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Point de presse de Mme Virginie Dufour, porte-parole de l’opposition officielle en matière d’environnement et de lutte contre les changements climatiques

Version préliminaire

Cette transcription a été réalisée à l’aide d’un logiciel de reconnaissance vocale. Elle pourrait donc contenir des erreurs.

Thursday, February 27, 2025, 11 h 24

Salle Bernard-Lalonde (1.131), hôtel du Parlement


 

11 h 20 (version non révisée)

(Onze heures vingt-quatre minutes)

Mme Dufour : Alors, je vais commencer. Je suis ici aujourd'hui pour parler du projet de loi... projet de loi que la ministre des Ressources naturelles a déposé pour forcer Stablex...

Je repars. Je peux-tu recommencer? Je suis enregistrée.

Donc, je suis ici pour vous parler du projet de loi qui va forcer la ville de Blainville à céder son terrain à Stablex. En fait, on constate que la ministre des Ressources naturelles fait le sale boulot du ministre de l'Environnement, qui, lui, avait déjà menacé, dès l'an dernier, la ville de Blainville que, si elle ne cédait pas le terrain à Stablex, elle le forcerait... il le forcerait à le faire et...


 
 

11 h 25 (version non révisée)

Mme Dufour : ...c'est ce qu'on constate aujourd'hui. Ce projet de loi-là, c'est non seulement une attaque frontale contre l'autonomie municipale, mais on constate, et ça, c'est scandaleux, que ce sont les contribuables québécois qui vont devoir assumer la facture. En effet, le gouvernement, dans le projet de loi, prévoit de payer une somme de 17 millions à la ville de Blainville, mais il n'y a rien qui est prévu pour que l'entreprise rembourse cette somme.

Et quelle ironie, hier, d'entendre la ministre des Ressources naturelles dire qu'elle faisait ce projet de loi là pour la protection de l'environnement. Permettez-moi de vous lire l'analyse des extraits de l'analyse du terrain, l'analyse biologique du terrain qui est visé par le projet de loi. On parle d'un important corridor forestier désigné comme un bois d'intérêt métropolitain, canopée très élevée, nombre d'espèces floristiques et fauniques à statut particulier. Ça fait partie d'un corridor faunique traversant une tourbière. Une tourbière, ça prend 10 000 ans à se créer. C'est traversé par des cours d'eau, 13 hectares de milieux humides, un îlot de fraîcheur qui offre aussi des services écosystémiques comme le stockage du carbone. C'est ça détruire ce genre de terrain là pour enfouir des déchets pour une entreprise américaine, et ça, on va dire que c'est la protection de l'environnement. Ce n'est pas ça. Et on le fait en plus sur le dos des Québécois qui vont devoir assumer la facture. C'est complètement inacceptable. C'est scandaleux. Merci.

Journaliste : Mme Dufour, donc vous, vous auriez souhaité que, dans le projet de loi, il y ait une assurance que l'entreprise rembourse la ville de Blainville à terme, là.

Mme Dufour : Bien là, actuellement, c'est le gouvernement qui va payer la ville de Blainville. Ça veut dire les contribuables québécois.

Journaliste : ...dans le projet de loi directement?

Mme Dufour : Ça aurait pu, ça aurait pu effectivement. Je veux dire, il y a... on prévoit des garanties financières, mais pas de compensation financière. C'est inacceptable. Déjà qu'on parle, je rappelle, d'un passe-droit immense pour une entreprise américaine, alors qu'on est, on est dans un projet de loi actuellement où on parle d'autonomie municipale, on veut parler de la conciliabilité municipale, le projet de loi n° 81. Puis d'un autre côté, on vient forcer ça dans la gorge. On vient interdire la ville, la MRC, la CMM de mettre quelque norme que ce soit. C'est le gouvernement qui va fixer aussi les normes de contaminants qui pourraient aller au-delà de ce qui est... de ce qui est, ce qui est prévu et acceptable au Québec. Il y a tellement de choses qui ne marchent pas dans ce projet de loi là, c'est... c'est scandaleux.

Journaliste : L'entreprise dit que les travaux commencent... on parle du 14 avril pour ne pas de bris de services... de Stablex. Est-ce que vous craignez un bâillon de la part du gouvernement dans...

Mme Dufour : C'est au gouvernement. Ça va revenir.

Journaliste : ...se préparer presque à ça.

Mme Dufour : Oui, puis je vous rappelle qu'on est en pause pour les deux prochaines semaines. Ça, ça sera au gouvernement de démontrer la nécessité d'aller en bâillon. Nous... moi, ce que je sais, c'est que le rapport du BAPE lui parlait plutôt que l'entreprise pouvait opérer jusqu'en 2030. Alors, qu'est- ce qui a changé? D'autant plus que... supposément, qu'il y a moins de matières qui viennent des États-Unis maintenant qu'il y en avait il y a deux ans. Donc, normalement, le volume ne devrait pas être davantage élevé qu'à l'époque, en 2023. Donc, il n'y a pas de raison. Si c'était possible à l'époque d'étirer jusqu'en 2030, c'est encore possible aujourd'hui, là.

Journaliste : Merci.

Mme Dufour : Merci à vous.

(Fin à 11 h 29 )


 
 

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