que l'avis était... mais on aurait dû demander ça au tout début, au tout début, pour savoir comment on allait faire pour passer l'été. Moi, ce que je ne suis pas content, c'est qu'elle amène ça comme réponse au 7 avril en réponse à l'entrepreneur. L'avis, oui, mais depuis longtemps... parce qu'elle n'a pas besoin d'un avis pour savoir qu'il allait faire chaud.

Mme Gamache (Valérie) : Pour revenir sur le rapport des Forces armées, c'est assez général, là, manque de personnel, manque d'équipement. Est-ce qu'il y a un élément qui vous a marqué davantage, notamment sur le taux d'absentéisme, peut-être, des employés dans le réseau des CHSLD?

M. LeBel : Là, je sors de la période de questions, vous comprenez que je ne l'ai pas lu, là. Je n'ai pas pu voir le rapport au complet. J'ai vu quelques... bon, ce que l'armée nous apprend, c'est des choses qu'on savait déjà, là, l'absentéisme puis, effectivement, le manque de ressources.

Ce qui m'inquiète un peu, c'est l'histoire des zones, là, qu'ils disaient que les gens se déplaçaient entre les zones d'une façon facile, là. Ça, ça m'inquiète. Je vais aller voir exactement qu'est-ce qui en revient, parce que, là, vous avez vu, encore hier, la ministre nous disait que pour climatiser, on allait pouvoir... encore des zones communes puis on allait déplacer... là, je ne sais pas. S'il y a un problème de gestion de déplacement entre les zones, c'est dangereux, là. Ça fait que ça, je vais aller voir ça, mais je n'ai pas eu le temps de le lire.

Mme Lévesque (Fanny) : Mais, M. Lebel, est-ce que vous... parce que la lettre de M. Gendron qui a été envoyée hier, là, elle dit que les dirigeants des établissements peuvent dès maintenant aller acheter des climatiseurs puis on remboursera plus tard. Donc, quand vous parlez du 1er juin... ils peuvent, dès maintenant, agir quand même, là, les P.D.G., là?

M. LeBel : Moi, je réponds... je vous dis ce que j'ai entendu de la réponse de la ministre tantôt, c'est qu'elle dit qu'elle a demandé un plan aux CISSS, là, au 1er juin pour savoir comment climatiser les chambres. Moi, je reviens toujours à dire... On joue toujours sur les mots, là, puis on m'a dit la même affaire les autres années, c'est : Oui, on va climatiser puis on va déshumidifier dans des zones. Les zones... Bien, ce n'est pas ça que je pose, là. Ça, c'est... il y a des choses qui ont été faites, puis ils vont peut-être en faire d'autres. Mais, dans le cas de la COVID, moi, je veux qu'on réussisse à climatiser les chambres. Et, encore là, aujourd'hui, on l'a vu, là, dans les médias aujourd'hui, il y a une chambre sur quatre qui est climatisée. Et ça, je ne sais pas, là... On va demander, le 1er juin, l'avis des CISSS : Quand est-ce qu'on va réussir à climatiser les chambres? Là, ce que j'ai entendu aujourd'hui, c'est qu'on ne l'aura pas pour... ça ne sera pas cet été, puis je trouve ça... je trouve ça effrayant pour ceux qui... les aînés puis ceux qui travaillent.

M. Gagnon (Marc-André) : Toujours en continuant de regarder la caméra, si je peux me permettre, là, de revenir quand même sur le rapport de l'armée... Je comprends que vous étiez à la période des questions, que vous n'avez pas pris le temps d'en prendre connaissance, mais, bon, ce qui en ressort essentiellement... Puis là la pandémie, ça fait quand même deux mois qu'elle est commencée, et on a un rapport de l'armée qui constate que, dans les CHSLD, après deux mois de pandémie, le port de l'équipement de protection est déficient. À sa face même, là, sans faire de mauvais jeu de mots, ce n'est pas un peu étonnant?

M. LeBel : À sa face même, c'est étonnant, mais on l'entendait déjà aussi beaucoup, là, du personnel qui... puis de certains proches aidants aussi qui y ont accès, on l'entendait. Ce qu'on apprend là, ce n'est pas beaucoup nouveau, mais c'est vrai que ça ne veut pas dire que c'est banal, comme dirait l'autre. C'est qu'il va falloir se poser des questions, puis j'ai hâte de voir l'enquête de la Protectrice du citoyen, surtout ça. Un de mes collègues disait ce matin : L'armée peut dénoncer ça, puis elle n'aura pas peur de représailles, contrairement au personnel qui travaille dans le réseau, qui a peur de parler, mais qui voit ça quotidiennement, ces situations-là. Mais j'ai bien hâte de voir le rapport de la Protectrice du citoyen, puis ça me ramène à mon idée, à mon projet de loi que j'ai déposé, de créer un jour un protecteur des aînés.

Le Modérateur : Ça va? Merci beaucoup.

M. LeBel : Merci.

(Fin à 11 h 38)

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