(Seize heures)
M.
Bonnardel
:
Alors, bonjour. Voici un état de situation sur le carambolage survenu plus tôt
cet après-midi sur l'autoroute 15, en direction sud à la hauteur de La
Prairie. Selon les premières informations disponibles, une forte poudrerie en
provenance du fleuve aurait causé une série de collisions. De façon soudaine,
la visibilité est devenue nulle pour les conducteurs, ce qui a mené à cet
accident impliquant au moins une centaine de voitures, dont une cinquantaine
complètement embouteillées. Une dizaine de poids lourds sont également
impliqués.
Après vérification des rapports de
télémétrie, nous savons que deux opérations de déneigement se sont tenues à
11 h 26 et 11 h 56. On sait également qu'il y a un
déversement de diesel sur le site. L'autoroute est présentement fermée, comme
vous le savez, dans les deux directions entre les sorties 50 à Brossard et
46 à La Prairie. Lorsque les évacuations seront terminées, les voies en
direction nord seront réouvertes. La fermeture en direction sud pourrait
prendre plusieurs heures étant donné le nombre de véhicules impliqués et le
nettoyage à effectuer. Le ministère des Transports a mis en place un détour par
les boulevards Matte et Taschereau.
Et, en terminant, je veux vous indiquer
que ce tronçon n'est pas jugé accidentogène par le ministère. Après vérification,
aucun rapport du coroner en lien avec la viabilité hivernale n'a été produit
depuis au moins 20 ans.
Je laisse maintenant la parole à ma collègue
Andrée.
Mme Laforest : Oui. Alors,
bonjour à vous tous. Je vais rassurer quand même tout le monde que toutes les
personnes qui étaient à sortir des véhicules sont maintenant évacuées. Alors,
tout comme vous, j'ai pris connaissance du terrible carambolage qui a eu lieu
au kilomètre 46 de l'autoroute 15 à La Prairie en début d'après-midi.
Environ, comme mon collègue le disait, environ
100 véhicules impliqués. Les équipes de la Sûreté du Québec sont sur
place. Polices, pompiers, paramédics travaillent intensément. Alors, c'était
dû, évidemment, comme mon collègue le disait, à un blizzard qui aurait provoqué
une visibilité nulle pour les automobilistes qui circulaient sur l'autoroute 15.
L'autoroute 15 est fermée dans les deux directions en amont, évidemment. Il
n'y a aucun blessé. Il y avait un autobus scolaire. Je tiens à rassurer les
gens, dans l'autobus scolaire, il n'y avait aucun blessé. Les gens qui ont été
évacués des véhicules sont maintenant transportés par des autobus au centre d'hébergement
à La Prairie, le centre d'hébergement Guy-Dupré. Alors, la Sûreté du
Québec est sur place encore, évidemment, ainsi que le service de police de la
ville de Longueuil, la Régie intermunicipale de police Richelieu—Saint-Laurent,
la régie intermunicipale de Roussillon. Pompiers et ambulanciers portent également
assistance aux nombreux automobilistes pris dans ce carambolage.
Évidemment, dans des situations comme
celle-ci, l'entente avec les municipalités voisines est essentielle, et c'est
ce qui se passe présentement. Il y a un centre de commandement qui est sur
place, un poste de commandement qui est vraiment sur place pour faire la
lumière des circonstances de ce carambolage. Je peux vous assurer que nous
suivons la situation de près, et tous les efforts sont déployés pour assurer la
sécurité des citoyens. Alors, je félicite le travail de la Sûreté du Québec,
mais on travaille encore intensément puis on va suivre la situation de près, évidemment.
Je vais laisser ma collègue à la Santé, la
ministre Danielle McCann, vous donner plus d'information. Merci.
Mme McCann : Merci beaucoup.
Alors, je veux aussi rassurer la population, nos ambulanciers sont intervenus
très rapidement sur la scène des accidents et nous avons mobilisé ce qu'on
appelle un code orange dans trois hôpitaux tout près de l'endroit. Donc, ce
sont les hôpitaux Charles-Le Moyne, l'hôpital Anna-Laberge et l'hôpital
Saint-Jean-sur-Richelieu... l'Hôpital du Haut-Richelieu. Donc, les blessés ont
été transportés, auront les soins nécessaires. Et évidemment je remercie ces
hôpitaux et également les paramédics, les ambulanciers et toutes les équipes
d'être intervenus si rapidement pour voir aux besoins et donner les soins
requis aux citoyens qui auraient été blessés dans ces accidents. Merci.
M. Lacroix (Louis) : M.
Bonnardel, vous dites que ce n'est pas un endroit qui est accidentogène, mais
évidemment il y avait beaucoup de neige sur la chaussée, là, dû aux rafales, vous
l'avez dit, la visibilité était nulle. Est-ce que c'est un endroit où,
normalement, on a des espèces de systèmes de retenue des rafales, là, comme des
espèces de clôtures qu'on met? Est-ce qu'il y en avait à cet endroit-là?
M.
Bonnardel
:
Il y avait déjà des clôtures d'installées pour les cyclistes. C'est
particulier, là, mais dû aux forts vents qui viennent souvent majoritairement
de l'ouest, qui ont causé cet accident, il y a des clôtures présentement
d'installées, mais qui n'étaient pas installées pour empêcher les bourrasques,
si on veut. Alors, malheureusement, ça n'a pas fait le travail, dû aux forts
vents. Dans les circonstances, les statistiques disent qu'il y a
65 000 véhicules qui circulent sur la 15, direction sud, à chaque
jour. On a eu à peu près 54 accidents dans les cinq dernières années, mais
les statistiques du ministère, comme je vous l'ai mentionné tantôt, démontrent
que ce n'est pas un secteur problématique comme tel. On est vraiment... on dit
en anglais un «whiteout», là, c'est exactement ce qui est arrivé, là, alors les
gens conduisaient, forts vents, blizzard et, tout d'un coup, on ne voit plus
rien. Et là, bien, le carambolage a débuté.
M. Bélair-Cirino (Marco) : On
ne pouvait pas fermer l'autoroute? On ne pouvait pas la fermer, la route? Vous
dites que...
M.
Bonnardel
:
Bien, vous savez, des forts vents qui viennent du fleuve, ce n'est pas la
première fois. Les vents sont dominants de l'ouest dans ce secteur. C'est
particulier, là, qu'est-ce qui a causé... j'imagine, les gens ont dû freiner,
là, je ne veux pas prétendre de rien, mais les premières informations que j'ai
eues du ministère et du rapport, c'est causé... parce que, comme je vous l'ai
mentionné, la télémétrie que j'ai obtenue, là, rapidement, là, on parle de 11 h 26
et 11 h 56, de camionneurs, déneigeurs qui ont circulé sur cette
portion de l'autoroute, là, juste, juste une heure avant l'accident, même pas
une heure, presque une demi-heure avant l'accident.
Mme Lévesque (Fanny) :
Avez-vous une idée du nombre de blessés actuellement, un bilan sur décès ou
blessés, quelle gravité?
Mme McCann : C'est trop tôt
actuellement. Il y a plusieurs blessés, mais on ne peut pas vous donner... C'est
trop tôt pour vous donner l'information, on ne l'a pas. Alors, on sait qu'il y
a eu plusieurs blessés, mais on n'a pas le nombre précis à ce moment-ci.
Mme Lévesque (Fanny) : Ni s'il
y a des décès. Ce n'est rien de confirmé.
Mme McCann : On n'a pas cette information.
Journaliste
: M.
Bonnardel, quand on voit l'étendue de ce carambolage, est-ce que ce n'est pas
l'occasion également de rappeler aux automobilistes certaines règles de
prudence lorsque l'on conduit dans des conditions hivernales, hein? Parce que
ce n'est pas le premier carambolage que l'on voit cet hiver.
M.
Bonnardel
:
Moi, vous savez, je n'aime pas materner les gens. Il y a eu deux, trois
carambolages importants l'hiver dernier. Il y en a eu encore cette année. Les
conditions étaient quand même belles. Ce n'était pas... Il n'y avait pas de tempête
de neige cet après-midi, c'est vraiment les forts vents qui ont causé cette
poudrerie, cette visibilité nulle et qui a causé cet accident majeur.
Est-ce qu'on peut faire mieux en termes de
sécurité? Je vais attendre d'avoir le rapport final, de quelle façon on
pourrait... Puis là je pense à voix haute, des fois, je ne devrais pas le
faire, mais, panneaux de visibilité pour indiquer aux gens des forts vents, il
faut que je vérifie avec le ministère de quelle façon. Il n'y a pas beaucoup de
place, comme je vous le mentionnais, là. Vous avez le mur, puis vous avez le
fleuve, puis vous avez la piste cyclable. Alors, il n'y a pas beaucoup
d'endroits pour indiquer aux gens, là, de quelle... la particularité de ce
secteur de la 15, mais on va vérifier tout ça, là, dans...
M. Lacroix (Louis) : Est-ce
qu'il y a possibilité d'installer des clôtures contre le vent? Ça peut être...
M.
Bonnardel
:
Bien, il y en a. Comme je vous le disais, présentement, il y en a. Est-ce qu'on
peut en mettre plus loin? Malheureusement, même avec les clôtures, vous avez
vu, là, ça a causé quand même... ça a causé...
M. Lacroix (Louis) : Oui,
mais sauf que, là, tu es dans le fleuve, là, je veux dire, c'est difficile...
M.
Bonnardel
:
Oui. Sauf que là la partie du fleuve qu'il y a là est gelée. Il y a très peu
d'espace pour... Mais, encore une fois, c'est prématuré de vous dire de quelle
façon, là, que je pourrais améliorer la sécurité de ce secteur dans le futur,
là.
M. Bellerose (Patrick) :
...un déversement de diesel. Est-ce que... Comment c'est arrivé? Est-ce que...
M.
Bonnardel
:
Les informations que j'ai, là, c'est la citerne, là, l'essence même, là, du
camion, là, du tracteur, là, qui serait percée...
M. Bellerose (Patrick) :
Excusez-moi, avant l'impact ou à cause de l'impact?
M.
Bonnardel
:
Pendant l'impact. L'impact. À cause de l'impact.
Des voix
: À cause de
l'impact.
M. Lacroix (Louis) : Mme
Laforest, j'aurais une question pour vous sur les blocus. M. Legault, ce matin,
a fait sa déclaration, invitant justement une rencontre avec les premiers
ministres, puis il voudrait aborder la question possible d'intervention
policière. Nous, on s'est rendus sur la barricade à Kahnawake, il y a une de
nos journalistes qui est allée, et le résultat, c'est que... ce que les gens
qui sont sur la barricade ont dit, c'est qu'eux, ils sont prêts à mourir pour
la cause. Ils disent que, si la SQ intervient, ils vont se barricader.
Est-ce que M. Legault n'est pas allé
trop loin? Est-ce qu'il n'a pas jeté de l'huile sur le feu en faisant cette
déclaration ce matin?
Mme Laforest : Non, je ne
pense pas du tout, en fait, parce qu'il faut considérer que, vous le savez
comme moi, à 4 heures, ce soir, il va y avoir un téléphone justement de
M. Legault avec ses homologues pour discuter de ce blocus-là. Alors, c'est
vraiment important. Le téléphone conférence qui va avoir lieu cet après-midi,
en fin de journée, à 4 heures, va sûrement dénouer ou aider à avoir une
meilleure négociation ou un meilleur dialogue, si je peux dire.
Maintenant, vous comprendrez que je suis
ici avec l'histoire malheureuse du carambolage, puis il y a des familles qui
sont impliquées. Présentement, il y a des familles inquiètes. Alors, on est là
pour rassurer les familles. Les familles... les voitures, il n'y a plus
personne dans les voitures. Je pense qu'on va se... On va revenir à l'essentiel
puis on va attendre le téléphone-conférence à 4 heures cet après-midi.
Puis, à ce moment-là vous aurez plus de détails.
M. Lacroix (Louis) :
Mais, à la suite des déclarations de M. Legault, là, il y a quand même eu
le pont Victoria qui a été bloqué et qui l'est actuellement. Les Mohawks ont
fait des déclarations. Ça, ça ne vous inquiète pas? Ce n'est pas quelque chose
qui... ils l'ont dit, eux autres, qu'ils ne reconnaissent pas la Sûreté du
Québec sur leur territoire. La Sûreté du Québec, ça relève de vous, comme
ministre, en ce moment.
Mme Laforest : Oui.
M. Lacroix (Louis) :
Alors, qu'est-ce que vous répondez à ça quand ils disent : La Sûreté du
Québec n'a pas juridiction sur notre territoire?
Mme Laforest : Mais vous
comprendrez que, moi également, je suis ministre des Affaires municipales, on
m'a parlé aussi de l'inquiétude par rapport au chlore dans l'eau pour les
municipalités, pour l'eau potable. Alors, il y a une situation pour le propane
également. Alors, il y a des enjeux vraiment particuliers pour les
municipalités, pour les citoyens. Mais, comme je vous le dis, je vais laisser
mon chef, M. Legault, faire le travail qu'il a à faire cet après-midi,
puis je pense que c'est vraiment important de voir, à 4 heures, qu'est-ce
qui va être discuté.
Journaliste
: Pour ce
qui est de Saint-Lambert, est-ce que vous avez l'intention de démanteler le
blocus qui a pris place au cours des dernières heures?
Mme Laforest :
Présentement, ce que je vous dis, c'est qu'on va attendre. Comme je vous le
dis, c'est M. Legault qui va décider, après le téléphone de 4 heures,
comment ça va se passer, puis c'est certain que, s'il y a des mesures à
prendre, les mesures seront coordonnées.
Journaliste
: ...la situation
ne cesse de dégénérer, là. C'est-à-dire que, d'heure en heure, on ne constate
pas d'amélioration. Au contraire, on constate que, depuis notamment la
déclaration du premier ministre de ce matin, ça n'a pas aidé là, loin de là.
Mme Laforest : Bien, oui.
Mais il faut comprendre quand même qu'on attend vraiment des mesures du
gouvernement fédéral. On se croise les doigts. Mais ne soyez pas inquiets, c'est
une mesure vraiment essentielle pour nous, on est... À toutes les heures, on
suit qu'est-ce qu'il se passe. Puis, comme je vous dis, je pense qu'on va
revenir à l'essentiel du carambolage malheureux et on pense aux familles
présentement.
M. Lacroix (Louis) :
Mais c'est votre ministère, Mme Laforest. Est-ce que la SQ a juridiction à
Kahnawake, oui ou non?
Mme Laforest : Moi, je
vais revenir aujourd'hui...
M. Lacroix (Louis) :
Mais c'est votre ministère, Mme Laforest, là.
Mme Laforest : Oui, c'est
mon ministère, puis comme je vous le dis, il n'y a rien d'exclu. Maintenant, on
va attendre de voir quel dialogue qu'il va avoir, puis quelle décision qui va
être prise plus tard.
Journaliste
: M.
Bonnardel, il y a quand même des enjeux dans le transport. M. Bonnardel. À
Saint-Lambert, on constate qu'il y a l'érection d'un nouveau blocage. Ça vous
préoccupe d'une part?
M.
Bonnardel
:
Absolument. J'étais en communication avec Exo voilà quelques minutes déjà, avec
mon équipe. Le Réseau de transport de Longueuil va mettre aussi à profit, donc,
certains bus pour supporter le réseau d'Exo. Ça devient très difficile pour
transporter les usagers du transport en commun, vous le savez très, très bien.
Je reste très, très, très préoccupé pour la suite des choses.
Maintenant, oui, le premier ministre a une
discussion, tantôt, avec ses homologues des autres provinces. On va attendre de
voir la teneur de ces discussions puis, par la suite, on pourra vous informer
de la suite.
Journaliste
: Vous
redoutez la multiplication de ces coups d'éclat? Est-ce que demain matin, ça ne
sera pas le pont Mercier, le surlendemain, le pont Jacques-Cartier?
M.
Bonnardel
:
Là, on semble vouloir prendre en otage un pan de l'économie, les
automobilistes, les usagers du transport en commun. Ça devient difficile, là,
ça devient difficile, là. C'est le gagne-pain des gens aussi qui...
M. Lacroix (Louis) : Mais
est-ce que les déclarations des Mohawks, qui disent qu'ils vont aller jusqu'au
bout, qu'ils vont se barricader puis qu'ils sont prêts à mourir pour la cause,
est-ce que ça, ça ne vous inquiète pas, M. Bonnardel, ça?
M.
Bonnardel
: Ils ont
droit à leur opinion. Au-delà de tout ça, je vous l'ai toujours mentionné, pour
moi, le dialogue, c'est important, la communication. Alors, je reste persuadé
que le fédéral est partie prenante de ce problème. M. Trudeau doit prendre
au sérieux ce qui se passe présentement au Québec et partout ailleurs au Canada
et mettre tous... puisse mettre tous les efforts possibles pour être capable de
régler ça de façon pacifique.
M. Bélair-Cirino (Marco) : Est-ce
que... Le comité que vous avez formé la semaine dernière, là, vous étiez ravi d'avoir formé
un comité avec M. Rodriguez, notamment, est-ce que ça porte des fruits, ce
comité-là?
M.
Bonnardel
: Bien,
vous savez, à haut niveau, Marco, on est en discussion avec le fédéral. Maintenant,
la problématique, aussi, c'est avec qui on discute. Alors, on a beau être en
contact avec le fédéral, on leur demande des comptes, on leur demande où ils
s'en vont, c'est quoi le plan de match et on suit de près avec eux, là, quelle
sera la suite. Mais ça se détériore d'heure en heure, là. Ce n'est pas jojo,
là.
La Modératrice
: En
anglais, s'il vous plaît. En anglais.
M. Bélair-Cirino (Marco) :
Oui. La ligne Montréal-Candiac est une ligne importante, mais pas aussi
stratégique que la ligne qui passe par Saint-Lambert, qui est utilisée par les
voitures. Il y a, oui, des trains d'Exo, mais aussi de Via Rail, qui comptait
relancer son service cette semaine. Il y a aussi des trains de marchandises qui
utilisent ces voies-là de façon quotidienne. J'imagine que l'impact est beaucoup...
est important.
M.
Bonnardel
:
L'impact est majeur. Quand on bloque une voie ferrée, c'est, dans une certaine
mesure...
M. Bélair-Cirino (Marco) :
Mais cette ligne-là particulièrement.
M.
Bonnardel
:
Oui, mais c'est notre réseau dans l'ensemble qu'on bloque, là. C'est le réseau
de transport en commun, c'est le transport de marchandises. C'est la sécurité
aussi en termes de produits qu'on doit livrer à gauche et à droite. Alors,
quand je parlais, la semaine passée déjà, de chlore pour les usines de
traitement d'eau, on pourrait être en pénurie. Ma collègue le sait très, très,
très bien, j'en parlais déjà la semaine passée, le propane... Donc, je n'ai pas
à vous énumérer, vous le savez déjà vous-mêmes, là, mais chaque heure qui passe
sans que le problème soit réglé, ça accentue le problème de façon majeure.
Mme Senay (Cathy) : About the pileup on Highway 15, it's not an area that is well-known
for accidents at all. So how do you explain what happened?
M.
Bonnardel
:
Well, the latest information that I got is a pileup of about 100 cars, a dozen
of trucks and caused by a strong wind, suddenly strong wind we call in English
a whiteout, and the pileup has started after that. And the situation is under
control now, but the Highway 15 will not reopen maybe until next morning.
Mme Senay (Cathy) : So, how
do you react, as a Transport Minister, to see the scenes, the images?
M.
Bonnardel
:
Yes. For sure, I'm concerned. It's the second or the third pileup that we have
this winter. We had the same amount of pileups last year. It's very difficult
to see these images. We'll see the report that we'll have after the accident
and when they will clean the highway, and after that we will see what we can do
to maybe secure the highway, make it more secure.
Mme Senay (Cathy) : What this
can be?
M.
Bonnardel
:
There's already a fence on the left... on the right side of the highway, on the
south... on the 15. So, we'll see what we can do to maybe do more, to make sure
that the highway 15 will... is more secure. So, I'll see and I'll wait to have
the report, and after that we'll make some decision.
Mme Fletcher (Raquel) : ...driving
too fast and not leaving enough car length between...
M.
Bonnardel
:
Yes. Maybe it's a cause, I don't know. But the strong wind that is coming from
the west side of the Saint-Laurent is a part of... is the problem. So, after...
Mme Fletcher (Raquel) : Can
you explain the role of the first responders and how they reacted on the scene?
M.
Bonnardel
:
Like my colleague Danielle has said, and Andrée, they've been on the accident
very rapidly, the Sûreté du Québec, the paramedics. There's an orange code...
You want to explain? Yes.
Mme McCann : Yes. There's a...
right away an orange code that was implemented in three hospitals that are
close by, the Charles-Lemoyne Hospital, the Haut-Richelieu Hospital and the
Anna-Laberge Hospital. So, the injured have been brought to those hospitals to
be cared for. So, it was a very prompt operation, and they're still on the
scene, obviously, and we're taking care of the people on the scene.
Mme Fletcher (Raquel) :
Should people avoid going to those ERs?
Mme McCann : At this point,
no, we haven't given that indication. We are still evaluating the situation. We
haven't gotten an information of a difficulty to respond. So, I think things
are going OK. But if in the future it would be the situation, we would inform
the population.
Mme Lévesque (Fanny) : Pour
l'autobus scolaire, est-ce que vous savez s'il y avait des enfants à bord?
Mme McCann : Ça, c'est pour
Mme Laforest.
Mme Laforest : Moi, ce qu'on
m'a rassurée, tantôt, c'est qu'au niveau de l'autobus scolaire il n'y avait
plus personne à l'intérieur, il n'y avait aucun blessé, aucun enfant n'a été
blessé. Ça fait que, ça, c'est vraiment une belle nouvelle. Merci.
(Fin à 16 h 18)